relations amoureuses INTERDIT AU MOINS DE 16 ANS

Philippe était dans le bal. Il ne pouvait pas supporter l'idée de perdre Antoine. Il venait de réaliser que celui-ci partirait à la guerre avec le Roi et qu'il était en tête de cavalerie. Il risquait de ne pas en revenir.

Il prit Antoine par la main et, discrètement, il passa derrière un rideau. Il mena le jeune capitaine dans un passage secret. Ils arrivèrent à une sorte de croisement. Sans s'arrêter pour chercher son chemin, ils prirent un long couloir. Le pauvre Antoine semblait ne rien comprendre au comportement de son galant. Ils finirent leur course en arrivant dans les appartements du prince. Philippe fit asseoir Antoine et alla fermer les doubles portes qui menaient à son salon. Il s'avança doucement vers Antoine. Le prince boiteux s'agenouilla devant le jeune capitaine. Il prit ses mains et regarda tristement cet homme qu'il aimait

"Antoine, faisons fi des convenances! Il n'y a personne à impressionner. JE T'AIME!"

Philippe était triste. Il savait que cette guerre ne serait pas sans perte et le jeune capitaine était dans la première cavalerie. Philippe avait peur de le perdre. Il l'aimait sincèrement et n'était pas décider à l'abandonner. Il pensait qu'en l'entrainant dans les charmes érotiques de son amant, Antoine resterait près de lui. Il ne l'abandonnerait pas. Philippe n'était pas près à renoncer au seul être qui le respectait pour ce qu'il était. Antoine aimait Philippe, l'homme joyeux et excentrique et non le prince de la maison Bourbon.

Philippe serra les mains d'Antoine et l'incita à se lever. Il leva la main et ôta le ruban qui retenait les cheveux ébènes du soldat. Il en profita pour lui caresser la joue. Sa main caressa sa nuque et Philippe l'embrassa amoureusement. Il n'avait pas l'intention d'aller plus loin mais la douceur d'Antoine lui donna envie de l'empêcher de partir par amour. Leur complicité psychique ne demandait qu'à devenir physique.

La douceur des hommes l'un pour l'autre surpassait celle des femmes qui avaient embrassées Philippe. Leur amour grandissant chaque seconde demandait un prolongement par un acte. Philippe avait le coeur qui battait comme s'il voulait sortir de sa poitrine. La peur d'être repoussé, l'amour pour le jeune homme, la passion de l'instant...tout s'emmêlant dans sa tête. La beauté de l'instant résidait dans le fait que le temps semblait s'être arrêter.

Philippe abandonna , un instant, les lèvres de son futur amant. Leurs visages étaient si proche l'un de l'autre que Philippe sentait la chaleur de la respiration haletante d'Antoine. Voyant que le jeune homme était perdu, Philippe passa derrière lui pour lui ôter sa veste abandonnant au passage de doux baisers dans le cou de son aimé qui se mit à frissonner. Philippe posa la veste sur la chaise et se remit devant Antoine pour lui redonner un léger baiser. Il se recula et ôta aussi sa veste. Le prince se sentait en paix avec ce bel homme.

"Je vous met mal à l'aise? s'inquièta Philippe"

Philippe était inquiet du bien-être de son amant. Comme si c'était sa première fois, Philippe était timide et pudique. Il hésitait à se dévoiler à cause de la cicatrice qu'il vait sur le côté droit. Cela ne l'empêchait pas de s'ouvrir à Antoine. Il ouvrit sa chemise à jabot. Torse nu, le soldat semblait ignorer comment réagir. Philippe le fit s'allonger et lui fit une chaine de tendres baisers du coeur jusqu'aux lèvres.

"Je vous aime, Antoine. Ne pars pas à la guerre! Laisse-nous du temps!"

Antoine suivait Philippe, un peu désemparé, ne sachant pas trop quoi penser de sa réaction. Etait-ce parce qu'il partait le lendemain à la guerre, et qu'il risquait de ne jamais le revoir ?

Mais quand ils entrèrent dans les appartements du prince, les doutes du jeune homme se dissipèrent. Ce lieu lui plaisait, et il savait que Philippe n'y faisait pas entrer n'importe qui. Quand il lui enleva son ruban, il ferma les yeux. Il voulait apprécier ce moment, soulignant les gestes précis et délicats du prince. Jamais il ne s'était senti aussi bien, aussi serein. Plus rien n'existait à part lui et son amant.

Il se sentait complice, comme en osmose avec Philippe, tout était flou mais tellement agréable. Il ne répondit pas aux paroles du prince, se contentant de lui envoyer des regards amoureux et perdus. Il savait qu'il comprendrait.

