Rencontre à la cours

Alors que Marie se dirigeait vers le château elle fut rattrapée par une jeune fille. La première seconde Marie ne pourrait vous dire qu'elle ne fut pas agacée, elle en avait marre d'être arrêtée toutes les deux secondes juste parce que les gens se doutaient qu'elle aimait le Roi et que c'était réciproque. Comme si il n'y avait que ça qui pouvait interresser les gens à la cours. Mais son masque de colère disparut presque instantanément, la jeune fille qui lui parlait n'était pas d'ici, venait tout juste d'arriver. Alors comme à son habitude Marie sourit, si cette jeune femme était nouvelle cela voulait dire qu'elle ne connaissait rien d'elle et qu'elle n'était pas avec elle juste pour le profit.

"Vous ne m'importunez pas Mademoiselle ! Et je vous en prie, aucun besoin de révérence avec moi, je ne suis pas quelqu'un d'important ici"

Bien sur cela n'était pas totalement vrai, elle était devenue une dame très importante de la cours mais pas pour les raisons qu'elle aurait souhaité. Bien sur elle aimait le Roi, mais elle ne voulait pas être importante aux yeux des autres pour ça, elle aurait voulut l'être pour son esprit et sa gentillesse par exemple. Mais il n'y avait que peu de gens ici qui connaissait cet aspect d'elle. Marie l'avait bien appris à ces dépend à Versailles tout n'était que façade et apparence et on ne pouvait que rarement être soit même.

"Les appartements des invités se trouvent dans l'aile Ouest du château"Marie guettait la réaction de Madeleine"Mais peut-être souhaitez vous que je vous y conduise ?"

Si Madeleine venait juste d'arriver pour la première fois ici, elle ne trouverait pas seule les appartements le château était tellement immense qu'elle s'y perdrait presque immédiatement tant qu'elle n'aurait pas de repère. Et puis jettant des regards autour d'elle, Marie se dit que la compagnie de la jeune fille devait être bien plus agréable que celle de tous les nobles autour d'elle

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Madeleine fut soulagée que la jeune fille réponde aussi gentillement à sa requête. Elle se détentit alors et esquissa un sourire discret : sa première rencontre promettait d'être très agréable. Elle se releva de sa révérence presque instantanément et invita la jeune femme à se présenter à son tour, il fallait bien qu'elle arrive à mettre un nom sur tous les nouveaux visages si elle voulait avoir un chance de s'y retrouver ans toutes les personnes présentes dans ce lieu!

"Je vous remercie, Mademoiselle ... ? Je n'ai pas encore eu l'honneur de connaître votre nom ..."

Elle haussa cependant un sourcil à l'annonce de l'existence de l'aile Ouest du Château : d'après ce qu'on lui avait apprit, celui-ci était immense et Madeleine, bien que débrouillarde, savait que sans une personne habituée au Château, à ses couloirs tortueux et à ses passages secrets, elle aurait bien dû mal à trouver ne serait-ce qu'un simple salon. Elle accepta donc l'aide que lui offrait très volontiers cette jeune femme :

"Ce serait très aimable à vous de m'y conduire ... si cela ne vous dérange pas. J'avoue que j'aurais besoin de plusieurs jours pour prendre mes marques à Versailles !"

Elle sentit immédiatement que la personne qui se trouvait devant elle ne serait jamais un danger pour qui que ce soit. Elle avait l'air d'une personne serviable, naturelle et sans prétention. Madeleine devina à la légère rougeur sur ses joues que la journée n'avait pas été de tout repos, et elle décida d'essayer au mieux de rendre un peu de calme à la jeune femme.

Enfin une personne simple avec laquelle elle pouvait parler de choses simples, sans arrières pensées, mais voila que Madeleine lui demandait déja son nom. Marie espérait que la réputation qu'elle avait à la cours ne s'étendait pas plus loin en France car sinon elle aurait réellement l'impression de ne plus pouvoir faire un pas sans craindre d'être reconnue. En fait elle était réellement fière d'aimer Louis et d'être aimée par Louis, mais elle se serait volontier passé de toute la renommée que cela lui avait crée auprès des nobles.

"Je manque à tous mes devoirs ! Je me nomme Marie Mancini, nièce du Cardinal Mazarin !"

