Invité Invité
| Sujet: Constance de Saint-Val [Validée] Lun 2 Juil - 15:30 | |
| Prénom(s) – Nom : Anne-Constance Laure, dite tout simplement Constance, ou plus familièrement, Laurine ; Bussy-Rabutin, de la Grange d’Arquien, de Saint-Val. Date de naissance : 1er décembre 1641. Statut : Noble Tître [Pour les nobles seulement] : Comtesse de Rabutin de Bussy par son père, Dame de la Grange d’Arquien par sa mère, et Marquise de Saint-Val par son époux. Caractère [8 lignes complètes au minimum] : Constance apparaît douce comme un agneau, et elle l’est : elle n’hausse que très rarement la voix, qu’elle a fort agréable, d’ailleurs, et possède une certaine délicatesse qui lui permet de avoir ce qu’il convient de dire ou de faire dans les situations difficiles. Altruiste, elle cherche à aider son entourage, mais sa générosité s’arrête lorsqu’il s’agit de renoncer à ses intérêts ; c’est là son côté égoïste.
C’est une demoiselle charmante, qui, comme toutes les jeunes filles de son âge, cherche à se faire aimer de tous, et bien entendu, à plaire. Elle se rendra bien compte, peut-être difficilement et douloureusement, que cela est impossible. D’ailleurs, rien ne la mettra à l’abri des railleries et des critiques, surtout qu’elle est la fille de Bussy-Rabutin qui, quoi que bien jeune encore, fait déjà beaucoup parlé de lui. Son ascendance chancelante, autrement dit, sa bâtardise, n’arrangera rien, bien qu’elle soit légitimée.
Sa sensibilité, qu’elle a fort développée, se trouvera bientôt mise à rude épreuve. Elle est susceptible, mais elle a appris à le cacher : feue sa grand-mère, Diane de Cugnac, ne l’a pas épargnée dans son enfance, et elle sait se forger un masque d’indifférence et d’humilité. Néanmoins, si les critiques et les moqueries semblent sans effet sur elle, ce n’est qu’une impression : elle est touchée par le plus infime des sous-entendus. D’un autre point de vue, Constance est capable de s’émouvoir pour des « petits riens » qui font tout son charme : une fleur, le chant d’un violon, d’une voix, l’expression d’un visage, la beauté d’un paysage… Les larmes sont donc faciles, ainsi que les évanouissements, ce qui lui attribut une réputation de jeune fille fragile.
Convaincue qu’elle restera fidèle à son mari, même s’il est vieux et loin d’elle, il n’empêche que Constance a une forte propension à tomber facilement sous le charme d’un membre du sexe opposé. Et Dieu sait à quel point les beaux garçons sont légion à Versailles ! La jalousie et la possession de son mari n’ont pourtant pas lieu d’être, car c’est une jouvencelle vertueuse, quoiqu’on en pensera ; une Princesse de Clèves avec un peu d’avance, qui reculera avec crainte devant la tentation. Elle est donc assez pieuse, très pieuse, mais sa piété risque probablement d’être ébranlée par la Cour, le luxe et les paillettes de Versailles.
Constance cherchera très rapidement un mentor, quelqu’un sur qui s’appuyer et prendre modèle ; elle est un peu influençable, et à la recherche de repères. C’est une jeune fille déjà entièrement dévouée à la Reine-Mère, bien qu’elle ne l’ait pas encore vue ; elle sait que cette charge vénérable est une immense faveur, et son sens exacerbé de l’honneur la poussera à se dévoiler corps et âme à Anne d’Autriche, et à se montrer digne de sa toute nouvelle fonction malgré son jeune âge. Sans être pour autant hautaine, Constance possède une certaine fierté, d’autant plus que l’admiration envers sa charmante personne est grandissante. Elle n’ignore pas les têtes qui se tournent sur son passage, et manifeste l’envie d’être encore et toujours admirée, preuve d’un orgueil certain, même si « point trop n’en faut ». Talonnée par l’ambition, elle caresse le désir de chanter un jour à l’Opéra, devant le Roi et sa Cour…Physique [5 lignes complètes au minimum] : Prenez un corps longiligne et d’une minceur insolente, ajoutez-y une pincée de malice, une bonne dose d’élégance et de grâce dans les mouvements les plus imperceptibles, ainsi qu’un charme certain, et le portrait de Constance est esquissé.
