Rendez vous...."secret"

Etait-il inscrit dans les livres qu'un souverain avait obligation de ne pas quitter sa demeure ? En l'occurence le chateâu de Versailles ? Il me semble que non. C'est d'ailleurs pour cette raison là que Louis décida, un matin, d'allé se promener dans la ville qu'on lui disait gouverner, mais qu'il ne connaissait pas si bien que cela finalement.
Seulement voilà, un problème se posait à lui. Comment se balader au milieux du peuple sans être reconnue ? En effet, l'accoutrement du Roi suffisait à dire qu'il était le Roi. Et être reconnnue n'était pas la raison pour laquelle le jeune monarque avait décidé de sortir de son palais, il voulait être tranquille.

C'est ainsi qu'il décida de laisser de côté ses vêtements et de s'habiller beaucoup plus simplement, tel un homme du peuple. Bien que, ce qu'il porterait ne serait plus beau que les habits des "vrais" hommes du peuples, mais cela suffirait pour se balader inconito.
Sortir en douce n'était pas non plus dans ses habitudes mais il n'avait pas le choix, imaginez une seule seconde la réaction des gens de la cours en voyant le Roi habillé de la sorte ! Cela aurait fait un scandale...

Sortir et rester seul ? Pas question... Louis pensait mettre à profit cette petit fuite pour revoir celle pour qui battait son coeur, ainsi, avant de partir, il prit soin de lui faire envoyer un mot qu'elle seule pourrait comprendre...

" Belle colombe.

Il est des lieux magnifiques que cependant l'on ne connait pas, c'est ainsi que moi, papillon je décida de visiter Paris dans le seul et unique but de réaliser mon rêve, visiter la cathédrale Notre-Dame. Mais comment passer inaperçue au milieux de tous ces volatiles lorsque l'on est un papillon ? La réponse était évidante, devenir volatile était la meilleures chose pour que le puisse me poser dans ce magnifique endroit et l'admirer.
J'espère vous rencontrer aux milieux de ces derniers.

Votre papillon"

Après avoir fait envoyé ce mot, le Roi sortit de Versailles et se rendis à Notre Dame en s'appercevant qu'il passait miraculeusement inaperçue au milieux de ce peuple qui lui était sympathique.
Cependant, le désir de revoir sa belle était beaucoup plus vif que celui de découvrir cette ville.

hj: J'ai fait assez long la XD Je suis grave fière de moi n'empêche ^^ Bonne lecture.

Marie s'était levée de bon matin, comme toute la cours à vrai dire, mais elle devait rester dans ses appartements alors que les nobles assistaient surement au lever du Roi.
Le Roi ... elle ne l'avait pas revue de toute la journée après leur rencontre dans ses appartements. Quel moment magique et merveilleux. Elle espérait seulement ne pas avoir à entendre encore deux jours pour pouvoir le revoir.

Comme à son habitude, la femme de la chambre qui s'occupait d'elle arrivait peut après 10h et elle l'aidait à se préparer. Mais aujourd'hui celle-ci venait avec quelque chose de spécial, c'était un petit mot sans cachet. La servante le lui tendit et Marie le saisit se dirigeant par la même occasion à l'autre bout de la pièce, pouvant ainsi avoir un minimum d'intimité pour le lire alors que la jeune femme s'occupait de faire son lit.

"Belle colombe ..."

Ces simples mots suffirent pour faire comprendre à Marie de qui venait le petit mot. Elle le lut avec attention et son coeur se mit à battre plus fort lorsqu'elle comprit de quoi il s'agissait. Le mot n'était pas signé explicitement ne permettant pas à ceux qui n'étaient pas au courant de la liaison entre Marie et le Roi de comprendre de qui il s'agissait.

La joie et la bonne humeur firent irruption dans le corps de Marie et elle s'adressa alors avec fougue à sa jeune servante:

"Irène faîte préparer ma tenue de voyage le plus vite possible s'il vous plait, je vous attend !"

En effet sa tenue de voyage était la toilette la plus simple qu'elle possédait. Elle ne se composait que d'une simple roble beige, sans grand atour ni apparat, mais qui lui permettrait de son fondre un maximum dans la foule de Paris et de ne pas trop se faire remarquer.

Marie attendit bien 20 bonnes minutes que sa tenue soit prête, minutes qui lui parurent interminable, d'autant plus que le trajet jusqu'à Paris lui prendrait un peu de temps. Elle se pressa donc pour se préparer, ne demandant pas pour une fois à la jeune fille qui s'occupait d'elle de bien la coiffer et de la maquiller. Son visage était à peine poudrer et aujourd'hui ses cheveux n'étaient pas attaché et voilaient librement sur ses épaules.

La jeune femme monta enfin dans le petit carosse qui lui était prété par son oncle pour son séjour en france et elle demanda au cocher de l'emmener le plus vite possible à Paris, devant les marches de Notre-Dame. Pendant le trajet, le visage de Marie était rayonnant, et elle ne faisait que relire le doux billet de son amant. Que le temps lui parraissait affreusement long prisonnière derrière les murs de son carrosse.

