[ Danse... ] PV Monsieur

" Dans un vaste espace laissé libre entre la foule et le feu, une jeune fille dansait.
Si cette jeune fille était un être humain, ou une fée, ou un ange, c'est ce que le peuple, pourtant sceptique, ne put décider dans le premier moment, tant il fut fasciné par cette éblouissante vision. "

Cela ce passait dans les rues de Paris.
Oh, la jeune fille n'avait pas choisi la plus grande, ni la plus belle, ni même la plus fréquentée, juste une petite rue toute simple, où se mêlaient sans se regarder peuple d'en bas et celui d'en haut, où se trouvait toute la faune de Paris...
Lieu stratégique?
Probablement...

Dans un endroit généreusement éclairé par le soleil d'octobre, le long d'un mur sale et gris, Carmen et trois de ses camarades bohémiens avaient établi leur lieu de travail.
Un vieux tapis égyptien, élimé, tâché, usé par les pieds qui l'avaient foulé, était jeté négligement sur le sol, et servait de piste à la petite danseuse.

Elle était vêtue d'une simple robe rouge, serrée à la taille par un foulard lisse, d'une couleur mauve pâle, dont les deux pans virevoltait sous ses balancements de hanches.
Le bas de la robe faisait le bruissement doux de la soie à chacun de ses mouvements et s'envolait haut, haut dans le ciel lorsqu'une de ses jambes bronzées s'élançaient comme pour toucher les nuages.
Ses longs cheveux bruns emmêlés cascadaient sur ses épaules en lui donnant l'air d'une sauvageonne, et n'étaient retenus que par un fichu de la même couleur que sa ceinture, mais plus fin et plus léger.
Ses bijoux d'argent cliquetaient joyeusement à ses poignets et chevilles, ajoutant une note aigrelette à la musique dansante.

Elle dansait, et le voile transparent qu'elle tenait dans ses mains faisait les mouvements de la mer.
Elle ondulait des hanches et les vibrations semblaient se répercuter jusque des ses jambes qui, animées d'une vie propre, battaient seules le rythme, les pieds nus se courbant fièrement sous leur implusion.
Les mains battaient la mesure du tambour, les bras s'élevaient gracieusement.
Elle dansait, tournait, jouait, tourbillonnait, et chaque fois que son visage ardent passait devant la foule ébahie, ses yeux noirs jetaient un éclair.

Dans le coin un petit poney gris claquait des sabots près d'un large chapeau qui servait à recueillir les fonds.
Les bohémiens s'occupaient de la musique, une musique si étrange qu'elle pouvait donner envie de pleurer à chaudes larmes et de rire à en avoir mal au ventre.

A une note particulièrement longue et belle, la voix douce de la jeune fille s'éleva :

" Qui nessuno sa niente di me
Zingara
E' la strada la madre mia
Zingara, Zingara... "

Son visage exprimait diverses émotions suivant l'inspiration, et il arrivait même qu'elle parut folle tant elle était plongée dans son monde intérieur, modulant les notes avec la facilité d'un oiseau chantant le lever du jour.

" Non si sa come amo né chi
Zingara, Zingara
La mia mano sa tutto di me "

Bien que les paroles soient sans doute inconnues de son public parisien, il semblait qu'elle touchait chacun d'une manière différente.
Elle sourit à la foule rassemblée devant elle, envoyait un baiser à l'un, un clin d'oeil à l'autre.
Elle sauta dans les airs et tourbillonna, une fois, claquant dans ses mains.

" Mia madre amò tanto la Spagna
Come se fosse il suo paese
Amò i briganti di montagna
Sui monti dell'Andalusia
Sui monti dell'Andalusia... "

Les applaudissements crépitaient, et quelques pièces volèrent dans le chapeau, l'animal, toujours le gardant, hennit gaiement.

" En vérité, c'est une salamandre, c'est une nymphe, c'est une déesse, c'est une bacchante du mont Ménaléen ! "

Un petit garçon siffla soudain.
Habillé surtout de trous et de terre, il ne faisait nul doute qu'il appartint à leur compagnie.
Aussitôt, les gitans cessèrent leur musique, et l'oiselle cessa son chant.
L'on rammassa à la hâte le tapis, le chapeau, et l'on tenta de se disperser avant l'arrivée des autorités.
Voilà pourquoi l'enfant faisait le guet...

