Tentative de sortie

Philippe voulait sortir mais il savait que Mazarin et sa mère ne le permettrait pas. Päs en cette période où le peuple criaient famine.
Il se vêtit d'une capuchon noir et contrairement à ses habitude, s'habilla pauvrement.
Il était vêtu comme un pauvre. Un simple pantalon marron recousu par ci par là, une chemise beige large ( à la Roméo) et son capuchon noir. Il était chaussé d'une paire de chausses en tissus.
Il prit un passage secret qui menait sa chambre aux autres passages secret. IL prit le chemin de la cuisine afin de sortir par l'entrée des livraison.
Lorsqu'il bouscula une jeune fille qui portait un plat. Le plat fit 3 tours en l'air avant de retomber au sol en éparpillant tout son contenu par terre.
"Je vous demande pardon!! !Je vais vous aider à ramasser."
Il aida la jeune fille à se relever. Il s'arreta un instant sur son visage. Elle était d'une grande beauté. Au delà de son aspect de domestique, Philippe voyait en elle une grande dame. Elle ne semblait pas l'avoir reconnu.

Aux cuisines, les tâches fusaient et réduisaient le temps libre des domestiques à néant. Isabelle n'en était pas moins accâblée. La Comtesse de ci ou de ça venait de commander un plat de biche et de légumes. Un plat tout chaud que notre jeune brunette tenait tout contre elle, veillant tout de même à ne pas se brûler. Le doux fumet lui donnait l'eau à la bouche ; mais il faudrait s'en passer... comme toujours...

Les appartements de la Comtesse étaient loin, et elle s'en était rapidement aperçue, à son grand damn. Heureusement, elle était dans le Château depuis suffisamment longtemps pour connaître quelques astuces. Dans ce couloir tout près de la cuisine, elle savait qu'il existait un passage secret... un raccourci largement efficace.

# Eh bien, c'est déjà cela de gagné. #

Ainsi toute fière d'y avoir pensé, la brunette emprunta le passage qui lui permettrait de livrer sa commande à temps. En plus, elle éviterait ainsi de croiser tout noble, ce qui serait fort inopportun.

Se croyant à l'abri de tout accident, elle s'occupa plutôt de ses propres pas que de ce qui se passait autour d'elle, afin d'éviter de trébucher. En même temps, son esprit divagait un peu. C'est qu'on a pas toujours le temps, lorsqu'on est domestique à Versailles.

Alors on peut dire qu'Isabelle fut surprise de se voir percuter par quelqu'un. Quelqu'un de très louche, soit dit en passant. Une personne au capuchon noir. À l'évidence, elle voulait éviter de se faire reconnaître.

Ce qui devait se passer se passa : le plat ne manqua pas de lui échapper et de tomber par terre, son contenu s'éparpillant sur le sol.

"Oh ! Grand Dieu..." gémit-elle, déconfite, le regard ne quittant plus le plat retourné face contre terre.

C'était à peine si elle se préoccupait de celui qui avait tout gâché. Il fallait trouver une solution, et vite. Sinon, c'était le bâton. Et la Comtesse serait furieuse.

Ramasser, proposait l'inconnu. Ah ! Elle était bien bonne, celle-là. S'il ne s'agissait que de nettoyer les dégâts, ç'aurait été bien accueilli par la brunette. Mais il ne s'agissait pas que de ça. La sauce du succulent met s'écoulait sur le sol, et des pommes de terre à moitié écrasées roulaient à ses pieds. Elle en eut presque l'envie de pleurer.

"Mon Dieu," répéta-t-elle, moitié abasourdie. "Que faire maintenant ?"

Et c'était justement la question qu'il fallait se poser. Que faire ? Que faire ? L'inconnu ne serait certainement d'aucune aide... Qui qu'il soit.

Philippe voyait bien que la jeune fille était perturbée par ce qu'il lui avait fais faire par accient. IL s'excusa mainte fois.
Il prit la main de la jeune fille qui laissa à nouveau tomber le plateau. Quel beauté!!!!!
"Dites- moi qui vous a commander ce plat? J'irais parler en votre faveur auprès de votre supérieure et à la personne qui vous a commander ce plat."
L'avait-elle reconnue?

Et à Isabelle de contempler les légumes et la viande frétiller, encore tout chauds, à peine sortis du feu, par terre. C'était désespérant. Et elle savait bien qu'elle ne pouvait pas y remédier. Trop tard. Elle était destinée au bâton.

C'est avec ces tristes pensées qu'elle se baissa pour récupérer au moins le plateau. Aïe, aïe. Un alarme retentissait dans ses oreilles. Elle était cuite.

L'inconnu à la capuche la fit relever en lui prenant la main. Oui, elle avait entendu les interminables excuses de l'homme (car, à sa voix et à sa carrure, c'en était un sans nul doute) mais ne les avait pas vraiment écoutées. Ce n'était pas ça qui l'aiderait à récupérer sa faute.

Pour tout vous dire, même si elle avait vu ses yeux à l'instant même, Isabelle n'aurait pas reconnu Monsieur, le frère du Roi. C'était une de ces rares domestiques à ne l'avoir jamais aperçu de sa vie. Elle avait connu le Roi, lui avait même parlé personnellement, mais pas son frère. Étrange, non ?