C'est au bout d'une longue heure à ses yeux que le carosse la déposa devant Notre-Dame. Elle avait déja vu la magnifique cathédrale de loin, mais n'y avait encore jamais pénétrée. Se retournant vers son cocher, elle lui demanda de s'en aller. En réalité elle ne voulait pas que celui-ci puisse reconnaître le Roi si jamais celui-ci venait à sortir car d'après ce qu'elle avait compris il l'attendait à l'intérieur.

"Vous pouvez y aller, rester seulement dans Paris et je vous ferais querir le moment venu."

Le carosse enfin partit, Marie inspira un bon coup, pour se donner du courage. Non elle n'avait pas peur, mais qui savait ce qui l'attendait dans la cathédrale. Levant une dernière fois les yeux devant les tours de Notre-Dame, elle monta une à une les marches qui la séparaient de Louis, Son Louis.

Elle poussa avec ses petits bras la lourde porte en bois qui émit un lond et lourd grincement. Mais personne ne se retourna plus d'une seconde à son passage, Louis avait bien eu raison de lui dire de s'habiller en volatiles, car avec sa tenue peu décorée personne ne s'intéressait à elle.

Marie avançait alors dans les allées de la cathédrale, regardant autour d'elle, espérant voir dans l'ombre le visage de l'être aimé. ou et quand viendrait-il ? Elle espérait le savoir bientôt ?

Voilà maintenant plusieurs minutes que Louis attendait dans cet impréssionant monument l'arrivé celle qu'il aimera toute sa vie plus que personne. Le jeune homme aurait eu le temps de visiter à sa guise la cathédrale, il n'en fit cependant rien, préfèrant de loin apprendre à la connaître en même temps qu'elle...
Pour passer le temps, il c'était alors mis à penser à elle, il faut tout de même avouer que la jeune femme n'avait pas quitter son esprit l'espace d'une seconde, chaque pulsasion de son coeur, chacun de ses pas, chacun de ses battements d'yeux lui étaient destinés...

Comment avait-elle réagit en lisant cette petite lettre qu'il lui avait faite envoyer sans même la signer ? Louis l'imaginé souriant et plaquant ce simple bout de feuille contre son coeur, telle une petite fille... Cette pensée le fit d'ailleurs sourire...

Bien qu'elle ne fut pas celle qu'il portait d'ordinaire, Louis se sentait bien dans cette tenue beaucoup plus légère que les autres. Une simple chemise blanche à manche longue et une veste sans manche avait suffit au souverain, la gibessière qu'il avait prise n'était pas indispensable mais qui sait, peut être lui servirait-elle. Le jeune monarque avait également troqué ses petites chaussures et ses collants, contre un pantalon marron moulant et des cuissardes de chasses larges au niveaux des cuisses.
On ne peut pas dire qu'il fut réellement habillé comme un homme du peuple, cependant, ces vêtements là lui permettait de se fondre beaucoup plus facilement dans la masse.

Lorsqu'il entendit les lourdes portes de la batisse s'ouvrirent, le coeur de Louis se lit à battre de plus en plus fort, d'autant plus lorsqu'il entendit le bruit de talons féminin fouler le sols en pierre de la cathédrale.
Alors, sans un bruit il avança tout en restant dans l'ombre. La voir ainsi, les cheveux lache et dans une robe "simple" mais tout aussi belles que les autres le fit sourir...

Penchant la tête légèrement sur le côté, son visage perdit tout trait royaux... Chose plutôt rare, Louis avait quitté sa péruque et ainsi laissé ses cheveux libres, tout comme ceux de Marie... Simplement retenue derrière sa tête pas une autre méche lui servant de chouchou certains avaient reussi à s'échapper de cette emprise et ainsi revenir à leurs place...

Il la regarda arriver, le sourire aux lèvres, attendant qu'elle le remarque...

Hj : désolé pour le message, j'ai voulu caser pleins de trucs mais je savais pas comment faire alors du coup ça fait un peu fouilli... Je précise qu'il est habillé comme dans le clip de Je fais de toi mon essentiel... je sais on dirait pas ^^

Marie marchait, le plus silencieusement possible dans l'allée principale de la cathédrale, cherchant parmis les gens qu'elle y voyait celui qui était le Roi. Mais elle ne le voyait nul part, avait-il réussit à si bien se fondre parmis la population de Paris qu'elle ne le reconnaissait plus ? Peut-être qu'à l'instant même il l'observait, souriant devant l'incrédulité de son visage.
Mais elle ne perdait pas espoir, et elle ne se laisserait pas abuser. Coûte que coûte elle le trouverait, non Marie ne baisserait pas les bras si facilement.

Alors qu'elle était arrivée au fond de l'allée et qu'elle s'apprêtait à faire le tour, une ombre dans le coin attira son attention. Si elle n'avait pas été attentive dans le but de trouver Louis, elle ne l'aurait surement pas vu. Mais à vrai dire, cette silhouette semblait bien différente du jeune souverain qu'elle connaissait: il n'avait ni habis d'apparats, ni belle perruque ....

