Le Temps du Roi ~ Une Légende
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 Lendemain du fatidique jour... :P

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François de Vendôme
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MessageSujet: Re: Lendemain du fatidique jour... :P   Lendemain du fatidique jour... :P - Page 3 Icon_minitimeLun 28 Mai - 15:02

François comprit qu’Isabelle avait prit peur, si l’on puit dire. Il se faisait violence inconsciemment mais en même temps, il s’en voulait d’être aussi sot. Le simple fait que la brunette dépose un simple baiser sur la main lui avait fait passer la douleur et puis, même s’il avait du la garder encore, cela lui importait. La blessure mentale qu’il avait causée à sa bien-aimée était bien plus grave qu’un point durement serré. Et puis, de toute manière, il serait prêt à accepter toute la torture du monde pour sauver la jeune femme d’un mal quel qu’il soit.

Isabelle balbutiait un peu. Tentait-elle de se justifier ? Ou de s’excuser ? Ou que sais-je encore… Enfin, elle regrettait peut-être à cause du geste presque sadique de Beaufort envers lui-même ou quelque chose dans ce genre. Mais il ne fallait pas qu’elle s’inquiète.


« Alors veuillez m’excuser pour la contrariété que mes mots vous ont apporté. Ce n’était pas le but et jamais je n’oserais mettre en doute vos sentiments. »

Bref, reparlons les jugements sur les enseignements de son maître. Il est vrai que la remarque de la jeune femme avait mit le doute en lui ou plutôt, lui avait fait réaliser que se plaindre ne menait à rien. Je veux dire par là qu’il regrettait quand même le fait de critiquer car vraiment, il faisait partit des gens instruits. Enfin, nous savons très bien ce que le jeune Duc pense de la noblesse, de l’instruction, etc. Rien ne vaut l’expérience. Il sourit aussi en entendant l’expression d’Isabelle : «Ne censurez pas vos pensées pour mes beaux yeux ». Oui, elle était belle, son regard et son sourire magnifiques. Plus il la regardait, plus il passait de temps avec elle et plus il s’en rendait compte.

« Non mais, je n’ai pas le droit de me plaindre alors que vous n’avez jamais eu l’occasion d’apprendre ! J’ai une chance que peu de personnes de ce monde connaissent et j'en suis conscient, même si je me plains. »

La jolie brunette paraissait surprise, même plus que surprise. Euh… qu’avait-il encore dit ? Ah non, rien… Elle avait juste l’air contente, enthousiaste aussi ! Lui qui croyait qu’elle le prendrait pour un prétentieux ou autre chose que ce soit ! Il s’était trompé ! Et il en était content pour une fois. Non pas qu’il aimait vraiment avoir tort mais quand c’était quelque chose d’agréable et tout. Euh… Vous comprenez là ? Ce que je raconte ? Autrement tant pis, je me comprends, c’est le principal comme on dit ! Smile

Vraiment, Beaufort se ferait un plaisir, s’il le pouvait, de lui enseigner ce qu’il savait. Jamais il ne s’ennuierait avec elle et il était certain que ce ne serait que des moments de bonheur. Il la voyait déjà, elle studieuse, lui en admiration. Il se plairait sûrement à découvrir un autre visage, d’autres expressions encore inconnues. En revanche, il n’était pas sûr de savoir comment s’y prendre pour passer de l’élève au maître… Bah, cela ne devait pas être si compliqué après tout ! Et vu son propre maître, il était certain de pouvoir y arriver. De toute façon, il est bien connu que le jeune Duc n’abandonne pas si facilement !


« Oui, vous ! » confirma-t-il avec un léger sourire. « Et je le ferais encore plus pour vous ! Vous ne me dérangez pas et ne me dérangerez jamais. Si je peux vous aider et vous rendre heureuse en essayant de vous transmettre les quelques savoirs que j’ai acquis, j’en serais ravi. »

Non, pas d’inquiétude Isabelle, le mot ‘pédagogue’ n’avait rien d’indispensable à l’instruction, à l’intelligence. Et aucune déception non, rassurez-vous !

Effectivement, bravo à tous ceux qui ont deviné ! Car voilà la difficulté de l’énigme. Enfin, Louis et François ne se ressemblaient pas de manière flagrante. Les yeux peut-être, et encore… Le seul fait de la savoir là-bas lui glaçait le sang. Il saurait, de toute façon, ce qu’il se passerait à la Cour. Les dames, en ces hauts lieux, ne cessaient de parler sur tout ce qui se passait…

Le jeune Duc regarda Isabelle. Certes, elle avait parlé doucement, mais il ne doutait en rien de sa sincérité, comme il n’en avait d’ailleurs jamais douté. Il lui manquerait aussi… énormément même… Il faudrait faire face, une fois de plus, à une situation difficile, mais il y arriverait. Elle rougissait et, pour ne pas répéter les mêmes mots, il l’embrassa simplement. Ses mains s’étaient emparées délicatement du doux visage de sa bien-aimée et il prolongea ce baiser au maximum.

Elle l’idéalisait, c’est sûr, mais lui aussi la trouvait parfaite ! Alors, que demande le peuple ? (sans faire de jeu de mot bien sûr Smile )

Quel article fabuleux ! Peut-être qu’Isabelle devrait soumettre l’idée à Louis, sait-on jamais ! ^^ Enfin, lui aussi craquait littéralement devant elle. La moindre expression, la plus enfantine soit-elle, avait don de mettre Beaufort sans dessus dessous. Il devenait accro et entrevoir les longs jours de séparation rendait l’atmosphère morose.

En effet, pour le souvenir du jeune homme, jamais ils ne sauraient, ni l’un ni l’autre, si, ce fameux jour, ils se trouvaient à proximité et partageaient, chacun de leur côté, un moment unique et probablement l’un des meilleurs de leur enfance. Il est possible, effectivement, qu’on choisisse ses souvenirs, qu’on préfère oublier les plus douloureux au profit de ce qui égaye la pensée. Mais je ne suis pas sûre que François agisse comme ceci. Enfin, il se rappelait des instants sombres et il est vrai qu’il aurait peut-être préféré les oublier. Quoi que, c’était à discuter. Bref, peu importait, là n’était ni la question, ni le sujet.

Ils se comprenaient mutuellement, et ça, c’est quelque chose d’inestimable et d’incomparable. Un lien qu’ils ne partageaient et partageraient avec personne d’autre… Cela avait été un réel soulagement de pouvoir se confier à quelqu’un. En fait, il n’avait jamais pensé que parler de lui, du fait que perdre sa mère l’avait vraiment affaiblit, pouvait être bénéfique. Leur relation avait prit de l’ampleur, de la force. S’être dévoilés ainsi les avaient rapproché, encore.

Elle avait raison, encore une fois ! (roh, mais arrêtez d’avoir toujours raison Isabelle, ça devient ennuyeux à force ! Smile ) François n’avait jamais eut à obéir vraiment à quelqu’un et il menait sa vie comme bon lui semblait, surtout depuis la mort de son père. Personne n’avait de pouvoir sur lui et son fort caractère l’avait même, nous le savons, mené à organiser la révolte contre Mazarin. Beaufort comprenait aussi très bien que sa belle soit malheureuse ; et même s’il y avait pire, elle faisait probablement partie des plus mal lotis. Enfin, c’était surtout grave parce que le Cardinal la faisait souffrir elle et sa famille ! Isabelle avait l’impression d’être une marionnette, et il est vrai que tout le peuple était assimilé à des pions pour cet homme vêtu de rouge. Il ne voyait pas des gens derrières le peuple d’ailleurs, il ne voyait que des bras capables de subvenir aux besoins quotidiens d’une Cour bien meilleure pour endetter le pays plutôt que pour le sortir de la misère.

Beaufort acceptait, pour un instant, que la jolie brunette prenne le rôle de la fillette qu’elle n’était pas. Il voulait de toute manière tout faire pour la protéger, pour la rendre heureuse, et que pour jamais plus le Cardinal joue avec sa vie. Il l’en empêcherait, par tous les moyens. D’autant plus qu’elle le lui demanda, presque comme une dernière faveur.


« Je vous le promet. Jamais il n’aura d’emprise sur nous. »

D’un simple et doux revers de main il caressa le visage de la demoiselle. Il ne souriait pas, seul son regard était tendre. Il ferma à son tour les yeux quand elle toucha sa joue et il la serra juste contre lui. Passant une main dans les cheveux ébène de sa bien-aimée, il respira son odeur et ne pus s’empêcher de l’embrasser encore une fois…
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MessageSujet: Re: Lendemain du fatidique jour... :P   Lendemain du fatidique jour... :P - Page 3 Icon_minitimeJeu 7 Juin - 13:38

Très bien. Si ce sujet continuait, Isabelle sentait bien qu’elle allait finir par s’emporter, peut-être même au point de se lever de table et de planter Monsieur le duc ici, tout seul, s’en retournant chez elle par Dieu sait quel moyen. Pourquoi se mettrait-elle en colère ? Je vous explique. Hem. Mademoiselle Tremblay étant susceptible et impulsive, elle l’en serait facilement plus quand elle se trouverait inquiète et destabilisée par quelque chose. Imaginez la jeune fille voir notre beau brun désobéir à sa demande, qui est celle de ne plus se blâmer. Elle pèterait un cable, dirait-on de nos jours. Sérieusement. Elle n’avait pas envie d’être là pour l’entendre dire qu’il était désolé. Autant se jeter à son cou tout de suite, OK ? C’est beaucoup plus utile et agréable. Pourquoi perdre son temps, je vous prie ?
Ahm, ouais. Je crois qu’il y a quelque chose dans la bienséance qui dit qu’il vaut mieux s’excuser par des mots et dix mille fois que par un seul tendre baiser.
Foutue bienséance. Trop illogique, je vous dis.


« N’en parlons plus, vous voyez bien que cela me ferait de la peine. » fit-elle en soupirant.

Et pour clore le sujet, la demoiselle envoya, souriante, un baiser soufflé à son bel amant, embrassant sa paume, soufflant dessus par la suite, en direction dudit amant. C’est enfantin, peut-être ; mais ce petit jeu lui plaisait. C’est vrai, quoi. C’était encore une de ces choses que seuls les amants pourraient faire, et bien que ce ne soit pas vraiment ce que recommande l’étiquette de la Cour, il n’y avait pas meilleur moyen de revendiquer le statut de SON amante. Ah, et, notre brunette sait se montrer possessive. Si, si, au point de montrer les crocs et tout. Pour encore le prouver, elle saisit par la suite à nouveau la main du jeune homme, qu’elle avait fini par lâcher. Nah. À elle. Précisons que la main qui enlaçait celle de Beaufort était, bien entendu, celle qui avait été préalablement embrassée par la jeune fille. Suivez-vous ? C’est très important pour la compréhension de la suite de l’histoire, si, si, je vous assure.
D’accord, d’accord.

Et Monsieur de Beaufort avait beau avoir une certaine raison à se blâmer ainsi, je veux dire, de réclamer sur sa propre culture, Isabelle commença à perdre patience. Fallait-il qu’il continue à se reprocher mille et une choses, dans le but de la déstabiliser encore plus, peut-être même sans le savoir ? Impatiente, donc, elle laissa à peine au duc le temps de finir sa phrase qu’elle s’inclinait pour le taire d’un baiser. Applaudissez Isabelle qui reprend le contrôle !


« Pour l’amour de moi, » sussura donc la belle brunette avec un ton assez convaincant lorsqu’il s’agit d’une conversation entre amant et amante, je vous laisse deviner lequel (non ? vous ne devinez pas ? Figurez-vous donc qu’elle parlait avec sa moue la plus adorable et sa voix la plus douce. Vous imaginez mieux, maintenant ? C’est que, voyez-vous, elle n’allait certainement pas se laisser faire...). « N’y pensez plus. Vos plaintes ne sont pas mal intentionnées, et cela n’a aucune importance ; je suis sûre que tout enfant avouerait la même chose, si tout enfant était instruit. Et puis, qu’en sais-je ? Peut-être est-ce vraiment insupportable que d’étudier ? » La voix se faisait maintenant légèrement hésitante. « Peut-être vaudrait-il mieux rester ignorant parfois ? »

Elle en doutait un peu, tout de même. Si étudier avait été si pénible et si peu utile que cela, les nobles l’auraient sans doute laissé aux pauvres.
La preuve qu’elle en doutait : elle n’arrivait plus à tenir en place, maintenant qu’on lui proposait de s’instruire. Oh, mais avec joie ! Avec joie qu’elle deviendrait intelligente ! Ou du moins... un minimum.


« Oh, et je suis sûre que j’aurai le meilleur maître au monde pour mon instruction. Vraiment, amour, comment vous remercier ? Vous êtes tellement charmant envers moi... Merci. »


Ah, et, merci de me rassurer pour ce qui concerne les « pédagogues ». J’en étais vraiment inquiète. On se demande ce que je ferais sans vous, François ! Wink

Huh, d’un côté, elle avait bien envie de le couvrir de baisers, mais elle savait se tenir, hein. De toute façon, il l’embrassa de lui-même peu après, et ce ne fut pas (du tout) pour déplaire à la brunette qui en sortit béate, comme d’habitude, vous le savez bien. Ça devenait répétitif, mais tant pis. Que pouvait-elle y faire si cela lui plaisait tant ? Cela lui fit même oublier encore la tristesse qu’elle se sentait lorsqu’elle pensait à Versailles.

Je ne crois pas, en fait, que ce serait une bonne idée de soumettre cette loi auprès du Roi. Il faut dire qu’Isabelle tenait à conserver son orgueil et sa santé (mentale et physique) aussi longtemps que possible, merci bien. De préférence ne pas être envoyée dans un couvent ou une prison pour fous.
Écoutez, je n’y peux rien, moi. Si l’un et l’autre sont accro, pourquoi ne pas tout de suite passer aux « et ils s’épousèrent, eurent des milliers d’enfants et s’aimèrent pour toujours à la folie » ? C’est vrai, quoi, c’est beaucoup plus faci...

HEM HEM.

Je disais...

Je n’y peux absolument rien. J’ai toujours raison. Hum, sauf quand j’ai tort, mais ce n’est pas la question.
BREF.

Évidemment qu’elle avait raison. D’un certain côté, elle se sentait dépitée. Oui... dépitée de ne pouvoir rien changer à sa propre destinée, ni à celle des autres. Ce n’était pas sa faute, à elle, elle n’avait jamais choisi cela... Ce n’est pas comme si elle avait fait du mal dans sa vie. Ou du moins n’en avait-elle pas trop fait, et pas très grave. Pourquoi elle, qui n’était même pas capable de tuer, devait-elle souffrir plus que des sanguinaires assoiffés de pouvoir ? Injustice, voilà ce que c’était. Et cela lui éclatait au coeur, la rendant trop sensible. Et elle qui se croyait si forte... elle en avait marre. Parfois, elle voulait juste... se reposer... juste un peu... rien qu’un instant...

François... heureusement qu’il était là. Pourquoi ? Eh bien... elle refusait de se l’admettre, mais elle n’était forte qu’en apparence. Elle était bien trop fragile. Voilà pourquoi elle avait besoin de son amant. Non pas pour rester sans cesse sur le dos de celui-ci, mais rien que pour se sentir rassurée, ne serait-ce que d’un regard, ce serait suffisant. Ah, pourquoi fallait-il qu’elle soit si faible ? Elle s’en voulait, elle s’en voulait terriblement. Et pourtant... elle n’y était pour rien.