Malheureusement, la jeune fille, dans sa fuite, buta sur une pierre, sa cheville se tordit douloureusement et elle tomba sur les pavés avec un cri autant surpris que douloureux, laissant échapper l'argent gagné tout au long de la journée.
Elle se redressa, tandis que le petit poney trottait jusqu'à elle en remuant l'encolure d'un air comique mais avec inquiètude, et alors qu'elle rammassait l'argent, une main saisit son poignet avec rigidité.

- Qu'est ce que ceci? -

Elle releva la tête, avec un regard sombre et une moue ennuyée.
Un homme lui faisait face, lui paraissant immense alors que la pauvrette était assise dans son ombre, il avait dans ses yeux ce regard cruel, et la cruauté, chez ces gens-là, est due à l'inconscience qu'ils ont de mal agir.
Quand elle lui répondit, ce fut d'une voix tranchante et hautaine.
Si elle n'avait pas été vêtue de la sorte, juste sa voix et sa manière de s'exprimer auraient pu la faire passer pour reine.
Orgueil du peuple libre...

" Ceci est l'argent que je viens de gagner. "

Le garde qui la retenait eut un énorme rire.
Il la fit se mettre debout d'un geste brutal, et Doli, cet étrange petit cheval, hennit avec désaprobation.

- Depuis quand les bohémiens et les brigands de ton espèce gagnent ils de l'argent? -

Un deuxième homme la toisait avec dédain et écoeurement, presque à se pincer les narines comme si elle dégageait une odeur nauséabonde.
Il semblait bien plus intelligent, bien plus mauvais, car il dégageait cette aura froide et implacable des gens sans âme.
Oh, comme elle exécrait ces êtres de "justice" !
Pour eux, rien n'était meilleur que de se pavaner dans les rues, vêtus de leurs uniformes magnifiques, et d'arrêter les pauvres gens pour qui ils avaient de grands préjugés.
Les bohémiens, par exemple...
On ne peut pas dire qu'elle soit née dans la bonne famille pour passer inaperçu...

" Je ne fais que travailler messieurs ! "

Elle bouillait intérieurement de devoir conserver ce ton poli, ces mots courtois, alors qu'elle n'avait qu'une envie, c'était de mordre.
Mais la prison, elle y avait déjà donné pour quelques jours, et avait cru mourir de désespoir, enfermée dans ce cloaque sombre qui sentait la pourriture et l'urine, infesté de rats et autres immondices inommables, ce minuscule cachot qui avait osé enfermé l'oiseau qu'elle était et ses ailes en avaient été meurtries...
Mourir, oui, enfermée, jamais !
Mais pour l'instant il lui fallait vivre, et cela voulait dire faire des choix, des choix qu'on n'aimait pas.
Elle sentait la fureur crisper sa bouche, la tempête sublimer son regard, d'autant plus en voyant les regards suspicieux des deux gardes.

- Cet argent tu l'a volé, avoue l'égyptienne ! -

Carmen jeta un regard vers l'assemblée qui la regardait danser il y a quelques minutes.
Mais ils s'étaient tous dispersés.
Personne ne voulait se mêler à cette affaire, personne n'éprouvait le besoin de la défendre.
Surtout ne pas les déranger ! Ils avaient fort à faire avec leurs propres problèmes n'est ce pas...
Et les gitans étaient bien trop loins pour l'aider maintenant.
De toute manière, c'était leur règle : celui qui reste en arrière...
Est laissé en arrière.
Ils tentèrent de lui arracher le chapeau, qu'elle retint.