Se pouvait-il que ça soit lui, après tout depuis qu'elle l'avait remarqué elle ne faisait que le fixer et lui aussi. Mais l'obscurité masquait trop ses trais pour que la jeune fille puissen en être certaine.
Elle se décida donc d'avancer vers elle, faisant mine que non, comme ça si jamais elle c'était trompée cela ne serait pas grave.

A mesure qu'elle avançait cependant le coeur de Marie se mettait à battre de plus en vite. C'est cette sensation qu'elle connaissait à chaque fois qu'elle voyait le Roi. De plus les traits du visage de l'inconnu dans l'ombre se révelait être ceux ..... de Louis.
Lorsqu'elle le reconnu Marie perdit toute contenance, à vrai dire elle n'était qu'une enfant de 16 ans désirant plus que tout aimer et être aimer.
Elle avança donc avec des pas plus rapides vers celui qu'elle amait, relevant sa jupe pour ne pas tomber. Un immense sourire se dessinait sur son visage. Arrivée à la hauteur de Louis, c'est à peine si elle ne lui sauta pas dans les bras.

"Louis c'est bien vous ?"

A vrai dire vêtu de cet manière il était bien différent du Roi qu'elle connaissait. Mais encore plus irrésistible aux yeux de Marie, ainsi il semblait presque sauvage et inaccessible

La voir ainsi avançer dans la cathédrale sans le trouver fit sourire le jeune souverain. Elle le cherchait mais ses yeux n'arrivaient pas à le déceler parmis les quelques personnes se trouvant ici, il faut tout de même avouer qu'il ne lui avait vraiment pas facilité la tache.
En effet la jeune femme était habituée à le voir vêtit d'apparas, d'habits tous plus luxueux les uns que les autres, mais surtout, elle ne l'avait jamais vu sans sa perruque et il est bien connue qu'une coupe de cheveux peut suffire à changer complètement l'apparence d'un visage et le rendre ainsi méconaissable.

C'est donc avec tendresse qu'il suivit sa progression. Lorsqu'elle l'apperçut enfin, Louis se redressa du pilier sur lequel il s'était appuyé. Il voyait bien qu'elle hésitait encore, qu'elle n'était pas sur qu'il était bien celui qu'elle était venue voir, il ne l'aida cependant pas, la voir ainsi chercher la rendait encore plus belle aux yeux du jeune souverain...

Lorsqu'enfin elle le reconnue, la jeune femme se mit à courir, relevant même ses jupes pour éviter de tomber. Arrivée à sa hateur, elle se précipita dans ses bras...

- C'est bien moi...

Les mèches de cheveux du jeune Roi tombaient devant sa tête lorsqu'il la penchait pour regarder Marie qui était plus petite que lui... Il lui souria alors, ce fut en quelque sorte sa manière de lui faire voir qu'il était heureux de la voir...

Le jeune souverain était complètement métamorphosé. Si quelqu'un venait à le reconnaître où à savoir comment il s'était habillé pour sortir cela ferait alors scandale à la cours. Pire, cela serait surement la plus grande intrigue des derniers temps.
Mais bon il n'y avait aucune chance pour que cela arrive. Ainsi vêtu les deux jeunes gens ressemblaient plus à deux petits bourgeois sans importance qu'à deux membres importants de la cours de France. Pas un seule regard dans la cathédrale ne s'était tourné vers Marie lorsque celle-ci avait courut et sauté dans les bras de son amants.
En même temps Notre Dame était une sorte d'asile en tout genre, aussi bien pour les miséreux que pour les amoureux. Alors qui se soucierait de deux âmes en quête d'un peu d'amour dans ce lieu ...

Une mèche folle venait de tomber devant le visage du souverain et cela fit rire inconsciemment la petite Marie. A croire qu'il lui en fallait peu, mais le voir ainsi, si libre de tout la rendait très heureuse. D'un geste de la main elle la replaca derrière l'oreille du Roi.
Il était aussi étrange pour la jeune femme de ne pas avoir entre elle et Louis tout un tas plus épais de jour en jour de vêtement. Elle ne s'était jamais sentie aussi proche de lui.

"Je vous suis infiniment reconnaissante pour votre billet Louis."

Les deux jeunes gens étaient dans l'ombre et profitait de l'intimité qui leur était accordé. A y penser, le fameux billet était toujours avec Marie, jamais elle ne l'aurait abandonné, elle y tenait trop. Elle l'avait placé dans son corset, ainsi il était au niveau de son coeur et en plus il était à l'abri des mauvais regards.

Ce qui était vraiment étrange c'est que pour une fois Marie n'avait pas l'impression d'avoir en face d'elle le Roi de France, mais réellement et simplement Louis, le Roi de son coeur.
C'est avec un rire léger qu'elle ajouta:

"Bien que cette idée soit vraiment étrange, je suis heureuse que vous l'ayez eu. Ici jamais personne ne pourras nous déranger.

