Le Temps du Roi ~ Une Légende
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 Rose rouge, rose noire, rose rose. [PV Marie et François]

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Isabelle Tremblay
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MessageSujet: Rose rouge, rose noire, rose rose. [PV Marie et François]   Rose rouge, rose noire, rose rose. [PV Marie et François] Icon_minitimeDim 20 Mai - 15:14

Flashback a écrit:
Une heure. Une heure de l’après-dînée sonnait. Isabelle avait droit à une pause, bien méritée. Et comment était-elle méritée ! Aider à préparer le repas du Roi, qui était un gourmand digne de l’appétit légendaire de la famille des Bourbon, n’était pas une mince affaire. Surtout lorsqu’on est maladroite et qu’on n’y connait pas grand-chose aux fourneaux. Mais ce n’était pas si grave. Elle apprenait, et avec l’aide de certains amis.

Oh mon Dieu. Elle venait d’y songer. François descendait d’un Bourbon. Avait-il lui aussi un apétit gargantuesque ? Faites que non. Je veux dire, elle l’avait déjà vu manger, mais rien qu’une fois. Ah, faites que non. Vraiment.
Et voilà que cela la reprenait. Il irrompait dans ses pensées aux moments où elle s’y attendait le moins. Mais ce n’était pas prudent... peut-être devrait-elle penser moins à lui et travailler plus. Oui, ce serait une bonne idée.

Ce qu’il y avait de bien, dans les cuisines, c’est qu’on pouvait, si on ne se faisait pas prendre par la matronne ou un cuisinier moins sympathique que les autres, chiper de la nourriture. Surtout lorsque certains de vos amis sont pâtissiers ou... ou autres cuisiniers de la sorte. C’était d’ailleurs grâce à l’un d’eux qu’elle avait réussi à trouver du travail à la Cour. Et elle en était infiniment reconnaissante.

Cela ferait bientôt deux mois qu’elle était arrivée à Versailles. Avant, c’était au Louvre. Mais la Cour avait été transférée, et elle aussi par l’occasion. Je ne vais rien vous cacher : elle n’eut pratiquement aucun problème à revenir à ses fonctions, contrairement à ce qu’elle pensait. À Versailles, personne n’a le temps de se préoccuper d’une petite domestique qui fait sa rebelle. Et si elle est absente, tant mieux. De toute façon, il y a toujours des milliers d’autres qui peuvent trimer à sa place...

Pause, donc, et notre brunette se trouvait dans le jardin de Versailles. Pourquoi ? Parce qu’il faisait beau. Les fleurs embaumaient, les jardins étaient tout simplement magnifiques sous le Soleil. Une légère brise qui lui rappelait quelque chose de familier lui flottait dans les cheveux et faisait balancer légèrement, tout doucement, comme une berceuse silencieuse, les arbres. C’était joli. C’était très beau. C’était... pigeon.

Qu’est-ce. Que. Ce. Pigeon. Faisait. Là. Sur. Sa. TÊTE, mordious ?
Elle tenta de l’attraper d’un coup sec, mais l’oiseau n’en avait que faire. Tranquillement, il s’envola, et réattérit sur son bras.


« Que fais-tu là, mon petit ? » questionna la brune avec suspicion.

C’est vrai, quoi. Ce n’est pas comme si un pigeon venait se poser sur votre tête ou votre bras tous les jours. Il était bizarre, celui-là. Et... il avait... un message attaché à la patte.
Un message... un message... Isabelle réfléchit à toute allure. Qui pourrait donc lui envoyer un message ? Elle savait à peine lire, et ne savait pas même écrire pour répondre. Conclusion : cette lettre ne lui était absolument pas destinée. Peut-être ferait-elle mieux de chercher le réel destinataire.
Ou pas.
Elle regardait avidement ce papier. Ah, non, c’était trop tentant. Il fallait qu’elle le lise. Même si, techniquement, elle aurait l’air fin si la lettre était écrite en calligraphie. Sincèrement. Elle ne savait lire, et encore, que les lettres imprimées.
Elle détacha le papier et le déroula sous l’oeil attentif du pigeon qui lui tendait la patte. Dès que ce fut fait, pour son mécontentement, le pigeon voyageur se reposa sur sa tête.


« Sais-tu que tu es très désagréable, toi ? » dit-elle avec irritation.

Mais elle décida de concentrer son attention sur le message.
Qui était, comme vous vous en doutez avec la chance qu’Isabelle a, écrit en calligraphie.
Génial.


« Ah... comment vais-je faire pour le lire, maintenant ? » questionna-t-elle en levant les yeux... au pigeon. Bravo, Isabelle, tu parles aux oiseaux maintenant.

Mais il devait bien avoir un moyen de le lire, n’est-ce pas ? Elle sentait que ce billet était important. Et puis, je ne sais pas, on n’aurait pas cru que c’était n’importe quel billet, et c’est pour cela qu’elle voulait absolument le lire. Peut-être le billet était-il réellement pour elle, et... son intuition féminine le lui hurlait à l’oreille ?
Haha. La bonne blague.


« Tant pis. J’essayerai de déchiffrer. Voyons d’abord de qui est la lettre... hum... cela pourrait ressembler à un H... non, non, à un F. Et cela à un D, peut-être, mais... »

Un bon moment plus tard...

« F. R. A. N. Ç. O. I. S. Fran... Franç... FRANÇOIS ! »

Silence. Seuls des battements de coeurs non contrôlés se font entendre à des kilomètres à la ronde.

« Pigeon... il faut absolument que je lise ceci. » s’adressa-t-elle, déterminée, au pigeon. Celui-ci ne sut que lui répondre à part un roucoulement de pigeon.

Et ainsi, Isabelle tenta de déchiffrer la chose. Mais sa pause était courte, et bientôt, elle dut reprendre le travail. Par la suite, elle eut si peu de temps à elle qu’elle ne réussit à le déchiffrer entièrement que trois semaines plus tard.
Oui, trois semaines. Et au bout de ces trois semaines, elle fut fière de s’annoncer que, sans avoir révélé à personne son secret, ce qui aurait pu la compromettre, ni avoir demandé d’aide à personne, elle savait par coeur ce qui était écrit... à peu près... dans la lettre de son amant. Même s’il faut dire qu’elle avait été pour cet exploit plus aidée du coeur que de la raison. Parfois n’avait-elle que deviné certains mots... voici, à peu près, ce que cela donnait :

« Ma bien-aimée,

J’espère tout d’abord que vous allez bien, que la vie à Versailles ne vous est pas trop pénible. Aussi, je mourrais de savoir que vous souffrez de tristesse ou autre chose que ce soit.
Ce mot vous est envoyé car j’aimerais énormément vous revoir. Votre lieu et votre heure m’iront, vous n’avez qu’à me dire.
Je n’ai cessé de penser à vous pendant ces longues journées d’attente et d’impatience. Je me lève chaque matin en espérant que le soleil me permettra en ce jour de vous apercevoir, mais jamais rien de tel... Mon cœur bat dans le seul espoir de vous revoir sourire.
J’espère alors que vous répondrez à ma requête car je meurs de vous savoir loin de moi.

Je vous aime.

Votre François. »

Gaaaaah. Chaque fois qu’elle se répétait la lettre, la demoiselle entrait en extase. Il pensait à elle. Il. Pensait. À. Elle. Mon Dieu. Totalement... Soupir. Et il l’avait écrit. « Je vous aime ». Isabelle se rappelait, à chaque fois qu’elle y pensait, la voix de François, lorsqu’il lui disait ces trois mots. Elle resta dans cet état rêveur de « la vie est belle et merveilleuse » pendant trois longs jours encore. Françooooois. Ses yeeeeeeux. Son souriiiiire. Ses lèèèèèvres. Voilà à peu près ce à quoi la brunette n’arrêtait pas de penser, et ses amis se moquèrent pas mal de sa tête d’autruche.

Maintenant, deux problèmes s’imposaient à elle. De un, elle ne savait pas écrire. Comment répondre à Beaufort ? Comment lui faire au moins comprendre qu’elle avait reçu le message et l’avait lu et compris ?
De toute façon, et c’était ça le deuxième problème, comment lui enverrait-elle le message ? « Pigeon » était parti depuis bien longtemps déjà. Pendant une autre de ses pauses, la demoiselle sortit dans les jardins, le soir, pour se rafraîchir la tête et mieux y penser.
Un roucoulement familier retentit soudain tout près...


« Pigeon ! » cria la brune comme une folle, accourant vers le pigeon qu’elle caressa longuement.

Premier problème de résolu. En plus, elle commençait à éprouver une espèce d’affection pour ce drôle de pigeon.
Et maintenant ? Comment faire sans écrire ? Une idée germa dans sa tête. Hum... et pourquoi pas...
Furtivement, une silhouette dans les jardins de Versailles se détachant de la faible lumière du crépuscule se dirigea vers la Roseraie.

Arrivée en cet endroit, elle chercha. Chercha. Chercha. Jusqu’à trouver les roses rouges les plus parfumées qu’elle put. Roses rouges... non aussi splendides que celles qui avaient assisté à l’un de ses premiers baisers. Mais belles roses, tout de même, qu’elle huma longuement. Elle finit par en cueillir sept. Sept roses représentant sept jours. Sept roses représentant la Roseraie. Treize épines en tout sur la totalité des roses... C’était tout ce qu’elle pouvait trouver de mieux...


« À dans une semaine, dans la Roseraie, à treize heures. » murmura la jeune fille en embrassant l’une des roses.

Après être ressortie de la Roseraie, la demoiselle déchira un pan de sa robe, qu’elle recoudrait sans doute plus tard, pour attacher les sept roses en bouquet, puis les attacher à la patte de « Pigeon ». Elle les arrangea pour que les épines ne le piquent pas, et caressa la tête de l’oiseau. Les roses ne semblaient pas trop lourdes pour lui. Elle prit enfin le pigeon dans ses deux mains, chuchotant :


« Vas voir François, et dis-lui que je l’attends... que je l’aime. »

Et elle lança le pigeon dans les airs ; celui-ci s’envola aussitôt. La brune le suivit d’abord en courant, puis juste du regard, et enfin... elle le perdit de vue... Le coeur plein d’espoir, elle rentra. Direction les dortoirs. Demain serait une journée chargée ; elle ne devait pas perdre de temps.


Dernière édition par le Dim 2 Sep - 20:41, édité 5 fois
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MessageSujet: Re: Rose rouge, rose noire, rose rose. [PV Marie et François]   Rose rouge, rose noire, rose rose. [PV Marie et François] Icon_minitimeDim 20 Mai - 15:15

Cela faisait une semaine. Une semaine qu’elle avait envoyé sa « réponse ». Trois mois qu’elle ne l’avait pas vu. C’est tout. Mais c’était une éternité pour la brunette qui languissait chaque jour de le revoir. Comme on dit... Loin des yeux, mais... près du coeur... très près du coeur.
En cette matinée, la jeune fille se montra anxieuse, et même sans apétit, comme si le moment proche serait le plus important de sa vie et qu’il fallait que tout se passe bien parce que c’était une question de vie ou de mort. Hum, ce n’était pas exactement ça, mais, dans la tête d’Isabelle, la chose ne passait pas très loin.
L’heure presque venue, elle se changea, mettant une robe moins... ou plus... heum... plus présentable, peut-être. Ce n’était pas une robe de luxe, certes, mais c’était sa meilleure robe, l’on dira. La meilleure des trois... Et puis, dedans, elle se trouvait particulièrement jolie... Vrai ; cette robe avait beau ne pas être une pure merveille, elle lui allait assez bien. Elle tenta même de faire quelque chose avec ses cheveux à l’image des dames de la Cour qu’elle avait déjà vues se coiffer, mais rien n’y fit, bien trop compliqué... sa résolution fut de laisser ses cheveux libres, relâchés, sans le bandeau qui recouvrait habituellement sa tête.
Sans compter la toilette qu’elle avait eu le temps de se faire depuis qu’on lui avait accordé la pause, il est clair qu’Isabelle n’économisait pas ses moyens pour être... belle.
Aham. Belle. Elle avait envie, vous permettez ? Déjà qu’elle n’avait pas l’occasion d’être aussi bien mise et belle que les dames de la Cour, elle pouvait au moins essayer... non ? Dites, quelle femme n’est pas coquette lorsqu’elle a un rendez-vous avec l’homme qu’elle aime ? Isabelle n’est pas différente. Elle voulait être belle pour lui, et pour qu’il sourie en la voyant, et pour qu’il remarque qu’elle était changée et différente, et pour qu’il sache qu’elle pouvait être belle aussi, hein. Peut-être dans l’espoir de l’entendre dire quelque éloge, qui sait... cela flatte toujours, elle ne le savait que trop bien. Surtout venant de François de Vendôme. Ou qui sait... pour qu’il tombe encore plus amoureux ? Pour que sa première vision d’elle après trois mois d’absence soit plus belle qu’elle ne l’avait jamais été à ses yeux... tout cela à la fois, oui.
Et la belle, embellie à sa manière, se dirigea l’heure venue... ok, l’heure presque venue... d’accord, d’accord ! Elle était très en avance, satisfaits ? Mais il fallait bien qu’elle le soit. Si elle ne l’était pas... elle perdrait l’heure, et... François partirait sans l’attendre, et... adieu rendez-vous ><
Et lorsqu’elle arriva dans la Roseraie... Plusieurs minutes d’attente à ne rien faire, alors qu’elle savait pertinemment qu’elle était en avance, suffirent à lui donner des idées. Panique. Et s’il n’avait pas compris le message ? Et si « Pigeon » n’était pas parvenu à lui donner le message ? Et s’il n’était arrivé que le lendemain et que François avait compté sept jours à partir du lendemain, ce qui voudrait dire... demain ? Aaaaaaah non. Non non non. Il ne pouvait pas la laisser en plant. Non mais. Il n’avait pas le droit. Et le lendemain à treize heures, elle n’aurait pas le temps pour un rendez-vous. C’est qu’elle avait un emploi du temps très chargé dans les cuisines, vous savez... en vérité, si elle était là, c’était grâce à des amis qui s’arrangeaient pour qu’elle s’absente, et... enfin, trop longue histoire.
Le premier temps qui suivit son arrivée, elle était trop anxieuse pour s’occuper des fleurs magnifiques, mais aussi en plus à regarder précautionneusement qu’aucun couple de la Cour ne soit là. Ils auraient pu trouver étrange de la voir ici, accoutrée de cette manière. Mais non... étonnament, la Roseraie était vide. C’était un lieu presque secret, lorsqu’on y pensait, mais connu de tous, et cela était évidemment plus gênant. Un ultime regard à droite... un ultime regard à gauche... vraiment personne ? Bon. La demoiselle se laissa tomber par terre, près de magnifiques fleurs. Elle joua avec leurs pétales quelques instants, s’amusa à en mettre dans ses cheveux virevoletants par la brise. Elle adorait les fleurs. Cette plante jouait avec tellement de sens... la vue, l’odorat, et le toucher. Enivrée, elle en venait même à penser que les deux autres sens, le goût et l’ouïe, en étaient aussi comblés. Elle se leva, et eut envie de... danser. Juste pour se sentir libre, et importante. Aux yeux de qui ? Aux yeux des fleurs. Aux yeux du vent. Qui n’ont pas d’yeux, d’ailleurs.
Elle s’imagina dans une grande salle de bal, portant une magnifique robe de soirée, avec pour seuls spectateurs les fleurs, toutes habillées de mille et une couleurs, tentant d’éblouir à qui mieux mieux. Isabelle se plût à s’imaginer comme la plus belle des fleurs, non par manque de modestie, mais pour un rêve, seulement le temps d’un rêve... Et pour prouver qu’elle pouvait être plus belle que les courtisanes riches et nobles, représentées plus ou moins par les fleurs, sans réelle connotation négative.
Mentalement, des dialogues se déroulaient ; voilà qu’elle parlait à une fleur, voici qu’elle faisait une révérence à quelqu’un d’invisible... tout un art. Au fond, elle se moquait un peu de ces convenances qui, pour elle, n’étaient rien d’autre que produits d’une imagination peu fertile.
Là, elle se remémora Marie Mancini, son amie. Même fâchées, notre belle se plût à la « voir » et la complimenter de sa toilette superbe, au bras du Roi de France et de Navarre, Sa Majesté, Louis XIV. Cousin de François.
Et, inévitablement, au milieu de la « Salle de bal », elle s’imagina retrouver François, fascinant, dans un habit splendide qu’elle arrivait à se projeter maladroitement. De toute façon, François était toujours fascinant.
Elle fit une révérence à l’imaginaire François, une révérence polie, pour ensuite se placer pour une danse. Et « ils » dansèrent, éblouissant tous les « autres invités » ; tous s’écartaient pour les laisser passer, et elle entendait, en riant, les murmures qui questionnaient l’identité de la jeune femme aux bras du duc de Beaufort. « Qui est cette ravissante jeune femme ? La connaissez-vous ? Je ne l’ai jamais aperçue auparavant... »
Oh, Isabelle n’avait pas appris à danser, c’est vrai. Mais elle avait vu faire. Si, elle avait déjà entraperçu un bal, ne me demandez pas en quelle occasion, mais c’était assez récemment. Étonnament, elle dansait fort bien pour quelqu’un de son niveau, même si elle dansait toute seule. D’accord, quelques maladresses, parce qu’elle n’avait tout de même jamais réellement dansé... En réalité, comme un souvenir d’un lointain passé, elle sentait revenir en elle la mémoire d’une chorégraphie dont elle ne savait pas l’origine. Peut-être...
Mais, pendant qu’elle dansait, tournoyait et riait toute seule, une voix et une présence la firent pâlir comme un linge, puis fortement rougir. Oh... n’importe qui aurait pu la trouver ainsi, mais... pas... pas cette personne-là...
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MessageSujet: Re: Rose rouge, rose noire, rose rose. [PV Marie et François]   Rose rouge, rose noire, rose rose. [PV Marie et François] Icon_minitimeVen 25 Mai - 18:58

François venait d'arriver à la roseraie. Un sourire, un simple mais large sourire vint se poser sur son visage. Dès l'aube, son humeur était des meilleures. Tout souriant, il avait même embrassé Marthe en la voyant dans la cuisine. Attention, entendez bien par 'embrasser' qu'il l'avait serré dans ses bras et l'avait embrassé sur la joue, comme un enfant embrasserait sa mère. C'est donc en voyant Isabelle souriante, dansante, rieuse que son visage s'était empli de bonheur et que des étincelles envahirent ses yeux clairs.

"Bonjour Isabelle! Vous me voyez bien aise de vous trouver ici ainsi!"