Même si elle n'aimait pas son oncle elle préférait se présenter de cette manière pour tenter de dissumuler au mieux malgré les rumeurs sa relation avec le Roi. Après tout de cette manière les gens pouvaient parfois penser que c'était faux, et c'était tout de même moins que voyant que d'aller voir les gens en leur disant:
"Bonjour, Je suis Marie Mancini, amante du Roi de France" ><

Mais Madeleine avait l'air d'une jeune femme simple, comme il en manquait à la cours. Bien sur Marie ne pouvait dire qu'elle avait toujours raison lorsqu'elle évaluait de cette manière les gens mais elle se plaisait à croire que lorsqu'elle voyait quelqu'un de bien elle avait raison.

"Vous verez vous vous y retrouverez très vite. Pour moi aussi cela fut une chose difficile, mais j'ai réussit assez vite à m'y retrouver et à pouvoir m'y promener à mon aise"

Marie accompagnait donc Madeleine jusqu'aux appartements des invités. Elles étaient à présent rentrée dans le château de Versailles même, et un sentiment dans le fond de son ventre lui rappela qu'elle était chez elle. La première fois qu'elle était venue ici elle n'aurait jamais pensée une chose pareille, mais à présent beaucoup trop de chose la retenait ici.

"D'où venez vous Madeleine ? Etes vous venez seule à Versailles où bien y a t-il des gens que vous connaissez ici ?"

Elle savait que cela avait été très difficile de quitter sa famille pour venir ici, de quitter tous ses amis pour se retrouver seule du jour au lendemain avec pour seul lien avec son passé son oncle. Elle espérait sincèrement que la jeune fille ne subirait pas le même sort qu'elle. A la cours, si vous y veniez sans aucune influence extérieure connue vous vous retrouviez seule et abadonné. Ca avait été son cas et seule sa liaison avec Louis avait tout changé

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Lorsque la jeune demoiselle se présenta, son nom provoqua un déclic dans l'esprit de Madeleine. Marie Manchini ... nièce de Mazarin ... mais bien sûr ! La marquise comprit instantanément que cette jeune femme si gentille était en réalité au centre d'une rumeur qu'elle venait à l'instant d'entendre de la bouche de deux courtisanes qui semblaient faire partie des langues de vipères. D'après leurs dires, Marie et le Roi avaient une aventure ensemble. Et évidemment, Marie n'avait aucune terre ni aucun titre, ce qui devait provoquer un sacré remue-ménage à la cour, de quoi rendre verte de jalousie toutes les duchesses et comtesses qui essayaient en vain d'obtenir les grâces du Roi ! Madeleine esquissa un sourire à cette pensée, et eut dès cet instant une grande estime pour Marie, qui, si cela était vrai, avait la chance immense d'aimer et d'être aimée par celui qu'elle désirait... mais elle était consciente que celle-ci devait également en subir les inconvénients ... Elle se décida à ne pas lui en parler, pour ne pas la froisser si cela était faux, et ne pas la gêner si tout se révélait vrai.

"Enchantée de vous connaître, Mademoiselle Mancini !"

Madeleine suivit donc Marie à travers les longs couloirs du Château, de ses salons merveilleusement décorés aux anti-chambres somptueuses. Madeleine crut même apercevoir la célèbre Galerie des Glaces, et ne put s'empêcher d'en repérer mentalement l'endroit. La marquise était surprise de l'aisance de Marie à se déplacer dans toutes ces pièces, mais elle se promit qu'un jour elle en ferait de même, même si cela ne risquait pas de se produire avant un certain temps ! Elles arrivèrent enfin aux appartements des invités, tous aussi différents les uns des autres. Ceux-ci étaient classés par couleurs, et Madeleine se rappela qu'il lui fallait prendre la porte de couleur bleue. Les cochers déposeraient ses valises plus tard, mais peut-être que cela était déjà fait.

Madeleine fut heureuse que Marie la questionne sur ses origines, elle adorait parler de la Province, mais elle s'inquiétait à penser que peut-être ces sujets n'étaient-ils pas assez intéressants pour la vie de la Cour. Elle répondit donc simplement :

"Je viens de la province de Bourgogne, et plus précisément d'une plaine du Morvan, où se trouve actuellement ma mère. En effet, je suis seule ici, bien que mon frère soit en ce moment même dans une auberge non loin d'ici, il sera bientôt obligé de rejoindre l'armée de Sa Majesté, sur ordre de mon défunt père. Je suis donc sans parents ni amis ici à Versailles, malheureusement. Je crois qu'il me faudra un peu de temps pour m'adapter à cette vie nouvelle, j'espère néanmoins nouer rapidement de nouvelles connaissances."