Louis n'avait toujours pas parlé, laissant Marie faire exploser toute la joie qu'elle contenait en elle, surtout depuis leur recontre de la vieille dans ses appartements. Le simple sourire et regard que lui adressait le Roi suffisait à faire gonfler son coeur et à faire accélérer ses battements. Si jamais le silence c'était fait dans la cathédrale les bruits des battements de son coeur y aurait résonner comme les cloches qui annoncent le début de l'été ou le début de la journée.

Il est vrai que le peu de vêtements que portait les deux jeunes gens laissait leurs formes plus enclines à être explorées... C'est donc grace à cela que Louis put découvrir un peu plus les courbes de la femme qu'il protégeait de ses bras.
Comme il se l'était imaginé dans ses rêves, le corps de celle que seule la mort pourrait lui faire oublier, était très bien proportioné... La perfection même...

Le simple fait de sentir les doigts de Marie lorsqu'elle replaca sa mèche derrière son oreille comme il l'avait fait la veille, suffit à faire naître un frisson en lui...Jamais Louis n'avait autant frissoné que depuis qu'il la connaissait, depuis qu'il rêvait d'elle toutes les nuits...

Tout en levant le regard vers les spectaculaires voûte du monument, il lui répondit

- Je me suis dit qu'au moins ici nous ne serrions pas importunés...

Louis un bavard ?! Absoluement pas, les phrases du souverains étaient pas rares, mais pas très abondandes... Je ne sais si c'était un style qu'il désirait ce donner, mais ce dont je suis c'est que cela ne faisait qu'amplifier le mystère qui reignait autour de sa personne...

Rabaissant le regard vers elle il lova sa main droite sur le visage de la jeune femme avant d'ajouter

- Vous êtez resplendissante aujourd'hui... Une vraie colombe...

Puis, après avoir sourit il s'appropria ses lèvres avec toute la fougue que cette interminable journée de séparation avait reussi à faire naître ne lui...
Lors de ce baiser, le corps du souverain se raprocha de celui de Marie, ils étaient maintenant l'un contre l'autre. Les mains du monarque parcoutait le dos de la jeune femme, continuant ainsi leurs exploration.

hj: dans ce post j'ai essayé de calé à ma manière des paroles de "Où ça mène quand on s'aime" ^^

Contrairement à elle, Louis parlait peu, mais cela ne voulait cependant pas dire qu'il n'était pas heureux d'être la. Après tout si cela l'ennuyait il n'aurait pas organisé tout cela pour la revoir. Jamais la jeune fille n'aurait pensé à un tel lieu pour revoir en personne Louis.
D'ailleurs lorsqu'il lova sa main contre sa joue cela fit renaître en Marie toute la passion qu'elle avait connu la veille. Il lui avait tant manqué pendant cette longue journée et interminable nuit. Son visage avait d'ailleurs hantée les rêves de Marie ...

C'est alors sans prévenir que Louis l'embrassa avec fougue, et que Marie répondit tout aussi fougeusement. A vrai dire heureusement qu'ils étaient dans l'ombre de la cathédrale, car pour certains les voir ainsi dans ce monument aurait peut-être fait scandal.
Mais cela n'interressait absolument pas les deux amants qui se découvraient encore une fois, mais cette fois-ci sans crainte d'être observés ou découvert. Ils étaient totalement libre.

Les mains de Louis parcouraient son corps et le décrouvraient. Les mains de Marie qui avaient été au début sur le torse du jeune homme lorsqu'elle lui avait sauté dans les bras, remontaient à présent dans son coup et se frayaient un chemin dans sa chevelure.

En ce moment même, Marie et Louis, n'étaient plus courtisane et Roi, mais simples amants libre de s'aimer et de se le montrer. Marie aurait donné tous ce qu'elle avait pour que la même puisse se produire à la cours.

Après un interminable moment à ses yeux, Marie se détacha des lèvres du jeune monarque. Marie se mordit la lèvre en voyant celles qu'elle venait de lâcher, elle lui faisait envie.

"Oh Louis, mon doux Louis. Avec vous, ici et aujourd'hui j'ai envit d'apprendre ce qu'on peut attendre de la vie."

Oh oui, Marie voulait tout connaître sur tout, elle voulait avoir une vie complète, une vie heureuse, une vie d'amour, et elle savait qu'elle n'aurait cela qu'avec Louis. Elle voulait qu'il soit son guide et son protecteur sur cette terre. Après tout seul la mort pourrait les séparer à jamais !

"Entre nos deux mondes il est un océan et j'ai besoin de vous pour le franchir."

Qu'il était agréable pour le jeune monarque de sentir toute leurs pudeur laisser la place à l'intimiter. En sa présence, Louis découvrait la vie, l'amour, elle lui apportait quelque chose que jamais personne ne lui avait offert, quelque chose que l'on ne pouvait pas acheter et qu'a force de chercher on finissait pas louper : le bien être.
Grâce à elle, Louis pouvait être lui même sans crainde qu'on lui reproche tel ou tel comportements. Désormais, jours après jours il se lèvera en n'ayant plus cette impression que le soleil vient de se lever ( c'est l'heure du petit déjeuné...oupsss... désolé ^^ ) sur un jour ordinaire, un jour dont il connaitrais le court à l'avance, en effet, avec une femme comme Marie, les journées passeraient mais ne se ressemblerées pas, il en était certain...