En effet, il la découvrait souriante et rien ne pouvait le rendre plus heureux. Il s'approcha alors. Il avait réussit à déchiffrer le message de sa bien-aimée, probablement avec autant de mal qu'elle l'avait eut pour déchiffrer son écriture. En voyant arriver son pigeon, il avait éprouvé une folle joie, sachant très bien que sa belle avait comprit et alors accepté. En voyant donc arriver le bouquet de roses, il s'imaginait déjà la roseraie de Versailles. En revanche, deviner le jour et l'heure avait été une autre affaire.

Il s'était installé dans son jardin, en compagnie d'Olympe et avait donc regardé le bouquet avant de séparer chaque rose. Sept, il y avait sept roses... Qu'est-ce que cela pouvait donc bien signifier? Les roses étaient toutes différentes, ce qui confirma son hypothèse du lieu. Les épines! Treize épines... Ralala! Mais qu'est-ce que tout cela voulait donc dire?! Treizième lune peut-être? A moins que ce ne soit la septième lune? Ou la position du soleil par rapport au zénith ? Oui ! Peut-être aussi. Ces données se rejoignaient et donc il faudrait faire un choix. Le jour le plus proche était dans sept nuits et le soleil entamerait donc son déclin. A moins que ce ne soit déjà le soir… Ou bien le rendez-vous serait dans treize jours et se trouverait à l’aube ou au coucher du soleil. Toutes ces possibilités s’offraient au jeune Duc qui, plein d’espoir, opta pour la première solution. Il décida donc, après plusieurs heures de réflexion devant ses sept roses, de se rendre à la Roseraie de Versailles où travaillait maintenant Isabelle, et ce lorsque le soleil se trouverait au zénith. S’il s’était trompé, alors il reviendrait à chaque situation possible indiquée par le bouquet de sa belle.

Ainsi donc, il savait maintenant que les retrouvailles avec celle qui s’était emparé de son cœur étaient proches, très proches. Rien ne pourrait plus perturber ses journées jusque là. Enfin, il devait maintenant s’occuper de prévenir Marie. Car après tout, c’était, à la base, dans le but de l’aider qu’il avait essayer de contacter Isabelle. Non non, ne comprenez pas de travers ce que j’entends par là. François n’avait d’abord pas osé prendre contact avec sa brunette pour un rendez-vous. Mais là, le fait de réconcilier les deux amies était une sorte de prétexte aux retrouvailles ! Enfin, je ne sais pas si vous comprenez mais je me comprends, c’est le principal !

Il avait donc retrouvé son bureau, après avoir soigneusement rangé le bout de tissu, qui appartenait sans doute à une robe de la jeune femme, dans une poche de son manteau, et avoir confié à Marthe le bouquet de roses qui, plus tard, les lui avait posés sur son secrétaire. Il travaillait donc en pouvant se perdre dans des illusions de bonheur auprès de sa belle, sentant le parfum des fleurs qu’elle avait prit soin de choisir et de lui envoyer, dans le but exquis de lui donner rendez-vous. Il écrivit donc à Marie l’heure et le lieu de rencontre, confiant donc sa lettre au pigeon voyageur.

Bref, revenons au moment présent. Le jour tant attendu était finalement arrivé. Trois mois. Cela faisait maintenant trois mois qu’il attendait de pouvoir enfin revoir Isabelle, de pouvoir la serrer dans ses bras, et d’entendre son rire de vive voix. Elle s’était bien habillée, cela se voyait, et le jeune Duc se plut donc à imaginer qu’elle l’avait fait spécialement pour lui. Elle était ravissante, vraiment. La brunette avait l’air de s’amuser en attendant. Beaufort fut intérieurement heureux de voir que Marie n’était pas là. Mais… Marie ! Il avait omit de dire à Isabelle que Marie viendrait également ! Oups… Oubli malencontreux je pense…


« Laissez-moi vous dire que vous êtes ravissante. »

Il n’était maintenant plus qu’à quelques mètres de sa demoiselle et se rapprocha donc finalement pour lui prendre les mains avant de baiser l’une puis l’autre. Il plongea son regard dans le sien : cela faisait tellement longtemps qu’il n’avait pas eu l’occasion de le faire ! S’immerger dans le regard ébène de la jeune femme était une chose dont il ne pouvait plus se passer. C’est donc sans réfléchir, sans contrôler ses gestes, abandonnant sa conscience à son cœur, qu’il prit doucement le visage d’Isabelle entre ses mains et l’embrassa tendrement. Comme il l’avait fait il y a tant de semaines de cela, les sensations furent les mêmes : il s’éloigna de Versailles, s’abandonnant aux seuls jeux qu’un baiser puissent offrir.
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MessageSujet: Re: Rose rouge, rose noire, rose rose. [PV Marie et François]   Rose rouge, rose noire, rose rose. [PV Marie et François] Icon_minitimeVen 25 Mai - 23:41

Marie se dirigeait d'un pas hésitant vers la Roseraie, tout à coup elle n'était plus très sur de ce qu'elle voulait faire. Des milliers de questions lui venaient à l'esprit: "Et si Isabelle ne voulait pas m'écouter ?", "Et si elle me détestait encore plus après ça?", "François l'a t-il prévenu de ma venue ?" .... Bon je pourrais continuer à vous les énumérer pendant encore longtemps mais le sujet n'est pas la. Le tout était qu'elle avait peur, peur que ce long mois d'attente est été vain. Aussi on peut dire qu'elle tranait presque des pieds pour aller au rendez vous que lui avait fixé le Duc, essayant mentalement de se trouver une excuse pour rebrousser chemin. Mais cela aurait été égoïste, après tout François s'était démené pour réussir à lui obtenir cette entrevue et elle, elle ne pensait qu'à s'enfuir.

Elle repensait à la manière dont elle avait reçue la nouvelle. C'était un jour de pluie, comme il y en avait peu selon elle, et elle était donc enfermée dans ses appartements s'occupant en lisant un livre. Elle était confortablement installé dans un des deux grands fauteuils qui étaient disposés dans sa chambre. Elle avait tellement été absorbé par son roman qu'elle n'avait pas entendu le valet entrer.


"Excusez moi ... Mademoiselle Mancini ?!"

Marie avait quasiment sursauté en entendant cette voix, et par peur avait posé une main sur son coeur, essayant par ce geste de le calmer. Elle avait été prise par surprise, mais elle ne répondit rien, fixant avec un intêret soudain la lettre que venait de lui tendre son valet de chambre. Elle tendit la main et la prit

"Merci Charles, vous pouvez vous retirer."

Après une brève révérence, le Charles en question disparut de la pièce, à vrai dire presque aussi vite que lorsqu'il était entrée. Marie observait avec attention le cachet de la lettre qui lui était adressé, à vrai dire il lui était inconnu: les seules lettres qu'elle recevait étant la plupart du temps de Louis. Elle l'ouvrit, délicatement, comme ayant peur si elle s'y prenait sans faire attention de faire disparaître un détail important. Elle déplia la lettre et descendit les yeux jusqu'à la signature: .... "François"

Il avait donc réussit ! Enfin réussit .. Marie fronça les sourcils, elle n'avait même pas lu la lettre et elle tirait déja des conclusions. Aussi elle s'était jettée avec avidité dans la lecture, s'impregnant de chaque mot qui lui accordait de l'espoir, des mots qui lui disait qu'elle allait pouvoir revoir Isabelle et essayer de se faire pardonner. Aussi elle avait sourit, un sourire léger et plein d'espoir.

Mais à présent qu'elle était devant le fait accomplit elle était beaucoup moins sur d'elle. Mais le fait de penser que François, un "ami" d'Isabelle, serait à ses côté pour la soutenir la rassurait. Elle se le disait souvent pour se donner du courage: elle ne serait pas seule dans cette épreuve. D'ailleurs à y penser elle n'était vraiment plus très loin du lieu donner par François. Il n'était donc plus temps de reculer mais d'avancer avec force et détermination. Elle se souvenait des mots de la lettre qui lui avait été adressée et savait où elle devait se rendre avec précision. Elle traversa une allée, puis tourna et la elle les vit ....

Mais elle les vit qui ! Et bien Isabelle et François et ils S'EMBRASSAIENT !! On ne va pas dire que Marie était choquée, mais elle ne s'était jamais attendu à ça. Enfin si, peut-être qu'elle était un peu choquée, mais juste un peu car elle aussi partageait un amour improable avec Louis. Et ce qu'elle voyait était bien un amour improbable: une femme du peuple et le cousin du Roi. Marie regardait la scène du baiser, droite comme un piquet, encore un peu plus et sa bouche était entrouverte.

Que devait-elle faire ? Rester la, tomber dans les pommes, s'enfuir en courant, rappeler gentiment qu'elle était ici. Mais non, Marie restait la, sans rien dire, sans bouger, à vrai dire même si elle voulait elle n'y arrivait pas. Son cerveau réfléchissait à toute vitesse et pourtant rien de son corps ne lui obéissait. Elle restait droite et elle regardait, comme si ce qu'elle voyait était un spectacle étrange et nouveau: mais après tout ça n'était que deux personnes qui s'embrassaient non ?! Et puis venant de Marie cet état pouvait paraître étrange, car elle aurait du accepter cette vision sans broncher après avoir mentit à Isabelle sur sa relation avec le Roi, mais c'était tout de même assez surprenant ! Jamais la Brunette ne lui avait parlé de François et inversement.


"Isa ... Isabelle ! François !!!!"

Pourquoi fallait-il qu'elle perde contenance maintenant ! Et puis pourquoi avait-il fallut qu'elle bégaye. Marie n'en revenait pas, elle qui pensait vivre l'amour le plus impossible au monde, voila qu'elle trouvait l'équivalent chez celle qui avait été sa meilleure amie. Elle restait donc une nouvelle fois interdite se demandant si tout ce qu'elle voyait n'était pas finalement un rêve ...
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MessageSujet: Re: Rose rouge, rose noire, rose rose. [PV Marie et François]   Rose rouge, rose noire, rose rose. [PV Marie et François] Icon_minitimeSam 26 Mai - 13:53

Elle s’était arrêtée vivement, comme paralysée, comme choquée. Hum... Avouez qu’être surprise par François de Vendôme en « dansant avec » ledit « François de Vendôme », cela a de quoi troubler. Elle avait même fini par se convaincre qu’il existait vraiment, ce bal, tiens.
Mais la voix du duc de Beaufort ne fit que briser un enchantement pour en lancer un autre, beaucoup moins fantaisiste, celui-ci... et un enchantement réaliste, ce n’était pas pour déplaire notre brunette.
Ses joues s’echauffèrent imperceptiblement, mais le sourire gagna de la gêne. Elle s’était arrêtée au son de la voix, plus au moins dos à François ; et jusqu’à ce qu’il s’approche à quelques mètres, elle ne se tourna pas.


« Bonjour, François... » murmura-t-elle.

Ses yeux se fermèrent, parce qu’elle apréciait en avance le moment qu’ils passeraient sans doute tous les deux, et le sourire de la belle croissait. Mais le regard ébène ne demeura pas longtemps voilé ; bientôt, dans un pas de danse qu’elle avait inventé, elle pivota sur elle-même, riant légèrement. Hum, je veux dire, cette arrivée n’était pas une raison pour ne plus s’amuser, hein.
Ou si ?

À présent, l’adolescente pouvait aprécier pleinement le regard clair de son galant, posé sur elle. D’accord, d’accord. Ancré serait beaucoup plus juste.
Elle écouta avec un certain plaisir François lui faire un compliment. Je ne vous cache pas qu’elle rougit encore, mais rien de bien méchant ; gênée, mais flattée, vous vous doutez bien. Le courage pour avouer que ces égards et soins d’apparence étaient pour lui ne vint pas ; elle se contenta de le sous-entendre par chacun de ses regards et sourires.
Et enfin, lorsqu’il fut assez proche, leurs regards s’accrochèrent et ne se lâchèrent plus. Il faut remarquer que les deux visages se rapprochaient lentement, trèèès lentement.


« Ah, vous m’avez manqué, amour... » sussura-t-elle, les yeux déjà clos pour quand il l’embrasserait.

Ce qui ne tarda pas du tout, évidemment.

Pendant un long moment qui ne fut pas si long que ça, les deux amants s’embrassèrent doucement, voire timidement. Isabelle, je ne vous le fais pas dire, n’était plus en ce monde ; elle était loin. Très loin. Parce qu’ici, là, en ce moment précis, plus rien ne comptait. Cela faisait trois mois... trois mois. Trois mois qu’elle attendait cela. Qu’elle en rêvait. Et tout ce temps, elle avait été tourmentée de cette absence. Pensant à lui toutes les saintes minutes de la journée... C’est dur, vous savez. Tout ce qu’elle demandait, elle, c’était qu’il soit là, quelques baisers, quelques caresses, des mots doux et un coeur qui bat, rien de plus. Parce que cela suffisait à la rendre heureuse. Était-ce réellement trop demander ? Tous ceux qui auraient pu observer les deux amants à cet instant auraient dit que non, évidemment.

Une chose perturba ce moment essentiel dans la vie d’Isabelle. Elle ressentait une présence... avait le sentiment d’être observée...
D’abord prenant la chose pour une simple bêtise de l’esprit, elle n’en fit aucune remarque, de peur que ce moment ne cesse. Ce n’était certainement pas une raison pour se déranger. Et comme pour s’en convaincre, elle resserra son étreinte sur le duc et s’avança quelque peu, obligeant François à reculer d’un pas, accentuant la pression de ses lèvres. Maintenant, ils étaient enlacés encore plus profondément. Très serrés l’un contre l’autre, quoi.

Une voix retentit. Une voix surprise, une voix choquée, du genre « pincez-moi, je rêve ! ». Elle mit un certain temps, quelques secondes tout au plus, à parvenir dans le cerveau d’Isabelle, qui avait, je crois que vous l’avez compris, la tête bieeeeen ailleurs.
U-Une voix ? Mais...

Dans une espèce de choc violent, les lèvres d’Isabelle s’arrachèrent de celles de François, d’une manière tellement brusque qu’elle en eut presque mal. Elle le poussa quelques centimètres, voire mètres, plus loin. Et jeta un regard désespéré à celle qu’elle croyait être une courtisane inconnue qui les aurait espionnés.

Si une courtisane mal intentionnée les avait surpris, tout était fichu. Du moins, c’était comme cela qu’il en était dans le cerveau de notre brunette. Imaginez... personne ne pourrait l’empêcher, le lendemain, de raconter sadiquement à toute la Cour qu’elle avait vu le cousin du Roi, le Prince de Sang et duc de Beaufort, embrasser une moins que rien. Là, les possibilités seraient diverses pour Isabelle. Si on découvrait que c’était elle, des dames de la Cour qui voudraient se venger d’elle (convenons qu’elle n’était pas sotte, et savait bien qu’on lui tournait autour, ce qui l’enrageait d’ailleurs profondément) lui transformeraient la vie en enfer et l’insulteraient à tout bout de champ ; on la traiterait de traînée, de libertine, on plaisanterait sur ce qu’elle était... fille du peuple... et elle ne craignait pas que ça. Les rumeurs avaient beau n’être que des inventions ou des idioties en tout genre, Isabelle ne supporterait pas être cible de l’une d’entre elles. Encore moins si cela impliquait François ; peut-être que lui s’en moquait, mais tous deux avaient différents privilèges, je le rappelle. Ou plutôt, François en avait, mais pas elle. Et... tenterait-on de dissuader François de leur amour enflammé ? Elle n’en doutait pas.

Vous comprenez donc le désespoir que cela aurait été si on les avait ainsi surpris.

Mais, attendez... cette personne... connaissait son nom à elle ? Je veux dire, le nom d’Isabelle ? Qui donc en cette cour connaissait son nom ? Bien peu de gens peuvent s’en vanter, je crois...

Le soulagement aurait été intense en apercevant la « courtisane mal intentionnée », si... si la peur n’avait pas été aussitôt mise de côté et remplacée par un abasourdissement confus. Voyez-vous, après un tel baiser de retrouvailles, notre brunette se trouvait en mal de réfléchir dignement. Aussi, la première chose qui lui vint à l’esprit ne fut pas « Que fait-elle là ? » mais « Comment Marie sait-elle le nom de François ? ».

Parce qu’elle ne lui en avait jamais parlé, de François... il faut dire aussi qu’elle n’en avait jamais eu l’occasion. En effet, lors de la rencontre avec Marie Mancini, la brune ne connaissait pas celui qui viendrait à être l’homme qu’elle aimait. Et lors de leur deuxième rencontre, dans les rues de Paris, ce n’est pas comme si Isabelle en avait eu le temps. Elle avait pensé tout révéler plus tard, hors de la présence du jeune homme du peuple qui accompagnait Mademoiselle Mancini. Mais lorsqu’elle avait compris que celui-ci n’était pas ce qu’il semblait être... la rage fut telle qu’elle avait décidé de ne plus jamais dire mot à Marie. Sur quoi que ce soit. Puisqu’elles ne se faisaient pas confiance.

Sauf que, illuminés par un baiser de son prince, les esprits de la fille du peuple s’embrouillaient. Un tout petit peu. Aussi, sa prochaine réaction fut de sourire doucement, de se rapprocher de son duc, de lui saisir la main et de le mener près de Marie. Comme si elles ne s’étaient jamais disputées... Là, elle regarda son ex-amie avec beaucoup de douceur et tendresse, comme à une véritable amie ; pour amenuiser son choc, peut-être... Et elle exprima de bonne grâce :


« Eh bien, Marie, il me semble que tu connais déjà François... mon amant. »

Cela avait été prononcé avec une certaine fierté. Regardant les deux alternativement, comme réjouie de voir deux personnes qu’elle aimait se rencontrer enfin, elle se rapprocha de Beaufort et reposa sa tête sur l’épaule de celui-ci. Démonstration d’affection devant Marie, pour la convaincre qu’elle disait la vérité, quoi. Hum, merci, avec le baiser, elle n’aurait vraiment pas pu deviner. Ah, et pour montrer qu’elle était heureuse avec François.

Hum... mais la chose ne dura pas. Bientôt, les esprits embrouillés de la jeune fille s’éclairèrent un peu, et elle se rappela qu’elles étaient en froid. Elle se détacha de son amour et recula de quelques pas, fronçant les sourcils.