Pendant qu’elle se serrait plus fort encore contre sa raison de vivre, les derniers mots, la promesse de celui-ci lui résonnaient dans les oreilles. Dieu... qu’elle l’aimait. Elle s’en rendait compte, maintenant. Peut-être que plus tard, elle se rendrait compte qu’elle l’aimait encore plus, et plus tard encore plus... il l’embrassa, et maintenant, le confort de ses bras l’envahissait, recouvrant petit à petit sa tristesse. Elle soupira pendant le baiser même, souhaitant que sa propre vie se termine sur une note aussi douce que celle-ci... bien loin des malheurs du Cardinal. Elle s’aventurait à caresser doucement les cheveux de son amant, pour oublier peu à peu Mazarin (dois-je dire que cela marchait très bien ?). Et cette demoiselle fut déçue encore une fois de la trop courte durée d’un si doux baiser lorsqu’elle sentit que François se séparait d’elle. Je veux dire, de ses lèvres. De toute manière, lorsqu’elle put le faire, elle planta son regard d’ébène dans les yeux clairs du beau jeune homme, et ressentit une sensation étrange. En fait, elle le regardait d’une manière dont elle ne l’avait jamais regardé auparavant. On vous jurera qu’il n’existait pas regard plus doux et plus amoureux. Mais il cachait en plus une note de complicité et de reconnaissance. Et là, notre demoiselle eu l’envie atroce de lui murmurer que... que...


« Si vous saviez le bien que vous m’apportez... je ne savais pas qu’on pouvait aimer quelqu’un à ce point. Je ne sais si je vous suis nécessaire... mais je sais que j’ai besoin de vous. Tellement besoin ! Je voudrais tellement... que le temps s’arrête... rien que pour nous... que je puisse rester auprès de vous. Que l’on soit heureux pour l’éternité. » Elle marqua une pause. « Mais le temps ne s’arrêtera jamais parce que je le veux. Vouloir n’est pas pouvoir. Ainsi... vous me voyez déjà chagrine de penser seulement à quitter vos bras. » Encore une pause. Elle secoua la tête avec un sourire hésitant. « C’est difficile, de parler de ses sentiments. Vous-même ne comprendriez jamais si je ne m’en tenais qu’aux mots. Mais je ne sais pourquoi je vous ouvre ainsi mon coeur... c’est soudain. Je ne me sens plus si triste lorsque je peux me réfugier au creux de vos bras. Je ressens une vague d’amour. »

Et elle l’embrassa, à son tour. Notre jeune fille, sensible, se sentait maintenant d’humeur câline, comme vous l’aurez constaté ; c’était une assez bonne manière de se réconforter, croyez-moi. Il ne lui en fallait pas plus, sur le moment. Comme elle aimait le faire, Isabelle enfouillit encore son visage dans le cou de son amant. Quelques secondes, tout au plus, avant d’y déposer un baiser et de relever la tête pour avouer une chose.

« Je n’ai plus si faim. Pouvons-nous passer au dessert ? »

Non pas qu’elle tentât de se débarrasser au plus vite du repas pour pouvoir partir d’ici, mais elle n’avait vraiment plus faim. Peut-être tout simplement parce qu’elle se nourrissait mieux d’affection que d’autre chose ? C’est possible. On dit qu’être amoureuse retire la faim... Ou du moins, c’est ce qu’elle avait entendu dire. Pour ne pas y démentir, dès que François tourna la tête vers la brunette, celle-ci lui vola encore un baiser. Et tant pis pour les péchés.
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MessageSujet: Re: Lendemain du fatidique jour... :P   Lendemain du fatidique jour... :P - Page 3 Icon_minitimeSam 16 Juin - 16:37

Ok : le sujet était clos ! Beaufort n’ajouta pas un mot, car ç’aurait était encore pour s’excuser. Je vous l’accorde, ce jeune homme devient agaçant à force de se blâmer. Arrête un peu François, tu t’enfonces ! Plus tu parles, plus ton cas s’aggrave mon gars donc… tais-toi ! Et on dirait bien qu’il venait d’écouter nos conseils. La mine aurait pu être triste mais le baiser lancé par la demoiselle le fit sourire et il tendit la joue pour le recevoir. Rassurez-vous, nous avons tout à fait comprit ! Et nous ne doutons pas une seconde que c’est un détail extrêmement important ! Bref, quels douceur et soulagement que de sentir la main d’Isabelle dans la sienne. Même si elle montrait les crocs, Beaufort ne serait pas apeuré. Quoi que, des fois, on ne sait pas ! En tout cas, les griffes de la brunette feraient mieux d’être aiguisées, car à la Cour, Dieu sait que les intéressées ne se compte pas que sur les doigts de la main…

Applaudissons, applaudissons ! A standing ovation for Mrs de Beaufort ! Euh… que dis-je ?! A standing ovation for Mrs Isabelle Tremblay ! (Non mais des fois, on part dans des délires ! C’est dingue !) Non, François ne faisait pas exprès de déstabiliser son amante. Enfin, le baiser qui permit à cette dernière de se reprendre n’en était que plus doux. Il aima beaucoup l’expression d’ailleurs. Puisqu’il l’aimait, il pourrait faire n’importe quoi, d’autant plus si elle jouait de cette manière sur les mots. (Bien entendu, nous voyons l’expression ! Comment passer à côté ?!).


« Par l’amour de vous, j’éviterais de parler sans réfléchir, et ainsi, je n’aurais pas besoin de m’excuser à tout bout de champ. »

Les mots de la brunette avait été hésitant et lui savait que ce n’était pas vrai. L’ignorance n’était pas toujours bonne mais chacun faisait comme il pouvait. Je veux dire que c’est pas parce qu’on n’est pas instruit qu’on ne peut être heureux, et vice-versa(illes). L’instruction peut être ennuyeuse mais elle n’est jamais inutile. François le savait et ne regrettait pas d’avoir passé quelques heures de sa jeunesse enfermé dans une salle.

« Non, ce n’est pas terrible d’étudier. On se rend compte tard que c’est nécessaire. Juste que quand on est petit, on pense plus à jouer qu’à apprendre des choses que l’on croit inutiles. »

Le bonheur transparaissait totalement sur le visage de la brunette. Ses yeux pétillants illuminaient ceux du jeune homme. Il espérait être à la hauteur de ce qu’attendait Isabelle. Il faudrait d’ailleurs qu’il prépare un peu les quelques cours qu’il pourrait lui prodiguer. Enfin, là n’était pas la question actuelle. Pour l’instant, ils étaient tous les deux et c’était les derniers moments avant une séparation qui pourrait s’avérer être de longue durée. Penser au futur n’était pas l’objet de conversation. Beaufort sourit tendrement.

« Ne me remercier pas. Vous rendre heureuse a le même effet sur moi et votre sourire et le plus beau remerciement du monde. »

Avec les baisers bien sûr mais bon, le jeune Duc savait tout de même se tenir ! Il ne faisait pas attention aux convenances, encore moins chez lui, mais c’était une demoiselle comme une autre et le respect était le maître mot.

Sans moi ? Ben, vous seriez triste tiens ! Pas de jolies paroles et d’expressions originales pour ensoleillées vos journées. Ralala. Le monde serait triste sans moi.

La fin des contes est certainement merveilleuse ; mais malheureusement, la vie de nos deux jeunes tourtereaux ne serait pas si facile. Facile pour le dire, certes, mais très difficile à appliquer. Pourquoi ? Parce que ni l’un ni l’autre ne pouvait disparaître comme ça, du jour au lendemain. Enfin, Isabelle surtout. Car rien ne retenait François ici. Marthe peut-être, mais bon, il savait qu’elle comprendrait. La demoiselle, elle, avait encore une famille. Ils n’apprécieraient sûrement pas de la perdre de vue du jour au lendemain, et elle-même aurait certainement du mal à les quitter, ce qui était parfaitement compréhensible.

Le jeune Duc saurait se montrer fort pour soutenir celle qu’il aimait, il n’y avait aucun doute. Il réussissait à être fort pour lui, alors que bon, c’est toujours plus facile de céder à la peur ou la tristesse. Il était capable de porter le malheur de deux personnes, c’était clair. Mais bon, ne vous fiez pas trop aux apparences non plus ! Beaufort était fort, mais il pouvait montrer quelques instants de faiblesse. Enfin, montrer n’était pas le mot puisque justement, il gardait ces rares moments pour lui tout seul. Sauf, bien sûr, quand la faiblesse consistait à embrasser tendrement sa belle. Là, il n’hésitait pas une seconde à se laisser aller.

Faiblesse ? Etes-vous sûrs qu’un baiser est une faiblesse ? N’est-ce pas, au contraire, une manière de reprendre des forces, de s’imprégner de l’autre et d’ainsi s’aider à surmonter des épreuves qu’on se croyait incapable d’affronter ? Tiens, cela pourrait faire un bon sujet de philo ça, ne croyez-vous pas ? En même temps, si on étudiait l’amour, la philo deviendrait super intéressante non ?

Bref, chaque attention venant de la brunette n’était qu’une satisfaction de plus, qu’un frisson supplémentaire, un élément de plus pour comprendre qu’il était bel et bien amoureux de la fille du peuple. D’ailleurs, jamais, à aucun instant, il ne faisait attention au fait qu’elle ne soit pas habillée et pomponnée comme une riche bourgeoise.

C’est ainsi que, le regard du jeune homme s’incrusta et se perdit dans la noirceur des yeux de son amante. Comment quelqu’un d’aussi timide arrivait-il à dire cela ? Attention, je ne critique pas du tout ! Juste que François y croyait à peine. Chacun de ses mots avaient du être pesés au préalable mais c’était magnifique et cela faisait un bien fou à entendre. Il avait aussi besoin d’elle et la sentir dans ses bras n’était qu’une force supplémentaire. C’est donc après le baiser que la brunette venait de lui offrir qu’il lui caressa le visage d’un revers de la main.


« Le temps est peut-être notre ennemi le plus invincible, mais nous saurons lui faire du tort. J’ai également besoin de vous et mes bras seront toujours là pour vous réconfortez. Je serais toujours là pour vous, soyez-en certaine. Je crois que vous m’avez rendu dépendant ; dépendant de vos sourires, de vos regards. »

Il ne croyait pas, il en était sûr. Certain du fait que mourir auprès d’elle serait la meilleure mort qu’il pouvait espérer. Enfin, ne parlons pas de mort ! Ces jeunes n’ont même pas vingt ans ! Ils ont encore au moins trente ans de vie devant eux ! Et, qui plus est, ces trente ans seraient probablement mouvementés par leur amour alors, que demander de plus ?

La demoiselle désirait terminer le repas et François pensa que l’idée était sage. Elle lui vola un baiser mais il ne lui en voulut pas une seconde. Quel plaisir, à chaque fois renouvelé, que de sentir ses lèvres contre les siennes. Le problème pour le repas est qu’il fallait qu’il quitter la brunette, ne serait-ce que quelques secondes, à moins que Marthe ne se soit encore cachée derrière la porte…

Ah ! Nous avons eu du nez je crois : quelqu’un frappa et la poignée bougea. La vieille dame entra, un plat à la main ainsi que deux nouvelles assiettes. Sans un mot et le plus rapidement possible, elle débarrassa et servit donc à chacun une part de tarte aux pommes. Elle récupéra les ustensiles préalablement utilisés et partit, sans lancer un seul regard au jeune couple. Le même sourire restait ancré sur ses lèvres et la porte se referma. Beaufort l’entendit s’éloigner et sourit, mi-gêné, mi-heureux, à sa bien-aimée.
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MessageSujet: Re: Lendemain du fatidique jour... :P   Lendemain du fatidique jour... :P - Page 3 Icon_minitimeLun 18 Juin - 17:04

Avouons que la “promesse” pour l’amour d’elle-même laissa à Isabelle une expression dubitative. Ce qu’il disait là n’était pas vraiment ce qu’elle lui avait demandé. Monsieur de Beaufort serait-il têtu ?
Sans doute, sans doute.
Un léger sourire enviésé s’empara des lèvres de Mademoiselle Tremblay. De seconde en seconde, elle comprenait un peu plus pourquoi en était-elle tombée amoureuse. Et il va sans dire que si François était forte tête, il venait d’en rencontrer une autre. Qui oserait dire qu’Isabelle n’était pas têtue ? C’est bien ce que je disais. Peut-être des étincelles étaient-elles à prévoir, mais on ne pouvait plus douter qu’ils s’accordent parfaitement... À cette pensée secrète, le sourire enviésé d’Isabelle s’élargit. Elle eut un regard amusé envers François, et une simple réponse à sa « promesse ».


« Oh... comme il vous plaira. » syllaba-t-elle en prenant une bouchée de son repas.

En vérité, ses esprits étaient maintenant bien ailleurs. Tantôt planaient-ils auprès de certains idéaux, tantôt se questionnaient-ils...

Pour ce qui concernait l’éducation, François venait de confirmer quelque chose dont elle ne pouvait que se douter. Comme je l’ai dit, il fallait bien que l’éducation soit quelque chose de bénéfique, pour des raisons assez évidentes. Elle ne put se cacher une certaine tristesse ; étudier était important, et elle ne pouvait le faire. C’était la seule conclusion qu’elle en tirerait jamais, sans doute. Quel précepteur voudrait bien l’éduquer, elle qui n’avait de quoi payer un tel luxe ? Aucun, évidemment. Autant se dire qu’elle serait ignorante à jamais.

Ou pas.

Vous comprenez, donc, je suppose, pourquoi Isabelle était pétillante de joie à cette proposition. Je veux dire, qui à part François pourrait la prendre ainsi sous son aile ? La transformer en quelqu’un avec un minimum d’intelligence ? Personne, je le crois bien, vu comme la société était matérielle de ces jours-là...
Mais voilà qu’on priait à la demoiselle de ne point remercier son duc. Et qu’on lui faisait un compliment. Comme un réflexe, elle sourit de plus belle. Beaufort ne cessait-il donc jamais les compliments ?


« Eh ! Mon amour, est-ce de la modestie ou bien de la flatterie ? » fit-elle en riant. Même si elle ne voyait pas vraiment pourquoi tenterait-il de flatter quelqu’un comme elle, mais bon. On ne va pas opposer de réclamation, pas vrai ? « Si vraiment mon bonheur vous pouvait rendre heureux, je me ferais un plaisir de rayonner chaque jour de ma vie pour vous. Mais ce n’est pas aussi simple que cela... et j’espère pouvoir trouver d’autres moyens d’illuminer ne serait-ce qu’une seconde de votre vie. Oh ! » ajouta-t-elle plus doucement, « ce serait fabuleux de pouvoir d’une caresse chasser toutes vos inquiétudes... lorsqu’elles vous prennent. Un bien fabuleux pouvoir... » termina-t-elle en sussurant.

Ce faisant, elle joignit le geste à la parole et ne manqua pas de caresser avec douceur le visage de son amant... Ces moments de tendresse... cette forme de tendresse particulière, qu’elle n’avait jamais connue auparavant... ces moments lui manqueraient terriblement. Pendant le temps de leur séparation, je veux dire. Ce sont des moments qui ne s’échangent pas... aux yeux d’autres, ils pourraient paraître sans importance et voire stupides ; mais y avait-il moment plus doux ? Un équivalent, peut-être, avec la tendresse d’un enfant, mais aucun moment ne semblerait de douceur supérieure. Isabelle frissona de sa propre caresse, touchée par de telles pensées. Jamais elle ne pourrait oublier... ça, vous pouvez en être sûrs...

/Soupir/ Sur ce, convenons, mon cher François, que le monde sans vous serait sans aucun doute d’une tristesse intenable (percevez mon ton convaincu).

