Le Temps du Roi ~ Une Légende
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 Hymne à la nature...

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Émilie de Fontenelle
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Émilie de Fontenelle


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MessageSujet: Hymne à la nature...   Hymne à la nature... Icon_minitimeLun 14 Avr - 5:08

Un puissant rayon de soleil se posa sur les paupières d'Émilie, détruisant peu à peu les parcelles du rêve qu'elle était en train de faire. Au fur et à mesure que la conscience prenait le dessus sur l'inconscient, plus elle essayait de se souvenir du songe, plus il disparaissait. C'était peine perdue, il était parti... Enfoui quelque part dans un recoin de son cerveau, là où elle ne pouvait plus l'atteindre. Seul le sentiment d'un rêve agréable demeurait...

Elle se retourna sur le dos, afin d'échapper au soleil brillant qui entrait par les carreaux crasseux de la fenêtre, dans son lit étroit et peu confortable. Bien sûr, à son domaine, elle s'était habituée à plus de confort... Mais son nouveau titre de fils de soldat ne lui donnait pas le droit d'espérer avoir plus à Versailles que ce qu'elle avait, et elle se comptait chanceuse d'avoir ses propres appartements, même s'il ne s'agissait en réalité que d'une chambre et d'une petite pièce exigüe contenant le gros de ses bagages. Sa seule grande déception avait été de ne pas avoir droit à un foyer... Heureusement, c'était l'été.

Doucement, elle ouvrit les paupières et bailla. Le soleil venait à peine de se lever, mais Versailles était réveillé depuis bien longtemps, à en croire les bruits qui résonnaient d'un bout à l'autre du château. Elle ne traîna pas et se leva en vitesse, car se préparer à sortir lui prenait beaucoup de temps...

Elle enroula des rubans autour de sa poitrine afin de la dissimuler, ce qui n'était pas une mince affaire, et posa avec application sa moustache sur sa lèvre supérieure. Elle attacha une par une les mèches de ses longs cheveux blonds sur sa tête, afin de pouvoir poser sa perruque masculine, et vérifia son reflet pour être certaine que tout était parfait. Il lui faudrait peut-être couper ses cheveux, cela serait plus facile... mais elle ne pouvait se résoudre à le faire, car elle y tenait vraiment, et n'était pas certaine de vouloir accepter ce que cela représenterait ; l'abandon total de son identité féminine. De plus, il était très exclu des moeurs qu'une femme ait les cheveux courts... C'était une grande honte...

Quand tout fut terminé, elle se regarda avec un grand sourire et s'empara de son violon avant de sortir de ses appartements. Heureuse, elle se dirigea vers la sortie en souriant à tous les domestiques qu'elle croisait, contente de ne pas rencontrer de courtisans, auquel cas il lui aurait fallu s'arrêter pour se présenter.

Une fois dehors, elle prit le chemin de la forêt, où elle pensait pouvoir être un peu seule. Lorsqu'elle l'eut atteinte, elle trouva un endroit charmant sous un grand saule pleureur, près d'un petit étang. Elle s'adossa à une pierre et pinça enfin les cordes de son instrument, laissant glisser l'archet selon son inspiration matinale.

Un air doux et mélodieux se répandit alors dans cette verte nature, s'entendant de bien loin autour d'elle. Toute à sa musique, elle n'entendit pas les pas qui se rapprochaient...
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Isabelle Tremblay
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MessageSujet: Re: Hymne à la nature...   Hymne à la nature... Icon_minitimeMar 22 Avr - 19:49

[ HJ : Tu permets ? ^^ Comme personne ne te répondait...
N'oublie pas que les actions doivent être en italique.
Sinon, j'espère que ça ne te dérange pas, mais je m'essaye au RP à la première personne... ]

Qu'est-ce que je faisais là, déjà ? Ah, oui. Je venais de prendre un bain de rivière, comme je le fais de temps en temps. J'adore ça. L'eau fraîche et limpide de la rivière, sur mon corps, me donnait toujours l'impression que mon esprit se purifiait, se nettoyait, abandonnant tout poids.