« Mais, Marie... » fit-elle froidement. « Que faites-vous là ? Il me semble que votre venue n’est pas une coïncidence. »

Le « Vous » et le « Votre » avaient bien été appuyés. Pas, ou plus, de tutoiements. Retour aux traditions, aux signes de respect entre deux personnes qui ne sont pas vraiment amies. Après tout, si Isabelle n’était pas en colère, elle était fâchée. Autrement, en colère, elle lui aurait craché des vérités à la figure et l’aurait chassée sans doute, ou bien se serait elle-même enfuie de là. En entraînant François avec elle de préférence.
Mais elle n’était pas en colère. Nullement. Juste fâchée, vous dis-je. Ce qui veut dire que, avec des explications et des excuses, les choses pourraient peut-être s’arranger.
Je dis bien peut-être. Et ce ne serait pas si facile que ça, hein, parce que la brunette était bien capable de contre-argumenter.
Sa question laissait bien entendre que François ne lui avait rien dit de la venue de Marie. Sinon, Isabelle se serait évitée des frayeurs pour rien, c’est sûr. Hum, mais orgueilleuse comme elle l’est, peut-être n’aurait-elle même pas accepté un rendez-vous dans ces conditions. Qui sait ?

La demoiselle lança un regard intrigué à François... mais il ne fut pas vraiment rendu. Fuyait-il son regard ? Peut-être. Mais lorsqu’elle le croisa, elle y vit une lueur qui...
Oh...
Une lueur différente.
Se pourrait-il que... ?
Non, non ! François lui aurait tout dit, n’est-ce pas ? Il ne lui aurait pas caché ce genre de chose ! Il n’aurait pas... n’aurait pas... comploté ainsi contre elle, ou je ne sais quoi encore !
La mine mi-déconfite, mi-suspicieuse de la jeune servante allait de Marie à François, de François à Marie. Lentement, elle s’éloigna quelque peu de Beaufort aussi.


« Monsieur... vous ne m’avez rien caché, n’est-ce pas ? »

Demande de confirmation ? Non. Reproche et Accusation. Oui. Elle lui reprochait d’avoir aidé Marie à lui tendre ce piège. Parce qu’Isabelle voyait bien que tout cela n’avait rien d’une coïncidence. Elle est beaucoup plus intelligente que certains pourraient le penser, vous savez. Et le reproche était évidemment marqué par l’usage de... « Monsieur ». Elle ne s’était jamais adressée ainsi à François auparavant. Les choses changent lorsqu’Isabelle se méfie. Lorsqu’elle vous reproche quelque chose aussi.
Ce qui la dérangeait, en réalité, ce n’était même pas vraiment qu’on lui ait caché toute la chose. Non, c’était... disons... comprenez bien ; s’il avait aidé Marie, cela signifiait en quelque sorte qu’il était dans son camp à elle. Et, pour l’instant, le camp de Marie, c’était le camp adverse. Isabelle, qui avait secrètement compté sur l’appui de Beaufort dans cette affaire, en fut déçue. Pire, destabilisée. Cela voulait-il dire que Marie lui avait déjà tout conté ? Qu’il savait tout de leur dispute à propos de Sa Majesté son cousin ? Il n’y avait rien de quoi être rassurée. Devrait-elle... hum... s’opposer à deux personnes qu’elle aimait pour préserver son orgueil ? Compliqué... très compliqué...
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MessageSujet: Re: Rose rouge, rose noire, rose rose. [PV Marie et François]   Rose rouge, rose noire, rose rose. [PV Marie et François] Icon_minitimeSam 9 Juin - 0:01

Isabelle rayonnait de bonheur et cela ne faisait que ravir encore davantage le jeune Duc. Il n’avait pas oublié mais avait juste omis le fait que la voir ainsi heureuse le soulageait, le rendait en état de plaisir insoupçonné. Effectivement, elle n’ajouta rien quant au compliment de Beaufort, mais ce dernier savait très bien qu’elle n’en pensait pas moins. Les mois de séparation n’avaient en rien altéré la capacité mutuelle qu’ils possédaient pour lire dans le regard l’un de l’autre. C’était fou comme cela était clair d’ailleurs. Même un manuscrit n’aurait pas été plus lisible.

Enfin, revenons à ce baiser. Un baiser certainement attendu plus impatiemment que tout autre chose, tant par le demoiselle que par son amant. François ne s’était pas une seconde aperçu de l’arrivée de Marie, et n’avait pas non plus ressentit la présence que la brunette avait sentit. Le jeune homme recula légèrement et en profita pour enlacer d’autant plus fort sa bien-aimée. Le baiser timide retrouvait la fougue des premières fois et ce n’était pas pour déplaire aux amants. Il se sentait bien, près d’elle, son cœur contre le sien. D’ailleurs, ses battements avaient retrouvaient leur régularité, ils s’étaient fixés sur ceux de la brunette pour ne plus rompre ce rythme. Il avait l’impression de revivre.

Mais cette tranquillité fut bien vite troublée… Beaufort avait totalement oublié la venue de Mlle Mancini. Isabelle s’écarta alors d’un geste brusque et détourna le regard, probablement de manière à ne pas croiser le regard de cette voix encore méconnaissable. François, lui, regarda qui était là. En voyant Marie, il fut presque soulagé. Presque car il espérait égoïstement avoir quelques minutes pour retrouver sa demoiselle comme il se devait. Mais il s’estimait heureux que ce ne soit pas une courtisane. Quoique… De toute manière, il lui aurait expliqué que cela ne la regardait pas et que quoi qu’elle pourrait raconter, jamais personne ne mettrait en doute la parole du Roi Soleil qui affirmerait probablement que ces médisances n’étaient que mensonges. Car oui, Louis, cousin de Beaufort, lui avait tantôt accordé son soutien ! Donc le jeune Duc se ferait un plaisir de faire un pied de nez à toute cette maudite cour.

Aussi, s’il apprenait que quelque femme que ce soit mène la vie dure à son Isabelle, elle passerait probablement un mauvais quart d’heure. Et personne ne pourrait jamais le faire changer d’avis. Personne n’aurait jamais de contrôle sur son cœur et ses sentiments, sauf sa dite demoiselle. Il attirait l’attention de par son statut de cousin du Roi mais il savait très bien que seul son titre était sujet des attentions et des médisances. Par son refus d’épouser l’une des courtisanes, la plus fortunée soit elle, les rumeurs s’amplifier toujours davantage. Mais François ne voulait pas se marier ! Ou du moins, il n’y avait jamais pensé avant de rencontrer la jeune brunette. Alors pourquoi faire espérer des demoiselles ? Surtout quand on ne les supporte en rien ? A rien, c’est tout. Ne cherchez pas de toute façon : on commence à connaître le garçon non ? Donc vous devez comprendre son comportement…

Tout se passa assez vite. Le jeune Duc n’eut pas vraiment le temps de réaliser que déjà il se retrouvait, main dans la main avec Isabelle et face à Marie. Quoi ? Avait-il bien entendu ? Venait-elle de le présenter comme… comme son… amant ?! Waouh ! Mais comment as-tu fait, Isabelle, pour trouver le courage de révéler à ton ex-amie ?! Beaufort était vraiment heureux intérieurement. La jeune femme appuya sa tête sur son épaule. François sourit légèrement à Marie, sans un mot.

En fait, il n’eut même pas le temps de réfléchir à comment il allait faire, s’il devait faire comme s’il ne connaissait pas Marie, ou alors, comme si de rien n’était. Isabelle avait déjà changé d’attitude… Euh… Erreur François ! Grande erreur que de ne pas avoir prit le temps de lui dire que son amie serait également là.

Aïe… La belle brunette devint tout à coup suspicieuse. Son regard, le son de sa voix. Effectivement, le regard du jeune Duc avait changé. Il avait cherché celui de Marie, peut-être pour savoir comment il fallait qu’il s’y prenne. Mais il se doutait que c’était une mauvaise idée : sa bien-aimée deviendrait alors probablement encore plus accusatrice. Il ne voulait pas qu’elle leur en veuille. C’est pourquoi il eut juste le temps de lancer à Marie un regard qui voulait s’excuser par avance.


« Non… Je n’ai juste pas prit le temps de vous prévenir que Mlle Mancini viendrait un peu plus tard. »

Il en avait déjà sûrement dit beaucoup. Il n’avait pas cherché à mentir : ce serait la pire des réponses, la pire des explications. Le fait qu’elle l’appelle Monsieur lui glaça presque le sang. Non, qu’elle erreur avait-il commise ! Il s’en rendait bien compte maintenant, c’est sûr. Il s’approcha.

« Ne m’en voulez pas Isabelle. S’il vous plaît. Je croyais bien faire. »

Et oui, il ne mentait pas. S’il savait sa demoiselle soutenue par une amie ici, à Versailles, cela ne pourrait que le rassurer. Et la réclamation de Marie était légitime. Il n’avait pas rejoint le côté de la courtisane ! Cela non, il n’aurait jamais pus faire cela à celle qui faisait battre son cœur.

Le regard de Beaufort était bien sûr empli de sincérité, comme toujours. Son expression de visage n’était ni dure, ni infiniment douce. Il cherchait maintenant à justifier son acte. Certes il ne lui avait pas avoué, car il avait préféré attendre le dernier moment. Mais en la voyant, la seule chose qu’il avait su faire était de l’admirer. La dévisager, profiter du sourire qu’il ne s’attendait quasiment pas à voir.
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MessageSujet: Re: Rose rouge, rose noire, rose rose. [PV Marie et François]   Rose rouge, rose noire, rose rose. [PV Marie et François] Icon_minitimeVen 15 Juin - 23:12

Que la personne qui s'était attendue à trouver Isabelle et François lève la main ! Pour tout vous dire Marie n'était pas du tout de ces gens la. Quand elle avait recontré François et que celui-ci lui avait dit qu'il connaissait Isabelle elle avait crut tout au plus que de part le fait qu'il avait pris part à la Fronde il avait connu des gens du peuple dont Isabelle. Mais jamais rien de tel, c'était insensé. Enfin pas aussi insensé que d'entretenir une relation amoureuse avec le Roi de France. Malgré ça la nouvelle avait du mal à être intégrée et tout ce qu'espérait la jeune femme c'est qu'elle n'était pas resté bouche ouverte comme une idiote pendant plusieurs minutes.

Pourtant lorsqu'Isabelle remarqua sa présence pour la première fois elle ne s'attendit pas du tout à la réaction que la Brunette eu. Non elle avait pensé à de la colère, des cris et même des insultes. Mais non, Isabelle agissait comme si il ne s'était rien passé, comme si elles étaient toujours amies. Et au début Marie y cru. Après tout peut-être qu'Isabelle avait réfléchit et avait accepté le fait qu'elle lui ai mentit.
Marie trouvait cela peu probable, mais la situtation qu'elle vivait avait l'air très réelle, et si Marie devait se réveiller dans quelques secondes pour affronter une réalité toute autre cela ferait mal.

Aussi elle se laissa attendrir. Après tout si François était l'amant d'Isabelle il y avait de quoi se réjouir. Du peu qu'elle connaissait de cet homme il n'y avait que du bon. Et elle savait que du côté d'Isabelle il y avait aussi beaucoup de choses bonnes, à part peut-être sa trop grande facilité à se laisser emporter face à une amie qui voulait bien faire. Après tout Marie ne pouvait absolument pas lui en vouloir d'avoir réagir de la sorte à Paris. D'une certaine manière elle l'avait mérité: le mensonge n'est pas une bonne chose. Mais elle espérait plus que tout le pardon.

En plus, Isabelle venait de la tutoyer, véritablement comme avant, comme si il ne s'était rien passé. Aussi elle ne put s'empêcher de laisser transparaître un sourire. Timide certes. Mais c'était déja un début. Autant vous dire que malgré la bonne tournure que semblait prendre les évènements, Marie, sachant très bien de quelle manière pouvait réagir Isabelle, préférait attendre d'être sur que son amie lui ai pardonner avant de se laisser aller.


"Oui, je connais déja François. Mais j'ignorais qu'il était ton amant !"

Marie s'était permise d'utiliser le tutoiment à son tour. Cela la ramenait à l'époque ou son amie lui faisait encore confiance et cela la rassurait. De plus voir la Brunette ainsi heureuse la remplissait de joie même si elle ne le laissait pas nécéssairement paraître. Après tout l'amour que connaissait Isabelle était du même ordre que le sien: impossible et risqué. Et pourtant c'était peut-être aussi ces deux qualificatifs qui rajoutaient de la force à leur relation amoureuse.

Pourtant cela ne dura pas ... malheureusement. Aussi vite qu'Isabelle avait présenté son amant à la jeune femme, voila qu'elle lui parlait du même ton froid qu'elle avait employé lors de la découverte de l'identité de son amant à Paris. Si ce n'est encore plus froid et dur.
Voila que son amie s'éloignait, aussi bien dans l'espace que dans la pensée. Marie s'avança, comme pour essayer de la retenir, mais elle se retint: elle n'avait rien à dire pour ça défense.

Le pire étant que François se retrouvait à son tour accusé par la Brunette. Et ça il ne fallait, Marie ne voulait pas qu'à cause de sa stupidité d'un jour Isabelle se sépare de l'homme qu'elle aimait. Trop de gens avait déja souffert à cause de ce qu'elle avait fait: Isabelle la première, et elle la deuxième. Le Duc de Beaufort ne méritait pas de se retrouver impliquer dans une histoire dont il ignorait tout, et dans subir les conséquences lui aussi. Aussi elle prit un ton insistant, mais d'un côté presque suppliant pour prendre la défense de celui qui l'avait aidé mais aussi pour faire en sorte qu'Isabelle veuille bien l'écouter.


"N'en voulais pas à François Isabelle. Il n'est en rien fautif dans cette histoire. Je lui ai bien demandé de m'aider à vous revoir, mais je vous en supplie Isabelle laissez moi vous parler. Laissez moi essayez de vous expliquer."

Il en coutait énormément à Marie de dire ces mots. Pour plusieurs raisons à vrai dire. D'abord elle venait de réabandonner le tutoiement qui était la véritable marque de leur ancienne amitié. C'était la chose qui les reliaient et que surement très peu d'autres personnes de leurs conditions partageaient. Deuxièmement, en disant ces mots elle se mettait à nu devant Isabelle, et encore si il n'y avait eu qu'elle. La elle devait faire étalage de ses sentiments, de sa détresse devant son amie et l'amant de celle-ci. Et malgré ce qu'on pourrait croire, pour une femme de sa condition ça n'était pas chose courante.

Mais plus le temps passait et plus Marie se disait qu'être venue ici n'était pas une bonne idée. Après tout Isabelle n'avait pas l'air de vouloir lui pardonner son faux pas et si elle continait de cette manière elle risquait d'entrainer François dans sa chute.


"Isabelle je ne vous demanderais rien de plus que de m'écouter et ensuite libre à vous de décider si ce que j'ai dit vous à convaincue. De la mêm façon, si vous ne voulez pas que je vos parle, dîtes les moi et je partirais ..."

Dans une certaine mesure Marie espérait qu'Isabelle sous le coup de la colère la renvoit. De cette manière elle pourrait retrouver le calme de ses appartements et essayer de faire disparaître la pression qui s'accumulait dans tout son corps. Elle était terrifiée, et si elle n'avait pas peur de le reconnaître en elle-même, elle ne voulait pas que les autres et surtout son ancienne amie s'en rendent compte.
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MessageSujet: Re: Rose rouge, rose noire, rose rose. [PV Marie et François]   Rose rouge, rose noire, rose rose. [PV Marie et François] Icon_minitimeSam 16 Juin - 15:19

Il est vrai que, dès que la douceur du moment fut passée, Isabelle, par crainte de se trouver en position délicate, avait montré bien assez tôt les crocs. Devant la... hum... à mon grand regret, il me faudra vous le révéler... assez piètre excuse de son amant, du moins du vu d’Isabelle, elle se mit à un ton méprisant qui pourrait aisément déplaire aux plus grands. Mais ce n’était qu’une protection contre une pensée qui tentait de la pénétrer profondément, et qu’elle repoussait desespérément au loin pour ne pas souffrir. Se pourrait-il qu’elle ait encore une fois accordé sa confiance à tort ? Ne pouvait-elle donc faire confiance en personne ?

« Vous croyiez bien faire ! Vous m’en direz tant, François ! » le disputa-t-elle. « Je préférerais qu’on ne prenne pas ce genre de décision à ma pl... »

Mais elle fut coupée dans son élan par Marie, et quelque part en fut assez heureuse. Il se trouve qu’elle se blâmait en elle-même, car elle pensait être allée un peu trop loin. De honte, peut-être, sa respiration s’accéléra. Dieu... disputer François était plus difficile qu’il n’y paraissait. Autant qu’il l’avait été pour disputer Marie ; elle détestait ce genre de conflit avec les gens qu’elle aimait. Pourtant, il fallait bien qu’elle défende sa position, n’est-ce pas ? Le monde dans lequel elle vivait lui avait appris qu’il ne fallait jamais se laisser piétiner. Par personne, personne... même si elle se trouvait obligée de le faire, souvent, lors de ses services à la cour. C’était humiliant...
Avec ces pensées en têtes, l’idée de s’excuser devant Beaufort l’effraya, et elle préféra détourner les yeux, de peur de lire en son regard qu’elle l’avait blessé, de la même manière qu’elle évitait celui de Marie, qu’elle savait avoir blessée. C’est juste... qu’elle ne savait pas qui elle devait privilégier entre l’orgueil et l’amour, soit-il dans son sens complet ou dans une simple amitié.
Elle grimaça tout d’abord en entendant les phrases de Marie. La vouvoyer pour marquer une distance entre elles avait semblé une bonne idée, mais elle-même trouva trop étrange d’entendre un « vous » dirigé à elle sortir de cette bouche. Elle en était choquée, en quelque sorte. Mon Dieu... qu’avait-elle fait ? Pourquoi fallait-il qu’elle soit si stupide ?


« T-Très bien, » concéda Isabelle en rougissant quelque peu de son bégayement, les yeux toujours fixés sur le sol.

La misérable tentative de rendre un ton froid dans sa voix fut un lamentable échec. Respirant profondément, parce qu’elle se sentait tout d’un coup incapable de résister plus longtemps, et donc en position de faiblesse, la brunette risqua un regard vers Marie. C’était aussi pour ça qu’elle aurait repoussé une rencontre avec Marie : parce qu’elle était sûre de craquer. Mais ce qu’elle vit lui fit froncer les sourcils, puis sourire, rassurée.
Ce qu’elle vit ? Marie, pardi. Oui, mais Marie ne semblait aucunement rassurée non plus. Au contraire, il sembla à Isabelle que la blondinette aurait préféré détaler d’ici le plus vite possible pour ne pas affronter la colère de la funeste Isabelle. C’est vrai qu’elle avait explosé, la dernière fois ; il y avait de quoi avoir peur... toujours sans regarder François, la jeune servante croisa les bras. Le ton qu’elle employa prochainement ne fut pas doux, mais il fut bien moins froid qu’avant.