Les deux jeunes femmes étaient arrivées devant les appartements réservés aux invités et au nouveaux arrivant à la cours, ceux qui n'avaient pas encore de place officiel à Versailles car ils n'avaient pas encore eu l'occasion de se faire connaître et de s'attirer les faveurs du Roi. Marie, elle, avait quitté assez vite ces appartements en fait, et c'était retrouvé assez tôt dans des appartement privés dans le château. Cela n'avait fait qu'éveiller un peu plus les soupçons, mais le fait que son oncle était le cardinal Mazarin permettait de laisser le doute planer.

Madeleine venait de Bourgogne, une grande région de France, que Marie ne connaissait que de nom, n'ayant vu de la France que Paris et Versailles. Et alors qu'elle pensait que la jeune fille serait bientôt rejointe par des membres de sa famille, Madeleine lui apprenait que son frère irait rejoindre l'armée du Roi. Marie ne connaissait pas grand chose de la guerre, elle savait bien sur que c'était quelque chose d'horrible, mais la dernière fois qu'elle avait voulut qu'on lui en parle c'était avec Simon et celui ci lui avait répondut qu'elle serait surement choquée en entendant des choses la dessus. Comme si elle n'était pas capable de suporter un discours que tout les hommes de la cours avaient déja entendu.

"Sans vouloir vous faire peur ou vous offenser Madeleine, vous êtes nouvelle à la cours. Tout le monde voudra savoir qui vous êtes sans pour autant se lier avec vous. Alors faîtes attention, parfois les gens n'agissent que par interêt.

Et Marie parlait en connaissance de cause. A son arrivée à la cours, quelques personnes lui avaient parlé et après avait disparut de sa vie. Puis quelques jours après tout le monde savait d'elle qu'elle était la nière de Mazarin sans pour autant lui accorder plus d'attention que cela. Il y avait eu bien sur quelque jeunes hommes qui avaient tenté de la courtiser, mais pas par amour, juste en se disant qu'être dans la famille du cardinal pouvait les rendre plus important.
Au début Marie avait été quelque peu naïve à ses débuts, croyant que les gens étaient souvent honnête, mais elle avait grandit et accepter de croire que ça n'était pas le cas.

"Mais si vous avez besoin de quoi que ce soit, n'hésiter pas à venir me voir. Et su vous ne savez pas où me trouvez faîte moi chercher."

Maintenant que la jeune femme était à ses appartements Marie ne savait quoi faire: Madeleine voulait-elle rester ici seule pour découvrir ses nouveaux appartements et prendre le temps de s'installer ou bien préférait-elle visiter le château. Marie se ferait une joie de lui montrer les plus beaux endroits, et puis il faut dire qu'elle n'avait aucune envie d'être seule et pourtant elle n'avait pas non plus envie de retourner dehors avec le reste de la cours.

"Voulez vous que je vous laisse à présent où avez vous envie de vous rendre autre part ?"

Marie souriait et espérait secrètement que la jeune fille lui demanderait de l'emmener ailleurs. Et non ça n'était pas de l'égoïsme, après tout si vous aussi vous deviez supporter toute la journée cette troupe de barbare qui ne pense qu'à s'empifrer et à faire la fête, vous réagiriez de la même façon et puis cette Madeleine avait l'air de quelqu'un de charmant avec qui on a envie de passer un peu de temps

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En entendant dire par Marie qu'à Versailles, les gens ne vous parlaient que par intérêt, Madeleine cru entendre sa mère. En effet, elle lui avait appris tous les pièges de la Cour ainsi que tous ses dangers. Madeleine venait en effet d'une famille noble qui avait été privilégiée autrefois par Louis XIII, mais également aujourd'hui par le pacte qui avait été convenu il y a plus de 10 ans. Elle devait donc s'attendre à être regardée de travers par certaines dames de faible bourgeoisie, ou encore par des jaloux qui voudraient se lier avec elle pour profiter de son argent ou de ses droits. Mais ce qu'elle redoutait le plus, c'était ceux qui la courtiseraient. Elle avait peur, si elle éprouvait quelque attachement pour un gentilhomme, qu'il n'en profite pour récupérer sa dot. Elle espérait cependant pouvoir compter sur Marie, au cas où elle rencontrerait quelqu'un, car la jeune femme lui semblait sincère et juste.

"Merci de vos conseils, Marie. Cela ne m'offense point, j'y ai été préparée, et bien des pièges de la Cour m'ont été comptés. Cependant je pense que j'aurai besoin d'un guide ici. Si cela ne vous dérange pas, voudriez-vous être le mien ? Je n'ai jamais été confrontée à ce genre de situation, et vous semblez connaître la Cour et y avoir une certaine expérience."