Hem, hem. Oh là. Parle-t-on de fugue, maintenant ? Je n’en parlais pas, mais puisque vous y touchez mot, ma chère... Notre brunette sans doute ne serait pas très partante pour la fugue. Comment voudriez-vous qu’elle le soit ? Déjà était-elle très ennuyée de partir pour Versailles ; plus loin encore, sans ses amis, sans sa famille... imaginez que cela ne lui plairait pas. Mais s’il le fallait, pourquoi pas... elle n’y serait évidemment pas prête, mais ne s’y opposerait pas. Oh, mais convenons qu’elle préférait autant ne jamais avoir de réelles occasions de fuir, ne serait-ce que par amour... encore moins pour un crime, à l’évidence. Cette demoiselle idéaliserait plutôt une vie... une vie... hum... en réalité, elle ne savait pas. Elle n’en avait aucune idée. Mais tant qu’elle serait avec des gens qu’elle aimait, là sans doute pourrait-elle être heureuse.

Faiblesse ? Désigneriez-vous un de leurs baisers comme une faiblesse ? Oh, non, je ne crois pas non plus. En tout cas, pas si les deux personnes s’aiment. Isabelle, elle, y voyait plutôt un acte d’amour, une tendre marque d’affection. Chaque baiser valait un « je t’aime », et plus encore. C’était une manière qu’avaient les amants de s’échanger le plus doux des sentiments. Une manière de le montrer, de le chérir, de le cajoler, ce si précieux sentiment. Et les divers baisers étaient tous différents ; ils en parlaient même sur chacun. Un baiser dépendait de deux états d’esprits, de deux habilités, de deux sentiments, de deux caractères, et d’encore des milliers de facteurs, qui comptaient évidemment la situation. De deux personnes différentes, enfin... qui s’aiment... et ne demandent qu’à rester ensemble autant qu’il sera possible. Un baiser était un échange, un symbole, une vérité... et même un bien, puisqu’il pouvait être dérobé. Toute une philosophie, si vous voyez ce que je veux dire...

Comment avait-elle réussi à dire tout cela ? À vrai dire, elle-même se le demandait. Que fait-on lorsque l’on meurt d’envie de faire savoir ce qu’on ressent à celui qu’on aime ? Ce qu’elle venait de dire était bien confus, il faut le dire. Elle ne trouvait pas les mots certains, mais essayait... c’était déjà ça, non ? C’est l’intention qui compte. À peine eut-elle achevé son discours qu’elle l’aurait bien ravalé. Mais si elle n’en rougit pas (trop), ce fut bien parce que ce n’était que vérité. Ah, pourvu que François ne l’ait pas mal pris ! Et si elle avait peur d’être trop expansive par cet aveu, il n’en restait pas moins que l’envie d’ouvrir son coeur avait été si forte qu’elle n’avait pu se retenir de le faire. Serait-ce un crime que d’aimer ? Si ce l’était, la Bastille ou le bûcher ne lui feraient pas peur... si au moins elle pouvait l’aimer jusqu’à la fin. Avec douceur, elle répondit aux paroles de son amour :


« Ennemi ? Mais notre amour... n’a aucun ennemi. Juste des obstacles. Mais les obstacles se franchissent, et je les veux franchir avec vous. Dans vos bras, je sais que ces obstacles n’auront jamais raison de moi... ni de vous, je l’espère. Tant que je vous serai nécessaire, je ne serai jamais loin, sans doute... Et ne vous plaignez pas d’être victime d’un quelconque charme que j’aurais, car vous voyez devant vous quelqu’un que votre regard hypnotise et vos sourires charment. Nous sommes quittes, je le pense... » finit-elle avec un petit sourire.

Peut-être que si elle avait été un minimum préparée, Isabelle aurait veillé à garder un minimum de ce jeu d’apparences devant Marthe, par respect et par timidité, vous savez bien. Mais la chose fut si inattendue, je veux dire, voir Marthe débarquer tout d’un coup, que la pensée de s’écarter ne serait-ce que d’un centimètre de François n’effleura même pas l’esprit de la jeune fille. Elle observa, paralysée, Marthe s’occuper vite fait de la table, sans un mot, la suivant juste du regard avec la bouche légèrement entrouverte. La dame sortit de la même manière qu’elle était entrée, et la chose fut suivie d’un tel silence qu’on arrivait à se demander si elle était vraiment entrée tantôt dans la salle.
Attendez une demi-seconde. Comment Marthe avait-elle deviné que... le dessert... ?
Oh mon Dieu.


« Je ne dirai plus rien de compromettant, » promit la brunette en recachant son visage dans le cou de François, rouge de honte, avec un soupir.

Mais enfin. Trop tard.

Refusant que le jeune homme regagne sa place, parce qu’elle avait envie qu’il reste auprès d’elle, cette demoiselle s’écarta quelque peu pour qu’il ait plus de place à ses côtés. Elle observa le dessert. Tarte aux pommes... Ah... cela lui rappelait Jeanne... Jeanne qui adorait faire des tartes aux pommes... en pensant à sa soeur, Isabelle entama assez vite la fin du repas. Cette tarte... excellente. Déjà le premier petit bout fut savouré autant que possible. Le morceau de tarte n’était pas grand ; il fut rapidement terminé, et en silence. Dès que l’assiette d’Isabelle fut vide, elle sut ce que cela signifiait. La fin du repas... le début de la séparation approchait à grands pas. Elle adressa un regard peiné et un pauvre sourire à celui qui était son amant depuis si peu de temps et reserra la main de celui-ci entre ses doigts. Muettement, elle demandait : « Et maintenant ? »
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MessageSujet: Re: Lendemain du fatidique jour... :P   Lendemain du fatidique jour... :P - Page 3 Icon_minitimeMar 19 Juin - 15:40

Oh oui, Beaufort était quelqu’un de têtu ; pas de doute là-dessus. Et puis, même si quelques étincelles illuminaient parfois l’endroit, n’étaient-elles pas nécessaires à la survie d’un couple ? Ne répondez pas, je sais que vous êtes d’accord. Enfin, là n’était pas la question puisque pour le moment, l’harmonie était parfaite entre les deux amants.

La tristesse d’Isabelle fut de courte durée devant la proposition du jeune Duc. Il comprenait que ne pas être instruit pouvait être gênant, même si, lorsqu’on n’a pas la chance d’être instruit, on ne sait pas de quoi il retourne. Vraiment, s’il pouvait se rendre utile en apprenant les bases de l’instruction à sa bien-aimée, rien ne pourrait lui faire plus plaisir. Il savait très bien qu’autrement, jamais la brunette ne pourrait avoir la prétention de savoir lire ou écrire. Et quelle prétention, notamment lorsqu’on vient du peuple parisien ! De quoi clouer le bec aux courtisanes et empêcher ainsi à ces langues de vipères leurs sifflements désagréables.

Quel bonheur que de la voir rayonner de cette manière ! Je me répète, nous nous répétons, mais jamais il n’avait imaginé qu’un sourire ait un tel pouvoir de consolation ; même sans consoler, il suffisait à embellir une journée pourtant pluvieuse. Pourquoi, alors, le jeune homme ne se plairait-il pas à la flatter, à la complimenter encore pour son pouvoir et sa prise de possession soudaine du cœur qu’il pensait intouchable ? Rien ne l’interdisait, pas même les lois que la demoiselle aurait voulu promulguer. Donc la situation était parfaite pour que Monsieur n’en fasse qu’à sa tête, ce qui restait l’une de ses habitudes favorites.

Isabelle sous-estimait ses pouvoirs. Chaque attention, la plus banale soit-elle, suffisait à réchauffer le cœur de Beaufort. Ce qu’elle réclamait était déjà possible. Vous n’avez qu’à percevoir le résultat de cette caresse bienvenue. François ferma les yeux au contact de la peau douce de la brunette. Un frisson lui parcourut l’échine et sa concentration était complètement absorbée par ce lien direct entre eux. Il vint rejoindre la main de son amante d’un doux geste et ses yeux clairs reprirent alors place dans la profondeur ébène de ceux de la demoiselle.

Il hésita à parler mais préféra se taire, gardant alors l’unicité et la paix de l’instant. A quoi bon toujours gâcher un moment avec de belles paroles certes, mais tellement moins explicites que des regards ou des gestes qui veulent tout dire. Et puis, Beaufort était, à la base, d’une nature peu bavarde ! Seulement, le fait de révéler ses sentiments devenait une force difficile à faire taire devant de tels yeux et devant pareille malice. Il fallait profiter de chaque occasion pour dire encore ce qu’il ressentait, car les longues semaines qui se profilaient n’avaient rien de très enchanteresses. Ses caresses, ses baisers, ses regards et ses minis caprices lui manqueraient certainement plus que ce à quoi il s’attendait…

Bref, nous n’en sommes pas encore là donc profitions de l’instant présent n’est-ce pas ? Profitons du moment où je suis encore là pour embellir votre journée ! Votre ton convaincu était tellement explicite que j’ai faillit tomber à la renverse.

La fugue était une idée, non une réalité ! Rien encore ne les obligeait à quitter la région ! Le jeune Duc n’était pas réduit à l’exil donc tout allait pour le mieux. De plus, jamais il ne forcerait sa belle à partir avec lui. Il comprenait parfaitement que partir loin d’ici n’avait rien de charmant, encore moins lorsque tout vous retient. Lui n’avait plus de famille donc bon, seule cette demeure pouvait encore le retenir ici. Mais c’est vrai qu’il n’était peut-être pas prêt à mener une vie de bohème à travers le pays. En fait, il n’avait jamais cherché à imaginer sa vie de rêve, ou du moins, il avait toujours été persuadé qu’il vivrait seul ici, donc rien de bien croustillant et original…

Ben en fait, le seul aspect de faiblesse du baiser serait de ne pas avoir la force de résister. Mais c’est clair que quand on aime, on est bien content de céder à la tentation quelque fois ! Et puis, échapper quelques secondes au monde environnant pour se retrouver sur un nuage avec, pour seule compagnie, la personne qui vous est la plus chère n’est-ce pas merveilleux et unique ? Si si, ne cherchez pas pendant des heures. Les baisers ne mentent jamais, ou, tout au plus, que très rarement. En tout cas, ils étaient bien véridiques entre ces deux là, et c’était bien l’élément principal !

Les joues de la brunette devinrent légèrement plus rouges mais ce n’était qu’une réaction normale pensa le jeune Duc. Après tout, se dévoiler présente toujours une certaine difficulté, qu’elle soit, ou non, très importante. Pourquoi donc l’aurait-il mal prit ? Comment peut-on mal prendre de telles paroles ? Rien n’était plus beau, rien n’était plus sincère, hormis les baisers sans doute, et rien ne faisait plus plaisir à attendre, soyez-en sûrs ! C’était un aveu qui redonnait espoir dans une telle situation, dans une telle vie ; un discours ampli de vérité et qui incitait à la paix intérieure, qui reflétait aussi bien son état d’esprit que celui pour qui il était prononcé.

La douceur de sa voix et la beauté de son sourire n’eurent qu’un seul effet sur Beaufort, celui de lui voler en retour un sourire.


« Ne doutez pas : les obstacles n’auront également pas raison de moi. Jamais je ne les laisserais mordre sur notre vie et il est sûr qu’à deux, personne ne pourra jamais nous faire de tort. Nous sommes quittes, je vous l’accorde. »

L’apparition de Marthe avait eut un effet négatif sur leur comportement, sur leur apaisement. Je veux dire qu’ils ne se gênaient pas et qu’à présent, l’un comme l’autre, même si Isabelle était sûrement plus affectée tendait à maintenir internes leurs pulsions. La demoiselle se reposa alors sur Beaufort qui sourit à sa remarque en lui caressant les cheveux. Il n’avait rien à dire, même pour défendre l’entrée fracassante de la vieille dame. En même temps, se n’était pas à lui de se justifier mais bel et bien à elle. Enfin, François savait qu’elle ne reviendrait pas écouter à la porte. Là, elle attendait seulement le signal pour terminer le repas.

Le jeune homme ne quitta donc pas sa chère place qui l’avait rapproché de son amante et termina le dessert. Elle resserra son étreinte, il la regarda et comprit que leurs idées venaient de converger une nouvelle fois. La fin du repas revenait à dire fin de leur joie et de leur bonheur car bientôt, elle devrait retrouver le chemin pour rejoindre Versailles. Son interrogation était plus que lisible. Beaufort porta la main de sa belle à sa bouche pour y déposer un doux baiser.


« Devez vous partir tout de suite ? »

Il redoutait l’affirmation de la question. Enfin, il devrait sceller Olympe et leur chevauchée annoncerait finalement leur séparation. Non, il ne voulait pas que cela termine si vite, comme cela. Mais il savait que les adieux les plus courts sont parfois les moins douloureux…
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MessageSujet: Re: Lendemain du fatidique jour... :P   Lendemain du fatidique jour... :P - Page 3 Icon_minitimeJeu 5 Juil - 22:10

Vraiment, croyez-vous qu’elle sous-estimait ses pouvoirs ? C’est bien possible ; mais Isabelle n’aurait pas eu la prétention de croire qu’elle pouvait faire un tel effet sur le duc de Beaufort. Après tout, comme vous le disiez, le coeur de François semblait intouchable. Ce n’est pas si facile de croire qu’on peut vaincre toute seule une barrière que nulle autre, même des meilleurs qu’elle, n’avait réussi à franchir. Et pourtant, il suffisait d’un regard échangé, d’une parole quelconque, d’un sourire, d’une attention, qu’elle ne pouvait s’empêcher de constater des sentiments tels que les siens. Tels que ? Étaient-ils vraiment les mêmes ? Du moins pouvait-elle se rassurer que ceux de son aimé étaient très forts. Avec un peu de chance, aussi forts que les siens... Elle l’observa fermer les yeux, et quasi le sentit frissonner. Elle sourit. Et il suffit de sentir la main de Beaufort sur la sienne et son regard la caressant pour se convaincre de la force de ce qu’il ressentait. La brunette rougit quelque peu. Comment quelqu’un pouvait-il éprouver pareil sentiment pour quelqu’un comme elle ? Ce n’était pas comme si elle avait quelque chose de spécial, si ? Et pourquoi juste elle, alors que justement, le coeur de François ne pouvait être atteint ? Ou du moins... que d’une manière très spéciale. Choisissant un sourire plus timide, elle serra la main de Beaufort encore dans la sienne, comme voulant s’assurer qu’il était bien là et qu’elle n’imaginait rien. Le résultat fut qu’il était bien réel, et la joie de la pauvrette en fut immensément accrue. Non pas qu’elle eût vraiment douté de la réalité, mais c’était toujours plaisant de se rappeler que ce n’était pas un fruit de son imagination. Qu’il l’aimait vraiment, elle, avec ses défauts et ses qualités, son statut et le charme qu’il lui trouverait. Et elle l’en remercia d’un joli sourire, pendant qu’elle menait à sa bouche la main qu’elle serrait, dans le dessein de l’embrasser et de la tenir quelques secondes contre son visage. Juste... comme ça.

Mouais mouais. D’après ce que je sais, mon ton convaincu pourrait faire n’importe qui tomber à la renverse. Même vous. HA.

Mais voyons, que les obligerait-il à quitter la région ? Il semblait bien qu’il n’y avait pour le moment aucune raison apparente à une fugue. À part, peut-être, si quelqu’un en venait à tenter de les séparer ; à cause de leurs différents statuts sociaux, qui sait... de quelqu’un plus puissants qu’eux... mais dites-moi, en fugue, où iraient-ils ? Par quel moyen ? Et dans quel but ? Et dans quel état j’erre ? xD Y avait-il un endroit qui pourrait accueillir deux amants en fuite tels qu’eux ? L’idée de la fugue semblerait donc une idée assez saugrenue sur l’instant ; n’y pensons donc plus, car Dieu sait si un jour il leur faudrait y songer, et envisager une vie meilleure, loin d’ici, certes, mais au moins ensemble.