« Alors je t’écoute, Marie... Mais j’espère que tes arguments sont bien réfléchis, parce que jusqu’à preuve du contraire, je sais que tu n’as aucune confiance en moi. Et cela m’a blessée, tu le sais très bien, parmi d’autres choses qui ont été... démenties par quelqu’un que tu connais bien, » ajouta-t-elle avec malice. Mais elle reprit bientôt plus sérieusement, en un murmure : « J’ai peur de te donner une seconde chance. »

Huh ? Oh, oui, elle l’avait bien tutoyée. Mais cela avait été naturel, et à vrai dire, un soulagement de revenir à ces marques de leur amitié si particulière, bien que cela ne signifie pas qu’elles soient totalement réconciliées. Peut-être cela rassurerait-il Marie... je ne sais. En tout cas, Isabelle se dit bien qu’elle n’en pouvait plus de vouvoyer Marie ; elle devait s’avouer que celle-ci lui manquait. Bien qu’elles ne se voient pas beaucoup à bien y réfléchir, ces deux-là avaient été, tout compte fait, assez liées par cette première rencontre. Et puis, l’illusion d’avoir une amie à Versailles lui avait tellement servi de consolation il y avait quelque temps que cela lui transperçait le coeur de la voir fausse.
Et pourtant... Isabelle pouvait-elle vraiment pardonner à Marie son erreur ? Elle était susceptible, c’est vrai. Elle était rancunière parfois, c’est vrai. Et elle ne pardonnait pas si facilement... parce qu’elle était orgueilleuse. Alors, non, elle ne pouvait se permettre de pardonner aussi rapidement une erreur de taille. Elle qui apportait beaucoup de valeur à l’amitié, la confiance... ce n’était pas si facile que cela. Si Marie voulait une seconde chance, il fallait qu’elle la mérite. Qu’elle s’explique. C’était le minimum, pas vrai ? Parce qu’Isabelle voulait être sûre de faire le bon choix si jamais elle lui donnait cette seconde chance. Être trahie à nouveau... c’était une possibilité qu’elle préférerait éviter, merci bien.

Maintenant, il ne manquait plus qu’elle s’en veuille aussi à propos de François ! D’accord, c’était déjà fait. En même temps que ses yeux pétillants de malice attendaient une réponse de Marie, elle se rongeait les sangs en se disant que François était tout près d’elle et lui en voulait à mort, à mort, à mort. De l’avoir disputé pour rien, s’entend. S’assurant de sa présence par un rapide regard qui se voulait imperceptible, elle chercha et trouva dans le vide la main de son amant, qu’elle saisit le plus vite et le plus discrètement possible. Ensuite, elle serra cette main. Une recherche de soutien, peut-être ? Eh bien, non, ce n’était pas ce qu’elle recherchait sur le moment. Là, plutôt, elle voulut vérifier quelque chose.

# N’enlevez pas votre main... je vous en conjure, ne l’enlevez pas ! #

Pourquoi ? Parce que, réflechissez un peu. S’il enlevait sa main, cela voudrait dire qu’il lui en voulait. Et cela lui donnerait horreur. Déjà qu’avoir blessé Marie, même si celle-là l’avait quelque peu mérité, l’avait dégoûtée d’elle-même et faite se ronger de remords, elle préférait ne pas avoir à subir ça une seconde fois, encore moins avec François. En même temps... qu’y pouvait-elle, si elle s’emportait facilement, s’en voulait ensuite, et refusait de s’excuser par orgueil après ? Ah ! Mais c’est pour cela qu’elle détestait ce genre de conflit. Non seulement elle faisait culpabiliser les autres, mais en plus culpabilisait elle-même... et pourquoi devait-elle se trouver si stupide ? Une bonne partie de ses espérances du moment se retrouva centrée sur la main de François. S’il ne l’enlevait pas, s’il ne se montrait pas froid... alors elle se promettait de se rattraper plus tard... avec les plus douces manières qu’une amante pouvait trouver pour se faire pardonner de celui qu’elle aimait.
Ainsi ne put-elle s’empêcher de caresser avec douceur la main du duc, avant de redresser son regard vers Marie, tout en espérant de tout coeur que cette main ne se retirerait pas à ces caresses.
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MessageSujet: Re: Rose rouge, rose noire, rose rose. [PV Marie et François]   Rose rouge, rose noire, rose rose. [PV Marie et François] Icon_minitimeDim 17 Juin - 18:32

Les mots de Marie étaient les bienvenus mais ne suffirent pas à calmer la colère qui s’emparait petit à petit d’Isabelle. D’ailleurs, le jeune Duc en fit rapidement les frais… La brunette avait adopté un ton et un visage durs, chose qu’elle n’avait jamais faite envers lui auparavant. Elle se fâcha après lui et Beaufort en fut assez bouleversé. Enfin, je ne sais pas si bouleversé est le bon terme mais cela lui paraissait bizarre. Il ne s’attendait pas à que pareille chose se passe, il s’était préparé à tout, sauf à cette issue là.

Mais pourquoi ? Pourquoi lui en voulait-elle autant ? Il n’avait rien fait de mal ! Il n’avait tué personne, ne l’avait aucunement trahi à proprement parler ! Certes, il aurait du l’informer que Marie viendrait ; mais il avait omit la chose en voyant sa bien-aimée rayonnante. Etait-ce si grave ? Apparemment, cela était impardonnable, ou du moins, pendant quelques instants…

Isabelle commença à s’expliquer avec Marie et le jeune Duc se sentait déjà de trop. Sa demoiselle trouva d’ailleurs sa main ; mais comment prendre ce geste ? Je veux dire que, il y a encore quelques minutes, elle lui en voulait et ne daignait même pas lui lancer un regard, le plus méchant soit-il. A présent, comme si elle voulait se donner de la force, elle l’avait retrouvé avec douceur, et cela comme si rien ne s’était passé auparavant. Mais François n’était pas aussi facile. Entendez par là qu’il ne voulait pas que la réaction passée de la brunette soit aussi vite oubliée. Il voulait savoir pourquoi, il voulait comprendre surtout. Enfin, il avait sa petite idée concernant l’élément déclencheur, mais il préférait qu’elle le lui dise plus explicitement.

Comme nous l’avions déjà vu dans l’un des sujets précédents, personne n’est parfait, et même si l’amour rend aveugle, on s’en rend compte, en général. Beaufort n’avait encore jamais prêté attention aux défauts de sa belle, mais là, non pas que ce soit un défaut énorme et invivable, mais cela pouvait se montrer gênant. Attention ! Je ne dis pas que François déteste sa principale imperfection au point de renier son amour pour Isabelle ! Ca : JAMAIS ! Juste qu’il voulait mettre les choses au clair…

Le jeune homme n’était pas quelqu’un de particulièrement désagréable et lourd, comme on dirait de nos jours. Il était attachant et faisait toujours tout pour se rendre agréable ; enfin, avec les gens qu’il aimait, et Dieu sait que peu de personnes pouvaient se vanter d’être proche de lui. La brunette le pouvait, et c’était même la personne vivante qui tenait le plus de place dans son cœur. C’est donc après une longue hésitation qu’il retira sa main.

Il l’avait serré une dernière fois avant de la lâcher mais regrettait déjà son geste en voyant leurs deux mains séparées. Lui aussi pouvait se montrer impulsif, caractère qui le définissait assez bien d’ailleurs. Là, il avait totalement agit sous l’effet d’une déception peut-être. En fait, son geste était difficile à expliquer, ou du moins, je suis totalement incapable de vous l’expliquer, sachant que Beaufort ne savait pas lui-même pourquoi il avait ainsi agit. Il aimait Isabelle plus que tout et la supporter dans des épreuves difficiles de la vie était son devoir : il venait de refuser son devoir, il venait de rompre la promesse qu’il s’était faite. Bref, il s’en voulait déjà énormément, mais on sait que le grand brun était quelqu’un de fort et dont les sentiments ne se révèlent qu’en des moments particuliers.

François se sentait de trop et vu son action, il désirait prendre du recul. Non sans abandonner les deux jeunes femmes, il préférait se retirer un peu plus loin.


« Mesdemoiselles, veuillez m’excuser, mais je pense que vos explications ne nécessitent pas ma présence. Je me retire non loin de vous, ainsi, si des fois vous nécessitez mon aide, je serais là. Je vous préviendrai également si quelqu’un s’approche. »

Il salua les deux jeunes femmes, sans regarder son amour dans les yeux, car trop confus pour partir sans une excuse. Il n'avait pas encore quitté la roseraie et elle pouvait encore le ratrapper...
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MessageSujet: Re: Rose rouge, rose noire, rose rose. [PV Marie et François]   Rose rouge, rose noire, rose rose. [PV Marie et François] Icon_minitimeDim 17 Juin - 23:14

Pendant quelques secondes, Isabelle crut pouvoir soupirer de soulagement. Il n’avait pas retiré sa main... il ne l’avait pas fait ! Mais ces quelques secondes achevées, la brunette compris très vite son erreur. Si, il avait fini par le faire. Ses yeux se fermèrent avec douleur. Quelle idiote. Non mais quelle idiote ! Pourquoi devait-elle s’emporter pour rien ? Ce n’était en rien intelligent de se disputer ainsi avec son amant lorsqu’on a attendu trois mois pour le revoir. ET COMME PAR HASARD, IL FALLAIT QUE TOI TU LE FASSES ! Mais qu’as-tu dans la tête, Isabelle ?

Les instants semblèrent s’écouler leeeeentement à partir de là. La jeune domestique se torturait l’âme. Que faire ? Se jeter aux genoux du duc et l’implorer de lui pardonner son erreur ? Ou, une solution bien plus orgueilleuse, faire comme si de rien était ? Non, non. Cela risquerait de blesser François... et encore plus qu’il ne l’était, si elle l’avait déjà blessé. Indécise, c’est à peine si elle ne trépignait pas sur ses pieds. N’osant risquer un regard sur François, elle préféra observer Marie. Mais elle regretta, parce qu’il lui sembla que Marie comprenait quelque chose de la situation. Et que celle-ci était pour qu’Isabelle aille rattrapper tout de suite son amant et au moins s’excuser. Du moins, ce fut ce qu’Isabelle, perturbée par toute l’histoire, crut voir. Et lorsqu’elle interrogea, par regard, « suis-je vraiment obligée ? », Marie sembla lui répondre avec insistance : « OUI ».

Non pas que rattrapper François et se faire pardonner lui répugne, mais... plutôt... dire qu’elle avait tort était contraignant. Je veux dire, il y avait toute cette chose avec l’orgueil, et tout...

# Isabelle, ne sois pas idiote ! L’orgueil a des limites ! #

Elle était bloquée. Marie lui disait d’y aller. Même sa propre conscience lui disait d’y aller. Elle se trouva contrainte, elle n’avait pas le choix ; frustrée et sans aucun plan en tête, la demoiselle poussa un long soupir de « c’est bon, j’abandonne ! », prit une longue inspiration et courut vers François qui n’était pas encore sorti de la Roseraie.


« François ! » interpella-t-elle en prenant la main de celui-ci pour l’obliger à se retourner.

Et là, blanc. Que faire ?
Hum...
D’accord. À part le regarder pendant deux heures comme une débile ?
Ah, oui. Ça revient.

Hésitante comme si elle ne l’avait jamais fait, elle s’approcha de François, et l’embrassa le plus rapidement possible pour qu’il n’ait pas le temps de reculer ou quoi que ce soit. Un baiser très rapide, cela va sans dire, parce que, eh oh, elle n’allait quand même pas s’éterniser lorsque Marie l’attendait juste derrière.
Et aussi au cas où il tenterait de s’esquiver, évidemment. Ce serait très, très, très déplaisant et frustrant si jamais il venait à s’esquiver pendant l’un de CES baisers.

Ensuite, la jeune fille ne trouva rien d’autre que de chuchoter tout aussi rapidement à l’oreille du garçon :


« Pardon. »

Mais avant qu’il ait pu seulement répondre, elle trouva bon de s’enfuir à nouveau aux côtés de Marie. De là, Isabelle prit Marie par la main et l’entraîna encore un peu plus à l’écart. Il est vrai qu’il serait sans doute plus facile d’en parler seule à seule. Et la brunette en remerciait son amant.

De plus, si elle l’écartait de là, c’est qu’elle voulait aussi parler... d’autre chose. Mais de quelque chose qu’elle préférait ne pas révéler devant François.


« Oh, Marie... » dit-elle dès qu’elles furent assez éloignées de Beaufort pour qu’il ne les voie pas. « Encore une fois, j’ai tout gâché ! »

Voilà qu’elle avait sur le coeur. Elle se sentait la pire des amantes. La pire des amies, aussi. Elle n’était qu’une sotte qui ne méritait pas de relations humaines, voilà tout. Et elle se sentit capable d’exploser en larmes sur le moment, tellement cela la frustrait.

# Toi qui parlais d’orgueil, Isabelle... ce seraient des larmes de lâcheté. C’est lâche de pleurer alors que c’est toi qui les as blessés... #

C’est pour cela que, courageusement, cette demoiselle ravala ces stupides larmes et prit une décision. Oui, une décision. Elle allait s’expliquer devant Marie. Et Marie le ferait à son tour, certainement. Mais pour l’instant, elle voulait se confier. Pourquoi devait-elle toujours être la confidente ? Ne pouvait-elle pas être celle qui confie, pour une fois ? Ne pouvait-elle pas dévoiler son coeur, ne serait-ce qu’un petit peu, ne serait-ce qu’une seule fois ? Même si elle jurait ne plus avoir confiance en Marie ? Même si elle avait peur de faire confiance à quelqu’un ?

Rien qu’une fois... au moins.

Une inspiration, pour se donner du courage. Elle ne se permit pas un regard aux fleurs. Non. Elle regardait son amie... enfin, son ancienne amie, mais plus pour longtemps sans doute, dans les yeux, mains dans les mains.


« Tu sais, » commença-t-elle, « ce qui m’a blessée dans ton attitude, cet autre jour, dans la rue, c’est que j’ai cru que tu te moquais de moi. Non pas gentiment, mais de la manière la plus cruelle qui soit. Tu vois, en faisant passer un noble pour ce qu’il n’était pas, j’ai cru que tu te moquais de ma condition... et je ne supporte pas, je ne tolère pas qu’on se moque de mon peuple. J’ai trouvé ça trop cruel... Alors je me suis emportée, et... »

Inspiration.

« Mon orgueil a été blessé... mais bientôt, j’appris que cet homme était le Roi. Ton amant. Un instant, j’ai cru qu’il me tuerait pour cet éclat que j’ai eu envers toi >< Heureusement... il n’a fait que démentir toute idée de moquerie. Et lorsque j’ai compris que tout cela était faux, il y avait bien quelque chose qui m’est resté en travers le pardon. Je crois que tu n’as pas confiance en moi, Marie. Ou alors, tu ne me considères pas autant que moi je te considère. Tu es une amie très chère à mes yeux, tu le sais ? » soupira-t-elle. « Comme tu vois, dès que je t’ai vue, j’ai tenu à te présenter François. Si j’en avais eu l’occasion avant, je te l’aurais présenté plus tôt. Toi, pourtant... tu m’as tout caché. Par prudence ou par crainte, qui sait... Mais il y a une chose que tu as oubliée. Même si j’étais pressée, même si je m’étais montrée incrédule au départ, sache que j’aurais fini par te croire, parce que je m’y connais en vérité. Et j’aurais tout fait pour que tu passes le plus agréable moment qui soit avec ton amant. Parce que je fais passer mes amis avant tout, Marie. »

Cela dit, les reproches faits, la brunette adopta une mine plus triste. Ce qu’elle allait dire maintenant, c’était un reproche contre elle-même. Elle s’en voulait plus qu’à n’importe qui d’autre. C’est pour cela qu’il fallait qu’elle raconte tout cela à son amie.

« Mais je crois être allée trop loin. Je crois que j’ai dépassé les limites. Encore une fois... Je t’ai blessée, n’est-ce pas ? Ce n’était pas mon intention. Je ne sais ce qui m’a pris... j’ai tellement peur d’accorder ma confiance à tort ! Alors je t’ai accusée sans y réfléchir... je m’échauffe vite, je crois, surtout lorsque mon orgueil est piqué. La preuve, tu l’as eue tantôt. François m’en veut... et je n’ai même pas le courage de m’excuser auprès de lui. Oh, je suis si pitoyable ! »

Et pour compléter la dernière phrase, la brunette cacha son visage entre ses mains, honteuse. Quelle idiote... elle était vraiment trop stupide.
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MessageSujet: Re: Rose rouge, rose noire, rose rose. [PV Marie et François]   Rose rouge, rose noire, rose rose. [PV Marie et François] Icon_minitimeLun 18 Juin - 13:30

La situation venait de déraper entre François et Isabelle et tout ça par sa faute. Même si Isabelle s'était emportée contre lui parce qu'il ne lui avait pas annoncé sa venue et que c'était juste un oubli de sa part, la faute lui revenait parce que elle était la cause de cet oubli. Si au moins elle avait pris la peine de se débrouiller pour retrouver Isabelle tout ça ne serait pas arrivée. Car bien que la Brunette venait de lui accorder le droit de s'expliquer, François, lui venait de lacher la main de son amante pour partir. Il avait été blessé, cela c'était senti dans le son de sa voix.

Le regarde Marie oscilla une fois entre Isabelle et François qui s'en allait. Son ancienne amie ne pouvait pas rester ici sans rien faire ou dire, il fallait absolument qu'Isabelle court après le Duc, qu'elle lui dise qu'elle était désolé. D'après le peu qu'elle avait vu les deux jeunes semblaient tenir très fort l'un à l'autre mais cela n'empêchait pas les drames. La preuve était bien ce qui c'était passé entre elle et Isabelle. Malgré la profonde amitié qui les avaient liées, un simple malentendu de sa part avait tout brisé. Et même si François aimait Isabelle peut-être qu'il serait près à faire n'importe quelle erreure sur un coup de tête après ça.

Du regard Marie se permettait donc de pousser Isabelle à la laisser seule pour rejoindre son amant. Qu'importe si cela devait prendre toute la journée où la place de son entrevue avec elle. En plus qui sait ... peut-être que faire ça irait dans son sens et lui serait favorable.
Bien sur elle ne le faisait pas par intêret. Marie savait juste que si Louis devait un jour lui en vouloir et qu'elle ne tentait pas tout ce qui était en son pouvoir pour réparer les choses elle s'en voudrait pour toujours.