" C'est plutôt vous les voleurs ! "

Philippe avait réussi à sortir du Château sans avoir rencontrer nul autre problème que la jeune domestique qu'il avait bousculer dans le passage secret. Il voulait se mêler au bas peuple afin de pouvoir parler à son frère de ce qui se passait et afin de voir des gens vrais pour une fois.
Il marchait dans un rue principale de Paris, quand , passant devant une ruelle, il entendit les gardes qui chahutaient la jeune bohémienne. Il décida d'intervenir.
"Je ne ferais pas ça si j'étais vous!!"
dit-il en voyant un des gardes sortir une sorte de matraque tandis que l'autre maintenait la jeune fille au sol.
"Et pourquoi ça , manant? Va t'en! Nous sommes la loi!"
"Non je ne crois pas. La loi c'est notre roi Louis XIV, pas vous."
Tu va faire taire ce gueux???" dit l'un des garde à l'autre
Le garde releva la bohémienne avant le jeter dans une flaque de boue. Les deux avançèrent vers Philippe prêt à le faire taire.
"Osez me toucher et vous devrez en répondre devant le roi."
"Tu ne nous fais pas peur."
"Peut-être que je vous ferais plus peur quand vous serez qui je suis."
"Et qui es tu MANANT?????"
"Le frère de Louis XIV, Monsieur Philippe d'Orléans."
"ahaha! "
"Et moi je suis Anne d'Autriche!!! ahahahah!!"
Philippe avait gardé sous ses haillons son pendantif avec le symbole royal. C'était un croissant de lune en or orné de petits diamants blancs avec au dos une fleur de Lys.
Lorsque les gardes le virent il s'agenouillèrent. Philippe les força à donner leur noms et leur annonça que d'ici demain ils seront mutés à la Bastille mais pas en temps que gardiens, en tant que prisonnier.
Les deux gardes partirent le plus vite possible.Philippe alla au fond de l'allée où était la jeune fille qui était sonné.
*Vu l'état dans le quel elle est. Elle n'a pas entendu ce qui s'est passé.*
Philippe l'aida à se relever et avait l'impression que cette jeunfe fille n'avait pas entendu qui il était. Il lui dit juste qu'il allait l'emmener à Versailles auprès d'une amie pour s'occuper d'elle.

Carmen vit alors un homme se détacher de la foule pour venir vers eux.
Sa surprise fut grande ; ses sourcils se froncèrent alors que ses yeux s'écarquillaient d'étonnement.
Qui donc était ce paysan qui espérait pouvoir l'aider?
Enfin, au moins, il essayait lui, et ça le plaçait bien au-dessus des autres...

Elle leva la tête vers les gardes et tenta à nouveau de se dégager en voyant la matraque.
Ah, ça non !
Elle avait déjà donné...
Mais elle n'eut pas à s'en faire, parce qu'ils la jetèrent sur le côté, et avec tant de violence que sa tête heurta les pavés, lui arrachant une grimace de douleur.
Un goût de sang, métallique et écoeurant, envahit sa bouche, mais elle se redressa.
Elle ne voulait rien louper de cette scène...

Doli trottina jusqu'à elle et posa sa petite tête ronde sur ses genoux, alors qu'elle s'asseyait justement sur ses talons.
Elle lui caressa pensivement la crinière, et y accrocha ses doigts dans un réflexe quand elle entendit le nom de son sauveur.
Ainsi donc, c'était le frère du roi?
De toute sa vie d'orpheline, elle n'avait qu'à peine osé rêver de rencontrer un jour un personnage aussi important...

Mais, bien vite, elle du faire face à un autre problème : comment se comporter avec quelqu'un de de si haute naissance?
Elle choisit alors de faire comme si elle n'avait rien entendu, et le laissa la relever en prenant un air bien plus faible qu'elle ne l'était en réalité.
Le contact avec Monsieur en aurait sûrement troublé plus d'une (malgré son homosexualité déclarée) mais pas elle.

Elle se contenta de se redresser, et d'essuyer le sang qui perlait au coin de ses lèvres rouges.

" Je te remercie, qui que tu sois "

Autant jouer le jeu jusqu'au bout pas vrai?
Mais quand il lui dit qu'il allait l'emmener à Versailles pour que l'on s'occupe d'elle, elle tressaillit.
Et son visage prit une allure sombre.
Qu'entendait il par s'occuper?
Peut être n'avait il fait partir ces gardes que pour la punir lui-même...
Après tout, qu'en savait elle?

Il n'était pas immense : elle était plus petite encore.
Mais quand elle se dressa, poings sur les hanches, elle parut grandir.
Et ses deux yeux semblaient être des trous à travers un mur de fournaise.

