Flâne seul près des fontaines

François, las de rester seul dans son triste château, avait décidé de venir passer un peu de temps dans les jardins de Versailles. Bien sûr, il se trouvait seul, mais c'était différent. En fait, c'était un peu paradoxal car il détestait la Cour. Ces gens hypocrites lui donnaient mal au coeur. Que de ragots, chacun y passait! Et il préférait ne pas savoir ce qui se disait sur son cousin ou sur lui-même... Bref, il venait à Versailles pour être seul! Nouvel élément paradoxal... Il ne fallait pas toujours chercher à comprendre les actions du jeune homme... Quoique, peut-être espérait-il au fond de lui rencontrer Isabelle? En effet, la demoiselle travaillait à la Cour! Peut-être pourrait-il lui parler? Ne serait-ce que l'apercevoir? Oui, c'était sans doute la raison de sa venue ici...

Invité

Voila à peine quelques heures qu'elle était arrivée et la première chose qu'elle avait fait avait été de se précipité dans les jardins. La nature était l'une des choses qu'elle préférait dans ce bas monde. C'est avec des yeux émerveillé qu'elle regardait chaque fleurs ou plantes.

En marchant vers les fontaines elle remarqua un jeune homme qui ne devait être guère plus âgé qu'elle tout vêtu de cuir noir ce qui lui donnait fière allure. Il avait l'air de s'intéressé particulièrement aux fontaines qu'il regardait longuement et sûrement plus pour leur beauté que pour le prix qu'elles valaient. Elle s'approcha de lui.

"Elles sont magnifiques n'est-ce pas Mr?"

Oui vraiment magnifiques... C'était le seul mot qui pouvait d'écrire aussi bien le château que les jardins.

Une voix féminine troubla les clapotis de l'eau. François revint alors à la réalité, perdu dans ses pensées, et probablement à propos d'Isabelle. Il regarda alors la jeune femme. Elle portait une belle robe: c'était une dame de la Cour... Enfin, le jeune Duc était toujours aussi galant, même avec les demoiselles de Versailles.

"Effectivement, c'est magnifique."

Gardant donc ses habitudes, il baisa la main de la jeune femme.

"Duc de Beaufort, et à qui ai-je l'honneur?"

Toutes ces paroles sonnaient fausses dans sa tête. Il détestait faire les présentations à la Cour. Vraiment, François se sentait plus à l'aise avec les gens du peuple, et avec Isabelle...

Invité

Non...pas possible. Ce jeune homme là était en fait comme tout les autres! Elle ne le croyait pas vraiment et leva les yeux au ciel.

"Adélaïde de Rosille Mr. Mais appelez-moi simplement Adélaïde et oublions toutes ces galanteries s'il vous plait. Je ne les aime pas."

Son ton amical et non snob comme la plupart de ceux des nobles lui montrait bien qu'elle ne voulait pas être traitée comme quelqu'un de haut placé mais juste comme une jeune fille normale, en ami.
Elle lui sourit gentiment.

Vous aviez l'air bien songeur est-ce la Cours qui rends comme ce-ci?

Penser ne la dérangeais pas mais passer ses journées à fuir les courtisans et les médisances devait être très difficile.

La jeune femme paraîssait dérangée par les convenances. Enfin, ennuyée serait probablement un terme plus approprié. Et cela ne dérangeait pas le Duc!

La demoiselle avait l'air détendue. Peut-être n'aimait-elle pas non plus la Cour? Enfin, il reçut son sourire avec plaisir.

"Oh, je ne fais plus vraiment attention à la Cour..."

Mais il ne fallait qu'il se livre trop sur ses sentiments envers ces idiots. Car après tout, il ne connaissaît pas bien Mlle de Rosille!

Invité

La phrase du jeune homme suicita un petit rire de la part de la jeune fille. Il avait l'air de s'ennuyer grandement et d'éviter la Cour le plus possible.
Elle non plus n'aimat pas vraiment les nobles qui se croyaient souvent supérieurs aux autres alors qu'il savaient bien moins de choses qu'eux.