Pensez-vous que ces faiblesses ne le sont qu’à moitiés ; Isabelle jugerait plutôt qu’ils la rendent certes faible dans le sens où elle n’arrivait pas à y résister et qu’elle devenait plus sensible dans ces moments d’émoi amoureux, mais qu’ils la rendaient beaucoup plus forte devant ce temps qui allait s’écouler sans revoir son amant, et lui donnaient l’envie de continuer à vivre, ne serait-ce qu’au jour le jour pour lui. Eh ! On pourrait croire que l’amour ne rend qu’aveugle et sourd, et un peu abruti ; mais que dites-vous s’il redonne à quelqu’un courage et espoir ? Une raison de vivre ?

Voyant son beau prince sourire, la jeune fille pencha la tête d’un côté, et voulut bien s’emparer de son visage pour l’un de ces baisers dont nous parlions tantôt ; mais elle y était seulement lorsque Marthe interrompit le couple, répondant à l’expression de son désir de terminer au plus vite le repas. Seulement, l’entrée était bien peu à propos ; bien qu’Isabelle n’ait eu au moins le temps de cacher les apparences devant la vieille dame, elle se sentit terriblement mal à l’aise, tout d’un coup. Eh bien, oui, apparemment, Marthe les avait bel et bien espionnés ; et l’inquiète brunette trépigna un peu sur place en se questionnant longuement jusqu’où en savait-elle, qu’avait-elle entendu, et que pensait-elle de tout cela... Ne croyez pas que ses paroles de tout à l’heure ne lui revenaient pas en tête, et cette jeune demoiselle n’en pouvait plus des échos de « la femme qui prendra le coeur de mon François ». Oh, elle aimait bien Marthe ; mais ces paroles la faisaient s’interroger ; avait-elle vraiment des chances d’être celle qui garderait ce coeur à tout jamais ? Malgré tout ce que les amants s’étaient récemment dits, ces doutes revenaient dangereusement à l’assaut. Elle se nicha d’abord de plus belle contre le bel amoureux, avant de se reprendre et de ressortir doucement du nid de confort qu’elle trouvait là.

Sois courageuse, Isabelle. Mange ton dessert.

En fait, ce n’était pas du dessert qu’elle avait peur. C’était de ce qui viendrait après.

La tarte au pommes finie, qu’elle apprécia d’ailleurs grandement et daigna même mener le dernier petit bout aux lèvres de François lui-même avec un doux sourire, un air triste lui reprit cependant le dessus, comme vous l’imaginez bien. Il fallait se préparer. Bientôt partir. Et que Dieu protège leur amour, hein.

Très bien. Inspirant d’abord longuement pour se donner du courage, elle détourna le regard à la question de son adoré. Si elle devait partir tout de suite ? Oh... tout de suite... vraiment ? Qui devait-elle écouter ? Le coeur ou la raison ? L’un lui hurlait de rester, alors que l’autre lui suggérait plus sagement de partir au plus vite, et qu’elle retrouverait tout aussi vite son amant dans quelque temps. Seulement, madame la Raison, ce n’est pas si facile que cela... Mais allez ; il fallait s’y résoudre. Tremblant un peu, parce que même dans la fin, il était doux et avenant envers elle, la jeune fille suivit un soupir d’une réponse :


« Le plus tôt serait le mieux. Non pas pour nous, mais pour Jeanne, et pour... Versailles. Mais vous pensez bien que je... que je me plairais de rester plus à vos côtés. Seulement, j’ai déjà pris trop de temps. »

Isabelle se décida enfin à rompre leur contact et se défit de l’étreinte de ce François apparemment tout triste pour se lever. À regrets, pourtant, vous vous doutez bien. Alors qu’elle ne souriait plus, elle croisa ses bras sur son corps, son regard revenant au duc. Bien. Prenant place derrière lui, elle l’enlaça rapidement dans le dos, chuchotant à son oreille :

« Je n’oublierai jamais le moment que nous avons passé ensemble, croyez-moi... Merci pour tout, François. De votre hospitalité, et... d’être ce que vous êtes pour moi. »

Elle grimaça quelque peu à ses propres mots, certes, car cela sonnait bien trop comme un adieu à son goût, alors que ce n’était censé être qu’un au revoir. Se redressant, elle jeta un regard à son assiette de dessert à côté.

« Hum... puis-je... aider Marthe pour la vaisselle ? »

Elle se doutait quelque peu que cela serait refusé, vu la galanterie et les manières du beau François ; mais sait-on jamais ? Ce n’était pas vraiment un moyen de rester plus avec lui, mais tout de même, elle n’était toujours pas d’avis à abuser de l’hospitalité de l’homme qu’elle aimait. Et puis, laver la vaisselle, même étant invitée, ne la dérangerait pour rien au monde, comme elle ne faisait pas tant de manières pour une chose aussi futile.

En fait, notre jeune domestique de la Cour de France était à présent prête à partir vers son nouveau destin. Pourtant, il lui semblait qu’elle oubliait quelque chose, quelque chose d’important, d’ailleurs. Mais quoi donc ? Il n’y avait rien à elle qu’elle aurait laissé ; tous ses vêtements étaient là, et la robe de chambre appartenait à François, et...

Oh...

Vêtement... François. Oh.


« La cape ! » s’exclama-t-elle tout soudainement. « Votre cape noire... je... l’ai laissée là-haut. »

Allez savoir pourquoi, cette pensée la remit dans une humeur un peu plus joyeuse. Un sourire revint se loger sur ses lèvres, amusée quelque peu de cet oubli. Avec un peu plus de sérénité, encore une fois elle enlaça son amant de la même manière que tout à l’heure, et l’interrogea au moyen de quelques syllabes et d’un tendre baiser sur la joue :

« Alors ? Quand partons-nous, mon preux chevalier ? »

S'il fallait partir... alors... autant ne pas gâcher les derniers moments.
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MessageSujet: Re: Lendemain du fatidique jour... :P   Lendemain du fatidique jour... :P - Page 3 Icon_minitimeSam 4 Aoû - 13:31

Les sentiments des deux jeunes gens semblaient aussi forts. Et ce n’était pas qu’en apparences. Beaufort avait totalement oublié la gêne ou la retenue qu’il aurait pu ressentir auparavant. Il lui avait ouvert et offert son cœur, et pourquoi à elle ? Il n’en savait rien. Comment savoir après tout ? On ne choisit jamais l’amour. On ne décide pas quand, comment et de qui l’on tombera amoureux. Cela faciliterait bien les choses autrement ! Jamais personne ne serait malheureux en mariage ! Or, c’était le cas à cette époque. François savait pertinemment que les mariages étaient, dans la plupart des cas, arrangés et qu’aucun amour ne transparaissait dans les relations. Quelques fois, au fil des ans, les deux êtres apprenaient tout de même à se comprendre et à s’apprécier, mais même dans les couples royaux, les sentiments étaient bien peu de chose comparés au rang, au statut de l’époux. Le jeune Duc avait totalement dépassé les limites. Encore une fois, il tiendrait tête à la Cour, même si plus tard, il recevrait la bénédiction de son cousin, le Roi. Il l’aimait, il était même fol amoureux. C’était une fille du peuple ; et alors ? Il été prêt à quitter sa demeure et son nom. Les parisiens l’avait surnommé Roi des Halles ; ce statut lui suffirait ! Et même s’il ne devait devenir ‘que’ François Vendôme, il accepterait sans équivoque.

La main de Beaufort était à présent sur le visage de sa bien-aimée. Un sourire était sa manière de le remercier et cela convenait parfaitement au jeune homme ! Il n’en demandait pas davantage.

Ne parlons plus de cette fugue ! C’était une idée, rien de plus. Ils trouveraient un logement, ce n’était pas compliqué quand on avait de l’argent. Et même si François devait construire une maison de ses propres mains, il le ferait sans hésiter. Pour l’instant, personne, sinon Marthe, était au courant de leurs sentiments ; les deux amants n’avaient donc pas besoin de se cacher, encore moins de se préoccuper de comment faire pour que personne ne le sache. Et le jeune Duc ne s’en inquiétait pas. Le révéler au monde ne lui semblait pas être un problème car il était sincère et n’attendait l’approbation de personne.

Effectivement, cette vision des choses me plaît car je la partage avec vous. L’amour peut rendre plus fort, tout simplement parce qu’il permet d’être heureux. Et être heureux dans la vie est quand même une fin en soi ! Sinon, que vaux la vie ? Beaufort avait retrouvé l’envie de vivre vieux, de ne pas faire n’importe quoi en mettant ses jours en danger. Enfin, s’il devait se sacrifier pour Isabelle, il n’hésiterait pas ; et s’il devait partir au combat pour son pays, il en serait de même. Mais autrement, il tâcherait de faire plus attention à lui dans le simple but de revoir son amante qui était devenue, en quelques jours, sa vie. Isabelle était devenue l’espoir, en elle résidait l’amour et sans elle le Duc de Beaufort ne serait plus.

Oh oui, la demoiselle s’était emparé du cœur de François à tout jamais. C’était un peu son cœur à part entière d’ailleurs. Si elle pleurait, il aurait mal ; si elle souriait, il se sentirait bien, … Marthe avait peut-être flairé le commerce dès le début ? Peut-être savait-elle, en voyant Isabelle que ce serait celle qui rendrait le jeune homme meilleur ? Ce n’était pas peut-être ; c’était sûr. La mère de ce dernier avait veillé sur le cœur et l’esprit de son fils jusqu’à ce qu’il croise la belle brunette ; par la suite, il se dévoila complètement à elle.

Il avait osé poser LA question fatidique qui ne faisait pas plaisir du tout. Satané temps, satanée Cour, … Elle détourna les yeux et il comprit que c’était l’heure. Le moment était venu pour eux de se laisser, de s’abandonner pourrait-on dire.


« Je comprends, ne vous inquiétez pas. Il le faut, et même en le repoussant, le temps nous ramène toujours à la réalité… »

Son intonation n’était en rien joyeuse, il essayait de parler le plus normalement du monde… Il ne pouvait se lever. Il ne voulait surtout pas. Isabelle trouva cette force et quand elle l’enlaça, il ferma les yeux, juste le temps d’apprécier l’un de leurs derniers contacts. Mes ces mots… ses mots résonnaient de vérité ! Et même s’ils annonçaient effectivement un adieu qui n’en était pas un, il était douloureux à entendre. D’un geste de main, il retint Isabelle dans sa position.

« Je n’oublierais rien non plus. Je ne pourrais pas. »

Lui aussi aurait du la remercier. La remercier pour la découverte de lui-même, de ce qu’il pouvait être au fond. Mais il ne pouvait pas… Allez savoir pourquoi. Il se retourna vers Isabelle.

« Marthe y arrivera seule ! Ne vous inquiétez pas ! Vous êtes mon hôte, souvenez-vous. Et, par conséquent, vous n’avez rien à faire. »

Il lui sourit légèrement. Mais la jeune femme semblait soucieuse. Quelque chose la gênait et lorsqu’elle trouva la raison, François sourit davantage. La manière dont Isabelle l’enlaçait lui plaisait. Je ne sais pourquoi mais il se sentait bien à chaque fois. Ses mots le firent sourire une nouvelle fois et il se leva doucement avant de se retrouver face à sa belle, lui tenant les mains.

« Je vous propose d’aller chercher votre cape, puis nous nous rendrons aux écuries et après avoir sceller Olympe, nous pourrons nous mettre en route. »

Que le programme paraissait court une fois dévoilé ! Trois étapes. En trois étapes, ils devraient se quitter pour un temps. Le fallait-il vraiment ? Oui, et Beaufort le savait pertinemment, mais c’était moche, triste et dépourvu de bon sens pensait-il. Il serait bien resté là, avec sa bien-aimée encore des heures et des heures, mais il savait qu’elle devait y aller, ne serait-ce que pour rassurer sa sœur.

François entraîna donc Isabelle avec lui, la tenant par la main, et ils rejoignirent la chambre où elle avait passé la nuit. La cape était posée sur un fauteuil. Marthe avait également remonté la robe de chambre qu’elle avait juste déposée sur le lit. Le jeune Duc s’approcha du fauteuil et attrapa sa cape dans une main, serrant toujours les doigts de la brunette dans l’autre. Il se souvint simplement de l’instant où il avait détaché ce vêtement pour l’offrir à la demoiselle dans le seul but qu’elle reste un peu plus longtemps avec lui. Malin ce Duc, très malin ! Il se permit alors de la lui rattacher. Elle lui couvrait les épaules et cela accentuait son air rebel. Beaufort sourit et lui caressa le visage d’un revers de main. Ces semaines de séparation seraient difficiles ; très difficile.

Bientôt, le jeune Duc eut une idée en voyant la robe de chambre. Pourquoi ne pas lui offrir ? Il savait qu’il y en avait d’autres dans l’armoire, et puis, cela lui ferait peut-être plaisir ? Il s’avança près du lit, attirant une nouvelle fois Isabelle avec lui.


« Puis-je vous offrir ce vêtement ? »

Même si elle refusait, il lui donnerait : têtu le Duc, têtu vous dis-je !
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MessageSujet: Re: Lendemain du fatidique jour... :P   Lendemain du fatidique jour... :P - Page 3 Icon_minitimeDim 26 Aoû - 17:42

Un bien triste sourire salua le refus de François. Un noble qui refuse qu’une domestique fasse la vaisselle, a-t-on déjà vu cela ? La brunette identifia cela à de la galanterie. Avec la séparation proche, des pensées qu’elle ne pouvait empêcher surgissaient au coin de son esprit. Il ne restait plus qu’à espérer qu’il n’abuserait pas de galanteries envers quelqu’un d’autre tant qu’elle ne serait pas là... Non qu’elle n’avait pas confiance, mais il restait toujours au fond la peur craintive et méfiante que tout ne soit qu’illusion, et que François soit peut-être bien amoureux aujourd’hui, mais que demain, loin d’elle, loin de ce qui l’avait attiré et envouté l’espace d’une journée, il le soit un peu moins. Elle aurait eu envie de se secouer, de crier, de s’enfuir de ces pensées tortureuses, de les noyer et de les retenir au plus loin possible d’elle-même, s’en voir enfin libérée... Qu’y pouvait-elle ? C’était bien là le problème de son âge ; et le fait que leur relation soit toute particulière n’aidait pas en grand chose. L’impression que cette relation pourrait ne tenir qu’à un fil. À n’importe quel moment, on la ferait basculer dans le vide, et la seule chance pour se retenir, ce serait de s’accrocher à ce beau sentiment qui embaumait le coeur et les sens de cette jeune dame.

Des mots à moitié volontaires se formèrent sur les lèvres rosées de celle-ci. « Je vous aime ». Pourtant n’en sortit aucun son. Sa voix semblait rouillée, entravée dans sa gorge, comme si elle ne l’avait pas utilisée des millénaires durant. Il fallut quelques secondes pour reprendre la parole, d’un murmure qui n’avait pas son importance.


"Votre galanterie vous perdra..."


Un soupir se fit entendre, et elle préféra oublier ces pensées insolites l’espace d’un moment.