La proposition de Marie enchanta Madeleine. C'était l'occasion de découvrir un peu mieux le Château et de faire ses premiers pas à Versailles, en tant que Marquise de Vauban ! Le titre, certes, paraissait un peu pompeux, mais Madeleine était obligée de le conserver et d'être présentée comme tels à tout le monde, puisqu'il en allait de l'honneur de sa famille. Elle espérait aussi que son frère lui ferait également honneur sur le champ de bataille, bien qu'elle soit horrifiée à l'idée de penser qu'elle ne le reverrait peut-être jamais. Mais elle avait confiance, Sébastien était vif et rusé, il pourrait toujours se sortir d'une situation quelque peu ennuyeuse.

Elle regarda autour d'elle, et vit les serviteurs s'affairer autour des différents invités qui arrivaient. Quatre par chambre ... c'était énorme ! Madeleine avait plutôt envie de calme, mais ne préférait pas rester seule dans ses apparaments pour le moment. Il était encore tôt ! Elle accepta donc volontiers l'invitation de Marie, en espérant que celle-ci lui propose une promenade par amitié plutôt que par politesse.

"Je serais ravie de visiter les lieux en votre compagnie, Marie. Y a t-il des endroits plus intéressants à fréquenter que d'autres ? En existe t-il quelques uns à éviter à tout prix?"

Madeleine s'arrêta à temps avant de commencer à poser un flot de questions sur Versailles ; mais elle était tellement heureuse d'habiter le plus prestigieux château de France qu'elle voulait en connaître les moindres détails, comme quelqu'un qui y aurait logé depuis longtemps.

Madeleine avait réellement l'air d'une jeune fille ouverte d'esprit et avide de savoir, très curieuse. Cela la fit sourire intérieurement, elle aussi était très curieuse, voulait toujours savoir lorsqu'elle ne comprenait pas et pourtant la plupart du temps à Versailles, lorsqu'elle avait envit de savoir elle ne posait pas de question de peur de paraître inconvenante. Comme quoi à la cours de France on ne peut jamais être ce que l'on est et l'on doit la plupart du temps se contenter d'une partie de soi, d'une façade.

"Il y a bien des lieux à visiter ici, et je suis sur que certains endroits du château me sont encore étrangers. Je vous dirais seulement que tous les endroits de Versailles méritent d'être vu, et encore une fos ce ne sont que les personnes qu'ils faut parfois éviter."

Marie trouvait bien étrange de donner ce genre de conseil à une inconnue, après tout malgré ce qu'elle pensait d'elle, peut-être que la jeune femme n'étais pas de cette avis et dénigrer les gens de la cours ainsi pouvait -être quelque chose de dangeureux. Mais Marie savait que c'était la chose qu'elle aurait voulut qu'on lui dise lorsqu'elle était arrivée ici, cela aurait pu lui éviter quelques déceptions.

Aussi, elle reprit sa marche, désirant montrer à Madeleine les plus beaux endroits de Versailles. Il lui fallait cependant choisir au plus vite où aller, ce dont elle n'avait sur le moment aucune idée. Après tout, tout ici était somptueux et il était dur de choisir la pièce du château qui l'était plus que les autres. Mais ses pas la conduisirent naturellement sur le chemin de la Roseraie. Selon Marie il n'y avait rien de plus beaux que les jardins à Versailles et dans ses mêmes jardins il n'y avait rien de plus beau que la Roseraie.

"Avez vous eu le temps de visiter un peu les jardins en arrivant à Versailles ?"

A vrai dire si Marie aimait les jardins et la Roseraie ça n'était pas que pour les fleurs, les fontaines et autres décorations. C'était aussi et surtout parce qu'elle y avait connut l'amour, ce sentiment si puissant quiavait changé toute son existence en une seule soirée. C'était là-bas que Versailles avait pris un tout autre sens pour elle, passant de la prison d'orée au paradis.
Peut-être était-elle en train de sourire bêtement alors qu'elle marchait, mais quand elle repensait à ces moments elle ne pouvait cacher ce qu'elle ressentait, c'était plus forts qu'elle.

"Les jardons sont m'a partis préférée du château et en particulier la Roseraie, c'est la plus belle que j'ai jamais pu voir."

Marie comptait bien profiter de cette petite visite guidée pour retrouver cette endroit où elle n'était pas revenue depuis longtemps et qui d'une certaine façon lui manquait.

Sujet clos