"Vous n'avez pas l'air de beaucoup apréssier la Cours Mr et d'après ce que je sais elle vous le rend bien et je dirais bien comme vous... la Cours ne m'intéresse pas vraiment et je ne suis ici que part obligation."

Par obligation oui...celle de trouver un mari, ce qui ne l'enchantait guère. Elle n'avait que 17 ans et se trouvait bien jeune pour prendre un épou mais ses parents le voulaient et elle devait obéir.
Elle souffla à cette triste pensée puis revint au jeune homme qui se tenait devant elle.

"N'êtes vous pas le cousin du roi?"

Mlle de Rosille était donc là par obligation... Il comprit tout de suite que c'était certainement à cause de ses parents: le mariage était quelque chose de très important! Et il fallait trouver une bonne famille! Peu importait que l'on se sente bien ou pas avec la personne choisie... Il lui sourit alors.

"Je crois comprendre ce que vous voulez dire... Et j'espère que vous ne serez pas trop contrariée du choix de vos parents..."

Elle semblait connaître ses origines. Probablement les contes qui se disaient à la Cour pensa-t-il! Mais bon, ce n'était rien de bien grave...

"Effectivement, vous êtes bien renseignée!"

Invité

Bien renseigner non mais elle avait des oreilles qui entendaient tout même les choses les plus futilles soit-elles. Un petit sourire se dessina sur ses lèvres. En y repensant elle avait du temps pour connaitre la Cours et savoir qui serait le mieux pour elle. Ses parents lui avaient fait la promesse de ne lui choisir aucun partit.

"Mr je ne suis pas bien informer mais les courtisans habitant ces lieux ne font pas attention à ce qu'ils disent et tout le monde peut l'entendre.
Je sais qu'on ne vous apprécie pas trop ici Mr et j'en suis fort étonné, vous êtes un gentilhomme fort aimable et qui veut aider son peuple je ne vois pas ce qu'il y a de mal à cela."

De mal...oui mal elle le savait très bien. Le nobles n'appréciaient guère qu'on les obligent à aider plus bas qu'eux pourtant c'est bien grâce au peuple qu'ils avaient de quoi manger.

Les gens de la Cour ne l'aimait pas, mais ça ne l'importunait pas vu que c'était réciproque. Il ne les supportait pas et se forçait à ne rien dire en leur présence. Ils les trouvaient tous aussi hypocrites les uns que les autres, et les dames qui tentaient de se rapprocher du Duc lui donnaient la nausée. Elles riaient aux moindres mots prononcés: c'était pathétique...

"Oh, ne vous inquiétez pas de cela... Ils ne m'apprécient guère, et je ne les aime pas non plus. Tout va pour le mieux alors!"

Il sourit. Il n'avait fait que son devoir et, en aidant Isabelle et son peuple, il avait changé, avait grandit. Il ne regrettait en rien ce jour où, au marché, il avait essayé de faire changer les choses. De plus, cela lui avait permis de faire une rencontre qu'il n'oublierait jamais.

Invité

Il n'appréciait pas lui aussi la Cours. Très bien ils seront au moin deux comme ça et cela l'arrangeait en fait. Elle savait qu'elle pouvait parler librement

Vous savez Mr je n'aime pas non plus la Cours et je préfèrerait plus aider les pauvres gens qui meurent de faim derrières les grilles de ce chateau plutôt que d'être ici. Mais je ne puis le faire.
Mais laissons ses choses Mr elle ne sont pas très réjouissante et parlez moi plutôt du roi, lui qui est votre couin.

Oui le roi elle voulait le connaître. Malgré le grand respect qu'elle avait pour lui elle espérait s'en faire un véritable ami qui serait peut-être s'aider de ses conseils! Après tout n'avaient-ils pas le même âge?