Le baiser que les deux amants échangèrent parut trop court aux yeux du monarque, il dû cependant bien se résoudre à quitter ces lèvres qu'il aimait tant et qu'il désirait posséder à sa guise, chaque jour que Dieu fait.

C'est étrange comme trois petits mots peuvent parfois être durs à prononcer... Je suis sûr que vous savez de quoi je parle, ces mots qui, l'orsqu'ils émanent de la bouche de celui pour l'on donnerais notre vie, arrive à tout nous faire oublier mise à part eux...
Louis aurait aimé pouvoir les dires à Marie, et ainsi lui prouver son amour, mais étrangement, ils restaient coincés au milieu de sa gorge. Comme quoi, être Roi ne suffit pas pour arriver à tout dire...

Visiblement la jeune femme non plus n'arrivait pas à les prononçer, alors elle déclarait sa flamme au jeune Roi aux travers de métaphores qu'il trouvait toutes plus belle les uns que les autres...

- Je ferais mieux que vous aider à le franchir Marie, je construirais un pont par dessus cet océan...

Un pont par dessus un océan ? En voilà un gros projet, en effet une courtisane et un Roi ne sont pas censés se connaître "intiment" diront nous. Chacun faisait partie d'un monde où, même si les complaisances sont les mêmes, les manières de vivre, de parler ou encore de se comporter sont totalement différentes...
Mais, malgrè cette difficulté, malgrè cet arbre tombé sur le chemin que Louis avait emprunté, il ne perdait pas espoir, d'une manière ou d'une autre, il était sûr de pouvoir l'enjamber, sa colombe à ses côtés...

Marie était aux anges, Louis était aussi préssé qu'elle de franchir cet océan qui les séparait. Mais cet océan était profond et le pont que Louis voulait construire pouvait prendre du temps et parfois s'écrouler. Mais alors que cet ouvrage était en train de se former, Marie voulait profiter de ses instants où elle était encore sur la rive avec Louis.

C'est pourquoi, après avoir regardé que la voix était libre elle demanda au Roi:

"Louis, voudriez vous visiter Paris avec moi ?"

Les gens dans la cathédrale n'avaient pas remarqué que la personne avec qui elle était, était le Roi, et cela devait être pareille pour les personnes qu'il avait croisé dans la rue en venant. Les deux amants pouvaient alors selon Marie, sortir dehors et se promener au grand soleil sans crainte des regards.
Marie se voyait déja avec lui, marchant dans les rues de Paris, main dans la main, comme de simple gens du peuple et aucunes contraintes de l'étiquette, s'émerveillant des choses simples de la vie, et s'aimant aux yeux de tous.

"Ainsi habillé les gens ne vous reconnaîtrons pas, et nous pourrions nous promener à notre guise et profiter du soleil."

Autre motivation de la jeune fille: ainsi cachés dans la cathédrale elle ne pouvait pas profiter réellement du corps et de la beauté de son amant. A l'extérieur, elle pourrait enfin le voir en entier, rayonnant, resplendissant ...
Pour le tenter et lui faire accepter sa proposition, elle déposa un léger et rapide baiser sur les lèvres du Roi, et s'éloigna de lui, rejoignant l'allée principale, puis se tourna vers lui, un sourire plus que malicieux sur le visage tout en se mordant la lèvre inférieure.

Dire que construire un pont est un ouvrage des plus simples à réaliser serait mentir, en effet c'est une chose compliqué, nécessitant beaucoup de patiente et de volonté. Malgrè tout, chaques moments, chaques secondes passées l'un avec l'autre ne faisait que renforçer les armatures de cet ouvrage déjà bien enraciné par la force de leurs amour.

Décidement, cette jeune femme ne cessai de surprendre Louis. Chaque instant passait avec elle lui permettait de découvrir une facète d'elle qui ne soupçonnait pas.
C'est ainsi qu'a prèsent elle le devançait en lui proposant une balade à laqu'elle il avait pensée mais qu'il n'osait lui soumettre de peur qu'elle refuse.

Les yeux du jeune Roi s'éclairairent suite à cette proposition

- Je serait honnoré de visiter cette ville en si charmante compagnie.

C'est alors que la jeune femme déposa un doux baiser sur ses lèvres, s'attendait-il à cela ? A dire vrai, un peu oui. En effet, même s'il ne la connaissait que depuis environ une semaine, Louis avait déjà l'impression de la connaître depuis longtemps...

Cependant, une question vint effleurer l'esprit du jeune homme... Comment se comporte deux amants dans les rues de Paris ? Je veux dire par là que, Louis savais très bien comment gérer ce genre de situation lorsqu'il se trouvait à la cours, mais lorsqu'il se trouvait hors de cette cours qu'il détestait tant mais qui lui était si familière, il ne savait comment agir.

Rougissant quelque peu, il posa alors la question à Marie. Peut-être savait-elle mieux que lui...

- Je ne sais comment vous exposer ce qui me torture l'esprit sans paraître ignorant mais...