Et voila qu'elle se retrouvait seule. Isabelle après un dernier regard de résignation était partie à la poursuite de François. Marie était donc seule et ne voyait pas ce qu'elle pouvait faire d'autres à part réfléchir aux paroles de la Brunette et réfléchir à ce qu'elle pourrait dire et fair epour se racheter. A vrai dire elle n'en n'avait aucune idée surtout qu'Isabelle avait évoqué une personne qu'elle connaissait apparement très bien et qui l'avait défendu. Mais qui pouvait bien être cette personne qui connaissait Isabelle pour être allé lui parler en son nom.

#De l'aide et des réponses voila juste ce qu'il me faut ! Je ne demande rien de plus ... rien de moins. Juste du courage.#

C'est à travers ses pensées de réconfort qu'essayait de se donner la jeune femme à la recherche d'un miracle, que sans prévenir la main d'Isabelle prit la sienne pour se mettre à l'écart des éventuelles oreilles qui pourraient trainer dans la roseraie. Ce simple contact suffit à ramener Marie des mois en arrière, dans les ruelles de Paris. Elle était alors en train de courir dans les rues main dans la main avec Isabelle, riant aux éclats.
Il y avait tant d'inscouciance à cette époque de sa vie.
Mais c'est en grandissant que se rend compte que la vie n'est pas aussi simple ...

Comme si il ne s'était rien passé, comme si elles étaient toujours amies, comme si Marie avait été la confidente Isabelle se confiait et pleurait presque. Si elle n'avait pas mentit dans cette rue à Paris et qu'Isabelle avait réellement pleuré Marie ne se serait pas fait prier pour la prendre dans ses bras et lui donner des paroles de réconfort. Mais la elle savait qu'elle devrait d'abord se justifier et s'expliquer pour que tout redevienne comme avant et même plus pour elles deux.

Marie avait écouté tout le discours d'Isabelle, sans sourciller, sans enlever ses yeux des siens, en retenant pour elle aussi des larmes. Elle se rendait compte à travers les larmes de son ancienne amie à quel point elle l'avait blessé. Et elle voulait se racheter. Alors lorsque ce fut son tour de parler elle inspira un grand coup comme pour amener à elle tout le courage qu'elle demandait précédemment et les yeux dans les yeux elle essaye de répondre à Isabelle.


"Isabelle ! Je veux réellement que tu saches que je m'en veux de t'avoir blessé et que ça n'était pas mon intention. J'aurais voulut te dire qui était la personne à mes côtés mais ça n'était pas en toi que je n'avais pas confiance mais en toutes les personnes qui étaient autour de nous. Seulement ...Marie ferma les yeux un instant pour se donner du courage mais les r'ouvrit avec un sourire.".. mon amant est le Roi. Je ne voyais pas comment te le dire à Paris, dans une rue pleine de monde sans attirer l'attention. Je sais que Tu n'aurais rien dit, mais pour Louis je ne pouvais pas le dire à voix haute la-bas. Si quelqu'un de mal attentionné nous avait entendu nous n'aurions probablement plus la possibilité d'être ensemble."

Marie avait involontairement employé le terme "Louis" pour désigner son amant au lieu de dire le "Roi" ou "Sa Majesté". Mais après tout comme elle essayait de le faire comprendre à Isabelle, elle avait confiance en elle, alors peut-être que c'était sortit tout de seul. Elle savait qu'Isabelle ne dirait rien à personne, mais si il avait été un des espions de son oncle dans la rue à ce moment la et qu'il n'avait pas reconnu l'homme à ses côtés ... que ce serait-il passé si elle avait dit être en présence de Louis XIV. Son oncle l'aurait probablement chassé de Versailles. Et de cette manière elle aurait perdu deux êtres chers: Louis et Isabelle. Comment aurait-il pu continuer à vivre après ça.

"Je suis certaine que tu m'aurais cru et aider. Je te le promet. Je veux vraiment que tu comprennes que si j'avais pu te mettre dans la confidence bien plus tôt je l'aurais fait. Et je sais aussi que si tu l'avais su tu nous aurais aidé."Marie baissa alors le yeux, par honte"Mais j'avais peur Isabelle. Et je crois que j'ai été égoïste à ce moment la aussi, car j'avais peur pour moi. Peur que celui que j'aimais disparaisse de ma vie à cause d'une imprudence de ma part. Je ne suis pas très fière de ce que j'ai fait tu sais ...

Et voila qu'à présent Isabelle s'accusait elle-même. Comme si Marie, se maudissant intérieurement depuis plus de trois mois ne suffisait pas. Elle ne voulait pas que son amie s'en veuille à cause de ce qu'Elle avait fait, après tout sa réaction était justifiée même si Marie aurait préférée ne pas la subir. Mais il était normal de sa part d'avoir agit de cette manière face à un mensonge. Aussi Marie retira avec douceurs les mains qui cachait le visage d'Isabelle et lui parla. Cette fois ci elle ne cherchait plus à convaincre mais à rassurer

"Tu n'es pas pitoyable Isabelle, loin de la. Tu sais je comprend ta réaction et pour ça je ne t'en veux pas. Pour ce qui est de François tu ne devrais pas attendre, tu devrais aller le voir maintenant."

Marie se recula un peu en espérant y voir la réaction d'Isabelle et pour lui laisser alors le champs libre si elle désirait rejoindre son amant. Après tout elle lui avait laissé la parole et dire ce qu'elle avait sur le coeur. De plus elle avait crut comprendre qu'Isabelle l'aimait quand même ce qui la rassurait au plus au point.

Cependant il y a un point que Marie avait complètement mis de côté pendant toute la conversation ... Comment Isabelle avait-elle pu savoir que son amant avait été le Roi. Louis était-il intervenue pour elle sans le lui dire. Si c'était le cas elle lui en était reconnaissante. Après tout il était bien dans son genre de la protéger et de faire tout ce qui était en son pouvoir pou qu'elle soit heureuse.


"Avant que tu n'ailles le rejoindre Isabelle ... Comment a tu su qui était mon amant ?"

Elle voulait être sur de ce qu'elle avait imaginé pour remercier alors un jour l'homme qu'elle aimait plus que tout pour ça. Tout ce qu'elle espérait par contre c'est qu'il n'avait pas été dur avec Isabelle car même si Louis n'était pas un homme mauvais on pouvait toujours s'attendre à ce que dans certains moment, sous les effets de la colère, le pouvoir vous monte à la tête. Et en même temps elle savait à présent qu'Isabelle était bien capable de se défendre seule, même face au Roi de France.
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MessageSujet: Re: Rose rouge, rose noire, rose rose. [PV Marie et François]   Rose rouge, rose noire, rose rose. [PV Marie et François] Icon_minitimeMer 20 Juin - 21:42

De ce que lui répondit Marie, Isabelle retint qu’elle croyait la ville aussi peu sûre que la Cour, où les murs ont des oreilles. Mais ce n’était pas exactement la même chose. À la Cour, même lorsqu’on murmure, on ne peut être sûr que ce secret ne sera pas le lendemain le sujet de discussion principal entre les intriguantes. Mais, si à Paris les rumeurs vont avec une rapidité incroyable et se déforment avec la même facilité (si quelqu’un avait entendu le secret de Marie, en effet, peut-être le lendemain on raconterait dans les rues que le Roi s’était fait religieux et s’était ensuite évadé pour se marier à la fille du forgeron en laissant le trône à son frère), on peut au moins se permettre de murmurer. Évidemment, si Marie l’avait annoncé à voix haute à la cantonnade, il n’aurait pas fallu se faire d’illusions. Mais voyons, il n’y avait pas tant de gens que cela dans la rue à ce moment-là ! Et puis, il aurait suffi que Marie demande à s’entretenir avec son amie dans un endroit où personne ne pourrait les entendre pour que celle-ci l’y emmène le plus rapidement possible. Mais ça, Isabelle ne pouvait pas le reprocher à Marie ; je veux dire, si la courtisane ne considérait pas leur amitié importante au point de brûler de raconter un secret à la brunette dès qu’elle en avait un, Isabelle ne pouvait quant à elle la forcer à quoi que ce soit, ni le lui reprocher. Avec un soupir douloureux de cette constatation, la jeune fille se contenta de faire remarquer une chose à la blondinette :

« Marie, Paris n’est pas la Cour de Versailles... Et la rue n’était pas aussi pleine de monde que tu le prétends. Un murmure aurait suffi pour que je te comprenne et t’approuve, sans que personne d’autre ne partage ce secret. Paris comporte aussi, à l’inverse quasiment de Versailles, des lieux retirés et déserts que tu aurais pu requêter. Mais tu ne l’as pas fait, et je ne peux te reprocher de ne m’accorder pas la même amitié que celle que je te porte. »

De toute façon, tant pis pour cette brunette qui avait beau être la plus méfiante qui soit, mais qui ne cessait d’accorder sa confiance à ceux qui n’en voulaient pas tant. Elle ne devait pas s’en plaindre. Juste faire plus attention. Il est vrai qu’elle était encore blessée de s’être leurrée à propos de cette amitié si forte qu’elle avait cru apercevoir avec Marie. Peut-être que toutes les courtisanes, sans exception, se trouvaient être indignes d’une trop précieuse amitié, fussent-elles aussi gentilles et sympathiques que Marie l’était. N’empêche qu’Isabelle n’avait aucune envie d’en accorder moins à Marie. Ainsi questionna-t-elle avec une expression triste et un ton quasi suppliant :

« Je t’en supplie... Ne pouvons-nous pas nous faire réellement confiance, ainsi que je le souhaitais ? Il est trop tard pour que je te tourne le dos. Je voulais que l’on soit vraiment amies, je... j’ai besoin d’une amie chère. Je croyais que ce serait toi, mais si tu ne m’estimes pas autant, à quoi bon ? »

Et la demoiselle baissa les yeux. Elle ne savait pas vraiment si ce genre de demande était légitime ; de toute façon, qu’avait-elle à exiger d’une courtisane ? Une courtisane mieux née qu’elle, et en plus, l’amante du Roi... Elle n’était rien, à côté. Oh, elle n’en était pas jalouse, mais plutôt se sentait légèrement inférieure, alors que normalement, l’amitié qu’elles avaient devait pouvoir couvrir cette différence, non ? Eh bien non... pas si cette amitié était plus superficielle qu’elle l’avait cru.

« Non... laisse tomber, » se décida-t-elle enfin, un peu plus confiante. « Nous verrons en temps voulu. Ce genre de chose ne se décide pas ainsi, n’est-ce pas ? » ajouta-t-elle avec un joli sourire, qui, waouh, n’était même pas forcé d’un milimètre. « Si je veux que tu me considères ainsi, je devrais plutôt tenter de passer plus de temps avec toi, plutôt que de te hurler dessus. Et puis, maintenant, comme tu le dis, le devoir m’appelle... » ajouta-t-elle en dirigeant un regard inquiet vers la direction de François.

La jeune servante remercia Marie de ses conseils en la serrant dans ses bras. Hum, peut-être était-ce une mauvaise idée puisque les dames de la Cour ne faisaient pas forcément comme cela pour se remercier, mais tant pis ; chez le peuple, c’était tout à fait normal... Elle allait donc s’élancer avec un joli sourire sur le visage à la recherche de l’amant perdu, mais une dernière question la retint. Toujours souriante, elle y répondit avec une certaine malice :


« Comment ? Oh... disons que lorsque le Roi vous veut voir en privé pour vous parler de quelque urgente affaire, il est difficile de ne le reconnaître pas si vous l’avez auparavant accusé de complot contre votre personne, » argua-t-elle avec une certaine dérision de soi. Cela voulait dire, évidemment, que le sujet de leur dispute était clos, et que maintenant il valait mieux en rire que d’en pleurer. « Je dois dire que j’ai été marquée... il suffit de m’imaginer avec conscience d’une chose seulement : que je vais mourir dans les plus brefs délais sur le bûcher, » ajouta-t-elle avec une grimace. « D’ailleurs est-ce par l’expression de mes dernières volontés que ton amant comprit rapidement le commerce que j’entretenais avec son cousin... lorsque j’y pense, tout cela est très ironique, n’est-ce pas ? »

Achevant avec un autre grand sourire et un clin d’oeil, Isabelle se sauva, avec la promesse qu’elles se reverraient très vite. Sauf qu’elle ne savait pas si elle pouvait lui affirmer quelque chose comme « Je ne serai pas longue »... Après tout, avec qui devrait-elle rester après toute cette histoire ? Avec François qu’elle rêvait de retrouver depuis trois longs mois ? Ou avec Marie avec qui elle venait de se réconcilier ? Elle n’était pas capable de choisir, cela est certain. Avec les deux, peut-être ? Mais de quoi parleraient-ils tous les trois ? De quoi Marie et François avaient-ils bien pu parler lorsqu’ils s’étaient rencontrés, d’ailleurs ? Elle se demandait si autre chose qu’elle-même les reliait. Halte là, la jalousie n’était pas de la partie ; juste qu’elle ne voyait pas de quoi Marie et François avaient pu parler hormis d’Isabelle Tremblay... modestie à part, hein. Bah, peut-être avaient-ils des intérêts communs, qui sait... ou peut-être parlaient-ils du Roi. Oui, le Roi... amant de l’une, cousin de l’autre. Pas bête ! Sauf qu’Isabelle n’avait pas vraiment grand-chose à en dire, du Roi. Elle trouvait que c’était une juste personne et complètement amoureux de son amie, mais de là à en dire autre chose... Et en général elle n’avait pas grand-chose à dire tout court. Vrai. À part son travail aux cuisines... Ah... tout simplement, elle vivait dans un autre monde.

Eh bien, décida-t-elle, comme avait-elle si bien dit tantôt, on verrait en temps voulu. Pour l’instant il valait mieux penser à comment se justifier auprès de son amant.
Qu’elle avait vexé.
Qu’elle n’aurait pas dû vexer.
Et qu’il faudrait dé-vexer.
Superbe programme en vue.

Ça y est, il était là, elle le voyait... juste devant elle, de dos pour l’instant. Elle s’arrêta un instant, sans faire de bruit, paralysée. Son coeur battait à tout rompre. OK. On se repasse le programme une dernière fois ?

Pas le temps, parce que le regard de Monsieur de Beaufort était maintenant tourné vers elle. Cette jeune fille pâlit considérablement. Eh mince.

D’accord, on se concentre, on respire. Et surtout, on... Mon Dieu. Pourquoi est-ce qu’il avait de si beaux yeux ?
Hem hem. On se concentre, j’ai dit.
Sans même tenter de sonder le regard de François, et donc ne sachant pas s’il l’en voulait toujours, la demoiselle s’approcha du jeune homme avec une certaine appréhension. Un pas. Deux pas. Trois pas.
Tu vas les compter comme ça encore longtemps ?

Non. Parce que dès qu’elle fut à un certain périmètre de distance plus ou moins réduite de son amant, le sourire lui revint légèrement, avant de faner à nouveau. Auprès de lui, tout sembla plus facile. Elle n’avait qu’à suivre ce que hurlait (moins fort, le dictateur, siouplaît ! On s’entend plus réfléchir à force !) son coeur.

Isabelle prit la main du duc dans la sienne. Voilà comment commençait son plan d’attaque. D’accord, en fait, elle n’avait pas de plan d’attaque, mais on va dire que si. Réprimant un frisson, la jeune brunette guida cette main à sa joue. Et lorsque cette main atteignit doucement la cible, il fut impossible de ne pas fermer les yeux, même si c’était elle qui dirigeait la caresse.


« Si ce sont des explications que vous attendez, » se mit-elle soudain à parler, « je ne sais si je saurai combler vos attentes... seul mon orgueil m’a induite à stupidement vous en vouloir pour un crime envers moi que vous n’auriez jamais commis. Et si je sais que vous méritez toute ma confiance et bien plus, sans doute l’ai-je ommis quelques secondes avant de m’apercevoir de ma sottise... »

Tout en parlant, elle fit courir cette main vers sa bouche, toujours les yeux fermés. À présent, les doigts de Beaufort, sans être embrassés, caressaient docilement les lèvres rosées de notre brunette.

« Je me suis emportée trop facilement contre vous parce que ma peur de vous voir contre moi m’a saisie, et je vous méprisais pour me protéger de cette idée qui se formait dans mon esprit... j’ai eu peur d’avoir encore une fois accordé ma confiance à tort. Cette peur me hante, mais elle ne devrait pas vous atteindre. Après tant de mois loin de vous, il fallait bien pourtant que cela arrive... Mais une fois seulement, car la bêtise est de taille ; comment puis-je ne vous faire pas confiance, après tout ce qui fut dit ? »

La main descendit sous son contrôle dans son cou. Elle frissona de plus belle avant de continuer.

« Si ce n’avait été que cela... mais encore mon fâcheux orgueil m’incita à détourner le regard plutôt que de vous affronter, et vous avouer ce que je vous dis maintenant : je suis désolée de mon erreur, et je veux ne la commettre plus. Et encore ai-je eu peur de voir dans votre regard que je vous avais blessé. Je me sens... lâche. Je n’ai cessé d’avoir peur depuis le début, et tout cela à cause de ce fichu orgueil qui menace notre si belle amour. Maintenant, il ne me reste plus qu’espérer que votre coeur s’emballe autant que le mien à ces caresses, assez du moins pour me pardonner d’une aussi stupide sottise. »

Sur ce, la demoiselle ouvrit ses yeux et cessa de guider cette main en auto-caresses. De toute sa vie, elle n’avait jamais eu à s’expliquer autant de fois et si longuement devant des personnes qu’elle aimait. Enfin, si, peut-être devant sa mère... mais pas sur ses sentiments.
François serait-il sensible à ces excuses qu’elle avait si adroitement formulées ? Elle espérait que oui, parce que là, aucun doute, elle mourait d’envie qu’il continue ces petites caresses qui, comme elle l’avait fait remarquer, faisaient son coeur s’emballer. Oh, il pouvait l’embrasser aussi s’il voulait. Mais bref. Vous voyez le tableau.
Ainsi patienta-t-elle en admirant ses beaux yeux qui encore l’envoûtaient comme au premier jour. Eh. Vous n’allez pas lui reprocher de contempler les yeux dont elle avait rêvé pendant trois mois, si ?
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MessageSujet: Re: Rose rouge, rose noire, rose rose. [PV Marie et François]   Rose rouge, rose noire, rose rose. [PV Marie et François] Icon_minitimeJeu 21 Juin - 16:18

François était quasiment sortit de la roseraie lorsque qu’il sentit et entendit Isabelle près de lui. Il se retourna donc vers elle, ne la regardant pas d’abord dans les yeux. Bien sûr, il était content qu’elle l’ai rejoint quelques instants avant qu’il parte, mais il s’en voulait un petit peu d’avoir lâché sa main alors qu’elle devait avoir besoin de soutien. Enfin, ils ne devaient pas regretter, ni l’un ni l’autre. Quoique, peut-être un peu ? L’impulsivité était un vilain défaut quelque fois. Peut-être faudrait-il que Beaufort apprenne à contrôler ce caractère bien trempé qui le définissait.