Ils s'embrassèrent, comme deux jeunes premiers, un moment qu'Antoine n'oublierait jamais. Le visage de Philippe s'imposait dans son esprit, jusqu'à chasser celui de sa soeur, qui jusqu'alors y était resté gravé. En cet instant, comme tous les autres, elle n'existait plus. Ce moment n'appartenait qu'à lui.

Antoine se laissait faire, caressant les bras de Philippe, le serrant contre lui pour lui faire comprendre qu'il était d'accord. Non, il ne le mettait pas mal à l'aise, loin de là. Cependant, il évitait encore d'être trop entreprenant.

Ils se retrouva bientôt allongé sur le lit, Philippe le couvrant de tendres baisers. Non, jamais il n'oublierai ce moment si beau...

"Je donnerai tout pour rester ici, Philippe, mais je ne peux faillir à mon devoir" dit-il avant d'embrasser à nouveau son amant.

Philippe baissa le regard. Son coeur étant en peine. Antoine refusait de rester auprès de lui quoiqu'il arrive. C'était un brave soldat que rien n'égalait. Philippe le reocnnaissait mais pourtant... il aurait tant voulu que son amour reste près de lui pour toujours. Posséder ainsi l'être aimé reviendrait à la mettre en prison et l'enchaîner à une illusion de bonheur. Un rêve reste un rêve même s'il est très beau. Ce ne sera à jamais qu'une rêve.Philippe se coucha sur Antoine et l'embrassa. Il voulait partir certes... Philippe ferait en sorte que la première et dernière nuit qu'il passerait ensemble soit éternelle. Le cadran de l'horloge pourrait bien tourné que Philippe s'en moquait au plus haut point. Son coeur était à Antoine et il avait celui de cet être qui dominait ses pensées et ses émotions.

Cette nuit aucun des deux ne l'oublierait jamais. Cette fusion serait solennelle et éternelle. Dans un émoi tendre, Philippe et Antoine furent torses nus l'un dévoilé à l'autre dans une osmose sincère et imperturbable. L'éternité était à eux et le monde pouvait bien creuver rien ne les empêcherait de s'unir en cet instant magique. La pureté dominait la peine. Philippe glissa délicatement sa main le long du torse d'Antoine. Il la porte au pantalon de se dernier afin de l'ouvrir. Philippe voulait Antoine et s'offrait entièrement à lui. Il refusait d'abandonner ses lèvres qu'il aimait tant. Il refusait de renoncer à ce baiser qu'il ne pourrait peut-être jamais retrouver.

Cette guerre inutile allait séparer ses deux coeurs qui venaient juste d'apprendre à s'aimer sans pudeur ni cachoterie. Philippe avait veiller à ce que nul ne les dérange. Il était enfin prêt à se donner à son bel amant. Le parfum de la sensualité et l'amour emportait leurs coeurs et leur âmes au-delà des cieux. Le plafond de la chambre de Philippe avait des allures de paradis qui devenait enfin accessible au jeune prince.

Il passa la main dans les cheveux de son amant le découvrant de plus en plus sauvage et aimant à la fois. Il le couvrait de tendres baisers. Leurs souffles devenaient de plus en plus haletant. La chaleur envahit peu à peu la pièce. Le lit à baldaquin du prince devenait un lieu où le pêché de luxure devenait un nuage de sensualité tendre. Aphrodite y avait installée son nuage de tendresse. Philippe ôta alors son pantalon et celui de son amant. L'un s'offrant à l'autre qui le délectait du regard. Le prince blessé au ventre se moquait de ce passé. En cet instant, plus rien n'existait que Philippe et Antoine. Les corps de êtres dont les coeurs battaient à l'unisson dans un silence divin. L'offrande de cette première nuit était tellement pure que le jeune homme en aurait cru caresser le ventre d'une jeune mère.

Il ne résulterait rien de cettte fusion à part rumeurs et peines mais rien de tout cela ne perturbait l'esprit des deux hommes. L'instant était à eux comme l'éternelle nuit. L'ange de la lune sourit et se masqua les yeux pour ne pas être témoin de ce pêché de chaire qu'il trouvait pourtant si tendre. La nuit serait-elle assez longues et charnelle pour les rassasier jusqu'à leur dernier souffle? Les deux êtres l'ignoraient mais l'envie les guidait. Leur passé étant oublié, ils pouvaient avancés ensemble qu'importe ce qui avait pu meurtrir leur coeur par quelques violences et peines. Leurs âmes semblaient soeurs et ne trouvaient aucune limite pas même celle du charnel pêché.

Mais est-ce bien un pêché?