" Ah monsieur, Versailles? Y travaillez vous? Moi, je ne peux y aller, j'ai de la famille qui m'attend... "

En fait, elle commençait à le trouver très drôle ce jeu de dissimulation !
Et ses grands yeux noirs pétillaient d'amusement.

Philippe regardait cette jeune fille qui le troublait. Malgré qu'elle fût petit, ça l'amusait de la voir aussi défensive. On aurait dit un enfant qui voulait mettre les chausses de son père. Elle l'attendrissait.
*Mais que m'arrive t-il? C'est bien la première fois qu'une femme m'attendrit autant!!* se dit-il.
"Mademoiselle, vous n'êtes pas en état pour rester dans la rue. Vos blesssures risquent de vous tuer.
Disons que j'ai ma place à Versailles et que je désire vous en faire profiter. Venez avec moi!" dit-il en lui tendant la main. Il avait peur de la laisser partir ainsi: blessée et affaiblie. Il désirait tellement l'aider. Peut-être était-ce parce qu'elle l'attendrisssait, ou parce qu'il avait mal pour elle de vivre ainsi. Il la regardait presqu'en la suppliant du regard comme un chiot qui demandait une caresse.
"Ne craignez rien! Je ne vous veut aucun mal. Bien au contraire!!"

Ses sourcils se rejoignirent et se heurtèrent, comme deux boucs qui se chargent.
Elle mordilla sa lèvre inférieure, signe de réflexion autant que d'hésitation.
Car, cette fois, il valait mieux éviter de laisser libre cours à son impulsivité...
Elle avait le pressentiment que quelque chose d'important se jouait ici.

Evidément, pour elle, quelques égratinures n'étaient rien, elle avait vu bien pire, ce n'était pas ces quelques pauvres echymoses qui allaient l'achever, même si elle savait qu'elles auraient fait tourner de l'oeil à plus d'une dame de la Cour !
Aussi ne s'étonnait elle pas vraiment de la réaction de l'homme...

Elle le regarda plus attentivement.
Il est vrai qu'au premier abord, elle n'aurait pas remarqué qu'il faisait partie de la noblesse, et encore moins qu'il n'était autre que le frère du roi !
Mais, en regardant mieux, elle aurait vite comprit qu'il ne faisait néanmoins par partie du peuple : sa stature, sa manière de s'exprimer, ses gestes, on voyait bien qu'il n'avait rien de quelqu'un qui avait du naître et grandir dans la pauvreté...

Cependant, il y avait quelque chose chez lui qu'elle faisait qu'elle n'avait pas envie d'être désagréable ou insolente, ni d'agir comme elle le faisait habituellement.
Etait ce sa gentillesse?
Elle avait vraiment été surprise qu'il vienne l'aider...

Elle ne mit pas longtemps à réfléchir, pensant aux avantages qu'elle aurait de visiter Versailles, elle qui avait toujours voulu franchir la grille, elle qui était fasciné par ce château depuis un moment...
Elle ne voulait pas se servir de lui cependant, mais en même temps elle ne pouvait être tout à fait honnête...
Elle aviserait !

" J'hésite encore monsieur, me laissera t'on passer les grilles? "

Elle écarta les bras, se regardant avec ironie.
Sa tenue faisait peine à voir à présent, puisqu'elle avait été jetée dans la boue des pavés...

" Je n'ai pas la blancheur de peau de vos belles dames, je n'ai pas leurs grandes robes brodées ni leurs souliers vernis... Et mon seul maquillage est la boue. "

Elle n'avait aucune mélancolie en disant cela.
Elle aurait haït être une dame de la Cour en réalité ! Elle, rester immobile toute une journée, se rapeller d'un protocole contraignant, agir selon les bienséances?
C'était mourir...
Et cependant, elle voulait bien s'essayer à cette rêverie...
Mais préférait d'abord être sûre de ce qu'elle faisait ; il fallait qu'elle ait une porte de sortie...

Elle eut un sourire à la dernière phrase de Monsieur.

" Ne vous en faites pas, ce ne sont pas les hommes que je crains... "

Doli hennit à ce moment, semblant rire à la place de sa maîtresse.
Qui ne précisa pas de quoi elle avait peur d'ailleurs...