A présent, place aux détails de ce chef-d’œuvre…
Le teint de la peau est d’albâtre même, translucide et éclatant. Tant et si bien, que l’on parvient à apercevoir les veines bleus sous sa peau fine et fragile. Si fragile, d’ailleurs, que la moindre émotion la fait rosir, et le froid la rougit facilement. Elle est pourtant une bonne comédienne, et sait se servir de ses « fausses émotions » afin de faire croire à une feinte timidité, qui lui sied pourtant à ravir.
Les traits de son visage sont tout en finesse, d’une pureté aristocratique. Son nez est légèrement rond et retroussé, mais reste tout de même relativement fin. Son visage est petit, et encore enfantin. Néanmoins, on commence à percevoir les traits de la femme qui naît lentement en elle, et marque aussi bien son corps que son visage, qui est indéniablement beau. La bouche nacarat aux lèvres fines, trop fines à son goût, hésite entre la cerise et la rose.
De grands yeux de biche tâtent, caressent le monde avec curiosité et étonnement, ravissement et allégresse. Bordés de cils longs et noirs, qui papillonnent gracieusement pour lui donner encore davantage de charme, il reste parfois figé au loin, rêveur, vers la Bourgogne de son enfance et de ses origines. Ils sont une partie de son corps la plus expressive.
Une longue chevelure cascade jusqu’à ses reins, et était autrefois lâchée librement dans son dos et sur ses épaules. Cependant, les boucles auburn sont à présent coiffées la plupart du temps sobrement, ou somptueusement lors de grandes occasions, avec des perles, des rubans. Constance aurait amplement préféré avoir des cheveux blonds, et des yeux bleus, néanmoins elle ne parvient pas à se résoudre à porter une perruque, chose qu’elle juge ridicule.Histoire [10 lignes minimum] : Le tout premier jour de ce mois glacial de décembre 1641, le château d’Epoisses, en Bourgogne, résonna des cris d’un nouveau-né que l’on emmaillotait solidement dans des linges brodés des lettres dorées « M.G.D ». En effet, Marguerite de la Grange d’Arquien venait de mettre au monde son premier enfant, à tout juste quatorze ans. Ce fut une grossesse terriblement honteuse, mais la pauvre jeune fille se donna tant et tant de mal que son état parvint à demeurer secret, étant assez plantureuse de nature malgré son jeune âge, et en écrasant ses formes nouvelles tant bien que mal. Elle n’était pas mariée, mais ne tarderait pas à l’être à un baronnet des environs.
Une interrogation se pose donc ; de qui donc était cette enfant ? En fait, il suffit de préciser que huit mois auparavant, un certain comte de Bussy-Rabutin avait accueilli la jouvencelle en son château, étant en visite chez une de ses tantes dans les environs. Le comte Roger était bel homme, et il n’y a nul besoin de décrire et d’approfondir sa réputation amplement méritée d’incorrigible libertin. Ce qui devait se passer irrémédiablement se passa, et la naïve Marguerite, les yeux pleins d’étoiles, rentra en son domaine d’Epoisses. Et bien entendu, le résultat de cette amourette ne se fit pas attendre…
On prénomma la bâtarde Anne en l’honneur de la Reine Anne d’Autriche, Constance en celui de la grand-mère maternelle de Marguerite, et Laure en gage d’affection à sa sœur, disparue lorsqu’elle était encore une enfant. L’adolescente ne savait que faire de sa petite Anne-Constance, et se résolut à la garder en sa demeure le temps de trouver une décision, bien qu’il fallût se rendre très rapidement à l’évidence : une fois mariée, la petite devait disparaître. Cependant, Marguerite désespérait de laisser à l’abandon sa fille, minuscule poupon qui à présent remplissait ses journées de rires et de joie, ainsi que de crises de larme et de fatigue.
Ce fut pour cette raison que la future épousée et jeune mère décida de présenter l’enfant à son père, ce fier et séduisant Roger. Au plus grand étonnement de la jeune fille et de dernier, il tomba en admiration devant l’enfant, dont il n’avait même pas été prévenu de la naissance. D’ailleurs, quelle importance ? Il avait probablement d’autres bâtards, qui lui importaient peu. Mais la petite Constance… Il la prit dans ses bras l’espace de cinq minutes, la regardant avec une tendresse surprise ces grands yeux bruns bordés de longs cils qui mangeaient le visage rond et pâle, si pâle ! L’enfant, qui gazouillait joyeusement en triturant le cordon de son bonnet de laine, leva son doux regard vers son père, qui chavira d’amour paternel, du moins autant qu’il le pouvait.