Isabelle ! Comment osez vous pensé que François va se passer de ne serait-ce qu’un court baiser de sa belle ?! Non non, il en profita même ! Bon, peut-être était-il allé trop loin. Mais le seul pardon qu’elle lui glissa réussit à le soulager un peu. Elle n’avait pas trop mal prit son geste, c’était le principal… Elle s’enfuit presque aussitôt et il là regarda donc partir vers Marie. Le visage du jeune homme n’était ni dur ni souriant. Son expression était la même qu’avant.

Il se retira donc pour venir s’asseoir sur un banc à l’entrée de la roseraie. Il jeta un œil et vit que les demoiselles s’éloignèrent davantage. Elles préféraient sûrement qu’il n’entende pas ; c’était leur droit et le jeune Duc n’y prêta pas plus attention. Il regardait la Cour, au loin. En y repensant, qu’est-ce qu’il se sentait bien avec Isabelle. Trois mois déjà qu’ils étaient séparés ; trois mois de torture où ils se trouvaient dans l’ignorance totale de savoir quand il pourrait la serrer à nouveaux dans ses bras. La sensation bizarre qu’il ressentait consistait en le fait qu’il était persuadé que son cœur appartiendrait à la brunette à jamais. Il est vrai qu’il n’avait jamais connu l’amour avant mais là, il sentait que c’était bien plus fort. De toute façon, inutile de parler de ça pendant des heures, cela ne servirait à rien. Je crois qu’il faut le ressentir pour le croire, et ce n’est pas si facile que cela, croyez moi !

Cela faisait déjà plusieurs minutes que Beaufort était seul sur un banc. Quelques courtisanes étaient passées près de lui, mais, de peur qu’elles ne s’approchent, il faisait toujours semblant de dormir en les voyant arriver. Cela avait ‘air de bien marcher puisque aucune n’était venue déranger son impatiente attente. Enfin, il n’était pas impatient que Isabelle et Marie finissent de passer un moment ensemble, c’est juste qu’il lui tardait de revoir sa bien-aimée. N’avait-il pas le droit d’être un tout petit peu égoïste ? Et puis, il accepterait d’être avec les deux amies si cela pouvait leur faire plaisir ! La présence de Marie n’était en rien désagréable.

De quoi avaient-ils parlé lors de leur première entrevue ? Ah ah ! Vous aimeriez bien savoir n’est-ce pas ? Et bien, de pas grand-chose à vrai dire. Oui, vous avez raison, Mademoiselle Tremblay avait été leur principal sujet de conversation, et principalement le moyen pour que les deux jeunes amies se rencontrent et se réconcilient. A trois, ils pouvaient tout aussi bien parler du monde de la brunette ! Beaufort se plairait d’ailleurs à en savoir plus sur ce qui l’entourait, sur ses habitudes, sur tout ce qui faisait sa vie et qu’il ne connaissait pas encore.

Bref, son ouïe fine lui permit d’entendre son amante s’approcher et il se retourna alors. Cette fois, il avait décidé d’assumer son attitude passée. Il regarda donc la demoiselle dans les yeux et comprit qu’elle n’était pas tout à fait sûre d’elle. Isabelle s’approchait doucement à vrai dire, son pas non assuré montrait pas mal de chose mais François désirait la rendre plus à l’aise. Malgré ce désir, il ne bougeait pas. Etait-ce une manière de montrer qu’il pouvait également être tête de mule ? Car si oui, cela marchait très bien ! N’oublie pas ta galanterie si vite ! Tu pourrais au moins lui tendre la main non ?

C’est ainsi qu’elle lui prit la main avant même qu’il ne bouge un cil. Il se tourna vers elle ensuite et abandonna totalement sa main à Isabelle qui pouvait faire d’elle ce qu’elle voulait. Les yeux couleur ébène s’étaient refermés et le jeune Duc regarda alors seulement ses doigts parcourir le visage de sa douce. Il ne disait rien, il la laissait parler. La couper serait une marque d’irrespect et jamais il ne ferait cela.

Elle s’excusait, rien n’était plus clair. François était persuadé qu’elle prenait beaucoup sur elle pour dire de telles choses, persuadé que son orgueil, comme elle le qualifiait si bien, était opprimé derrière tant d’excuses et de regrets peut-être également. Elle frissonna, il fit de même. Le contact établit leur permettait d’évoluer dans le même état d’esprit, leur corps s’exprimait de la même manière. Son « monologue » terminé (attention, ce n’est pas péjoratif) le jeune Duc regarda son amante. Ses mains s’emparèrent alors de son doux visage et il l’embrassa. C’était un baiser amoureux, légèrement fougueux. Bien sûr qu’il lui pardonnait ; comment pourrait-il faire autrement ? Enfin, c’était maintenant le moment que lui s’explique, et surtout qu’il lui affirme son pardon évident. Il mit malheureusement fin au baiser et lui prit les mains, plongeant son regard dans celui d’Isabelle.


« Je vous pardonne mon amour. Tout simplement parce que mon cœur s’emballe dès que je vous sens près de moi et que ces trois mois loin de vous m’ont permit de réaliser encore que je ne peux vivre sans vous. Aussi, je dois m’excuser pour mon comportement. »

Il serra légèrement les mains de la demoiselle dans les siennes.

« Je crois que mon orgueil est aussi dur que le votre. Son emprise est parfois incontrôlable et vous en avait fait les frais. J’aurais dû vous soutenir devant Marie, vous encourager à lui parler. Je n’ai pas regardé en votre direction non plus quand je me suis éloigné. J’étais confus de vous quitter sans une excuse ; ce n’est pas dans mes habitudes de ne pas expliquer ou de ne pas assumer mes actes… »

Il la regarda, ne sachant pas quoi ajouter. Ils étaient à la Cour de France, l’endroit où leur amour serait le plus réprimé, et Beaufort était entièrement confiant. Il avait confiance en elle, et d’ailleurs, comment ne pourrait-il pas avoir confiance ? Il arrivait à la jeune femme de douter, et il ne lui en tiendrait pas rigueur, car après tout, il était noble malgré lui et on ne peut souvent pas faire confiance aux gens de ce titre.

Les doigts d’une de ses mains entrelacèrent ceux de la brunette tandis que l’autre vint parcourir son visage. Leurs regards étaient liés, et le jeune Duc ressentait la même chose que le jour où ils étaient restés une matinée ensemble. Plus rien ne comptait à ses yeux. Il approcha alors et l’embrassa de nouveau tendrement.
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MessageSujet: Re: Rose rouge, rose noire, rose rose. [PV Marie et François]   Rose rouge, rose noire, rose rose. [PV Marie et François] Icon_minitimeJeu 21 Juin - 19:22

Les yeux du jeune homme occupaient tellement la concentration déjà minime de la jeune fille que ce fut à peine si elle ne sursauta sur le banc où ils étaient assis en étant embrassée (alors qu’elle ne s’y attendait pas du tout, s’entend). Doucement, elle ferma les yeux, priant pour que cela veuille dire qu’elle était pardonnée. Hum, et quel baiser, les gens... Chargé d’amour et de fougue à souhait. En plus elle en mourait d’envie depuis tout à l’heure. C’est vrai, quoi, c’est pas humain d’être interrompu comme ça au milieu de CE baiser de retrouvailles et ensuite ne même pas réitérer l’expérience après ! Ses mains se placèrent autour du cou de Beaufort. À peine si elle ne croyait pas rêver, en fait. C’est ça, ce devait être un rêve. Ça ne pouvait pas être la réalité. Dans quelques secondes (on ne peut pas négocier pour minutes ?) elle allait se réveiller. Et pleurer tout ce qu’elle pouvait, si ça se trouve, parce que attendez, cela ne se fait tout simplement pas de se réveiller au beau milieu de la nuit et voir qu’en fait on est pas réconciliée avec son amie et qu’on est pas dans les bras de la personne qu’on aime, alors que dans le rêve on était parfaitement heureuse. Non mais. C’est cruel, j’vous jure !

Elle eut un certain air hébété lorsqu’il cessa le baiser pour s’expliquer. Le regard dans le flou, elle n’arrivait pas vraiment à se concentrer sur autre chose que ces lèvres qui... hem. Isabelle, il s’excuse, tu pourrais au moins l’écouter !
Avec un effort surhumain pour ne pas le couper, elle écouta le plus attentivement possible ce qu’il palabrait. Bah, de toute façon c’était un rêve, ce n’était pas comme si il y avait une raison de s’excuser. Dans les rêves, on ne perd pas de temps, on passe directement à l’action. Et puis, il n’était pas même passé par la tête de la brunette que le duc de Beaufort ait pu croire seulement qu’elle lui en voulait. C’était à elle qu’elle en voulait le plus, pas à lui. C’était chez elle que quelque chose clochait, c’était elle la pire amante qui soit. PAS LUI !

Avec un sourire de conciliation, Isabelle prit parole à son tour devant qu’il eut achevé de s’expliquer.


« Malgré vos excuses, je me sens en ce moment même la pire amante qui soit, alors que je m’étais promise d’être pour vous la meilleure qui soit. Nous sommes tous deux orgueilleux, il est vrai, et cela risque de nous séparer plus que de nous rapprocher, » constata-t-elle en un soupir. « Cependant, cela ne fait qu’accentuer mon inclination pour vous. Je n’ai jamais ouï parler d’histoire d’amour qui n’aurait subi certains coups de vent, voire des tempêtes. Nous n’en sortirons que plus forts... »

Là, elle brûlait d’envie qu’il repose ses lèvres sur les siennes. Au lieu de le faire immédiatement, François opta apparemment pour quelques caresses qui n’étaient pas les mal venues ; Isabelle referma les yeux après un court instant, un grand sourire naissant sur son visage. Se pouvait-il être plus heureuse qu’elle ? Déjà s’était-elle réconciliée avec Marie, et en plus, après ces trois LONGS mois d’attente, la voici frissonner aux caresses de l’homme qu’elle aimait. Si c’était pas la vie, ça... Ah non, c’est un rêve, c’est vrai. Elle s’approcha dudit homme qu’elle aimait pour l’entourer de ses bras à nouveau et se serrer contre lui, comme elle aimait le faire, toujours sous ses caresses. Elle murmura, doucement, sous l’emprise d’un charme indescriptiblement apaisant :

« Si c’est un rêve, ne me réveillez surtout pas, je vous prie... »

Si elle s’était déjà sentie bien dans sa vie, c’était là. Il faut bien, avec des battements de coeur pour la bercer, des caresses pour l’appaiser, et... ah ! J’oubliais ; un second baiser en dessert. Qu’est-ce qu’il fallait de plus ? Ne posez même pas la question, parce que la brunette n’était pas en état d’y répondre. La seule chose à laquelle elle pouvait répondre sur le moment était le baiser aussi tendre que passionné qu’elle reçut de François. Mon Dieu, si seulement cela ne pouvait jamais s’arrêter... Mais il fallait bien, évidemment, qu’à un moment cela cesse. Aussitôt plongea-t-elle son regard dans le regard clair du jeune homme. Sourire. Maintenant décida-t-elle de frôler des siennes les lèvres du garçon, sans pour autant les embrasser. Ah, douce torture...

« Auriez-vous l’obligeance de me donner un peu plus de vos si cruellement délicieux baisers ? J’en veux encore. Je vous les volerais bien, mais ils sont d’autant plus savoureux lorsque vous me les accordez... » sussura-t-elle d’un ton taquin.

Espérons que cette demande osée aboutira, parce que ce qu’elle demandait, elle le voulait absolument. Je ne plaisante pas. Elle voulait des baisers, et elle les aurait coûte que coûte, nah. Même s’il fallait que finalement elle aille les chercher.

Il y eut un moment où elle crut bien avoir la peur de sa vie. Figurez-vous que, pendant que les deux amants règlaient leurs comptes entre eux, des courtisanes apparurent un peu plus loin. Isabelle mit quelque temps à les repérer, mais lorsqu’elle le fit, elle blanchit immédiatement et s’écarta quelque peu de François. Heureusement, le banc était disposé de telle sorte qu’elle pouvait se cacher derrière lui sans qu’elles la voient, à condition que ces courtisanes ne se dirigent pas vers eux. Après plusieurs minutes d’attente seulement, Isabelle osa jeter à nouveau un regard en leur direction, et questionna de même à son amant :


« Sont-elles parties ? »

Puis, constatant l’affirmative :

« Nous l’avons échappée belle. »

Avec un tel soupir de soulagement, Isabelle embrassa légèrement François, avant de sourire en penchant la tête vers le côté. Ce qui était peut-être une mauvaise idée, d’ailleurs, car le cou est le point faible de beaucoup de personnes, DONT Isabelle. Ceci n’est naturellement pas un sous-entendu qui sous-entendrait que François pourrait très bien s’occuper du cou de la demoiselle, évidemment. Non, ce n’est AUCUNEMENT un sous-entendu. Étant donné qu’il n’y avait aucun sous-entendu et qu’Isabelle n’y pensait même pas puisque François ne l’avait jamais fait auparavant, celle-ci pensa plutôt l’entretenir sur ce qui la troublait depuis tout à l’heure.

« François... quel était le but réel de ce rendez-vous ? Était-ce que je vous retrouve, ou bien que je me réconcilie avec Marie ? » questionna-t-elle avec curiosité (le cou toujours à découvert). « Voyez-vous, je me demandais avec qui devrais-je passer du temps après cela. J’avais prévu de vous consacrer toute une après-midi, puisque j’ai pu me libérer ; mais et Marie... ? »

Après tout, pensait-elle (le cou toujours à découvert), cette après-midi était déjà pleine de rebondissements qu’elle n’avait pas prévus. Et puis, elle avait promis de passer du temps avec son amie, non ? Elle n’avait jamais dit que ce serait maintenant, certes, mais si ce n’était pas maintenant, quand serait-ce ? Parce qu’elle n’avait pas vraiment le temps, étant domestique, de... Une idée lui vint en tête (mais son cou était toujours découvert). Cela fit tilt. Oh, il y avait un moyen de... mais... elle ne pouvait pas demander cela à Marie... non... ce n’était pas très... elle ne pouvait pas demander des faveurs en profitant de la condition de la courtisane... ce ne serait pas correct. Bien sûr, ce n’était pas comme si elle pensait demander à Marie de demander au Roi de l’anoblir ou quelque chose du genre (désolée, cela n’était réellement pas dans ses intentions. Anoblie ? Et puis quoi encore ! Non merci, elle préférait en rester là), mais... tout de même... serait-ce correct de demander à son amie de la « transférer » ?

Doutant de la légitimité de telle demande, elle préféra attendre la réponse de François, sans trop y penser, et le cou toujours à découvert.
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MessageSujet: Re: Rose rouge, rose noire, rose rose. [PV Marie et François]   Rose rouge, rose noire, rose rose. [PV Marie et François] Icon_minitimeVen 22 Juin - 22:39

Un rêve ? Parlez-vous réellement de l’un de ces rêves qui se terminent toujours par un réveil en sursaut et alors qu’un moment fatidique va se produire ? Argh… Ces rêves sont une horreur, je vous l’accorde. Mais, êtes vous sûre que leur rencontre était un rêve ? Non, je n’ai pas vraiment envie d’y croire. Du moins, ça ne peut être un rêve à proprement parler vu que les tourtereaux, dans le meilleur des mondes, ne se fâcheraient pas pour de pareilles broutilles si ? Bref, négocions pour quelques minutes, c’est préférable. Car je n’aimerais pas avoir la mort de deux jeunes amants sur la conscience…

Beaufort, lui, savait qu’Isabelle s’excuserait mais il était également très clair qu’il devait l’imiter. Pourquoi était-elle la pire amante ? Le jeune Duc n’avait rien vu de cela ! Ils s’étaient tout les deux laissés dépasser par leur excès d’orgueil et cela les avait mené à une embrouille heureusement bénigne. Alors non, ce n’était pas la pire des amantes ; et de toute façon, François était prêt à supporter cette « diablesse ». Et puis, à ce qu’on entend quelque fois, l’amour rend plus fort non ? Quoi qu’il en soit, je me dois de vous avouer que vous avez encore raison Isabelle ! (Vraiment, ça en devient usant ! Voyez, on ne peut même plus rien dire sans que cela vienne de vous et de votre lucidité légendaire… J’ai l’air de quoi moi ? Hein ? ) Et donc, une histoire ne vaut rien s’il n’y a pas un peu de piment ! Remarquez, leurs caractères respectifs promettaient quelques altercations, mais sûrement rien de bien méchant.

C’est donc en caressant tendrement son visage, absorbé par son regard qu’il s’approcha et déposa un court instant ses lèvres sur les siennes avant d’ajouter doucement :


« Ne dites pas cela. Vous êtes la meilleure amante dont j’aurais pu rêver. Nous sommes deux, nous vaincrons forcément cet orgueil. »

Le sourire de la brunette faisait vraiment plaisir à voir. Oh mais non, ne croyez pas encore que ce n’était qu’un rêve ! Regardez comme c’est beau de voir des gens heureux ! De plus nous étions à Versailles ! Normalement, le bonheur à Versailles n’était qu’apparences ! Ici, rien n’était faux. Chaque regard, chaque sourire était emprunt de vérité. Elle se blottit dans ses bras, il caressa doucement ses cheveux en la regardant, un léger sourire au coin des lèvres. Il ne la réveillerait certes pas mais, étaient-ils dans un rêve ? Ca y est ! Mademoiselle, voilà que vous faites douter le Duc. Ce n’est pas très malin ça. Enfin, à vos risques et périls !

Puis, la demoiselle vint se prêter à un jeu délicieusement cruel puisqu’il s’agissait d’un quasi contact. Le contact évoquait le délice, mais le ‘quasi’ exprimait la torture ! Se retenir de l’embrasser était un réel jeu, un genre de défi que son orgueil se plairait à relever. Tiens, on dirait que l’orgueil réapparaît. L’ange parla ; mais quel ange ! Une pointe de malice dans le regard et dans la voix firent comprendre à Beaufort que répondre à sa requête était la seule issue et non la plus désagréable... Sans un mot donc, leurs lèvres entrèrent en contact. Ce fut rapide mais le jeune Duc jouait à son tour. Il restait très près d’elle et s’amuser donc à l’embrasser. Elle essayait ? Il l’éviterait avant de l’embrasser à son tour. Enfin, il finit par l’embrasser ‘pour de vrai’, amoureusement et ce plusieurs fois de suite. Tout simplement parce que cela faisait du bien et que, comme à chaque fois, il s’évadait dans un monde paradisiaque.