Selon ses mots, elle préfèrerait aider le peuple. Mais pourquoi ne bougeait-elle pas alors? Oui, elle avait des parents... Elle n'était probablement pas libre de ses actes et bientôt, Mlle de Rosille serait encore plus prisonnière... François espérait pour elle que son futur époux ne serait pas de ces messieurs riches, répugnants et égoïstes qui n'avaient d'yeux que pour leurs maîtresses. Mais il préférait éviter d'aborder le sujet, de peur d'effrayer la demoiselle qui avait l'air agréable.

"Que vous dire sur le Roi? Quand nous étions petits, nous nous entendions très bien! Mais cela fait bien longtemps que je n'ai pas parlé sérieusement avec lui. Je pense qu'il n'a pas changé et je suis certain qu'il saura mener le pays comme il se doit. Sa bonté m'a permit de rester ici."

En effet, Louis n'avait pas tenu rigueur à son cousin de la Fronde qu'il avait mené. Mais depuis, aucun mot n'avait été échangé.

Invité

Il n'avait pas parlé avec le roi depuis lontemps. Pas étonnant, d'après ce qu'elle avait entendut il avait fait partie de la Fronde et cela avait été très mal vu mais cette révolte n'avait -elle pas été faite pour chasser le cardinal et mettre le roi au pouvoir??

Elle souffla encore une foi. La politique et la guerre était bien trop compliqué pour elle. Elle s'assit sur un petit banc de pierre et y invita le duc à s'y assoir. Elle regarda les parterre de fleurs tous plus beaux les uns que les autres et les fontaines. Elle avait bien de la chance de vivre dans ce luxe alors que des gens mourraient de faim.

"Mr parler moi un peu de vous. Vous êtes bien mystérieu et n'avez rien dit de vous."

François accepta de s'asseoir. De toute manière, il n'avait rien de plus intéressant à faire et la demoiselle n'était pas comme toutes les prétendantes qu'il avait eu l'occasion de rencontrer à la Cour. Beaufort sourit alors à la remarque de la demoiselle.

"Effectivement, je n'ai pas parlé de moi. Mais ma vie n'a rien de bien intéressant à conter!"

Il ne parlait jamais vraiment de lui. Son passé était quelque chose qui le faisait souffrir. La mort de sa mère l'avait terriblement affecté et il refusait de reparler de cet évènement. Le jour où il en parlerait, la personne serait choisie et très spéciale à ses yeux... Il parlerait certainement plus facilement de la mort de son père mais n'en avait pas l'occasion et ne la recherchait pas forcément.

Invité

En effet quand Adélaïde regarda le jeune duc elle remarqua que celui-ci venait de se renfermer à sa demande. Elle se sentit intrigué pas ce comportement mais réussit à garder sa curiosité de côté.
Après tout ils ne se connaissaient que depuis peu et François ne lui livrerait sûrement pas le secret de sa vie si vite. Elle décida de lui montrer qu'il pouvait lui faire confiance et c'est pourquoi elle utilisa son prénom quand elle parla.

"François votre vie vous regarde et si vous ne voulez point la compter je vous comprends mais dîtes moi au moins ce que vous aimez, vos loisirs..."

Un doux sourire étira les lèvres de la jeune fille. Elle le comprennait très bien. Oui, ce n'était pas toujours facile de parler de soi ou même de sa famille quand on a pas les mêmes idées qu'eux.

Il sourit. Elle comprenait et ne chercher pas à tout savoir sur lui ce qui le rassura quelque part. Ses loisirs, ce qu'il aimait? Ce qu'un noble peu aimer, plus le peuple... Et bien sûr, il avait rencontré un sentiment depuis peu, sentiment qu'il ne désirait plus quitter.

"Et bien la chasse, la musique. Mais j'aime aussi aider le peuple et les Frondes sont ma spécialité!"