La cape, la cape ! Comment avait-elle pu oublier cette cape ? Tout premier présent d’un amant dont elle avait alors refusé les sentiments. Encore une fois, ce qui l’amusait sur la cape, c’est qu’on aurait pu penser qu’un gentilhomme comme François aurait certainement donné à sa dulcinée un présent bien plus somptueux. Mais si la dulcinée en question n’était qu’une pauvre fille similaire à Cendrillon qui ne désirait rien d’autre que de se souvenir de son prince charmant ? Une pauvre fille qui se contenterait rien que d’un habit, rien que d’un morceau de tissu qui portait la délicieuse et parfumée odeur masculine d’un homme amoureux... amoureux d’elle ? Un vêtement simple qui valait de l’or aux yeux de la souillon. Notre pauvrette ne demandait rien de plus. Pouvoir se donner l’illusion, l’espace d’une seconde, qu’il était là à côté, avec son LARGE [ dédicasse à Clémence xD ] et étincelant sourire, ses magnifiques et vigilants yeux clairs, réécouter la voix grave et sensuelle qui parvenait à faire frissoner Isabelle avec le plus simple des mots... à côté de tout cela, qu’était-ce qu’un froid bijoux ? Or pur, dites-vous ? La belle affaire ! Un collier, n’importe qui aurait pu le lui offrir... si elle avait eu certains privilèges. Mais la question n’était pas là. Et bien qu’Isabelle en aurait été tout de même très reconnaissante et fière qu’on ait gaspillé autant pour elle, le seul usage qu’elle trouverait au joyau serait de le vendre immédiatement et d’user de l’argent pour aider en quelque chose les pauvres gens à qui elle tenait. Parce qu’une domestique ne porte pas, et n’est pas même autorisée oserais-je dire, à porter des parures de bal dans les couloirs du château...

Elle en était encore à presque baver en pensant à la voix « grave et sensuelle » de François (comme s’il n’était absolument pas devant elle) lorsqu’elle se réveilla et s’aperçut qu’ils se trouvaient dans cette chambre où, très tôt ce matin, elle s’était réveillée, en absence totale de repères.

# Comment suis-je arrivée là ? #
pensa-t-elle un instant, étourdie.

La réponse était plus qu’évidente, et elle n’eut besoin de personne pour recouvrir ce que son moment d’inattention lui avait oculté.

Sous ses yeux à présent attentifs, François se saisit de la cape. Sa cape... Leur cape. Elle avait deux propriétaires, cette cape. Génial, un bien commun avant le mariage... Les joues de la brune rosirent automatiquement à la pensée du mariage, comme d’habitude. Comme cela commençait à devenir fréquent, elle n’y accorda pas plus d’attention.

L’étoffe de la cape glissa sur ses épaules presque nues silencieusement, cascadant dans son dos. Une caresse. Le tissu était toujours impregné de la même odeur. La jeune fille respira ce parfum discrètement. Elle avait la sensation d’être dans les bras du jeune duc, ou du moins, pas trop loin.
Elle s’écarta de quelques pas de Beaufort. Pas trop. En regardant l’effet de la cape qui était même un peu trop longue pour elle sur son corps, elle pivota sur elle-même, faisant l’étoffe voleter légèrement.

"Ainsi vêtue, je vous ressemble, non ? Peut-être pourrais-je m’en aller voir Marthe en ce moment-même et lui dire que je suis François de Vendôme. Elle n’y verrait que du feu !" plaisanta-t-elle en riant.

Elle imita des poses de François et tenta de grossir la voix pour se rendre plus crédible, mais sans trop de succès. Elle en avait presque oublié que François la regardait peut-être sans rien comprendre ou offensé tellement « être François de Vendôme » lui semblait une amusante idée. À la fin de son petit jeu, elle soupira, faussement résignée, et se dirigea à François avec un ton de vaincue :


"Eh bien, être vous m’est bien plus difficile qu’il ne le paraîtrait. Vous pouvez donc vous rassurer : vous resterez toujours unique et inimitable, mon amour."

Qui a dit qu’Isabelle ne pouvait elle aussi formuler des compliments adroits et fort bien dits ? Sans aucun doute tenait-elle cela de sa mère. Mais d’où cette dernière l’aurait tenu, la brunette serait incapable de le dire...

La proposition de Beaufort fit les yeux sombres reluire de malice. Oh, fallait-il maintenant s’attendre à recevoir toute une garderobe en présent ? Isabelle se garda bien d’émettre cette pensée, mais elle répondit tout de même la vérité.


"Pour tout vous dire, mon bel ami, j’ai plutôt coutume de m’endormir dans mes propres habits, et depuis peu, dans votre belle cape si confortable. Cette robe de chambre n’a point été conçue pour supporter le froid. Quel usage lui trouverais-je ? Les châteaux sont chauffés, certes, mais..." Elle sembla se rappeler soudainement de quelque chose. "Oh, suis-je sotte, je ne vivrai plus chez moi... je serai à Versailles." Mais même s’il faisait moins froid à Versailles, la pensée ne semblait pas vraiment la réjouir. "Qu’importe. Ce vêtement est un vêtement de noble. Il fait plus chaud chez... chez vous que chez nous. De plus, vous n’ignorez certainement pas que les vols sont courants à la Cour." Elle soupira. "Je m’en voudrais de perdre un bien si précieux. Je vous en remercie, mais espère ne pas vous offenser en vous confiant que je ne saurais mériter ce présent."

Les yeux baissés sur la robe de chambre, elle s’assit sur le lit moelleux et caressa doucement le tissu. Cette robe de chambre symbolisait... une vie de riche. Une vie qu’elle n’avait jamais eu l’occasion de connaître. D’ailleurs, aucun de ses amis n’avait jamais eu l’occasion de la connaître... sauf Marie et François lui-même, bien évidemment. Comment expliquerait-elle d’ailleurs aux autres domestiques l’acquisition de tels habits ? N’en serait-elle pas méprisée, ou du moins traitée différemment, si jamais il leur venaient des idées fausses sur ces acquisitions ? Faudrait-il cacher et garder jalousement les présents de François ? Aucune idée. Elle ne savait pas vraiment à quoi s’attendre, puisqu’avant, le luxe de dormir chez elle plutôt qu’au Louvre lui était accordé. Maintenant, il faudrait dormir à Versailles... Étrange idée, impossible de s’y faire. Jacques ne dormirait plus blotti contre sa soeur... Jeanne ne viendrait plus lui souhaiter « bonne nuit » comme tous les soirs avant de se coucher...

Néanmoins, encore une fois la belle préféra chasser ces pensées tristes. La vie, c’était la vie, et il faudrait bien s’y faire à certaines difficultés. Elle survivrait. Elle s’intègrerait dans le groupe, s’adapterait... il le fallait. Peut-être manquait-elle de courage en plan sentimental, mais elle en regorgeait dans la vie. Il ne fallait pas s’abattre.

Les yeux noirs d’Isabelle surprirent soudain un regard clair qui ne semblait pas vraiment entendre de cette oreille son refus délicat du présent. Un sourire ranima la brune ; elle poussa un long et exagéré soupir.


"Mais, si je vous devine bien, vous ne me laisserez pas repartir sans ce présent. Vous insisterez jusqu’à ce que je l’accepte, n’est-ce pas ? Je vais donc vous épargner de ce laborieux travail. J’accepte, François. À la condition que vous m’embrassiez et me fassiez la promesse de vous souvenir de moi. Tous les jours !" fit-elle en riant. "Hélas ! Moi, je ne puis rien vous offrir pour que vous ne m’oubliiez pas..."

C’était vrai. Que pouvait-elle bien offrir à un homme qui a tout ? Une mèche de cheveux, comme il était à la mode pour les amants ? Mais les boucles brunes étaient sales et emmêlées ; personne n’en voudrait. Et elle ne pouvait tout de même pas lui offrir sa robe ! Rien ne lui appartenait, elle n’avait pas de biens matériels... à part, il va de soi, sa propre robe et les vêtements que lui avait offert François. Distraite, elle tortilla une mèche que le bandeau de ses cheveux ne retenait pas bien. Peut-être François aurait-il une suggestion ?
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MessageSujet: Re: Lendemain du fatidique jour... :P   Lendemain du fatidique jour... :P - Page 3 Icon_minitimeMer 5 Sep - 22:03

Eh bien, les pensées d’Isabelle étaient malsaines, c’était le cas de le dire ! Non mais ! Qu’allez-vous donc imaginer ! Certes votre inconscient est parfois encombrant : je dirais là qu’il est vraiment pesant ! Bien sûr, on peut toujours avoir le bénéfice du doute ; mais pensez-vous sincèrement que la parole de Monsieur François de Vendôme, Duc de Beaufort et Prince de sang soit à mettre en cause ? Il n’y avait pas, à l’époque, plus droit, plus fidèle et plus franche que ce jeune homme. Mais nous pardonnons tout à la belle brunette : Beaufort ne se doutait pas de ces hésitations et puis, après tout, il était et resterait noble. C’était une étiquette difficile à faire oublier, surtout pour le peuple. En même temps, n’aurait-on pas chacun de nombreux préjugés sur une ‘espèce’ qui vous méprise à longueur de journée ?; sur des gens qui sans cesse vous rappellent qu’ils ont tous les droits sur vous ?

Enfin, le simple mouvement de ses lèvres montrait que malgré ses doutes envers lui, elle ne doutait pas de ses propres sentiments : c’était sûrement le plus important ! Le jeune Duc sourit à sa remarque et haussa les épaules.


« Mieux vaut partir en étant galant que vivre égoïstement ! »

En effet, une cape n’était pas un présent de grande valeur et François n’avait même pas pensé, n’avait même pas réfléchit à ce détail. Le premier soir, il n’avait que cela à lui offrir, et puis elle avait froid et il voulait la garder davantage près d’elle, ne sachant pas encore qu’une flèche de Cupidon avait atteint son cœur. Plus tard il aurait probablement l’idée de lui confier un bijou de valeur, qui viendrait de sa mère : Marthe le lui suggèrerait en tout cas. Les objets de valeurs qu’il possédait venaient d’ailleurs essentiellement de la femme défunte et seule Isabelle aurait l’honneur de les partager avec lui un jour.

Mariage, mariage… Oui, c’était une fin qu’il ne fallait pas laisser de côté. Il était évidemment trop tôt pour parler de cela, et puis il y avait autre chose à penser pour le moment ! La séparation se faisait toujours plus proche… Enfin, la jolie brunette fit oublier ce triste sort un instant en commençant à danser dans la pièce, la cape sur les épaules. François ne lâchait pas sa belle des yeux, un léger sourire aux lèvres ; sourire qui s’élargit lorsqu’elle tenta d’adopter la voix plus grave du jeune homme.

« Je suis effectivement certain que Marthe se laissera avoir par tant de ressemblances ! En tout cas, le noir vous va à merveille ! »

Le jeune Duc sourit en la voyant abandonner. Il ne prenait pas du tout mal le fait qu’Isabelle ait prit ses postures, et avait une bonne dérision de lui-même. C’était une qualité assez importante tout de même.

« Je pense qu’avec de l’entraînement, vous vous améliorerez ! Ce n’était pas si mal que ça et au moins, vous avez essayez ! En tout cas, je suis persuadée que vous m’imitez mieux que je le puis faire de vous. Me voyez vous vraiment en belle fille du peuple ? »

Il grimaça : il ne s’y voyait pas un instant… Enfin, la brunette venait de le complimenter ; ce n’était pas à prendre à la légère ! C’était assez agréable à attendre, il fallait l’avouer ; aussi, plus ça allait, plus Beaufort savait qu’il ne s’était pas trompé. C’était une jeune femme merveilleuse, avec toujours pleins d’idées et au tempérament des plus forts mais tellement irrésistible ! Ses yeux noirs participaient d’ailleurs à ce dernier trait… Un simple regard et le jeune homme aurait tout fait pour combler ses désirs… Fou d’amour dites-vous ?

Et voilà qu’Isabelle recommençait avec le « je ne mérite pas ci, je ne mérite pas ça ». Arrêtez un peu de vous sous-estimer ! Aux yeux de Beaufort, vous méritez tout le bonheur de monde, n’est-ce pas suffisant ? Je comprend que les doutes s’emparent parfois de vos pensées, mais stoppez cela net maintenant ! Vous méritez le Duc, son amour, ses présents, etc. Un point c’est tout ! Après, il est vrai qu’on pourrait qualifier le ‘grand dadet’ si cher à Marthe d’un peu maladroit. La garde-robe entière dites-vous ? Eh bien, il serait fort possible que le brun aux yeux clairs vous habille de pied en cap, il est vrai. Enfin, la séparation aura sûrement cela de positif : la vieille femme pourra lui suggérer quelques issues concernant les présents possibles et conseillés d’offrir à une jeune demoiselle. Ne lui en voulez pas, je vous en prie. Car, comme pour Isabelle, l’amour est un sentiment tout nouveau et il n’est donc pas accoutumé à exprimer ses sentiments –même si pour cela, sa langue se montre parfois mieux pendue que la jeune femme- et à avoir des attentions dignes de ce nom.

Finalement, le simple regard du jeune Duc suffit à la brunette pour comprendre qu’il ne servait plus à rien qu’elle insiste. Il était déterminé, et pouvait se montrer bien plus têtu qu’elle. Difficile pensez-vous ? Certes, mais c’était le cas. Il devait être l’un des derniers survivants de l’espèce que nous intitulerons ‘jeunes hommes bornés, plus que bornés’…

Sans attendre que son rire se termine, Beaufort s’approcha de sa belle encore assise sur le lit, se baissa légèrement, posa ses mains sur sa taille et l’embrassa aussi tendrement qu’il le pouvait. Après quelques instants, il se mit à genou et prit la main de sa belle.


« Je vous promet de penser à vous chaque seconde, chaque minute que Dieu fera. »

Il baisa cette main qui lui devenait familière avec le temps. Il n’avait évidemment besoin de rien pour se souvenir d’elle, mais si elle y tenait, alors il allait réfléchir. Le cerveau en pleine action, le visage du jeune homme semblait plus sérieux. Totalement captivé par cette réflexion (il lui en faut peu ! ><) il regardait la pièce puis ses yeux revinrent se poser sur Isabelle. Toujours à genou, ayant gardé les fins doigts de la brunette dans sa main, une brève et très discrète esquisse de sourire s’empara de ses lèvres. Elle tortillait ses cheveux : voilà l’idée ! C’est bien eux dont l’odeur avait tantôt attiré son attention non ?

« Au risque de vous paraître idiot, m’offririez-vous une mèche ébène de vos cheveux ? »

Aussi, n’allait-il pas détruire sa coupe en coupant le bout d’une mèche ? Il n’y avait pas réfléchit plus tôt… Et puis, elle n’était pas obligée d’accepter ! Le problème était de savoir où pourrait-il garder précieusement ce qui lui permettrait de ne jamais oublier son odeur ? Il penserait à cela plus tard… Il lui semblait avoir un minuscule coffret enfouit sous quelques parchemins. Il venait de sa mère et il ne se souvenait pas immédiatement de ce qu’elle y mettait.
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MessageSujet: Re: Lendemain du fatidique jour... :P   Lendemain du fatidique jour... :P - Page 3 Icon_minitimeVen 14 Sep - 23:20

On ne pourrait accuser Isabelle pour ses doutes ; des doutes infondés, certes, mais ces doutes sont bel et bien normaux. Des doutes d’adolescente. Trop bien explicables pour cette fille qui manquait d’assurance. Ce n’était pas la meilleure phase de sa vie pour l’assurance, après de grandes pertes, notament celles d’hier. Et sans oublier celles toujours douloureuses de ses chers parents... Alors, être forte, elle y arrivait. Mais être sûre d’elle... c’était de ça qu’elle manquait.

L’amusement prit compte de ses pensées, oubliant son apparente instabilité du moment. Ainsi donc, François de Vendôme créait des proverbes ? Oh... la belle ne savait pas qu’il était du genre à en créer. Avec un léger rire, elle ponctua, malicieuse :


« C’est une manière de voir les choses... pour ma part... je préférerais encore que vous ne partiez point du tout ! »

Étrange, tout de même, de penser que ce singulier présent galant que fut cette cape eût été le plus riche et le plus apprécié présent pour la brunette. Jamais elle n’avait possédé de vêtement si doux, si riche, si précieux. Et pourtant... une cape ! Dites-moi donc quelle jeune fille se serait contentée d’une cape de la part d’un gentilhomme qui s’intéresse à elle ? Laughing

Elle en était donc à se prendre pour François de Vendôme, imitant ses gestes et manières, lorsqu’elle entendit son rire. D’accord ; elle ne se vanterait jamais de savoir imiter un homme, et surtout un homme que, malgré tout, elle connaissait depuis peu, il ne faut pas l’oublier. Fière d’être femme, voilà ce qu’elle était ; aussi s’amusa-t-elle à s’imaginer en homme. Non, en fait, elle ne voyait pas du tout.