Monde paradisiaque ? C’est bizarre mais non : ils étaient bel et bien à Versailles, Cour de tous les dangers concernant leur couple. Beaufort avait totalement oublié ce détail qui, vous en conviendrez, était tout de même de taille. C’est ainsi que sa belle le ramena à la réalité en remarquant, à temps, que des courtisanes pouvaient être curieuses. Une fois passé, le ton et le regard de la brunette étaient apaisants et toujours aussi attirants, attachants. Ah qu’il l’aimait…

Ses questions étaient assez inattendues mais bon, François pouvait et devait y répondre. Il lui sourit alors, caressant d’un revers de main sa joue.


« Eh bien, le rendez-vous était fait pour que nous nous revoyions mais également pour que vous ayez, avec Marie, l’occasion de vous rencontrer, de vous expliquer et alors, dans le meilleur des cas, de vous réconcilier. Je comprend que vous vouliez passer du temps avec votre amie. Vous pouvez la rejoindre si vous le désirez. Mais je veux bien restez avec vous deux si vous le préférez. »

Ok, le cou était quelque chose d’assez tentant, cela va sans dire, même pour le jeune homme. C’est pourquoi, en un simple élan de désir et de fougue il s’approcha, paradoxalement doucement, et déposa de doux baisers dans le cou de son amante. Contente Mademoiselle, que Monsieur de Beaufort caque en de telles circonstances ?
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MessageSujet: Re: Rose rouge, rose noire, rose rose. [PV Marie et François]   Rose rouge, rose noire, rose rose. [PV Marie et François] Icon_minitimeJeu 5 Juil - 0:12

C’est bien ce que je pensais. Si cela avait bien été un rêve, je ne vois pas pourquoi le couple aurait-il perdu son temps à des disputes et excuses non tout à fait fondées ; et comme ce n’était décidément pas un cauchemar... Tout de même, Isabelle avait bien du mal à croire que cette bienheureuse et confortable situation soit réalité. Il y avait bien longtemps qu’elle s’était convaincue qu’une telle joie n’était qu’utopie. Alors ne lui en voulez pas, du moins pas trop, si vous lui trouvez la peur de la fin de ce doux songe...

On aurait beau argumenter que la jeune fille ne sentirait pas s’aléger le poids du désarroi à la constatation qu’elle était horrible pour son bel amoureux. C’était à se demander comment faisait-il pour la supporter. À une telle pensée, une grimace vint se loger sur son jeune visage, et ne fut-ce l’égoïste envie d’y demeurer encore, la décision de s’en éloigner quelque peu à grands regrets aurait vite été prise. Se pourrait-il qu’elle soit vraiment désagréable à François ? Au lieu de s’écarter, elle resserra son étreinte, inconsciemment, peut-être. Il n’avait pas intérêt, oh. De toute manière, la méfiante petite brunette était intimement convaincue qu’il n’en était rien. Ou Monsieur de Beaufort ne l’aurait pas embrassée quelques minutes plus tôt. Tiens, d’ailleurs, pourquoi ne recommençait-il pas ? Ah, si, voilà que c’est fait. Bon. Alors pas besoin de s’inquiéter sur des problèmes inexistants, n’est-ce pas ?


« La meilleure ? Ah, je ne crois pas que je le sois. » s’exclama-t-elle en balançant ses boucles brunes et emmêlées d’un côté et de l’autre. « Vous auriez pu vous accomoder d’autres bien plus aimantes et bien moins orgueilleuses que moi. Il doit certainement en exister une, de ces demoiselles, à la Cour... » Ne voulant absolument pas qu’il prenne cela pour une suggestion de la quitter, elle ajouta rapidement : « Pourtant, vous m’avez choisie. J’ai l’honneur d’être aimée de vous, et voyez comme je le rends mal. Mais n’allez pas croire que mon amour est diminué pour autant, m’entendez-vous ? Mon orgueil ne vous effacera jamais de là. »

Et au « là », elle désigna son coeur avec un sourire quelque peu candide. C’était sa façon à elle de lui dire « je t’aime ».

Ah, mais voyons, ne croyez pas que je sois la seule à ne pas avoir tort. Vous êtes vous aussi souvent dans la raison. Seulement, je n’use pas de ma vertu à vous répéter sans cesse que ce que vous dites là est vrai Rolling Eyes Sachez que j’ai TOUJOURS raison. Le répéter n’y changera rien Laughing

Isabelle aurait-elle vraiment eu l’audace de faire douter Monseigneur le Duc ? Ce n’était pourtant pas son dessein, veuillez l’en pardonner. Seulement, quelle faute serait-ce que de répendre ses propres doutes ? Car croyez-vous que la rêveuse jeune fille souhaitait vraiment que ce fut un rêve ? Détrompez-vous, elle n’avait d’autre envie que de le transformer en réalité. L’en aiderez-vous, François ?

Avouez tout de même que ce que vous nommez torture, et ce que je nomme un jeu, vous avait manqué. En tout cas, le manque en avait terriblement été ressenti, pendant tout ce temps, pour la jeune amante qui avait apprécié goûter à ces jeux-là trois mois plus tôt. Puisqu’elle en avait ardemment rêvé et en plus idéalisé, ce n’était pas à elle qu’on priverait de recommencer aujourd’hui.
Et Isabelle fut dans l’évidence ravie de voir que François n’avait pas cédé à l’orgueil pour plutôt accéder à sa requête osée ; elle apprécia le goût des lèvres du garçon sans modération. Le seul problème, c’est qu’à un moment précis, qu’elle avait pris pour le moment choisi pour approfondir ce pour l’instant bien trop innocent baiser, le jeune homme se retira du contact. D’abord perplexe, Isabelle le regarda en clignant des yeux avec ébahissement, comme une parfaite abrutie. Très bien... c’était donc à elle de le quérir, ce baiser, pensa-t-elle tout naturellement. Oui, mais pensée bien vite trahie, car François évita ses lèvres. Elle voulut lui adresser un regard lourd de reproche ; mais à quoi jouait-il ? et n’en eut pourtant pas le temps, car elle fut bien vite occupée par un même baiser. Ah, enfin se décidait-il ! Mais quand la scène se reproduisit, Isabelle, trop perplexe pour prendre ça pour un jeu, revint à l’assaut. Et le plus troublant, c’était qu’il souriait, ce maraud !
Après plusieurs tentatives frustrées, la brunette contrariée se trouvait prête à carrément renverser le plaisantin sur le dos, pour qu’il se tienne bien tranquille, couché sur le banc, pendant qu’elle lui ferait apprendre une bonne leçon. Disons que, malheureusement, et bien que l’idée de la position couchée sur lui fut quelque peu, avouons-le, tentante, elle n’en eut encore pas le temps. Pourtant, ce n’est pas elle qui se plaindra de ne pas l’avoir eu, car elle obtint enfin ce qu’elle demandait depuis tout à l’heure, et ce ne fut absolument pas avec déplaisir.

L’épisode des courtisanes fut par contre, quant à lui, moins bienvenu. Même très malvenu. Je veux dire, lorsqu’on a eu tellement de mal à obtenir ce que l’on voulait, on est pas forcément – vraiment pas forcément – heureuse d’être interrompue. Oh que non. Et si seulement la demoiselle avait pu croiser le regard de ces intruses, elles auraient été fusillées sur place par les deux orbes ébène.

Sa question posée et répondue, la demoiselle sourit avec douceur au gentilhomme devant elle. Elle le trouvait tellement... parfait ! Si, si ; et ce n’était même pas une question d’orgueil ou pas. Il était beau, galant et fort bon, et fort aimable. N’oublions pas qu’il n’était pas comme les autres nobles. Pas hautain comme eux. Du moins pas vers elle. Il était unique, et faisait tout pour lui plaire, à elle, qui n’avait jamais demandé rien à personne et qui ne se trouvait pas même digne de ce qu’il lui donnait.
Les lèvres de la fille du peuple s’ouvrirent légèrement, prêtes à livrer une réponse au jeune homme ; cependant, elles se paralysèrent juste ensuite. Si je vous dis que les lèvres du Monsieur de Noir Vêtu vinrent commettre intrusion dans son cou et qu’elle ne s’y attendait pas du tout ? Contente, moi ? TRÈS. Immédiatement, des ondes nerveuses (à défaut de pouvoir dire électriques à l’époque) lui parcoururent le corps incontrôlablement. Toute lucidité lui fut retirée sur l’instant même. Ne voyant plus que flou, l’effort de garder les yeux ouverts était surhumain. Et encore, elle les avait entrefermés sur le choc. Que le prodigieux effet qu’il lui faisait sur le moment soit ignoré ou pas de François, les frissons s’enchaînaient pendant que Lui s’acharnait sur son point faible ; et voilà qu’elle ne savait même plus comment elle s’appelait, où était-elle et que faisait-elle là. Elle était incapable de resister plus que ça ; aussi, il aurait pu demander n’importe quoi, mais vraiment n’importe quoi, qu’il n’aurait rencontré que très peu, voire un degré négatif de resistance.

La brunette fit cependant un effort pour dire quelques mots, parce qu’elle avait le sentiment qu’elle devait dire quelque chose. Par contre, ne lui demandez pas pourquoi, car dans cet état, elle serait totalement incapable même d’en deviner les raisons.


« Ah... François... je... vous... oui... mais... ah... que... euh... nous... »

Qu’elle devait dire quelque chose. Je n’ai pas dit que ce serait cohérent. Comment voulez-vous qu’elle aligne les mots si elle ne se rappelait même pas de son propre nom ?
Elle lutta unitilement... euh... inutilement, pardon, pour ne pas fermer les yeux. Quelque chose lui disait aussi qu’elle devait faire de tout pour se contrôler. Très bien. Dans ce cas, elle faillissait misérablement. Elle pensa même pousser François pour qu’il cesse, dans un dernier éclat de lucidité non lucide. Heureusement, elle ne le fit pas parce qu’elle n’en eut ni même la force ni même la réelle envie. Et ses yeux se fermèrent, et elle se mordit les lèvres, sans plus d’autre issue que d’aprécier ce nouveau contact qui lui permettait d’oublier le monde tout simplement.

Dès qu’il cessa, elle fut certainement soulagée, mais pas autant qu’elle ne fut déçue qu’il s’arrête. En même temps... elle ne perdit pas de temps et se jeta voracement sur ses lèvres pour se venger. Aham. Sans même laisser le temps au beau brun de respirer. Et tant pis s’il étouffait. (MOUWAHAHAHA.)

La vengeance accomplie, Isabelle ne laissa pas tout de suite la bouche qu’elle attaquait à l’abandon. Non. Elle entreprit de lui mordiller tout doucement les lèvres, ressentant le souffle chaud de son François sur le visage, tout aussi essoufflé qu’elle apparemment.
Ensuite, carressant les cheveux du jeune homme et respirant vite, toujours proche de lui, elle ne savait pas trop ce qu’elle voulait dire. Pourtant, elle savait bien qu’elle voulait dire quelque chose.


« Je... je ne crois pas vous avoir donné la permission pour que vous me dévoriez le cou, chose qui m’enlève toute raison et pourrait bien vous être dangereuse. »

Paradoxalement, pourtant, maintenant qu’elle lui chuchotait cela à l’oreille, l’autre côté de son cou était tendu bien sous le nez de Beaufort.

« Cependant... oh, cependant, vous pouvez recommencer quand vous le voudrez ! »


Riant, la belle l’embrassa à nouveau. Il n’y avait pas à dire, elle n’était que trop heureuse d’avoir retrouvé son François.
Moui, moui. Mais heureuse ou pas, il y avait une chose qu’il valait mieux ne pas oublier, ma belle.

« Et maintenant... » soupira-t-elle, « Je suis prise d’un cruel dilemme. Faut-il que nous éternisions nos retrouvailles en toute intimité, ou bien que nous les partagions, avec un peu moins de liberté, certes, avec Marie ? »

Pourquoi ne lâchait-elle pas Marie ? C’est bien évident ; elle se sentirait bien trop coupable de la laisser seule alors qu’elles venaient de se réconcilier. Son regard étincelant questionna le duc. Alors ? Que faire ?
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MessageSujet: Re: Rose rouge, rose noire, rose rose. [PV Marie et François]   Rose rouge, rose noire, rose rose. [PV Marie et François] Icon_minitimeVen 6 Juil - 20:36

Non, nous ne lui en voulons pas. D’ailleurs, la notion de bonheur intensif était également quelque chose de très nouveau dans la vie du jeune Duc. Mais quelle nouveauté ! Rien n’était à regretter, et cette idée ne lui traversa même pas l’esprit ! Horrible ? Mais Isabelle, arrêtez de vous sous-estimer ! Croyez-vous vraiment que Beaufort aurait offert son cœur à une demoiselle au visage des plus ingrats ? Non, certainement pas. Et puis, ce n’est pas pour rien que tantôt il vous avait comparé à la plus jolie des fleurs du jardin de sa demeure. Il est vrai que François pouvait se montrer avare de paroles ou de tendres baisers -quoique, cette dernière option me semblait un peu surréaliste- mais jamais en regards attentionnés. Il avait même était surprenant qu’il dévoile si vite ses sentiments, car non seulement c’était inédit pour lui, mais de plus, il n’avait jamais eut pour habitude de s’exprimer sur ce qui ressentait, si ce n’est pour montrer son opposition et ainsi fonder une révolte. Le cœur et Beaufort avaient toujours fait deux, enfin, jusqu’au jour où la brunette était entrée dans sa vie pour ne plus la quitter.

« Même si l’une de ces femmes existe, jamais je ne la préfèrerais à vous. Si mon cœur vous a choisit, c’est que vous êtes celle qui me correspond, celle que j’attendais et surtout celle qui me rendra meilleur. Je ne crois rien de cela. » Après un sourire à sa manière toute particulière de dire « je t’aime », il lui prit la main et y déposa un baiser. « Rassurez-vous, vous me le rendez très bien. »

Mais sachez que j’ai également toujours raison ! C’est juste que je n’aie jamais le temps de m’exprimer avant vous… Vous me sortez les mots de la bouche, si c’est pas vilain ça ! :tongue :

Mais ce rêve est juste un rêve éveillé ! Je l’aiderais avec plaisir à passer de l’état de songe à l’état de réel, d’abordable ! Et puis, quel plaisir que de partager ces agréables instants avec pareille demoiselle ! On ne peut rêver mieux ! (ah ah ! jeux de mots… ramucho =) => )

Mais, qui a dit que jeu et torture ne pouvaient aller ensemble ? Chacun sa manière de le nommer, et chacun son ressentiment, même si je pense que l’impression doit être voisine… car, me trompe-je en avouant que ce n’était qu’une onde intense de plaisir ?
Il savait contrôler son orgueil, ou du moins, quelque fois ! Et quand il s’agissait de s’adonner à un moment de bonheur lié au contact, il n’était pas question de jouer les prétentieux. Après un arrêt, il comprit qu’Isabelle n’était pas de cet avis. Peut-être avec regret, il commença à jouer, mais il eut le nez d’arrêter bientôt ce jeu que la brunette n’avait pas l’air de considérer comme tel… Enfin, peut-être que Beaufort aurait du continuer un peu ; car l’idée de se retrouver sur le dos, sur un banc de Versailles, avec son amante en position de force et donc à sa totale merci n’avait rien de repoussant. Cela aurait plutôt eut un caractère amusant non ? Dieu seul pourrait nous en parler étant donné que la situation n’avait finalement pas eut lieur d’être…

Que de compliments ! Arrêtez, François va finir par rougir. Je ne crois pas que parfait soit le mot. Je pensais plutôt à merveilleux, ‘insoupçonnablement’ attachant, etc. Non, je plaisante bien sûr. Vous n’acceptez pas le fait qu’il vous avoue votre perfection ; pensez-vous sincèrement que lui accepterait la pareille ? Je ne pense pas. Mais bon, vous pouvez toujours le penser, rien n’est interdit !

Effectivement, la belle avait parlé, mais quel langage était-ce ? Cette question était et resterait mystérieuse à jamais probablement. Une succession de syllabes ; elle ne se rappelait pas de son propre prénom mais de celui de François, ce qui était déjà pas mal me direz vous. Pour la vengeance, je crois que Beaufort n’espérait pas tant de compréhension. Il n’était pas sur le point d’expirer non plus ; il était juste essoufflé oui, c’était bien le mot. Ils étaient proches, très proches même, leur respiration se mêlaient et s’entrecoupaient paradoxalement en même temps. Elle passa sa main dans ses cheveux tandis que lui lui caressait doucement le cou d’un doigt agile, d’un geste attentionné. Il sourit alors légèrement à sa remarque.


« Dangereux ? Mais pourquoi cela ? Vous montreriez-vous violente envers moi seulement parce que la tentation était trop forte ? »

Elle rit. Oh qu’il était bon de l’entendre ainsi heureuse ! Son sourire s’élargit simplement ; voilà qu’elle lui retendait la perche, voilà qu’elle tentait à nouveau de le faire succomber à une envie bien trop prenante et que même son orgueil ne pouvait contrôler et réfuter. Vous jouez Isabelle. Vous jouez avec le feu et tout le monde sait que l’on peut des fois s’y brûler ^^

Ah, le doute s’emparait à nouveau de la belle. Enfin, ce n’était pas un doute et le jeune Duc avait du mal à répondre à sa question. D’un côté, elle lui proposait de renouveler des instants de bonheur qu’ils avaient, l’un et l’autre, attendus depuis trois mois ; de l’autre, il ne pouvait l’empêcher de retrouver Marie avec qui elle fâchée depuis longtemps également. Le regard ébène était empli d’interrogation et Beaufort savait qu’il ne pouvait être un frein aux retrouvailles entre les deux amies.


« Rejoignons Marie. Elle est au courant maintenant, et je sais qu’elle ne fera aucunement attention au lien qui nous unit. »

Il se leva en un sourire et tandis la main à son amante.