Son ton était devenu ironique. Personne ici n'aimait parler de cet évènement. Mazarin ne s'était jamais venté du massacre qu'il avait causé sans raison...

Invité

Elle rit. Chose qu'elle n'avait pas faîtes depuis longtemps jusqu'à aujourd'hui. Ce jeune homme était fort étrange mais elle l'aimait bien. Il aimait la chasse, elle n'aimait pas cela. Tuer de pauvres animaux la rendait malade c'est pour cela qu'elle n'avait jamais participé aux parties de chasses que ses parents organisaient. Il aimait la musique au moins un point commun qu'ils avaient mais l'importance n'était pas aux ressemblance.

"Nous avons déjà un point commun mon ami. J'aime la musique et vous l'aimez; nous pourrons nous retrouver sur certains points."

Son ton ironique utiliser pour parler de la Fronde lui fit retrouver son calme. Ainsi donc les rumeurs étaient vraies il avait participé à la Fronde. Elle se prit à lui vouer un profond respect. Elle aurait aimé participer à cette guerre conter le cardinal mais n'avait pu le faire.

"Ainsi François vous avez vraiment participez à la Fronde. Avez vous vu des gens du peuple fort sympathique?"

Elle hésita à connaître la réponse. Si on les prenait à parler de cela ici, ils risquaient fort d'avoir plus que des remontrances. Elle ne voulait aussi en aucun cas blessé le jeune homme qui avait dû souffrir pendant ce moment et le lui rappeler.

"Non, ne dîtes rien il vaut mieux pas que l'on en parle ici."

Elle regarda l'horizon. Le soleil commençait à décliner et elle devait rentrer dans ses appartements. Si on la voyait dehors maintenant alors que le souper du roi allait commencer, il y allait avoir des commérages sur elle.

"Je suis désoler François mais je dois y aller j'espère que nous nous reverrons et si vous avez besoin de moi dans un quelconque domaine comme la médecine, la musique ou si vous avez juste envie de parler faîtes moi venir chercher et je viendrais vous voir."

Il sourit à la remarque de la jeune femme. Cela ne l'étonnait pas qu'elle aime la musique et c'est vrai qu'au moins, il purrait parler de quelque chose de concret une prochaine fois. Puis elle évoqua la Fronde. Ce moment devenait de plus en plus difficile à évoquer avec le recul. Il lui arrivait de regretter souvent, se trouvant coupable d'un tel massacre. Il avait permis cela et ne se le pardonnerait jamais. Oui, il avait rencontré Isabelle et c'était probablement la plus belle rencontre de sa vie. Mais il préféra rester mystérieux, surtout qu'Adélaïde abandonna aussitôt le sujet, ce qu'il approuva avec forte reconnaissance.

"Oui, vous avez raison. Moi à la rigueur, peu m'importe. Mais je ne tiens pas à ce que les médisances vous atteignent. Vous ne le méritez pas!"

Effectivement, le jeune Duc sentait que Mlle de Rosille possédait un caractère différent des autres courtisanes et il en était ravi. Puis elle s'excusa avant de se retirer.

"Bien sûr, allez-y! Je vous en prie! Merci de votre invitation; je vous la retourne. Votre compagnie me fut agréable."

Respectant les convenances, il baisa la main de la jeune femme avant de la saluer.

Invité

Il lui baisa la main et elle sourit. Elle espèrait viveùent revoir le jeune duc qui lui avait agrèablement tenu compagnie et son invitaton était sincère. Comme tout ami qu'elle avait, elle était toujours disponible pour les aider quoi quand fuent les conséquences.

"La votre aussi François et j'espère que nous nous reverrons bientôt."

Elle s'éloigna en direction du trianon, appartements de la plupart des nobles vivant à la Cours. Elle se retourna une dernière fois et aussa le ton pour que François entende.

"Rapellez vous François au moindre problème je serais là. N'hésitez surtout pas!"

Elle lui sourit puis se retourna définitivement pour rentrer dans ses appartements.