Un petit compliment, ce n’était pas de refus. La jeune fille lança un regard pétillant en guise de remerciement, même si elle ne savait pas juger de la vérité du compliment ; le noir lui allait-il vraiment ? La réponse à la question lui était inconnue, car rarement quittait-elle sa robe... Eh. Elle la lavait de temps à autres, hein. Lorsqu’elle en avait le temps.

Avec de l’entraînement... Isabelle pouffa. Comme si elle passerait prochainement son temps à tenter d’imiter son amoureux ! Elle préférait franchement l’original, et, malheureusement pour elle, n’avait pas que ça à faire. Je veux dire... être François de Vendôme ne nourrit pas, lorsque vous ne possédez pas sa fortune !

Et là, ce fut le coup de grâce. François, en fille du peuple ? Elle ne souligna pas le « belle », mais autant qu’elle s’était imaginée avec une moustache et une coupe de gentilhomme pour sembler véridiquement à un homme, autant maintenant imaginait-elle son amant vêtu en... en elle. François de Vendôme, avec... une robe... des haillons... tentant d’imiter la voix d’une jeune f...

AH AHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAH (étouffement) HAHAHAHAHAH [ se fout ouvertement de sa tronche xD ] HOOOOOOUUUUUHOUHOUHOUHOUHOOOOOOUH (s’étrangle) !

Hilaraaaaaaaaaaant !

La jeune domestique partit en un fou rire à n’en plus finir. En fait, ce n’était pas pour se moquer de lui, mais l’image lui restait dans la tête avec insistance, ne voulait pas partir... Elle l’imagina énoncer, avec une voix haut-perché et trop aigüe pour être féminine, à l’image des premières paroles qu’elle avait prononcées à son adresse : « Dis-donc, toi, qui es-tu pour commander ainsi au peuple de Paris ? »

Désolée, mon cher duc, mais vous seriez vraiment ridicule dans ce rôle xD

Elle s’écroulait littéralement de rire, se tenant le ventre qui commençait à lui faire mal de tant de soubressauts. L’effort pour cesser fut grand ; de telle manière qu’elle recommença de rire une ou deux fois, avant de parler, la respiration incontrôlable, le ventre encore douloureux, des larmes de rire au coin de l’oeil et un large sourire ornant son joli visage :


« Pardonnez-moi, mon amour, mais je vous imagine très bien en... » Profonde respiration pour ne pas repartir dans un fou rire. « Fille du peuple ! » Mon Dieu, quel supplice ! Elle devait réellement se faire violence pour ne pas recommencer. « Je... je préfère encore le Duc de Beaufort original, et qu’il ne s’essaye pas aux robes paysannes ! »

Elle ne put plus s’empêcher de rire à nouveau ; un autre fou rire, plus retenu par respect cette fois-ci, mais toujours aussi plein de joie. Ah, combien de temps y avait-il qu’elle n’avait pas ri comme cela ?

Le calme revint, heureusement, plus vite cette fois-ci. Elle eut ainsi le bon goût de réciter ce petit compliment. Ensuite, lisant dans ses yeux qu’il avait apprécié, elle pivota sur elle-même encore une fois, joyeuse de sa performance, et encore plus d’avoir satisfait son duc.

Assise sur le moelleux et confortable matelas du grand lit sur lequel elle avait pu passer la nuit, la belle se vit donc accepter une robe de chambre. Encore un singulier cadeau, ne cessait-elle de penser. Sincèrement, elle s’interrogeait ; quel serait son prochain présent ? Mais elle se surprit à penser pareillement. Eh ! N’était-ce pas pêcher, que d’anticiper des cadeaux de son galant ami ? Oui, en quelque sorte ; elle était trop prétentieuse en espérant d’autres présents. Aussi singuliers fussent-ils, Isabelle devrait déjà, et largement, se contenter de ces deux-là qu’elle avait déjà reçus. Elle soupira discrètement, ne pouvant tout de même s’empêcher d’imaginer si son amant était original en toutes choses.

Vrai, quoi. Il était très original, c’gars-là. Déjà, un gentilhomme de la haute noblesse qui fait ami-ami avec le peuple rebelle, qui finit par tomber amoureux d’une des filles rebelles de ce peuple (et pas aussi intelligente et poudrée que les dames de la Cour) et qui N’ÉTAIT PAS SAOÛL À CE MOMENT-LÀ ( xD ) ni ne regrette rien est vraiment quelqu’un de très bizarre. Si en plus il commence à offrir des vêtements à des dames, mais où va le monde ?

Manquerait plus qu’il épouse la souillon et ensuite se fasse comdamner à la Bastille pour raisons illicites, non mais oh.

Bref, Isabelle se trouvait en pleine expression de sa joie lorsqu’elle reçut un tendre baiser de la part de son bien-aimé. Elle ne s’y attendait pas tout de suite-tout de suite, mais bon, finalement, okay. En fait, les baisers-surprises commençaient à lui plaire. Et beaucoup, même.

Maintenant, avouez qu’un homme [ canon xD ] à genoux devant vous qui jure que ses pensées vous appartiendront chaque minute et chaque seconde, ce n’est pas une chose qui laisserait une femme insensible. Oh que non. Un baise-main, et puis c’est fait ; de toute façon, cette jeune fille avait fondu depuis longtemps déjà. Elle lui adressa un sourire doux et un regard plein de charme et de feu, ces regards spéciaux qu’elle seule savait lancer. Inconsciemment, son esprit traçait et retraçait les traits du duc de Beaufort, pour les garder en soi plus tard, parce que si elle n’y pensait pas forcément sur le moment, un serrement dans son coeur ne chassait pas complètement d’elle la pensée de séparation.

Mon Dieu, elle s’attendait à tout, sauf cela. Une mèche de ses cheveux ? Grand Dieu, grand Dieu ! Elle plaisantait, tout à l’heure ! Elle était persuadée qu’il donnerait une autre solution, qu’il...
Sa teinte prit la couleur d’une tomate trop mûre. Oh, ses cheveux... mais ils étaient si dépourvus de brillance, si... ils faisaient honte, comparés aux cheveux soyeux des blondes courtisanes que le duc côtoyait, ou du moins, auxquelles il était habitué...

Il est vrai qu’accuser ses cheveux de « sales » était en réalité un peu exagéré. Pour tout dire, ils n’étaient pas si sales, et même plus propres que les cheveux des courtisanes ; mais ça, Isabelle l’ignorait. Le fait était qu’elle se lavait de temps en temps les cheveux et le corps, bien qu’on trouve, à cette époque, que le bain était dangereux ; mais on n’abandonne pas si vite ses habitudes d’enfance...
Ces noirs cheveux d’ébène auraient été irréprochables, en fait... s’ils n’étaient pas si emmêlés. Cela faisait quelques années, oui, années qu’elle ne se peignait plus les cheveux. Plus de peigne ou brosse depuis la vente de sa maison, et elle manquait de temps, de toute manière. C’était une honte, elle savait. Voilà pourquoi un gros bandeau recouvrait à peine grande partie de ses cheveux. Ces mèches rebelles et toutes emmêlées, il valait mieux qu’on ne les aperçoive pas trop, bien qu’elle ne pouvait s’empêcher, comme un tic, de les tortiller quelques fois entre ses doigts.

Desespérée d’une telle demande, elle posa son regard sur François avec hésitation. Devait-elle lui accorder telle requête ? D’accord, c’était elle qui l’avait proposée pour commencer. Mais... mais...

Soupirant, elle se leva devant le jeune homme, sachant que de toute manière, à ce stade-là, elle n’arriverait à rien lui refuser.


« Je... très bien. » se résigna-t-elle.

Avant qu’il ne puisse dire quoi que ce soit, elle lui tourna le dos, scrutant la chambre. La gêne gagnait ses joues en couleurs pourpres ; elle se refusait à lui raconter ce qui la tracassait. Je veux dire, quelle honte pour une jeune femme d’avouer à l’homme qu’elle aime que voilà des années que ses cheveux sont trop emmêlés pour les donner en présent ! Non, non.

Elle chercha dans la chambre, et ne mit pas trop de temps à trouver. Une coiffeuse. La chambre possédait bien une coiffeuse, de ces modèles utilisés par les courtisanes ou les riches bourgeoises. Isabelle se dirigea lentement vers celle-ci, toujours hésitante. Arrivée à destination, elle carressa avec intérêt et même admiration le bois du beau meuble. Elle adressa un rapide regard à François, et murmura, pourtant sans attendre de réponse :


« Permettez-moi... »

Son attention revint à la coiffeuse. Il y avait des tiroirs. Sa main blanche et étrangement tremblante ouvrit l’un de ces tiroirs. Elle n’avait jamais possédé ni même utilisé de coiffeuse, juste déjà vu faire. Dans le tiroir, une brosse. C’était ce qu’il lui fallait.
La jeune femme s’assit sur le petit banc de la coiffeuse, et regarda un moment avec appréhension l’objet qu’elle tenait dans ses mains. Allez, pour François.
Elle défit en quelques secondes le bandeau de ses cheveux, libérant la masse informe de fils abîmés. Inspirant profondément, elle leva la brosse à ses cheveux, et commença à brosser.

D’abord, les gestes furent lents et maladroits, sans aucun doute, parce qu’il faut dire qu’elle n’avait jamais fait cela. C’était sa mère qui la coiffait, tous les jours, auparavant. Oh, et la petite Isabelle, Dieu sait comme elle avait été coquette... Peut-être un peu gênée parce qu’elle savait que François la regardait se coiffer ; mais elle ne fit aucun geste pour qu’il s’en aille, et n’y tenait pas particulièrement, en fait. Elle s’observa dans le miroir, coiffer ses cheveux avec le plus de délicatesse qu’elle le pouvait, grimacer parfois lorsqu’elle tirait trop fort sans le vouloir. Dire qu’elle ne s’était jamais coiffée seule... !
Au bout de quelques instants, ses cheveux encore indisciplinés, elle se sentit plus à l’aise dans cette nouvelle tâche. Elle ne se souciait même plus d’être observée d’un homme, qui plus est l’homme qu’elle aimait. Ayant assimilé le mouvement, elle ferma les yeux et commença irrésistiblement à chantonner un air de son enfance.


« Ven a mi,
Solo pienso en ti
Y otra vez, muero de amor por ti... »


Juste ces trois phrases sussurées ; elle ne pensait pas que Beaufort ait pu les entendre. De toute façon, ce n’était pas sa préoccupation majeure. Avec un peu de peine, ses cheveux furent démêlés.
Il était étrange de voir ce changement. Les cheveux semblaient singulièrement moins volumineux, plus soyeux, et même brillaient mieux à la lumière du jour.

Une inspiration, et Isabelle se leva pour affronter le verdict. Elle ne remit pas le bandeau. Sa chevelure ébène encadrait maintenant le doux visage de la jeune femme, rendant ses traits plus fins qu’avant. Pour compléter le tableau, elle rougit en croisant le regard de Beaufort, et rejeta le sien sur ses pieds.


« Eh bien... il me faudrait... une lame, quelque chose de tranchant pour couper une mèche de cheveux. »

En voulait-il toujours, de cette mèche ? La réprimanderait-il d’avoir utilisé une brosse sans permission ? Oh, mais c’était pour lui faire plaisir ! Et, il fallait avouer, pour se faire plaisir aussi... même si, par modestie, elle ne l’aurait pas avoué, elle s’était trouvée, pour la première fois depuis quelques années, en regardant un miroir, jolie. Elle osa recroiser le regard de son amant, rien que pour constater ce qu’il en pensait, lui. Espérant que ce ne soit pas négatif, évidemment...


Dernière édition par le Mer 26 Sep - 22:28, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Lendemain du fatidique jour... :P   Lendemain du fatidique jour... :P - Page 3 Icon_minitimeLun 24 Sep - 18:46

Apparemment, l'idée de voir Beaufort en fille du peuple était exquise. Exquise au point de rendre à Isabelle un rire que le jeune Duc n'avait pas encore eu l'occasion d'affronter. Comprenez par là que, d'un côté, il était heureux d'avoir réussit à rendre à sa belle le goût à la plaisanterie; rire faisait du bien, à quiconque, et c'était indéniable. Après la journée précédente, retrouver un brin de joie était également super! Smile

Bientôt, la brunette s'installa à la coiffeuse et François regarda attentivement chacun de ses gestes. La dernière fois qu'il avait vu quelqu'un assit face à pareil meuble, et prendre soin de ses cheveux, c'était la seamine avant que sa mère décède. En effet, la jeune femme avait l'habitude de passer tous les jours quelques minutes devant le miroir, prenant soin de paraître toujours belle et bien coiffée, au cas où elle devrait sortir ou que sais-je. Elle aimait être charmante, et, aux yeux de son fils, elle était toujours aussi belle. D'ailleurs, la seule femme qui égalait ou dépassait sa mère avait maintenant prit une place aussi importante dans son coeur. Isabelle méritait plus que quiconque l'attention du beau brun.

Enfin, les paroles d'une chansonnette firent sortir le Duc de sa contemplation. Venait-elle de parler en espagnol? Avait-il bien comprit? Une foule de questions arrivèrent alors au barreau qui avait prit place dans les pensées de François. Comment connaissait-elle une langue étrangère? Comment une fille du peuple pouvait-elle avoir des notions, si pauvres soient-elles en espagnol, alors même que certains ne savaient pas parler leur langue correctement?


La brunette se leva, et lorsque leurs regards se croisèrent, le cœur de Beaufort fit un bon. Les cheveux détachés, cela la changeait. Elle était belle, aussi belle ou encore plus, il n’aurait pu le préciser. Il était heureux. Tout simplement heureux d’être tombé amoureux d’une jeune femme comme Isabelle. Parce qu’elle était la simplicité même, qu’elle avait beaucoup de charme et de qualités. Il s’approcha et, sans un mot, l’embrassa, prenant le soin de prendre son visage entre ses mains.

« Vous êtes magnifique Isabelle. »


Pour le couteau ou la lame, il fallait redescendre à la cuisine. François prit la main de son amante et l’entraîna à travers les couloirs. Ils descendirent les escaliers et arrivèrent à la cuisine. Le jeune Duc sortit un couteau et le tendit vers la brunette, tenant la lame de manière à ce qu’elle ne se coupe pas.
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MessageSujet: Re: Lendemain du fatidique jour... :P   Lendemain du fatidique jour... :P - Page 3 Icon_minitimeDim 28 Oct - 21:26

L'appréhension dominait Isabelle. Ce n'était pas comme si c'était le moment le plus important de sa vie, mais l'opinion de François comptait tout de même. Il n'était pas... n'était plus n'importe qui.

Une seconde suffit. Elle put apercevoir une lueur différente briller dans ses yeux clairs, qui la fit rougir. Avait-elle bien compris, ou bien peur de comprendre ? Peut-être n'était-ce qu'illusion. Peut-être ne faisait-elle qu'imaginer tout ce qui l'entourait, et en particulier ce que ressentait François à son égard.

Au moins, cette théorie fut en partie démentie. Le beau brun s'approcha d'elle et l'embrassa rapidement. Elle clôt ses yeux tout aussi brièvement ; lorsqu'ils furent à nouveau dévoilés, les orbes sombres offrirent un regard intense au jeune homme. Un léger soupir s'échappa de ses lèvres entrouvertes. Puis une moitié de sourire à l'entente de l'adjectif qu'on lui attribuait. "Magnifique".