J'en avais bien besoin. Ces derniers temps, je me sentais maussade. Marie l'avait remarqué. Elle savait. Elle était la seule à savoir que j'avais essayé, mais que j'avais échoué. Pire, il me détestait sûrement, maintenant.

Pourquoi, hein ? Pourquoi est-ce que je ne pouvais pas arrêter d'y penser une seule seconde ?

Parce que ça me hantait. C'était idiot, je sais bien, il fallait juste que j'oublie.

Comment oublier ce qui pour vous a compté plus que tout ?

Je n'ai jamais été forte. Je voudrais l'être, mais je n'y arrive pas. Alors, je me déguise sans cesse. Il ne faut pas qu'on s'en aperçoive.

Même si au fond, je suis déchirée.

L'eau était glacée, mais j'avais fini par m'y habituer. Après quelques minutes de barbotage, j'étais revenue à terre, afin de me sécher au soleil. Voilà. Je m'étais presque endormie. Quand j'ai été suffisament sèche à mon goût, je me suis rhabillée. Cette robe de domestique, qui marquait toujours ma condition.

Peut-être que si j'avais été courtisane, j'aurais réussi.

Je détestais cela, mais ces pensées me revenaient souvent. Oublier... oublier, ce n'était pas possible ?

Je décidai par la suite de marcher un peu. Non, je ne voulais pas penser. Juste marcher, pour me distraire, en regardant le paysage.

Je levai mon regard vers les arbres. J'aimais bien les arbres. Lorsque j'étais enfant, je m'amusais à grimper dessus. Un petit sourire apparut sur mes lèvres. Ou un semblant. Je ne sais pas. Ce n'est pas comme si j'avais le coeur à m'amuser.

Pourtant... j'avais envie d'essayer. Qui sait, en replongeant dans mes souvenirs d'enfance, je pourrais oublier ceux d'il y a une semaine ?

J'avais choisi un arbre feuillu, plein de branches solides, où je pourrais m'accrocher. Je m'en approchai, sans hésitations. L'arbre semblait me tendre une branche, comme une invitation, et je fus prise de sympathie.

Je sais, c'est idiot. Les arbres ne sont pas censés être sympathiques. Ils sont censés exister, et c'est tout.

Avec cette réflexion quelque peu perturbatrice, je m'occupai d'entamer mon escalade des branches. Depuis le temps... j'avais grandi. Je n'avais plus un corps d'enfant, souple et libre, mais un corps de femme. Ou au moins de jeune fille. J'avais changé, en tout cas.

Et je ne savais pas grimper aux arbres avec ce corps de jeune fille. Enfin... je n'avais jamais essayé.

J'étais un peu plus maladroite que dans le temps, c'est vrai. J'ai failli tomber, deux ou trois fois. Mais avec patience, je pus atteindre le sommet de l'arbre. Oh, il n'était pas très haut, et on ne pouvait pas voir grand chose de là-haut. Mais, je ne sais pas. De regarder et de voir le sol en bas, si loin... J'ai d'abord eu le vertige. Alors, c'est passé, et je le suis sentie...

Libre. Tout simplement.

Je pouvais respirer. J'étais loin du monde, loin de tout.

Loin de lui...

Pourquoi fallait-il qu'il me revienne en esprit ? Je n'en voulais pas, je n'en voulais plus ! Qu'il s'en aille !

Je fermai les yeux, tentant d'apprécier seulement la brise soufflant sur mon visage. Cela chatouillait, c'était délicieux. Assise en creux de branche, j'avais une position confortable. Rien n'aurait pu troubler mon calme.

C'est étrange... un air me parvint. De la musique... un violon. C'est ça... je crois.

L'air... je ne sais pas, cela me rappelait quelque chose. J'aimais bien cet air. Il m'apaisait. Mais je l'entendais de loin. Qui jouait donc cela ?

Curieuse comme je suis, j'eus évidemment l'envie de suivre l'air, et de trouver cette personne. Juste l'espionner, après, bien sûr. En aucun cas lui parler, ni me faire remarquer. Vous pensez bien que me faire remarquer par un musicien n'était sans doute pas la meilleure des choses à faire, étant donné que je suis domestique, que cela se voit, et que logiquement, si ma maîtresse n'avait pas été Marie Mancini, je n'aurais pas dû quitter le château.