« Il est temps pour vous de vous retrouver ! »

Il hésitait même à les laisser, car elles n’auraient certainement pas la même liberté d’expression en sa présence. Enfin, trop orgueilleux pour partir de lui-même, il ferait la proposition peut-être plus tard. Pour l’instant, sa part d’égoïsme apparaissait et il resta donc avec Isabelle. Une fois la jeune femme levée, il la serra une dernière fois dans ses bras, déposa un baiser dans son cou comme elle le lui avait préalablement sous-entendu puis ils se dirigèrent main dans la main à l’endroit où Marie les attendait.
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MessageSujet: Re: Rose rouge, rose noire, rose rose. [PV Marie et François]   Rose rouge, rose noire, rose rose. [PV Marie et François] Icon_minitimeMar 4 Sep - 20:39

Quoi que vous puissiez en dire, Isabelle trouvait réellement son amant le meilleur des hommes. La pauvrette n’était que trop charmée par la beauté de François, mais surtout parce qu’il était différent. Il était différent de tout ce qu’elle avait connu dans son monde auparavant ; serviable, aimable, fidèle et amoureux d’elle, alors même qu’il était noble. Le paradoxe était si grand qu’il en attirait complètement la demoiselle. C’était aussi pour cette même raison que Marie était considérée comme une amie très chère. Il ne fallait pas confondre avec le rang ; cela n’avait aucune importance. Mais Isabelle elle-même se sentait différente, à part, et peut-être spéciale. Elle ne s’était jamais contentée de ce monde froid et illogique qui était offert à ses yeux ; elle voulait que tout change, elle voulait que le monde soit secoué et finisse la tête à l’envers. Son monde était différent, et elle l’idéalisait rêveusement. François appartenait à ce monde. Voilà pourquoi Isabelle le trouvait si parfait. Parfait pour elle. Il était tout ce qu’elle avait toujours demandé, avec quelques défauts, évidemment, puisqu’on ne peut pas avoir tout ce que l’on veut. Tout ce qu’elle avait toujours demandé... même si elle ne s’en était pas aperçue tout de suite. Et même si elle avait peur de constater qu’en réalité, ce François idyllique [ c’est quoi ce mot ? >< ] n’existait pas, pas plus que le monde uthopique qu’elle s’était imaginé.

Il est certain que François aurait de quoi rougir s’il pouvait seulement entrevoir ce qu’Isabelle pensait de lui. Néanmoins, je rappellerai avec délectation que c’est aux hommes de complimenter et d’être galant, pas aux femmes tongue

La proximité des deux amants était certes un détail très intéressant au vu de la jeune femme. Un délice. Elle se réjouissait d’avoir le privilège de se tenir tout contre lui, dans le creux chaud de ses bras, écoutant le souffle accéléré du jeune homme faire écho au sien. Si quelqu’un les voyait en ce moment-même, rouge, essoufflée et un peu hagarde pour la part d’Isabelle, peut-être cette personne pourrait sous-entendre beaucoup de choses dans ces attitudes. Pourtant, oh ! Pourtant, ils n’avaient rien fait de si mal... La brunette fut partagée entre le rire et la gêne en imaginant le genre de mal-entendus que pourrait provoquer une telle scène. Était-ce digne d’une jeune fille comme elle de sauter ainsi sur un gentilhomme ? Certes pas. Pourtant, elle n’aurait pas hésité à le répéter, tellement cela déliciait. Du moment que François ne la prenne pas pour une dépravée, ça allait...

Ses doigts fins s’égarèrent donc dans les cheveux de son amant. Elle aimait à les caresser, car ce geste affectif, lorsqu’elle était enfant, l’apaisait de douces sensations, et l’endormait parfois. Un bien doux souvenir... Bien qu’aujourd’hui, personne ne pouvait plus le faire. De toute manière, aujourd’hui, ses boucles n’étaient plus des bouclettes d’enfant qu’elle pouvait coiffer avec soin, lorsque ses parents pouvaient encore lui offrir une brosse. Elles étaient maintenant mal soignées, par faute de moyens et de temps, et Isabelle préférait qu’on ne touche pas cette masse échevelée et informe... du moins, pas jusqu’à ce qu’elle ait eu une occasion de la remettre en ordre.
En échange de sa tendre caresse, elle en recevait une autre, dans le cou. Sauf que, bien qu’elle ait (misérablement) résisté comme elle avait pu aux doux baisers qu’elle y avait reçu, il fallait avouer qu’elle était un peu chatouilleuse. Avec un petit rire impossible à retenir, elle tenta plus ou moins de fuir de ce doigt chatouilleur d’abord, mais se laissa faire par la suite. Pour plus de commodité et mieux aprécier l’effet du geste, elle choisit de se serrer contre Beaufort, l’entourant lui-même de ses bras, et fermer les yeux. Ce fut dans cette position qu’elle entendit une amusante question.


« Moi ? Violente ? » s’amusa-t-elle. « Oh ! Non. Vous n’avez rien à craindre, ou pas grand-chose. Mais cruelle... peut-être le serais-je envers vous. Vous me provoquez parfois des sensations qui me rendent vulnérable, et je voudrais vous rendre la pareille, pour me venger... Il ne faut pas me sous-estimer ; je pourrais bien trouver un moyen de me hisser en position de force vis-à-vis de vous. Et là, amour... vous risqueriez de le regretter. »

La lueur de malice s’allumait à nouveau dans ses yeux, comme elle ne le faisait depuis longtemps avant ce jour. Oh ! Ces pseudo-menaces ne prévoyaient rien de bien méchant, évidemment. Il était certain qu’au contraire, il ne regretterait pas ; la « vengeance » de tout à l’heure servait de preuve. De toute façon, qui aurait cru à des menaces vraiment sérieuses, venant d’une jeune fille aussi éprise ? Personne. Elle l’était d’ailleurs trop pour supporter lui faire un véritable mal.

Jouer avec le feu n’était pas une nouveauté. Alors, Isabelle se le permettait, bien qu’elle ne tenait pas à s’y brûler trop gravement. Pourquoi ? Vous aussi pourriez vous montrer violent envers Isabelle, rien que parce que la tentation était trop forte ?

Mais, n’ayant pas eu la patience d’attendre l’aboutissement du jeu, l’émission de ses doutes la troubla, et elle écouta avec attention la suggestion du duc. « Le lien qui nous unit »... Cette formulation lui plaisait. Beaucoup, même. Un sourire un peu plus rassuré s’empara de la brunette, et elle attrapa la main qu’on lui tendait avec plaisir.


« Oh, merci ! Je m’en serais voulue de laisser Marie seule après cette assez rapide réconciliation. »

Levée de ce banc témoin de moments tout sauf désagréables, François la serra dans ses bras, et elle eut droit à un petit bisou dans le cou. Bisou qui la surprit et la chatouilla, mais auquel elle n’opposa aucune résistance. De toute façon, qui résisterait à un bisou dans le cou de François de Vendôme, hein ? Même par orgueil ? Pas sûr qu’Isabelle elle-même y parvienne.
Avant de partir à la chasse à la Marie ( What a Face ), elle eut tout de même une petite idée qui, pensait-elle, ne déplaîrait ma foi pas à François.


« Si vous le désirez, peut-être pourrions-nous nous retrouver, un peu plus tard, ce soir... Seuls... il faut encore que nous parlions. Trois mois loin l’un de l’autre ! Nous avons bien de quoi parler, et il faut que nous nous rattrapions... Nous avons passé tellement peu de temps ensemble, depuis que... depuis que nous sommes un couple... »

Nommer cette relation comme « couple » possédait toute une saveur nouvelle. Ils étaient un couple... mais jamais cela n’avait été dit explicitement. Voilà, c’était officiel ; ils étaient un couple, ils étaient ensemble, et ne se sépareraient pas de sitôt. Techniquement, ils l’étaient depuis trois mois ; mais théoriquement, ils n’avaient passé qu’un après-midi en tant que vrais amants... et une longue pause de trois mois, non trop désirée, certes, avait suivi cet après-midi. Ils n’étaient ensemble que depuis moins d’une journée ! Soudain, le temps semblait beaucoup plus lent. Isabelle eut l’impression que tout ne faisait que commencer, et qu’elle n’avait pas encore eu le temps d’être son amante... leur relation était toute nouvelle, et maintenant qu’ils s’étaient retrouvés, il semblait qu’elle était libre de durer... tellement longtemps ! Oui, la jeune fille osait espérer que cela durerait plus que quelques semaines de rêves et folies. En fait, elle était sûre que cela durerait des mois, voire des années... oh ! Ils avaient tellement de choses à vivre encore ! Tout l’avenir devant eux... Une perspective grisante...

Alors, main dans la main, ces deux jeunes gens pleins d’avenir rentrèrent à nouveau dans le jardin de roses de Versailles, avec l’espoir que Marie serait toujours là depuis ces longues minutes pendant lesquelles ils les avaient laissée... Parce qu’à elle aussi, Isabelle tenait à lui parler. Oh ! Mais aujourd’hui, elle avait le temps... tout le temps du monde... pour une fois que le temps ne s’acharnait pas à la noyer dans ses inimités.


Dernière édition par le Ven 2 Nov - 20:32, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Rose rouge, rose noire, rose rose. [PV Marie et François]   Rose rouge, rose noire, rose rose. [PV Marie et François] Icon_minitimeVen 2 Nov - 16:12

François, en effet, serait flatté de savoir que la brunette le trouvait presque parfait. Le monde dont elle rêvait était peut-être idyllique, mais le jeune Duc était bien réel, leurs sentiments n'étaient pas du vent, ni les mots qu'il avait tantôt prononcé. Un pareil noble était rare, il était peut-être même unique mais bon, lui ne se voyait pas comme ça. Il était fier de sa personne, fier de ce qu'il était devenu, fier de cette différence qui lui avait permi de charmer Isabelle. Elle représentait la meilleure chose qui lui soit arrivé dans la vie. Le sourire, ce charmant sourire, il l'avait retrouvé grâce à elle. Pour une fois, il avait oublié, ne serait-ce qu'un instant le sentiment de culpabilité qui le rongeait depuis plusieurs mois.

Non, Beaufort ne la prenait pas pour une folle. Son rire discret le fit simplement sourire. Il était loin de s'imaginer ce qu'elle pensait à cet instant. Mais il est vrai que la situation aurait pu porter à confusion. Déjà, ils l'avaient échappé bel lorsque les courtisanes passèrent à proximité. Et si on les voyait ici, comme ça, l'écho ne tarderait pas à faire le tour de Versailles... Car les rumeurs vont vite! Bien plus vite que des informations de grande importance, telles que l'annonce d'une guerre ou autre; quoi que!

Bref, là n'était pas les questions! Les comères avaient passé leur chemin, et c'était tant mieux! Car le jeune homme n'avait pas l'intention de mettre aussi rapidement fin aux retrouvailles. Enfin, bientôt, il laisserait sa belle avec Marie, mais cela ne le dérangeait pas. Elles étaient amies après tout! Et puis, il savait parfaitement que les damoiselles aimaient à parler de tout et de rien... De leurs amants aussi! Ah, peut-être qu'elles parleraient alors de Louis et lui?! A cette idée, un mince sourire s'empara de ses lèvres. Le geste de la brunette était agréable. Cela lui rapellait la douceur de sa mère, avant le coucher, et lorsque ses cheveux bruns étaient encore court. Beaucoup de tendres instants comme celui-là, restaient à jamais gravés dans sa mémoire. Isabelle lui redonnait goût à d'innombrables choses... Il n'avait jamais pensé qu'un moment à Versailles soit aussi plaisant. D'ailleurs, des rires résonnèrent dans la roseraie aux mille senteurs et couleurs. Elle riait à gorge déployée, lui, plus discret, riait simplement, les fines lèvres découvrant des dents blanches.

A vrai dire, il voyait mal comment se soumettre à la belle, si ce n'est volontairement. Certes, ses baisers n'étaient que douceur et frissons, mais tout de même, pourrait-elle vraiment prendre le dessus de cette manière?


" Je ne vous sous-estime pas, loin de moi cette idée. Mais, comment comptez-vous procéder? "

Lui dire ouvertement qu'il croyait en sa supériorité aurait été un affront. Et il n'avait pas l'intention de se facher avec elle, encore moins pour pareille broutille: non, les hommes n'étaient pas forcément plus forts que les femmes, François ne sous-entendait pas cela. Mais quand même, dans un face à face, le jeune Duc était assez certain de pouvoir dominer la brunette. Ce dont elle parlait était quelque chose de beaucoup plus fin: bataille par des mots ou tout simplement par des caresses, des baisers, ... Là oui, il la pensait supérieure; mais de là à la faire plier?! Tout de même... Enfin, le beau brun ne demandait qu'à voir! Et la lueur de malice dans les orbes noires n'inspiraient... que du bon! (^^)

Son sourire était la meilleure manière de le remercier. Il était normal qu'Isabelle passe du temps avec son amie et Beaufort n'avait pas l'intention d'être une entrave à leurs propres retrouvailles. Il se doutait qu'une séparation suite à une dispute était très douloureuse. Peut-être plus que leur situation.


" J'accepte votre proposition avec plaisir. Comme cela, vous aurez toute la liberté pour parler avec Marie. Vous avez une heure ou un endroit favori? "

Ils retrouvèrent la blondinette, main dans la main. Elle attendait, très patiemment. Beaufort salua alors l'amante de son cousin et baisa la main de sa belle avant de quitter l'endroit. Ce simple baise-main était affectueux, et même si François assumait totalement le fait de partager des sentiments avec la jeune femme, son peu de timidité et sa part de mystère l'avait empêché de lui offrir un tendre baiser. La notion de couple évoquée par Isabelle était drôle à entendre mais inspirait beaucoup de bonheur. Elle pensait bien: ils avaient encore des tas de choses à partager, des tas de moments à passer ensemble... Car lui voyait la brunette comme la seule et unique femme de sa vie...
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MessageSujet: Re: Rose rouge, rose noire, rose rose. [PV Marie et François]   Rose rouge, rose noire, rose rose. [PV Marie et François] Icon_minitimeMar 26 Fév - 16:56

Comment dompter François de Vendôme, en trois pas.

Un, faire les yeux doux jusqu’à ce que mort s’ensuive.

Deux, sourire constamment jusqu’à ce que mort s’ensuive.

Trois, le couvrir de baisers jusqu’à ce que mort s’ensuive.

S’il résiste, nous vous conseillons vivement de pousser à fond dans la séduction, et, s’il résiste toujours, nous vous conseillons encore plus vivement de le torturer un peu afin qu’il comprenne qu’on ne doit pas jouer avec le feu.

Jusqu’à ce que mort s’ensuive, évidemment.

Avec ceci dans l’esprit, Isabelle se mit à sourire comme hallucinée. En fait, elle ne voyait pas comment expliquer tout cela à son Chouchou, et voilà pourquoi elle décida de choisir une autre réponse à la question de celui-ci.


« Primo, François de Vendôme… seriez-vous capable de me faire du mal ? »

Malicieuse, elle se leva, croisa les bras et lui tourna le dos. Un pas, deux, trois, en attendant la réponse, puis elle se retourna.

« Deuzio, vous êtes humain, tout comme moi. Alors, vous avez beau être l’inébranlable… le charmant… le ténébreux… »


Elle s’approchait un peu plus de lui à chaque mot. Sa propre attitude lui donnait l’envie de rire, mais, fidèle à elle-même, elle tint le regard envoûtant et le sourire charmeur jusqu’au bout.

« … duc de Beaufort… Il n’en reste pas moins que vous avez forcément un point faible. Et moi, oh mon amour… »

Assez près de lui à présent, la belle se baissa légèrement, pour lui susurrer à l’oreille :


« … j’ai la prétention de croire pouvoir l’atteindre. »

Elle ressentit un plaisir incroyable à le sentir frissonner.

Quel déééélice.

Se relevant soudainement, toujours espiègle dans ce jeu de circonstances et séduction, la demoiselle vint se rasseoir aux côtés du duc. Elle enchaîna :


« Tertio est mon secret. Un Secret d’Etat que le Roi de France lui-même ignore. »


Satisfaite de son explication, Brunette adressa un sourire radieusement triomphant (ou triomphalement radieux) à François, histoire de le défier à la contredire.

Un instant, elle eut l’envie de l’embrasser à nouveau. Mais elle jugea que c’était trop, beaucoup trop. Il fallait aussi qu’un homme cherche et demande et redemande des faveurs de sa belle.

En fait, si ça se trouve, c’est pour ça que c’était si inconvenant qu’une fille avoue son amour, dans le monde de la Cour.

Sans compter qu’Isabelle n’était absolument pas experte en la matière, je veux dire, des convenances de la cour, de leurs sens, et de comment doivent procéder les jeunes filles pour attirer des mouches dans leurs pièges (elle, elle avait eu la chance d’attirer un papillon de nuit des plus satisfaisants), on peut donc comprendre ses raisons.

Non ?

Sûrs ?

Bon.

Brèphe.

Donc, il y avait l’histoire avec Marie. Partagée, hein, Isabelle. Elle n’avait pas non plus envie de quitter son duc de sitôt. Parce que trop gourmande.

Mais sans aucun doute, lui étant duc, habitant dans un château fort fort lointain, elle étant domestique logeant à Versailles, et étant donné qu’officiellement, rien ne marquait dans les papiers ou contrats qu’ils étaient obligés de se revoir vingt-sept heures sur vingt-quatre, genre, comme s’ils avaient été fiancés ou mariés, eh bien..

Eh bien…

Eh bien voilà, quoi. Il faudrait s’habituer à ne pas le voir souvent.

Et pas longtemps.

Et à être souvent interrompus.

Chienne de vie.

Tant pis. Là, fallait r’trouver Marie.

C’est bien pour ça qu’elle proposa un second rendez-vous.


« Vous resterez dans Versailles pour la journée, je présume ? Peut-être vous conviendrait-il de me retrouver ce soir, à huit heures, juste devant le château ? Par-là, voyez-vous, »
exposa-t-elle en pointant le château. « Au tout début de l’Allée du Roi, devant les deux bassins. Je vous conduirai dans un passage secret sûr. »

Une fois ce rendez-vous bien arrangé, le couple s’engouffra dans le jardin, parmi les roses. Marie n’était pas partie. Quelque peu soulagée, Isabelle adressa un radieux sourire de « à tout à l’heure, chéri » à son amoureux. Celui-ci ne répondit que d’un baise-main, qui, il faut l’avouer, la déçut quelque peu.

Bon. Peut-être qu’il ne voulait tout simplement pas mettre Marie mal à l’aise, après le baiser qu’elle avait surpris tout à l’heure.

Une fois l’amant disparu, Isabelle se tourna vers l’amie.


« Alors, ma chère Marie Mancini ? Comme cela tu as un amant très royal ? »


Ce sourire si caractéristique, plein de malice, revint encore.

Marie Mancini n’allait pas en ressortir vivante.


[ HJ : Répond celui qui veut ^^ Cela m'est indifférent. Ce sera au premier des deux. ]
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