"Je vous remercie." déclara-t-elle simplement.

Il n'y avait pas à dire plus.

Sans un mot de plus ni de moins, d'ailleurs, elle se vit prendre la main et être entrainée on ne sait où. Pourtant, elle croyait savoir où. Où trouver une lame dans une maison ? Pardon ; un château. Un instant, il est vrai qu'elle s'était attendue à ce qu'il sorte une épée ou un poignard de nulle part ; le spectacle aurait été assez impressionnant.

Entrés dans la pièce, alors qu'Isabelle se demandait avec amusement si tous ces allers-retours ne commençaient pas à faire beaucoup, François ne tarda pas à lui tendre un couteau. Son propre minuscule reflet sur la lame aiguisée, va savoir pourquoi, l'hypnotisa quelques instants. Elle s'aperçut qu'elle faisait attendre François sans raison ; précipitament, elle saisit le couteau par le manche ; mais dans sa hâte, malgré toutes les précautions qu'avait prises son amant, elle fit un geste maladroit qui résultat en une minuscule coupure au doigt.


"Aïe !" se lamenta-t-elle, surprise.

Soupir. Elle était vraiment pathétique. D'autant plus qu'elle ne prit aucune mesure immédiate pour stopper le saignement de la coupure. Elle leva le doigt à hauteur de ses yeux, observant attentivement l'espèce de bulle de sang qu'elle voyait formée à la pointe de son index. Cela ne faisait pas très mal. Baissant le doigt, elle regarda le ciel, perdant patience avec elle-même. Elle n'eut pas le temps d'en faire plus que François lui avait saisi le poignet...


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MessageSujet: Re: Lendemain du fatidique jour... :P   Lendemain du fatidique jour... :P - Page 3 Icon_minitimeJeu 1 Nov - 23:09

Elle n'avait pas à le remercier. François était quelqu'un d'extrêmement sérieux, enfin, franche était plus approprié ici. Il était entièrement sous le charme de la belle, encore plus depuis qu'elle était coiffée; non pas que le côté "nature" soit déplaisant, mais, ça la changeait. Et ça la changeait en bien!

Enfin, ils étaient bientôt dans la cuisine. Isabelle se coupa. La blessure n'était pas profonde et ne risquait pas de s'infecter! Ou du moins, c'est ce que pensait le jeune Duc... Un fin sourire se dessina sur ses lèvres au simple aïe de la brunette. Il ne la pensait pas du genre douillette; bien sûr, une coupure ne faisait jamais du bien, mais là tout de même! Machinalement, inconsciemment aussi, François prit le poignet de son amante et porta le long et fin doigt jusqu'à ses lèvres. Un baiser, un simple baiser. Le beau brun espérait que ce simple geste donne une bribe de soulagement à sa belle. On ne faisait jamais ça à la Cour, mais après tout, Beaufort était un rebel! Cool La petite goutte de sang se posa juste sur ses lèvres. En les pinçant, elle disparue. Un simple goût légèrement acidulé arriva aux papilles du jeune Duc; rien de désagréable, au contraire. Il garda la main de la demoiselle dans la sienne et embrassa le revers.

Ils devaient se quitter. Ce n'était plus qu'une question de minutes... Enfin, Beaufort l'embrassa tendrement. Lui reprenant la main, sans un mot, le jeune homme sortit et les deux amoureux se dirigèrent vers l'écurie. François ne parlait pas. Il ne voulait pas gâcher les derniers moments avec des mots inutiles. Olympe était assez fier, comme son maître parfois. Cette pensée le fit sourire. Il lâcha la main d'Isabelle et brossa rapidement son étalon avant de lui mettre une simple couverture sur le dos.


" Savez-vous monter à cru? "
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MessageSujet: Re: Lendemain du fatidique jour... :P   Lendemain du fatidique jour... :P - Page 3 Icon_minitimeDim 25 Nov - 2:45

Évidemment, Isabelle n’avait rien de douillette. Seulement, la coupure l’avait surprise, d’où cette exclamation de surprise plus que de douleur. Comprenez-vous ? C’est primordial pour la suite des choses, ou nous n’irons pas bien loin.

Elle observa avec curiosité François lui prendre la main, la mener près de son visage... qu’inventait-il encore ? C’était ce que se demandait, perplexe, la jeune pauvrette, qui ne comprit pas tout de suite. Ce ne fut qu’en sentant le contact des lèvres douces du duc de Beaufort, ces lèvres qui avaient touché les siennes, qui l’avaient transportée autre part, sur son doigt qu’elle comprit à peu près ce qu’il manigançait (non pas qu’elle soit lente ou quoi que ce soit, hein).
Et ça ne manqua pas. Elle rougit d’abord un peu, puis un peu plus, et puis beaucoup, parce que, va savoir pourquoi, ce geste semblait pour elle très lourd de sens. Le même sens qu’un baiser si plein d’ardeur. Un sens profond et enivrant à la fois.
Vous voyez évidemment de quoi je parle et nous n’avons donc pas besoin de nous y attarder.
Ou peut-être que si.
Immédiatement, Isabelle baissa les yeux, comme un enfant fautif pris sur le fait, mais avec un petit sourire décidément ravi. Elle abandonna sa main à ces mêmes douces lèvres, releva sans crier gare son regard et vola un baiser à son mystérieux amant. Il répondit d’ailleurs par un baiser tout aussi tendre, et tout le monde fut très satisfait.

Et ils se passèrent plein de microbes et furent très malades. Fin.


Conduite vers l’écurie, Isabelle ne trouvait autre inquiétude que de serrer le plus fort qui soit la main de François. Ah ! Elle n’aurait pas voulu que tout se passe aussi vite. Elle aurait voulu rester, encore, l’étreindre et lui montrer ses propres feux par mille et uns gestes, jusqu’à ce qu’elle n’en connaisse plus aucun assez fort pour lui ouvrir son coeur et lui exposer ses sentiments. Ou... peut-être non pas les exposer totalement. Oui, peut-être était-ce mieux ainsi. Elle ne pouvait, après tout, dévoiler totalement son âme à un homme qu’il y a une semaine seulement n’était qu’un parfait inconnu... qu’un noble. Non, ce serait pareil à se dénuder, et selon ses amies, beaucoup plus expertes qu’elle en matière d’hommes... eh bien, il ne fallait jamais laisser un homme comprendre qu’on serait prête à tout sacrifier pour lui. Il fallait garder une part de mystère, de la même sorte que celle que Beaufort refusait de dévoiler. Toujours laisser un doute, aussi infime fut-il.
Oh, mais devait-elle pour cela le quitter si vite et se briser le coeur ?
Ledit coeur se serrait à chaque pas. Soudain, elle n’avait plus si envie que cela de partir. Il faut dire qu’elle n’y avait jamais été aussi proche que ‘maintenant’. Bien, il y a avait aussi le parcours à cheval, mais la brunette eut la terrible impression que ce trajet se terminerait à une vitesse faramineuse. La seule raison qui l’empêchait de traîner les pieds, c’était qu’elle n’avait pas la moindre envie de passer pour une enfant capricieuse aux yeux de François.

Tard. Trop tard. Ils se trouvaient à présent dans l’atmosphère chaleureuse et réconfortante de l’écurie, avec son odeur de bête et de paille chaude. Mais ça ne plût pas du tout à la jeune demoiselle. Du moins pas tout de suite.
Le duc sortit un étalon de son box. Magnifique pur-sang de robe noire, soyeuse, brillante. Isabelle ne put retenir un sourire en constatant que tel maître, telle monture. Mais... l’étalon l’intriguait tout autant que son maître lui-même. De un, une admiration croissait dans ces yeux ; elle ne pensait jamais avoir auparavant aperçu une bête si splendide. Eh bien, justement, de deux, elle avait l’impression d’avoir déjà vu cet animal quelque part. Comme dans un songe, il lui semblait que ses petits hennissements lointains lui revenaient en mémoire.
Mais déjà, elle ouït une question qui la tira de ces échos confus. Monter à cru ? Eh ! Qu’elle s’en souvienne, elle n’était jamais au grand jamais montée sur un cheval à cru. Rarement avec selle, imaginez un peu à cru ! Nada, niet, nothing, zéro, rien.
Un petit sourire au coin des lèvres, bien qu’il fut légèrement forcé, agrémenta la réponse à la question :


« Je crois que nous le découvrirons bientôt. »


Elle se figea la seconde qui suivit, perdant son sourire. Son regard venait de rencontrer celui de François. A vrai dire, il ne semblait pas non plus disposé à partir dans l’immédiat. Pendant quelques secondes, ils restèrent là, à s’observer, tenus à une distance qui, en fin de compte, sembla à la jeune fille insupportable.

Elle hésitait. Avant son départ, il y avait quelque chose qu’elle voulait absolument faire, mais n’osait pas vraiment. Le courage y était, mais la timidité la retenait un peu ; peut-être que François, lui, n’en avait plus trop envie ? Oh, mais il fallait qu’elle le fasse. Il fallait. Peu importe ce qu’il en penserait. Parce qu’elle avait bien peur de ne jamais plus avoir l’occasion de faire une telle chose plus tard. Elle, la fille de l’histoire, elle, qui n’avait techniquement pas le droit. Elle, la fille rebelle et sauvage dont les manières choqueraient plus d’un...
Elle, certes. Il fallait qu’elle le fasse. Tout de suite.

Brusquement, elle fit un pas léger. Puis un, deux, trois, et encore un de plus ; plus rapidement qu’on n’aurait pu le dire, elle ne se trouvait plus qu’à quelques centimètres de l’élégant brun qui faisait office de son amant. Rapide et agilement, sans toutefois brusquer, elle tira des deux mains sur le col de l’habit orné de François et l’attira par la même occasion dans un de ces baisers dont on se souvient longtemps après. De ceux qui laissent les lèvres en feu et hantent vos envies. De ceux-là.
Elle approfondit avec urgence, certaine que le songe se finirait trop vite, et qu’il fallait profiter tout de suite. Dans sa tête elle hurlait, consciente qu’il n’entendrait pas, et pourtant pleine d’espoir qu’il parviendrait à l’ouïr : « Je t'aime ! ». Évidemment, il ne pouvait pas. Alors, elle intensifia un peu plus cette marque d’amour, espérant qu’il comprenne.
Il fallut bien, à l’évidence, cesser l’échange un moment ou un autre. Pour Isabelle, ce moment arriva un peu trop tôt, comme à son habitude, mais cette fois-ci, elle s’en blâma. Elle avait l’impression d’avoir faibli au fur et à mesure qu’ils s’embrassaient, et ce n’était pas ce qu’elle voulait.
Lorsqu’ils séparèrent enfin leurs bouches, elle savait que la sienne ne demandait qu’à reprendre le contact. Mais la brunette n’y arrivait pas, n’y arrivait plus et n’y serait pas arrivée ; elle ne pouvait que fixer le duc, les yeux brillants de larmes.
Elle ne pleurerait pas.


« Voilà. C’est ce souvenir que je voudrais que vous gardiez de moi. Je suis là, devant vous, et bientôt nous ne nous verrons plus. Alors, je crois, je dois vous le confier : je vous aime, bien que ces mots m’effrayent. Et ils sont si vrais, qu’ils vont au-delà de tout... »


Elle fut incapable d’en ajouter plus. Pourtant, elle aurait pu encore en parler pendant des heures. La manière dont elle éprouvait follement le besoin de s’assurer qu’elle le verrait demain et toujours, et qu’il aurait chaque jour pour elle une petite attention. Un baiser sur le front suffirait même. Ou une pression sur la main, une caresse sur la tête... elle s’en contenterait sans difficulté. Mais penser qu’elle ne le reverrait pas tout de suite... si elle avait déjà connu Versailles, elle lui aurait donné rendez-vous à quelque endroit, à tel jour, peut-être non pas tout de suite car François serait sans doute mal vu à cause de la Fronde, et...

Ah ! Nouvelle inquiétude à l’horizon. Dieu, mais il risquait l’exil, voire la Bastille ou la peine de mort pour son audace ! Pour avoir défendu le peuple... pour l’avoir défendue, elle, fille du peuple sans foi ni loi, sans naissance et sans esprit. Il l’avait fait, pour elle ! Que...
La jeune domestique se blottit de son mieux, une dernière fois, tout contre le seul homme qui fît battre son coeur. Pour s’imprégner de sa force, lui transmettre la sienne et chasser des pensées coupables naissantes.


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MessageSujet: Re: Lendemain du fatidique jour... :P   Lendemain du fatidique jour... :P - Page 3 Icon_minitimeSam 22 Déc - 16:28

Oui, oui, nous avons tous comprit la nuance! Nous pourrons donc continuer l'histoire comme bon nous semble!

Jamais nous n'avons insinué qu'Isabelle était longue à la compréhension. En revanche, je refuse que nos chers tourtereaux tombent malades hein! C'est pas très cool ça! Non mais... Quelle idée...

Le baiser que la brunette vola à François n'eut rien de déplaisant. Si tous les voleurs étaient comme la jeune femme, le Duc aurait bien accepté de se faire voler sa demeure chaque seconde... Mais non...

Beaufort était loin de se douter qu'ils sétaient déjà rencontré tous les trois, il y a plusieurs années déjà. En fait, c'est un peu comme si le jeune Duc avait enfoui ce souvenir au fond de lui. Comme s'il avait voulu oublier ce jour; ce qui est assez compréhensible.

Même si elle n'était jamais monté à cru, ce n'était pas grave. Ca n'était pas si difficile que cela. En fait, la selle qu'il possédait était trop petite pour les accueillir tout les deux; alors, la seule solution était de l'oublier! Du moment qu'elle se tenait bien à lui, ça irait.

Le baiser qui suivit, Beaufort risquait s'en souvenir, des années durant. Oh, il était clair que celui-là, il ne pourrait l'effacer, même inconsciemment de sa mémoire. Il était trop beau, trop vrai, trop agréable pour penser à autre chose qu'à rien. Car au moment où ses yeux, leurs yeux se fermèrent, François se sentit libre. Libre de penser à tout, libre de ne penser à rien. Libre de s'imaginer que le paradis avait trouvé une place ici, dans sa demeure, dans sa propriété; libre d'imaginer qu'à présent, le futur leur appartenait, à eux seuls. La fin de ce rêve équivalait à la fin du baiser et le rappella alors à l'ordre. Comme s'il se réveillait, il réalisa que ses mains avaient prit possession de la fine taille d'Isabelle et Olympe avait détourné le regard, comme pour leur laisser plus d'intimité. Quelle brave bête pensa-t-il, légèrement amusé.

Malheureusement, l'heure n'était pas à l'amusement. Non, ils se quitteraient bientôt, ayant pour seule accroche leurs souvenirs, si beaux soient-ils. Mais la brunette, les yeux embués de chaudes larmes qui ne coulèrent pas, prit la parole. Attentif, respectueux, aimant, le jeune Duc but ses paroles et n'eut, en simple réponse qu'une étreinte. Il la serra fort contre lui, l'une de ses mains se perdant dans la chevelure ébène. Il ne dit rien, et la brunette lui en voudrait peut-être. Mais, le côté timide qu'il avait réussit à surpasser tantôt avait ressurgit... Pour sa plus grande tristesse...

Les pensées de la belle n'étaient pas sans raison... Beaufort risquait l'exil, et il n'y songeait même pas. Elle avait réussit à le rendre heureux, sentiment depuis longtemps oublié. Alors, même si demain devait sonner sa mort, il l'affronterait, avec toute la force et l'audace qui le caractérisait. Enfin, il serait quand même un peu déçu de ne pas finir sa vie avec Isabelle!

Bah, chassons ces horribles songes! Il fallait partir, François le savait. Un doux et rapide baiser sur les lèvres de son amante, il relacha son étreinte et habilla son étalon dans le but de le monter. Une caresse sur l'encolure et il tendit la main à la jeune femme.