Je descendis de l'arbre, plus vite que j'en étais montée. Il faut dire que j'avais déjà moins peur de tomber, et que je me sentais déjà plus à l'aise après cette escalade éprouvante. Alors, j'ai essayé de me diriger, rien qu'à l'écoute, vers la musique. Et j'ai retrouvé le musicien.

De derrière un arbre, je regardais un monsieur, près d'un étang, sous un saule pleureur, jouer du violon contre une pierre. Il jouait bien, le monsieur. Il avait l'air dans son élément. Serein, tout simplement.

Je restais là, à contempler et écouter. C'est vrai, ça m'apaisait. L'arbre derrière lequel j'étais ne se trouvait pas très loin du saule pleureur, en fait, et j'entendais distinctement. Seulement, je crois que j'ai fait un peu trop de bruit, en m'asseyant sur cette branche.

Pourquoi "je crois" ? Hum... si je vous dis que le monsieur qui jouait du violon s'est arrêté à cause d'un bruit non-identifiable, produit probablement par moi-même ?

Vous me répondrez : "problème".

Oui, c'est ce que je me suis dite. Sans plus de tentative d'être discrète, je me tins prête à courir. Mais comme je suis très intelligente, en sautant de la branche, je me cognai la tête contre une autre branche, et mes cheveux encore mouillés s'emmêlèrent à ladite branche.

Oh, joie. Je crois que je vais avoir des ennuis.
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Émilie de Fontenelle
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MessageSujet: Re: Hymne à la nature...   Hymne à la nature... Icon_minitimeMer 23 Avr - 0:51

Lorsqu'elle jouait, Émilie s'abandonnait complètement. Elle fermait les yeux et se concentrait, ajoutant toute l'intensité et l'émotion qui l'habitait dans l'air qu'elle choisissait... C'était pour elle un moyen de s'évader, de ne plus penser à rien qu'à ses doigts qui dansaient et aux notes que la caresse de l'archet répandait autour d'elle. Parfois, le monde dans lequel elle vivait lui semblait si insipide qu'elle avait l'impression d'en être prisonnière, comme si aucune couleur ni lumière ne pouvait s'offrir à elle. Dans ces moments, la musique lui redonnait goût à la vie...

D'ordinaire, lorsqu'elle jouait, les gens pouvaient s'adresser à elle sans même qu'elle s'en aperçoive, tellement elle était transportée dans un monde parallèle. Pourtant, cette fois, un bruit la dérangea et elle s'arrêta immédiatement de jouer, pas très certaine d'avoir vraiment entendu quelque chose.

Elle regarda un instant autour d'elle, tenant d'une main son archet et de l'autre son violon, attentive au moindre bruit. S'il s'agissait d'un courtisan, il lui faudrait s'expliquer sur la raison de sa présence ici, en plus de se présenter... Peut-être était-ce également un bandit? Comment agirait-elle en présence d'un rustaud de mauvaises intentions, quand il croirait qu'elle était un homme alors qu'elle était une femme?

Bof. C'était certainement un animal...

Hmm... Alors qu'elle allait se remettre à jouer, un autre bruit, plus distinct cette fois, attira son attention... Comme si quelqu'un avait secoué les branches des arbres non loin d'elle.

Curieuse et un peu effrayée, elle se leva et se dirigea dans la direction des sons après avoir déposé son violon dans l'herbe tout près d'elle. La jeune femme déplaça quelques branches et tomba soudainement nez-à-nez avec une inconnue vêtue d'une tenue modeste, les cheveux emmelés dans une branche...

Bizarre...

Il s'agissait clairement d'une domestique, aucune courtisane ne pouvant vraiment porter ce genre de tenues... Elle examina d'un oeil critique et féminin la jeune femme de la tête aux pieds, la jugeant du regard. Habituée à agir avec indifférence envers les domestiques, elle ne savait trop comment réagir face à elle en tant que garçon. Devait-elle faire preuve de galantrie? Hmm.

En même temps, il aurait été déplacé de la laisser dans une telle situation...