Louis baissa alors les yeux, gêné par ce qui allait suivre

- Avez quelques idées de comment se comporte les gens dans notre situation dans Paris ?

"Les gens dans notre situation..." cela refletait bien la peur qu'avait le jeune homme de prononcer le mot amants... Cette angoisse passerait surement avec les temps, mais pour le moment elle était bien là et tout ce qu'espèrait le jeune homme c'est que Marie ne lui en veuille pas...

Marie fut ravie d'entendre la réponse favorable de Louis à sa requête. Ainsi elle allait visiter la plus belle ville d'Europe au bras de l'homme qu'elle aimait. Marie avait déj visiter la ville en compagnie d'Isabelle, une femme du peuple qu'elle avait rencontré lorsqu'elle n'était pas encore à la cours. Elle avait été émerveillés par les beautés que recelaient cette ville. Mais cela n'était rien en comparaison de ce qui l'attendrait aujourd'hui.

Mais alors que Marie pensait la chose acquise, Louis semblait avoir des doutes. Le voila qui rougissait et qui baissait les yeux. Ca n'était pas l'attitude que la jeune fille lui connaissait, qu'est ce qui pouvais bien tracasser à ce point le souverain.
Marie n'eut pas attendre bien longtemps, car il avoua ce qu'il appelait "ignorance" aussitôt.

C'est avec surprise que la jeune fille appris que Louis, le plus grand Roi de France, ne savait pas comment se comporter avec elle dans les rues de Paris. Même si elle ne connaissait rien de la vie de Louis, elle c'était bien imaginé que celui-ci avait déja connu des femmes et qu'elle n'était pas la première. Cet aveu lui semblait alors étrange.
Entendre de la bouche du Roi que celui-ci avait presque peur car il ne savait pas agir fit rire intérieurement Marie. Pour une fois ça n'était pas elle qui avait des doutes, à vrai dire, elle n'avait même pas penser à cela.
Elle avait juste penser à aimer Louis au grand jour, comme elle voulait le faire depuis une semaine alors qu'à la cours elle ne le pouvait as. Elle voulait juste profiter de cette chance qui lui était offerte. Elle voulait ne pas avoir à se cacher, ne pas avoir honte de ses sentiments en publics ... être heureuse.

Elle se rapprocha donc de Louis, puis lui prit la main. Elle commença alors à l'entrainer à sa suite dans la grande allée de la cathédrale, celle qui menait à la grande porte pour sortir.

"Je n'ai point idée de la manière dont les gens comme nous se comportent dans les rues de Paris, j'en suis désolé Louis."

Puis avec une pointe de malice dans la voix elle ajouta:

"Mais ça n'est pas enfermé dans une cathédrale que nous pourrons agir à notre guise !"

Evidemment, on ne pouvait pas faire ce que l'on voulait dans un lieu saint tel que celui-ci. Louis qui était le Roi devait bien le savoir.
Mais en disant ces mots elle voulait le faire réagir, réveiller l'être qui sommellait en lui. Elle espérait ainsi les beaux moments qu'ils avaient passé ensemble, dans des lieux parfois improbables ...
Marie voulait que Louis soulève le défi qu'elle lui proposait: celui de s'aimer au grand jour, à la vue de tous, sans aucune limite tant qu'ils en avaient le droit.

Que devait-elle penser ? Lui, le plus grand Monarque d'Europe venait de lui avouer avoir peur de sortir car il ne savait comment se comporter en sa compagnie dans les rues de la plus belle ville du Royaume.
Le trouvait-elle ridicule ? ou lui paraissait-il désormais complètement ignorant ? Louis n'en avait aucune idée, cepandant il esperait ne pas avoir perdu d'estime aux yeux de la jeune femme.

Lui aussi voulait pouvoir aimer Marie au grand jour, faire voir aux gens qu'il pouvait très bien être autre chose qu'un Roi auquel l'on dicte tout ce qu'il doit ou ne doit pas faire à cause de son jeune âge.
Il voulait se donner les même droits que tous les autres, que tous ces gens qu'il entendait qualifier "d'en bas" lorsqu'il était au chateâu.
Et aujourd'hui qu'il en avait enfin l'occasion, le voilà qui se mettait à douter, à avoir peur. Evidement cela allait à l'encontre de tous ses espoirs, mais cette peur était là et il n'y pouvair rien.

Puis, sans qu'il eu même le temps de dire ouf, Marie avait saisie sa main pour l'emmener au centre de la nef. Les voilà à présent tous deux aux milieux de cette cathédrale, près à s'exposer au grand jour tel un papillon brisant sa chrysalide et ouvrant ses ailes pour la première fois...

Le doute et la peur firent place à l'excitation dans le coeur et l'esprit du jeune souverain. Alors, il se mit à courrir plus vite que Marie et ainsi faire en sorte que ce soit lui qui la tire vers l'extérieur de ce lieux sombre où amour rimait avec... ben avec amour en fin de compte.

C'est ainsi que les deux jeunes gens parocurèrent toute la nef en courant, personne ne s'occupait d'eux et c'était tant mieux...