" Je vous en prie, montez. De la manière que vous voulez, je vais vous aider. "

Il la porta et lui-même chevaucha son destrier. Un regard à Isabelle et...

" Etes-vous prête? "
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MessageSujet: Re: Lendemain du fatidique jour... :P   Lendemain du fatidique jour... :P - Page 3 Icon_minitimeJeu 27 Déc - 21:51

Pour toute réponse à ces paroles venues du fond de son coeur, elle ne reçut qu'une étreinte, un dernier baiser, et un silence chaleureux. Elle n'arrivait à se convaincre qu'il en était mieux ainsi. Qu'attendait-elle ? Encore un aveu ? Des supplications de ne pas partir ? Aucune idée. Peut-être qu'il trouverait l'un répétitif, l'autre attentant à son orgueil. De toute façon, ce n'était pas ce qu'elle demandait.

Alors, il délaça son étreinte et s'occupa de la monture. Isabelle baissa les yeux, honteuse, finalement, de se dévoiler un peu trop. Elle savait qu'il ne lui en tiendrait rigueur, mais il ne devait pas être habitué à tant d'impudeur. D'accord. Mais on l'avait élevée dans le peuple et la franchise, et l'impudeur, et l'affection appartenaient à son caractère.

Et puis, soudain, une panique s'empara d'elle. Ce n'était pas la première fois aujourd'hui, certes. Mais, songea-t-elle, et si ceci n'était que totalement idiot ? Pourquoi s'accrochait-elle tant à un homme qu'elle n'aimait que voilà quelques heures ? Pourquoi se fier à un simple regard, à un presque coup de foudre ? Ce n'était pas judicieux, hein ? C'était trop idiot de songer seulement à lui implorer de l'héberger, pour rester un peu plus auprès de lui. Seulement, elle y pensait, et rien qu'avec ces scènes qu'elle voyait mentalement, son orgueil en prenait un coup. Et puis, oh ! Que lui prenait-il de se dire que François se souviendrait encore d'elle dans deux jours ?

D'un seul coup, elle se mit à le détester.

En réalité, c'était une défense. Le pire, c'est qu'elle en était consciente. Elle ne faisait rien d'autre qu'essayer de le haïr, pour que la séparation se fasse plus facilement. Pour moins souffrir, moins le regretter. Et pourtant, elle venait de lui avouer qu'elle était toute à lui. Bon. Son esprit et son coeur allaient beaucoup trop vite dans des directions tout à fait opposées, et elle avait du mal à suivre leur rythme ; cela lui donnait le vertige.

Il suffit qu'elle relève les yeux, qu'elle croise le regard et le petit sourire de son amant pour que tout d'un coup son esprit soit méchamment rabroué et envoyé balader, au profit de ses sentiments. Avec émotion, elle lui sourit en retour et mit sa petite main dans celle toute chaude du duc.

La vie est belle, finalement. Aucune raison de s'en faire.

Il saisit sa taille, et rapidement, elle se trouva toute portée sur le dos du destrier. Assise en biais, comme se devaient de monter les femmes, elle jugea cette position peu confortable sans selle. Elle eut du mal à trouver tout de suite l'équilibre, parce qu'elle n'avait pas l'habitude. Mais elle s'aperçut vite que c'était plus facile qu'être assise sur une branche d'arbre, et grâce à ce repaire, réussit à se placer correctement.
Mouais, n'empêche, ce n'était toujours pas le plus confortable.

Pourtant, elle changea radicalement d'avis lorsqu'elle sentit le corps chaud de François calé derrière son dos. Enchantée, elle tenta de se reculer un peu, rien que pour être un tooooout petit peu plus proche de lui.
Sans tomber, elle y parvint. Admirez l'exploit.

Bon, maintenant qu'elle était là, elle n'avait qu'une hâte : se mettre en route. C'est que monter à cheval avec François lui sembla tout d'un coup grisant. Avec un énorme sourire, elle répondit à la question du cavalier, tout en regardant droit devant elle :


"Je le suis. Il le faut bien !"

Pour l'en persuader, elle tourna le visage sur le côté et planta un baiser sur sa joue. Ensuite, quelque peu enivrée, elle caressa la crinière soyeuse de l'étalon, juste devant elle.

"Hum... quel est son nom, déjà ?" fit-elle sans pouvoir s'en contenir. "Il est magnifique..."

Encore une fois, elle reprenait ses airs légers de malice.
Décidément et malgré tout incorrigible. C'était bien Isabelle.
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MessageSujet: Re: Lendemain du fatidique jour... :P   Lendemain du fatidique jour... :P - Page 3 Icon_minitimeDim 13 Jan - 21:26

En effet, il fallait bien qu'ils dègnent s'en aller... Et ce n'était pas forcément plaisant. Une fois l'étalon chevauché, le brun reçu un baiser de belle. Elle allait lui manquer ! Le bel animal avait réussi à capter son attention et, peut-être qu'en lui rapellant le nom, de vieux souvenirs ressurgiraient...

" Olympe. C'est un vieil et fidèle ami. "

Il sourit en lui caressant doucement la croupe. Il allait être le témoin d'un adieu qui risquait le déchirement... Mais il serait aussi certainement capable de lui faire espérer le jour des retrouvailles.

Une question restait en suspens. Effectivement, le cheval s'avançait doucement dans le jardin de Beaufort. Mais dans quelle direction devait-il s'orienter ?


" Où désirez-vous allez ? Versailles, Paris ? "

Si c'était à Paris, il faudrait que la brunette le guide, car une fois arrivés là-bas, François ne savait pas où elle habitait... Une fois la direction indiquée, le destrier s'élança, au trot pour commencer. En effet, il ne voulait pas trop faire peur à Isabelle, pas qu'elle soit peureuse ou quoi que ce soit hein ! Juste que bon, il n'avait jamais monté Olympe avec quelqu'un, et malgrè son caractère de bon cavalier, il ne savait comment sa bête allait gérer "l'émotion".
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MessageSujet: Re: Lendemain du fatidique jour... :P   Lendemain du fatidique jour... :P - Page 3 Icon_minitimeMar 26 Fév - 16:30

Olympe… Olympe…

Le nom résonna dans la petite tête brune tandis que l’étalon répondant à ce prénom entamait une lente et douce promenade à travers le parc, au pas.

C'est-à-dire, on aurait pu prendre cela pour une promenade… Sauf qu’elle, elle ne reviendrait pas.

Olympe… ça lui rappelait quequ’chose, tiens…

Mais impossible de dire quoi. Bah… P’t’être qu’elle pensait à la sœur dont Marie lui avait parlé, tout simplement.


« Olympe… C’est un joli nom. »


Peut-être qu’elle aurait pu, éventuellement, ajouter un « bon goût ! », mais il lui sembla inopportun. En plus, elle ne savait même pas si c’était Beaufort qui avait nommé ainsi le destrier.

Et puis, rien qu’à s’imaginer, joyeuse luronne, lancer « bon goût ! », elle se sentit totalement ridicule.

Heureusement que sa traîtresse de bouche savait se tenir parfois.

François, donc, s’enquit de leur destination. En vérité, elle l’avait déjà informé de ses intentions ; mais il avait bien dû s’apercevoir qu’elle en était encore indécise.

« Eh bien… » fit-elle en se mordillant la lèvre. « Je crois… non, gageons que j’en suis sûre. Je voudrais retourner à Paris. Il faut vraiment que j’avertisse Jeanne. Elle ne sait pas ce qu’il m’est arrivé… et je crois bien que personne ne vous a vu m’enlever, » ajouta-t-elle avec un doux sourire.

Doux et naïf sourire idiot. Mais ce n’est pas grave.

C’est même compréhensible, bien que pathétique.

Je pardonne.

Cependant, ce doux et naïf sourire idiot, elle le perdit instantanément. C’est qu’elle venait de se rappeler que…

« Oh, je… Il vaudrait mieux… que nous évitions de passer par… hum… le palais du Louvre… »

Elle ne savait pas si les corps avaient tous été ôtés déjà. Elle ne savait pas, et n’avait pas envie de savoir. C’est vrai, elle se sentit égoïste. Mais c’était trop. Trop douloureux. Elle ne supporterait pas.

Inspirant profondément, la brunette oublia la règle numéro un de quand on est avec le duc de Beaufort : ne jamais douté de son sens de la galanterie.


« Écoutez, je… je ne vous en voudrais pas si vous me laissiez juste dans Paris. Je saurai retrouver mon chemin, croyez-moi. J’ai grandi dans Paris. Et puis, je ne veux pas abuser encore longtemps de votre bonne volonté… j’ai… j’essayerai de me débrouiller pour atteindre Versailles. »

Eh oh ? EH OH ? Isabelle Tremblay, est-ce que tu sais ce que tu es en train de faire ?

Tu es. Carrément. En train. De raccourcir. Le temps. Que vous. Pourriez. PASSER. ENSEMBLE !

Espèce d’idiote.

Espèce de triple idiote.

Espèce d’orgueilleuse trop orgueilleuse pour accepter de l’aide.

Même de ton amant.

Je répète que tu es incohérente.

Dégradation de soi-même automatiquement automatique à part, Isabelle, en plein dedans, fut surprise par le trot d’Olympe. Peut-être que si elle avait fait un peu plus attention, notre belle demoiselle qui se presse dans l’allée n’aurait pas sursauté comme une cruche en sentant le cheval changer d’allure.

Et c’est que cette allure faisait mal aux fesses.

Très mal aux fesses.

Certainement plus que quand on était sur selle.

Si ça se trouve, notre fille du peuple allait attraper le mal de cheval.

Un peu comme le mal de mer, sauf que sur un cheval.

Joie.

Mais, quelque peu crispée, elle se retint fermement à la veste de François, à qui elle était totalement collée de profil. Elle tenta misérablement de sourire, et, si elle n’eut pas trop de succès, on peut dire au moins que son expression cacha à merveille ce qu’elle ressentait.

C'est-à-dire qu’elle n’aimait pas trop le trot. Elle préférait encore au pas.

Ouais, mais alors ça prendrait deux siècles avant d’atteindre Paris.

Remarque, hein… pas plus mal. Deux siècles très, très collée à François…

Ça ne risquait pas d’être très long, huh ?

Non non non.

Mais bon… il valait tout de même mieux ne pas s’éterniser, non plus…


[ HJ : Tu veux bien clore le plus long sujet du monde ? ^^ ]
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François de Vendôme
Inestimable Modo
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MessageSujet: Re: Lendemain du fatidique jour... :P   Lendemain du fatidique jour... :P - Page 3 Icon_minitimeLun 3 Mar - 16:26

François avait eu l'audace de renommer son destrier. Il avait préféré choisir le nom que l'étalon porterait :
après tout, c'est lui-même qui le monterait toute sa vie ! Pas les autres alors... Sa maman lui avait tout de même soumi quelques propositions,
suite à la demande de son fils. En effet, le petit brun voulait un nom exceptionnel pour sa monture. Son cheval était magnifique et fidèle
et ... super quand on a 5 ou 6 ans ! C'était un cadeau magnifique et l'arrivée d' Olympe était l'un des souvenirs qu'il gardait en mémoire. Bien sûr,
les détails de ce jour s'estompaient un peu plus chaque jour, mais le gros de la journée restait gravé, comme le sourire et les grands yeux clairs
étincelants avaient du être inoubliables pour la jeune maman.

Le jeune homme était loin de s'imaginer que la brunette à forte tête qu'il avait rencontré il y a plusieurs années dans les rues de Paris était à
présent la jeune femme qui s'était emparé de son coeur. Elle-même n'avait pas fait le rapprochement. Mais bref, leurs souvenirs communs surgiraient
peut-être un jour ! Qui sait !

La dernière remarque de la belle demoiselle arracha un léger sourire au duc. En effet, il appréciait qu'Isabelle ajoute un brin d'humour au départ, mais
l'heure était quand même un minimum grave, non ? Enfin, ils continuaient leur route, Olympe étant plus vif que jamais. Forêt et clairières se succédaient,
découvrant un paysage toujours un brin différent. Il fallait tout de même être expert pour dire que tel ou tel endroit n'était pas identique, mais Beaufort
et sa monture connaissait le coin mieux que quiconque : la reine des Halles était entre de bonnes mains !


" Je comprends votre envie d'éviter le palais, et je vous laisserai me guider. Car si je connais ses bois comme ma poche, il n'en est rien de votre ville.
Sorti des rues principales, je vous avouerai que ma perte est quasi soudaine. J'arrive à retrouver mon chemin, mais il est parfois bien tard... "


Il sourit alors. Il est vrai qu'il lui était arrivé une seule fois de rentrer à la nuit, à cause d'une ballade ayant tournée à la perte... Marthe
s'était d'ailleurs bien inquiétée... Mais elle n'avait pu retenir ses rires lorsqu'il lui conta ses mésaventures.

Finalement, la jeune femme recommençait avec le "je-ne-veux-pas-abuser-de-votre-bonté" et patati, et patata. Ca devenait agaçant à la fin ! Non mais,
pensait-elle vraiment qu'un homme aussi bien fait, tant mentalement que physiquement, allait la laisser aux portes de Paris, sans même un petit baiser
d'aurevoir ? ! Elle rêvait ! Et bien comme il faut si je peux me permettre ! Versailles était loin de Paris à pieds; il était donc hors de question qu'il
laisse sa bien-aimée partir seule, dans le froid, pour rejoindre un château qui l'enfermerait.


" Même si cela vous déplaît, je tiens à vous mener à bon port. Olympe peut aller jusqu'à Versailles sans problème, et le temps que je passe auprès de vous est loin d'être du temps perdu. "

Surtout lorsqu'on considère que l'éloignement proche durera quelques longues semaines !

Oh, malheur.

Et dure vie aussi...

Bref, le changement d'allure de l'étalon n'eut aucun effet sur François. En revanche, la brunette cacha bien son jeu et le jeune duc ne perçu rien de son
mal être. A vrai dire, il n'avait pas envie d'accélérer le pas pour arriver plus vite à Paris et donc, plus vite à Versailles, et donc la quitter plus
vite ; non, ne vous méprenez pas ! Juste que le trot c'est un peu trop lent quand même : on se traîne !

Bientôt, ils arrivèrent à Paris. Guidé par Isabelle, François la déposa devant chez elle. Il attendit sa belle dehors, se dégourdissant simplement les
jambes dans les rues qui longeaient l'habitation. Il ne tenait pas particulièrement à déjà rencontrer la famille de sa bien-aimée, craignant ne pas savoir
quoi leur dire. Et puis, il fallait faire vite car la domestique était aparemment déjà très en retard pour servir à Versailles.

Un quart d'heure, ou peut-être une demi-heure après, Isabelle sortit et les deux amants reprirent la route vers le plus beau château du monde. Arrivés,
François descendit et aida la jeune femme a quitter la monture. Leurs mains se lièrent et le jeune duc baisa celles de sa dulcinée.


" Je n'imaginais pas que le temps passerait si vite jusque là... Je regrette le fait de vous laisser ici. Je ne sais pas vraiment où vous devez vous rendre,
c'est pourquoi nous sommes à l'entrée arrière du château. Les écuries sont là-bas, et je me dois d'y laisser Olympe une ou deux heures avant de repartir."


Il ne pouvait en effet pas se rendre à Versailles sans passer voir son cher cousin Louis. C'était un devoir.

Après avoir tendrement embrassé Isabelle et lui avoir susurré tous les mots les plus doux du monde, Beaufort enfourcha Olympe et partit, au pas, vers
les écuries royales. Il ne put s'empêcher de faire tout le trajet en regardant derrière lui, en imprégnant dans sa mémoire la silhouette féminine qui
le saluait de loin.
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