Si elle continuait à la fixer ainsi, la jeune inconnue commencerait à la croire attardée... il fallait qu'elle réagisse.

" Hum... Puis-je savoir ce que vous faites ici? " dit-elle, tentant de modifier sa voix au mieux, ne faisant preuve d'aucune politesse à son égard.

En même temps, elle leva les mains pour tenter de dégager les cheveux de l'emprise de la branche, un air contrarié sur le visage.
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Isabelle Tremblay
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MessageSujet: Re: Hymne à la nature...   Hymne à la nature... Icon_minitimeMer 23 Avr - 12:10

Inutile de louer mon intelligence. Je pestais déjà assez contre moi-même comme cela.

Evidemment, Is. Réfléchis. Tu aurais dû te douter qu'il t'arriverait quelque chose. Il arrive toujours quelque chose à Isabelle Tremblay. Je ne sais pas pourquoi. Une loi de la métaphysique, peut-être.

Même si j'ignore totalement ce que c'est que la métaphysique.

En bref, ma chance légendaire avait décidé de s'incruster, ce qui, convenons, ne m'arrangeait pas du tout. Moi, prisonnière d'un arbre.

Je retire ce que j'ai dit. Les arbres ne sont pas sympathiques. Ce sont des créatures très, très vicieuses.

Ouais. J'ai fait confiance à un arbre, et ça m'a coûté cher.

J'aurais sans doute pu m'enfuir, hein, si mes cheveux ne m'avaient pas fait l'immense faveur de s'accrocher à l'arbre. Ah, ce n'était vraiment pas le moment. En plus, pourquoi fallait-il que ce soient mes cheveux, hum ? Au moins, si ça avait été ma robe, ça ne m'aurait pas fait aussi MAL.

Parce que, oui, lorsqu'on tire sur les cheveux de quelqu'un, cela fait mal.

Pourtant, comme l'être doué que je suis, je n'arrêtais pas de tirer dessus. Pas le temps de les démêler, y avait un musicien à mes trousses. Enfin, je crois. Quoi qu'il en soit, je voulais filer avant qu'il me remarque, alors que démêler mes cheveux... cela m'aurait pris des centaines d'années.

Voire des milliers.

Ouais. Le problème, c'est qu'après avoir tiré un peu plus, les yeux submergés de douleur (je suis désolée, mais moi, quand je tire, je tire), je constatai que je n'aurais pas d'autre choix.

Entre mes cheveux et la potence, j'étais obligée de choisir la potence.

Non pas qu'on ait le droit de me pendre parce que j'espionnais un musicien. Mais vous m'avez comprise.

Pestant toujours contre mon incroyable ingéniosité, je levai les bras, afin de dépêtrer un peu la masse emmêlée de mes cheveux. Pleins de petites feuilles et de bouts de branche. Oh, joie. S'ils n'avaient pas été aussi longs, c'eût été moins compliqué.

Moi et mes stupides cheveux longs.

Evidemment, j'étais sûre que le musicien m'aurait remarquée, et cela ne rata pas. Ha ! Pauvres naïfs, sachez que cela ne rate jamais, avec Isabelle Tremblay.

Sauf quand la chose censée se rater est une bonne chose.

Bref.

En fait, je ne regardais pas le musicien. D'accord, je n'étais pas très confortable parce que je sentais son regard dans mon dos, ce qui en gros signifie "alerte, alerte, Is, tu as des ennuis !". Mais je ne lui accordai, moi, pas un regard, dans l'espoir qu'il finirait par s'en aller, concluant que j'étais tout simplement stupide, que j'étais là depuis deux jours à essayer de me dégager de l'arbre et que je n'étais absolument pas venue l'espionner.

Comme si quelqu'un pouvait croire des débilités pareilles.

Je travaillais toujours à mes cheveux. Oui, peut-être qu'il allait finir par s'en aller. Allez, vas-t-en.

Non. Pas vas-t-en.

Je fis une grimace lorsque je l'entendis me questionner.

Parce que ça signifiait tout simplement qu'il ne s'en irait pas.

Calme-toi, Is. Ça va aller, tu n'as qu'à dire que...