Se lamentant toujours intérieurement, elle écouta la jeune personne lui parler d'intervention en sa faveur. Sauf que, même si elle aurait déjà dû s'y habituer (Isabelle bousculait rarement n'importe qui ; ceux qu'elle rencontrait ainsi étaient souvent des gens exceptionnels, va savoir pourquoi), la brunette ne pouvait se douter d'à qui elle parlait.

"Ah, Monsieur, je le veux bien ; mais il faudrait que vous soyez bien placé pour intervenir auprès de la Comtesse d'Ambermesnil pour moi. Qui m'assure qu'elle vous écoutera ? Je suis bonne pour le bâton !"

En colère ? Non. Elle aurait pu l'être, mais ne l'était pas. La jeune domestique était juste un peu perdue. Elle n'avait jamais fait tomber de plat en pareille situation, et pour une fois que ce n'était pas de sa faute, il faut dire que le bâton était encore moins tentant que d'habitude... Au point qu'elle ne s'offusqua pas que l'homme ait pris sa main. Cette demoiselle avait bien plus à faire. Comme penser à comment s'en sortir sans les inévitables coups de bâton.

Philippe écouta la jeune fille.
"La comtesse Ambremesnil? Cette femme se commande un plat aussi gargentuesque? N'a-t-elle toujours pas appris que se gaver ainsi lui portera préjudice?" dit-il en levant les yeux au ciel. Puis il ota son capuchon et regarda la jeune. Le regard de Monsieru était réputé pour être captivant mais la jeune fille était tellement boulversée et avait tellement peur du bâton qu'elle n'avait pas croisée son regard.
"Mademoiselle! Regardez-moi!"
La jeune fille leva ses yeux délicats vers Monsieur.
"Je ne vous ai jamais croiser dans ce château. Si c'était le cas, je me serais souvenu de votre visage aux traits si fins. Ne me reconnaissez-vous pas?"
Le jeune prince sourit à la demoiselle qui semblait si fragile et si appeurée. Il avait déjà monté un plan dans sa tête pour sauver cette demoiselle en détresse. [HJ: Superman lol!!!!]

Les yeux toujours baissés, Isabelle écouta l'inconnu se moquer de la Comtesse sans un mot. Techniquement, l'homme qui pouvait se permettre de dire des choses comme ça était forcément bien placé et connaissait la Comtesse, non ? La lueur d'espoir s'éteignit aussitôt : non. Cela pouvait être tout autant un domestique de ladite dame qui ne l'apprécierait pas beaucoup apparemment.

Elle leva son regard vers l'homme, ainsi qu'il le lui avait sommé. Ses yeux noirs étaient plus ou moins vagues, perdus dans le vide. Elle imaginait ce qui pourrait lui arriver. Et pourtant, elle n'arrivait pas à mentaliser une solution. Dans toutes ses pensées, le bâton la persécutait. Et la jeune domestique en avait plus qu'assez de ce bâton. Il signifiait soumission. Manque de liberté. Plus d'air pur. Asphixie totale.

La brunette dut rougir immédiatement. Apparemment, le regard de Monsieur n'était pas réputé captivant pour rien : c'était sans doute le propre d'un membre de la famille royale. Inconsciemment, les lèvres d'Isabelle s'entrouvrirent légèrement, surprise de cette brillance ; et, par miracle, ce regard lui procura une sensation de réconfort. Elle se sentait à présent rassurée.

Évidemment, Isabelle n'étant pas vraiment habituée aux compliments (François n'en avait pas encore fait assez pour lui donner cette mauvaise habitude xD ), elle rougit encore plus à la mention de "ses traits si fins". Mais non, elle ne reconnaissait pas cet homme pour autant.

À moins que...

À moins que...

"Vous... vous me rappelez le Roi." souffla-t-elle légèrement, sans prendre vraiment conscience de ce qu'elle disait.

Et c'était vrai. Dans son allure, dans ses gestes, dans certains traits, il y avait un quelque chose qui le rapprochait du Roi. Isabelle dut se retenir pour ne pas grimacer. Était-elle destinée à rencontrer tous les membres de la famille royale ou quoi ? La coïncidence était en plus qu'elle les avait tous découverts dans des endroits illicites, sous diverses apparences. François dans la rue, le Roi en paysan, la Reine-Mère au marché, en simple courtisane ! Et celui-ci, dans les passages secrets menant aux cuisines. Que manquait-il encore ?

"Seriez-vous... apparenté au Roi, Monseigneur ? Un de ses cousins, peut-être ?"

Le pire était toujours le doute de comment s'adresser à la personne. La brunette promenait son regard tout autour d'elle, sauf sur l'homme toujours inconnu. Son visage affichait une expression de doute, et son corps se crispait, moitié penché, moitié droit : faire une révérence, ou pas ? S'excuser chaudement et à toute vitesse d'avoir percuté l'inconnu ? Ah ! Elle détestait ce genre de situation. Et pourtant, il fallait croire que ça n'arrivait qu'à elle...

Philippe était à la fois heureux etr géné qu'on le compare à son frère. La jeune domestique était superbe et sa grâce ne devait pas, selon Philippe, être pour des tâches aussi ingrates que celle des cuisines.

"Et bien, Mademoiselle, je suis effectivement apparenté au Roi. Je vais parler à la comtesse afin que vous ne soyez pas battue. Je vais même discuter pour vous mettre au service d'une autre dame à la Cour. Une dame plus aimable que cette comtesse. Surement, Mademoiselle Mancini, ceci rassurerait notre Roi qu'une personne de confiance soit prêt de son coeur."

Sujet clos