Voila qu'à présent les deux amants couraient dans la cathédrale, main dans la main. Comble de tout ça n'était plus elle qui tirait en avant Louis, mais il avait pris les devants. Marie avait envie de rire à la chose qu'ils faisaient et qui n'était pourtant pas très bien. Mais avec des plaisirs simples et innocents que la vie se construisait petit à petit.

Une fois arrivée à la porte, Marie poussa fort la grande porte en bois faisant entrer, presque brutalement, le soleil dans la cathédrale. Marie du mettre sa main devant ses yeux pour ne pas être trop ébloui. Mais cela ne suffit pas non plus à l'arrêter car une fois la porte ouverte elle sortit dehors et dévala en courant les marches du parvi de Notre-Dame.

Une fois en bas elle tourna sur elle même plusieurs fois, une vrai enfant. Mais une enfant joyeuse comme elle ne l'avait jamais été. Elle attendait que Louis la rejoigne, elle était prête pour l'aventure qui s'offrait à eux.

"Venez !!!"

Autour d'elle, personne ne réagissait à son attitude très libre. Après tout les gens qui marchaient ici étaient du peuple et n'avaient que faire des abus de comportement. Pourquoi cela n'était pas pareille à la cours ? Les nobles ne savaient pas ce qu'ils perdaient comme occasion, tous étaient plus simples lorsqu'il n'y avait pas de règles établit.

Mais à présent plus rien ne barrait leur route: Paris s'offrait à eux

Lorsqu'ils se furent arrêtés devant la porte, Louis s'appretait à la pousser mais Marie prit les devants et ainsi fit pivoter la porte de bois aux dimensions extraordinaires.
Alors, comme pour donner un peu plus d'espoirs aux deux amants, le soleil vint fouter leurs visage de plein fouet, les emplissant d'une chaleur plus qu'agréables.

Mais pendant qu'il profitait de cet instant de chaleur intense, Marie elle, avait déjà descendue les marches en courant. Une fois en bas elle tourna sur elle même, telle une enfant jouant avec toute l'innocence qu'elle pouvait avoir.
Cette vision fit sourrir le souverain qui , après avoir entendu la jeune femme l'appelé déscendit les marches en courant.

Une fois en bas il se dirigea vers elle et puis, posa ses mains sur ses hanches pour ainsi la faire tourner dans les airs. Jamais Louis n'avait fait cela, et encore moins sous les regards ignorant des gens les entourants...

Conscient du fait qu'il n'aurait pas cette occasion deux fois, Louis profita le plus qu'il put de cet instant..

En cet instant précis qui aurait pu croire que les deux jeunes gens étaient le Roi de France et la nièce du cardinal Mazarin: personne ! Si jamais on racontait au gens qui traversaient la rue, par la suite, que ces deux personnes jouant comme deux grands enfants étaient ce qu'ils étaient, ils ne l'auraient surement pas cru. Comme quoi rien n'est impossible si on laisse parler son coeur.
En effet Marie n'aurait jamais ainsi si elle avait laissé les règles et les codes de la haute société régir sa vie.

Voila qu'elle était maintenant dans les bras de Louis, profitant de cette étreinte innoncente et enfantine. Marie riait aux éclats et regrettait presque de ne pas avoir connu son amant plus tôt ... pourquoi ne pas avoir pu connaître ce bonheur plus tôt. Que de temps perdu ... que Marie comptait bien rattraper.

Lorsque Louis la reposa sur le sol, elle ne perdit pas son enthousiasme, serrant bien fort dans sa main droite la main de celui-ci.

"Où voulez vous aller ?"

Il y avait tellement de belles choses à voir à Paris que la jeune fille ne savait pas par où commencer. Bien sur elle connaissait quelque peu la vill, l'ayant visiter avec Isabelle. Mais disons qu'elle n'a pas visiter Paris par la voie habituelle, se promenant dans les endroits les plus improbables pour une femme de sa condition, mais elle avait apprécié cela.

"Je ne connais pas très bien Paris. Connaissez vous des choses interressantes à voir ?"

Et voila Marie que se croyait en voyage de découverte, en vacance. Tellement de choses à voir et si peu de temps, temps dont il faudrait par ailleurs profiter au maximum car ce genre d'occasion ne se représenterait plus de si tôt.

Le Soleil attendrait bientôt son zénith dans le ciel, et la foule dans les rues de Paris se faisait de plus en plus importante. Encore un point positif pour les deux amants. Plus il y aurait de monde et moins ils seraient repérable si jamais il aurait par mégarde un homme susceptible de la reconnaître elle ou le Roi

hj: désolé de ne pas avoir répondu plus tôt mais hier je n'avais vraiment pas le moral donc je n'y arrivais pas