Que...

D'accord, tu es fichue.

Je réprimai ma grimace de mon mieux et fis un joli (ou du moins, le plus que je pouvais) sourire. Et là seulement je me tournai vers lui, pseudo-radieuse.

Je devais avoir l'air ridicule, mais passons.


"Je..."

Aaaah ! C'est quoi cet air contrarié ? Qu'est-ce que j'ai fait ? Pourquoi ? Noooon, je suis innocente !

Mon sourire fana immédiatement.

Peut-être qu'il allait m'assassiner. Ou me couper les mains. Ou...

Ou...

Laissez tomber.


"Je me suis perdue dans la forêt, Monsieur... Comme je ne savais plus mon chemin, j'ai suivi votre air, et je... hum..."

Crédible or not crédible ? That's the question.

Aucune idée. Je ne savais pas si j'avais bien joué la petite fille perdue. En tout cas, le mensonge, qui n'était pas si menti que ça en plus, tenait bien la route. Evidemment que j'aurais su rentrer à Versailles, je ne suis pas stupide. Mais mon conte marchait assez bien à mon vu pour ne pas me faire dépecer à l'instant même.

Joie. Je suis un génie, c'est bien connu.

Mine de rien, j'époussetai ma robe, histoire de paraître la parfaite innocente. Ensuite, je continuai nonchalament à tenter de me dégager de l'arbre maléfique de Satan. Plus que quelques mèches, et, allez... à moi la liberté.

Et...

Le sort n'en voulut pas ainsi. Frustrée, je me vis obligée de rester en compagnie du monsieur au violon un peu plus longtemps.

Maudite dernière mèche hyper-coriace, je te hais.
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MessageSujet: Re: Hymne à la nature...   Hymne à la nature... Icon_minitimeJeu 24 Avr - 3:03

La jeune dame se tourna vers Émilie après que celle-ci lui eut adressé la parole... Elle se composa un sourire ravissant, mais la musicienne, qui affichait un air plutôt contrarié, le lui fit perdre assez rapidement.

En fait, Émilie se sentait un peu envahie dans son monde de musique. Elle se demandait ce que cette pauvresse de domestique (désolée, c'est une vraie courtisane au fond d'elle-même!!) fabriquait dans la forêt, d'autant plus que ceux-ci ne devaient logiquement pas quitter le château. Mais où allait le monde, si les servantes avaient autant de droits que les courtisans?

Hmm. C'en était presque honteux. Si les domestiques s'adonnaient aux mêmes activités que les nobles, cela voulait également dire que les nobles se prêtaient aux activités des domestiques...

Curieusement logique. Parfaitement absurde...

Et puis elle ne savait pas trop comment l'aborder. Sa nature de femme l'incitait à se comparer à cette fille. Elle évaluait ses critères de beauté, son visage, ses traits somme toute assez jolis, et s'y comparait. Chaque personne à la cour, domestique ou courtisan, devenait en fait un adversaire... Et entre femmes, il n'y avait pas d'amies, que des rivales.

Sauf qu'elle n'était pas une femme.

Comment devait-elle s'adresser à celle qui se trouvait devant elle, aux cheveux trop longs pour éviter la tentation des arbres maléfiques?

Elle devait s'adresser à elle comme un homme l'aurait fait, c'est bien normal. Mhm.

La fille du peuple lui raconta qu'elle s'était perdue en forêt et qu'elle avait suivi son air, probablement pour lui demander son chemin. Ridicule... On voyait presque Versailles à travers les branches, tant on était proche. Hmm bref. Peut-être n'était-elle pas vraiment intelligente.

Mais elle l'était peut-être aussi, ce qui convainquit Émilie de jouer le jeu, au cas où on se rendrait compte de sa véritable identité... Ce qui était en soit beaucoup plus grave que de prendre sur le fait une servante en train de marcher dans la forêt.

Considérant que tous les risques étaient beaucoup plus graves de son côté, Émilie se força à esquisser un sourire.

