Préparatifs du Mariage

Encore au creux de son lit, Joséphine ne parvenait pas à sortir de ce lieu de douceur et de bien-être. Sa nuit avait été agitée, elle n’avait trouvé le sommeil qu’aux alentours du milieu de la nuit, son âme étant bien trop retournée par le jour qui allait venir à elle…
Et oui, le jour fatidique était venu bien trop vite à son goût. Aujourd’hui elle serait femme mariée, mariée à un homme froid et sinistre, qu’elle n’aimait pas et que lui n’appréciait que pour la dote qu’elle apportait avec elle…

La porte de sa chambre s’ouvrit alors qu’elle s’étirait, et sa servante vint tirer les rideaux des grandes fenêtres, laissant entrer le soleil dans la pièce, forçant Joséphine à refermer les yeux et à se cacher sous les couvertures…

« -allons Mademoiselle, ne faite pas l’enfant, il faut vous lever et vous préparer… »

Katia était une femme d’une 30ene d’année qui avait toujours témoigné à sa maitresse autant d’affection qu’une mère donnerait à son enfant. Et tout comme une mère compréhensive et attendrit, elle souffrait du mariage si proche de sa protégé… L’homme que le père de la jeune femme avait choisi était si différent de ce qu’on aurait pu imaginer pour le bonheur de Joséphine. Froid, sombre, déjà veuf, insensible aux moindres sentiments tendres d’après ce qui se disait sur lui… Katia souffrait intérieurement pour Joséphine mais elle s’était juré de ne pas le lui monter, afin de ne pas rendre la tache plus dure encore à la jeune femme…
Ce fut avec tendresse et force à la fois que Katia tira sur les couvertures de Joséphine, laissant la jeune femme en robe de nuit replié sur elle-même sur le matelas.

« -Katia… Je t’en pris encore quelques minutes… Je ne veux pas me lever, en tout cas pas pour ce qui m’attend aujourd’hui… Comprends-moi un peu s’il te plait ! »

Joséphine avait le sentiment d’être seule au milieu de sa peine, ne voyant pas les yeux attristé de sa servante. En se frottant les yeux elle se redressa peu à peu dans son grand lit, lorsque Katia dit :

« -vous avez du courrier Mademoiselle. C’est une lettre qui vient tout juste d’être livrée. »

Joséphine se leva d’un bon, qui pouvait bien lui écrire ?!! Son cœur s’était mis à battre la chamade en pensant à une personne précisément, mais elle doutait un peu que ce soit elle qui lui est adressé se plis.
En découvrant l’écriture et les premiers mots, Joséphine se dirigea vers l’une des grandes fenêtres, lisant les lignes à la lueur du jour…

lettre déposée à la correspondance.