Après cela, aucun des deux ne ressortiraient comme avant. Ce regard hypnotique ne pouvait se perdre. Aphrodite les regardait prenant Arès par la main. L'amour n'avait pas la limite du sexe, ni du passé. L'union fit disparaitre autour d'eux tout le décor de Versailles. Dans leur lit, ils n'étaient qu'eux deux: deux hommes à qui le coeur donnait tort à la raison. La fusion des deux êtres était inattendue et pourtant si douce. Les caresses accompagnaient chacun des gestes du prince vers son amant. Il ne pouvait se résoudre à ne pas lui masser le dos, ne pas caresser sa main ou ses fesses fines et musclées... Que la nature l'avait bien doter de ce côté là. Le besoin de passer la main sur son torse était vivace. Loin des envies fugasses, le plaisir les fit divagué dans un monde de tendresse.

Jamais Philippe n'avait connu cet amour et cette douceur. Il avait toujours été la proie de la violence et de la haine. Son corps s'offrait à un être qui lui promettait d'en prendre soin. Il était tendre enfin un homme qui ne lui voulait aucun mal. Le plaisir de chaire n'était pas prêt de finir entre ses deux hommes car jusque là ils ne s'étaient que découverts et préparer pour une suite plus physique.

[HJ: ce message n'était pas écrit à la base pour cela mais bon tant pis. J'avais écrit cela avant pour un couple hétéro. J'ai laisser beaucoup d'indices (en faite j'ai pas eu le courage de les retirer parce que je trouvais ça beau) que Antoine va surement remarquer. Tu seras après pourquoi j'avais écrit cela ^^. Donc voilà!!]

Quand Antoine se réveilla, le soleil éclairait déjà faiblement le palais. Le jeune homme ouvrit les yeux et tourna la tête, découvrant Philippe tranquillement allongé et dormant près de lui.

Il se remémora la nuit qu'ils avaient passée. Si belle, si douce, si sensuelle. Jamais il ne s'était senti aussi heureux et en accord avec lui-même. Il se tourna et passa sa main dans les cheveux du prince en prenant garde de ne pas le réveiller. Il était si beau quand il dormait, le visage aussi innocent et pur que celui d'un enfant échappé au pays des songes.

Antoine se releva ensuite, se rhabilla sans faire de bruit et se dirigea vers la porte. Il eut un pincement au coeur quand il se retourna pour regarder le visage de son bien-aimé une dernière fois. Il lui fallait maintenant partir au front, le coeur bercé de peurs et d'incertitudes, ne sachant même pas si il reviendrait un jour dans ce palais qu'il avait appris à aimer. C'était le lieu où il s'était révélé, où il avait enfin appris à vivre pour lui-même. Un jour, peut-être, il reviendrai...

[HJ: je constate que tu as devinéqui était le vrai couple derrière dans le vrai texte lol!! Je le constate vu que tu me force à mettre la suite pour le réveil solitaire...]

Philippe ouvrit fribilement les yeux. Il s'étira et se tourna doucement vers son être aimé. L'absence emplissait son lit. Il n'y avait personne auprès de lui. Pourtant, il s'était bien endormi dans les bras de l'homme qu'il aimait.

Il passa doucement la main sur les drapas froissés par les émotions de la veille. Et si tout cela n'avait été qu'un rêve? Peut-être avait-il eu tant de désir pour Antoine qu'il avait rêver un tel instant. C'était une rêve mais il semblait tellement réel par sa douceur et sa beauté au-delà des légendes les plus magnifiques. Non! Pourquoi Antoine avait quitter sa couche aussi rapidement? Rêve ou illusion? Son esprit se troublait. Les images étaient si vivaces dans sa tête: la blancheur de peau du jeune capitain, les mains du prince caressant la courbe délicate du dos de son amant, les tendres baisers échanger... Tout cela ne pouvait pas être faux!

Philippe posa les mains sur sa tête et Hurla:

"NOOOON!"

Des gardes entrèrent par peur qu'il ne soit attaqué. Mais il était seul et désemparer. Il ordonna qu'on le laisse seul. Se levant précipitamment. Il s'habilla seule t prestemment. Il ouvrit les fenêtres de sa chambre et regarda au dehors. Le soleil se levait doucement. Les combats devaient commencés.

*Antoine si cette nuit n'était qu'un rêve, je n'aurais que le regret de ne pas l'avoir réaliser. Si elle était vrai, quel instant magique m'as-tu offert. Reviens moi mon amour*

Il donna un coup de poing sur la balustrade. De toute la journée, il refusait qu'on n'entre et qu'on lui parle. Ni domestique, ni nobles n'entraient dans sa chambre. Interdisant toute nourriture de venir à lui. Il ne désirait qu'Antoine. Rêve ou Illusion? Philippe aurait-il autant défier le protocole aussi ouvertement ? Non ce devait être un rêve pur et sensuel. Les lèvres d'Antoine manquait déjà à Philippe. Il l'aurait recroiser en cet instant il l'aurait dévorer du regard se mordillant les lèvres de faim de lui.