Marguerite se maria l’esprit tranquille, mais garda toujours un œil attentif sur son aînée. Constance grandit donc au château de Bussy-Rabutin, sous le regard réprobateur de Diane de Cugnac, sa grand-mère paternelle qui parfois, venait résider au château. La fillette dut faire ses preuves, et son enfance fut particulièrement marquée par les cours particuliers avec de nombreux précepteurs que lui imposait l’impitoyable Diane : la jeune fille traînait déjà la bâtardise derrière elle, tare irrémédiable, c’était déjà bien assez. Constance apprit donc le latin, un peu d’arithmétique, l’anglais et l’espagnol. Et si elle n’excella pas dans la danse, maintenant un niveau seulement satisfaisant, elle se surpassa dans le chant et la musique : Constance se trouvait parfaitement dans son élément, et Diane dut en convenir, feignant une froide indifférence sur une admiration sans bornes. Malheureusement, son estime pour cette demi petite-fille fut révélée trop tardivement, car elle mourut en 1650. Constance n’en abandonna pas pour autant ses leçons, et adopta la harpe en guise de compagne.
L’adolescence succéda à l’enfance, et la routine se poursuivit inlassablement. Son père, ce coureur de jupons né, venait de temps en temps la visiter, et mesurait avec ravissement les changements que les années opéraient sur sa fille. Elle était le contraire de sa mère, tant et si bien que c’en était sidérant ; en revanche, elle avait certains traits de son père, et il ne doutait pas qu’elle serait une fille à la hauteur de ses espérances. Il maintint les leçons de maintien, de danse, de musique, d’histoire et de langues, jugeant que cela pallierait son illégitimité, qu’il corrigeât lorsqu’elle eut quatorze ans, établissant ainsi un petit hommage nostalgique à Marguerite de la Grande d’Arquien, qui avait terriblement vieilli en l’espace de quelques années. Roger s’était remarié avec Louise de Rouville, qui tolérait à peine la présence de la fille aînée de son mari, ainsi que celle, conçue dans le mariage de sa première épouse. On eut tôt fait de remédier à la situation explosive, et Constance fut promise au chevalier de Saint-Val, marquis de la seigneurie du même nom, située dans le duché de Vendôme. L’homme était riche, certes, mais il avait néanmoins une soixantaine d’années. Horrifiée, Constance prit énormément sur elle-même pour conclure cette union qu’elle redoutait affreusement, et elle convola ainsi à l’aube de ses seize ans, tenant par son bras un vieillard frêle et atteint de la goutte.
Fort heureusement, le chevalier de Saint-Val fit part de sa compréhension à sa jeune épouse, qui émettait le souhait de se rendre à la Cour, souhait dont le vieil homme avait habilement semé les graines dans l’esprit rêveur de Constance. En digne parente de Mme de Sévigné, dont son père Bussy-Rabutin est le cousin, elle a promis d’être ses yeux à Versailles, et de tout lui conter à travers une correspondance acharnée. Ancien précepteur de Louis XIV, Saint-Val a utilisé ses appuis et fait part de son désir d’introduire sa femme près de la famille royale, et Sa Majesté y accéda. C’est pourquoi la belle Constance de Saint-Val se rend à Versailles, pleine d’impatience, prête à tracer son chemin grâce à sa voix d’ange, mais également grâce à sa charge, celle de dame d’atour de la Reine-Mère…Signe(s) particulier(s) [Facultatif] : / Avatar [Prénom-Nom de la Star représentant votre personnage] : Emmy Rossum Code du règlement : [ Code O.K. ] -----x----- Hors-JeuComment avez-vous connu le forum ? Grâce à un lien sur le forum « Au Temps de Versailles » Autres [demande particulière] : Il s’agit d’un personnage fictif, dont la vie est insérée dans celle de véritables personnages… Un vrai mélange entre la réalité et l'imagination... Autre personnage ? : / Age en vrai ? : 15 ans. Prénom ? [Facultatif] : Lucie. |
|