" Eh bien... Mhm. Le château est juste là... "

Elle pointa une ouverture dans les abres à travers laquelle on pouvait apercevoir un bout du château, tentant de ne pas avoir l'air trop arrogante. En même temps, elle tentait toujours d'aider la femme à se libérer de l'emprise de la branche, ce qui finit par réussir.

Boff. Elle devrait l'aider à rentrer... Après tout, les hommes sont sensés être galants. Du moins... c'est la règle, non?

" Je peux vous reconduire, si vous voulez. Cela vous évitera de... vous perdre à nouveau. "

Quelque chose d'un peu méprisant restait dissimulé dans sa voix, mais somme toute, elle tenta d'avoir un ton assez engageant.

Vous comprenez, Émilie était une personne gentille, mais bien figée dans ses préjugés. Les domestiques sont des domestiques, les pauvres sont des pauvres, et les nobles leur sont supérieurs en tout...

Non?
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Isabelle Tremblay
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MessageSujet: Re: Hymne à la nature...   Hymne à la nature... Icon_minitimeMar 6 Mai - 23:15

[ Waaaaaaaaaaaaah 900ème message vraiment ? Ooooooh vive moooooi ! xD Désolée pour le retard... j'avais vraiment pas d'inspiration oups ]


Bon, d'accord. Marre, marre, marre de cette mèche idiote. Je commençais à perdre sérieusement patience. Et le monsieur, il était bien gentil de vouloir m'aider, mais il ne faisait que m'emmêler encore pl...

Oh ? Il a réussi...

Hum... donc, euh... je disais...

Oui, je disais que j'en avais marre. Déjà marre de jouer la petite fille innocente. De toute évidence, ça ne marchait que moyennement ; j'ai eu vraiment l'impression de le déranger, le bonhomme au violon. Déjà, je décelais un peu de mépris dans sa voix.

Encore un de ces courtisans snobs à la noix.

Oh, pitié, si en plus c'est quelqu'un d'important, ne me dites rien, ou alors je me jette du pont des Vierges. Faites gaffe, les gentils François de Vendôme qui arrivent et vous repêchent et vous épousent ensuite, ça ne se trouve pas à tous les coins de fleuves, surtout que le mien est parti se faire zigouiller.

Et puis, qu'est-ce qu'il vient faire là-dedans, celui-là, pour commencer ?

C'est pas vraaaai ! J'peux pas passer une seconde sans penser à cet idiot ?

De toute manière, je peux vous dire que j'ai moyennement apprécié le ton du musicien. Ce n'est pas, j'crois, comme si j'avais fait quelque chose de mal.

Je sais. Généralement, il vaut mieux laisser tomber. Ca finit toujours mal quand je joue aux insolentes...

Pourtant, vous me connaissez. Moi qui avais passé les dernières minutes à prier avec ferveur que le musicien me prendrait pour une débile et me laisserait tranquille, j'étais déjà piquée par son ton un rien supérieur.

Fichtre. Un musicien n'a pas à me faire la morale, hein !

Un peu moins sympathique qu'auparavant, pour ne pas dire que je grimaçais presque, je décidai qu'il était temps de me tirer de là.

Avant que ça ne s'envenime. Parce que ça finit toujours par s'envenimer.


"Hum... merci. Je... je ne regardais sans doute pas dans la bonne direction. Mais je peux voir le château, maintenant, et je... je crois pouvoir rentrer seule."


Ouais... p't'être que j'aurais dû parler avec moins d'agacement. Surtout que ça fait un gros contraste avec ma voix enfantine de tout à l'heure.

Vous croyez qu'il en prendra compte ?

Croisons les doigts pour que Monsieur le Snob n'ait pas de quoi se plaindre... parce que je ne m'excuserai pas.

Et puis j'ai pas qu'ça à faire, moi. Eh. Je suis domestique à Versailles. Parallèlement, en plus, je suis amoureuse. Donc techniquement, je n'ai pas de temps à consacrer à ce genre de noblion. Désolée.

Trop pour moi, j'y vais.

Avec un sourire plus hypocrite, voire ironique, qu'autre chose, je tournai les talons, afin de sortir dignement de cet endroit qui empestait le noble.
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MessageSujet: Re: Hymne à la nature...   Hymne à la nature... Icon_minitime

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