Philippe était heureux que cette charmante créature se laisse gagner par l'envie d'aller à Versailles. Cependant il avait envie de séduire cette jeune femme par ce qu'il était. Il ne voulait pas lui dire sa véritable identité et était toujours persuader qu'elle ne l'avait pas entendu quand il s'était annoncé aux deux gardes. Il voulait être aimé pour ce qu'il était et non pour son ascendance ou son rang. C'est pour cela qu'il lui répondit:
" Je vous ferais entrer par l'entrée des domestiques. Nous passerons facilement les grilles ainsi."
Malgré la boue qui ondulait sur son doux visage foncé et sur ses habillons, elle lui parut plus belle que n'importe quelle dame de la Cour. Elle semblait unique. Il voulait la découvrir plus.

[HJ: suite dans les cuisines.]

[HJ : Ok ^^ ]

Son sourire, s'il ne s'élargiit pas, resta à flotter sur son visage, un brin mystérieux, peut être même charmeur, qui sait?
On ne pouvait savoir avec cette fille...

" En ce cas... "

Elle fit en sorte d'hésiter encore un moment, pour la forme.
Son petit visage brun semblait songeur, son nez se tortilla, comme si elle réfléchissait.

" J'accepte. "

Elle avait parlé d'une voix forte et claire.
Un peu tranchante par rapport à ses autres phrases où sa voix s'était faite douce et presque timide...
Mais, dit on, chassez le naturel, il revient au galop...
Et cette effronterie ne disparaîtrait sûrement jamais de son visage.

Elle regarda autour d'elle.
La foule s'était dispersée depuis longtemps, et seuls quelques rares passants les frôlaient.
Mais aucune ne faisaient attention à la bohémienne et son mystérieux sauveur...
Plus si mystérieux que ça pour elle, d'ailleurs.

" Mais comment allons nous aller jusqu'à Versailles? A pied? Et pourrais je emmener Doli? "

La petite créature avait relevé la tête en entendant son nom, et sa queue se balança, comme l'aurait fait celle d'un chien.
Carmen retardait au plus possible le départ, voulant peut être un peu tester son interlocuteur...
Elle savait se faire désirer pourrait on dire, et le fait que ce soit le frère du roi l'impressionnait peu désormais, maintenant qu'elle l'avait cantonné dans la fausse image qu'il essayait de lui montrer...
S'il choisissait la dissimulation comme approche, elle aussi...

Philippe lui sourit et vit l'adorable petit animal. L'avait-il séduit? Certas mais autant que sa maîtresse.
"Eh bien mademoiselle, Pourquoi n'y aurait-il pas sa place? Cet animal est d'une grande beauté et vaut autant que les chevaux de notre cher souverain."
La jeune fille semblait heureuse et l'animal également. Philippe l'adorait déjà...

Carmen le regarda encore un instant avec cet air songeur, puis décida soudain d'arrêter ce jeu et d'accepter franchement.
Aussi hocha t'elle la tête, convaincue.
Et rit joyeusement, touchée par le compliment qu'il faisait à sa petite compagne.
Auriez vous trouvé étrange qu'elle l'appelle soeur?
Pour elle, c'était naturel en tout cas.
La seule qui ne l'ai jamais laissée...

" En ce cas monsieur, je ne vous opposerai plus de résistance... "

Mais ces yeux démentaient ses paroles, promettant des complications à venir avec un tel caractère.
Un regard qui signifiait "pour l'instant".

" Nous vous suivons. "

Doli secoua gaiement son encolure et gratta le sol de son petit sabot droit, les naseaux palpitant, ayant hâte de s'en aller de cette mauvaise ruelle où elle conserverait toujours maintenant une mauvaise impression...
Comme disait Carmen, les soldats la rendaient chèvre...

[Hj : Je termine ]

Ils partirent donc rapidement, elle ne désirait pas trop s'attarder dans ce lieu, et avait véritablement hâte de voir Versailles maintenant...
Elle qui avait toujours rêvé de l'extérieur, elle irait directement dans le lieu de l'action...
Incroyable !
Elle en aura des choses à raconter aux gitans après...
Bientôt, ils arrivèrent au château.

[Fin ! ]

SUJET CLOS

» Etrange rencontre...[Monsieur]