Isabelle courait, courait, courait toujours plus. De quoi voulait-elle s'enfuir ? Nul ne le savait, mais elle avait bien une raison... en vérité, il fallait qu'elle aille voir Jeanne le plus vite possible, lui parler. Elle avait pu s'échapper de Versailles vite fait, grâce à un ami domestique au château, alors que cela ne faisait pas une semaine qu'elle y était établie. Sa soeur lui manquait affreusement, et servir et desservir les cuisines du Palais aux côtés des cuisiniers, bien que ce ne fut pas d'un total ennui grâce à certains de ses collègues... ne lui empêchait pas de vouloir chaque jour, de plus en plus, retourner à Paris, la belle Paris, où elle était née... ne serait-ce que quelques minutes, mais elle devait parler à Jeanne, et faire ses adieux plus doucement à la Capitale. Oh bien sûr, ce n'était pas vraiment comme si elle ne reviendrait jamais, elle avait toujours possibilité de s'enfuit, mais ces visites devaient être rarifiées. Aussi pensait-elle courir voir Jeanne une dernière fois, embrasser son petit Jacques, saluer Charles, revoir Lucie et Pierre... et s'établir à Versailles, sans revenir en arrière, avec des visites limitées.

Mais la jeune femme qu'elle voyait devant elle, là, n'était-ce pas... ? La jeune fille stoppa peu à peu, reconnaissant Marie Mancini, courtisane à qui elle avait montré Paris sous un jour... un peu différent... plusieurs jours plus tôt.

Essouflée, Isabelle s'approcha des deux jeunes personnes qu'elle voyait à présent, ne reconnaissant pas le Roi. Parce que si elle l'avait reconnu... si elle l'avait reconnu... elle en aurait peut-être dit des bonnes sur le parrain du Roi, Mazarin, et aussi sur la fréquence des banquets dans la semaine. Les banquets la fatigaient toujours, toujours.

"Bonjour, Marie..." salua la brune en s'approchant de son amie. "Comment vas-tu depuis le jour où l'on s'est vues ?"

Évidemment, Isabelle n'avait aucune idée que le Roi de France, qui se tenait par l'occasion devant elle, pourrait s'étonner de l'entendre un jour tutoyer la jeune Marie. Mais c'était une très longue histoire, et n'avait rien d'un manque de respect ; Marie avait tout simplement prié Isabelle de la tutoyer, et celle-ci respectait tout simplement ce qu'elle lui avait demandé. De plus, elle s'était vraiment attachée à la courtisane blonde depuis cette visite inoubliable de Paris... une espèce de complicité entre elles. Une amitié non totalement épanouie, mais déjà née. Alors, comment ne pas venir la saluer si chaleureusement ?

Les yeux d'Isabelle pétillaient de malice, comme à son habitude, et elle fit une petite révérence exagérée, ridicule même, à Marie, car il l'amusait de "faire semblant" des convenances lorsqu'elles étaient toutes deux. La brunette remarqua cependant une autre présence. Un garçon habillé assez normalement, mais il y avait bien quelque chose de singulier dans son expression... Isabelle se permit un regard interrogateur envers Marie, mais salua le jeune inconnu chaleureusement du regard.
Le problème maintenant, c'est que même si elle se serait permise de rester quelque temps avec Marie pour papoter, il y avait une autre présence, et elle avait l'impression d'avoir interrompu quelque chose. Ayant peur de déranger, Isabelle murmura à son amie de façon à ce qu'elle soit seule à l'entendre.

"Maintenant que je t'ai saluée, je peux partir, si tu le désires..."

Louis était bien en cet instant, il se trouvait main dans la main avec la femme qu'il aimait dans la plus belle ville du monde et pourtant, une chose à laquelle il n'était absolument pas habitué le perturbait. En effet, en tant que Souverain, il avait plus tendance à sentir le regard des gens braqué sur lui plutôt que de les savoirs ignorants, ne tenant pas compte de ce qui pouvait bien ce passer autour d'eux.
Mais bien que cela fut déconcertant pour le jeune homme, il dut tout de même avouer que ça ne lui déplaisait pas, bien au contraire. Ainsi, il pouvait profiter de sa belle à sa guise, sans penser aux répercution ou autres rumeurs que cela pourait engendrer...
Le jeune homme était donc sûr qu'ils ne seraient pas reconnus, que personne ne pourraient lui faire l'une de ces réverence si particulières que l'on fait à un Roi et, par la même occasion briser leur couvertures. Malheureusement pour eux, il restait tout de même une possibilité, celle de rencontrer un noble, un courtisan ou je ne sais quelle autre personne de la cour...

Tandis qu'il reposait la jeune femme sur le sol après l'avoir faite tournoyer dans les airs comme une mère ferait pour distraire son enfant, elle lui saisissa la main et la serra du plus fort qu'il put. Peut être tentait-elle par cette étreinte manuelle, de lui communiquer son enthousiasme...
Mais, alors qu'il s'appretait à lui répondre, il distingua parmi la foule une autre jeune femme courrir vers eux. Contrairement à Marie, elle était brune comme l'ébène et d'ailleurs, cette couleur de cheveux lui allait à ravir. Comme pouvait le laisser penser ses vêtements, elle faisait partie du peuple...

Alors qu'elle s'arrêtait à leurs niveaux, Louis remarqua qu'elle n'avait absolument pas remarquer sa présence. Alors, au lieu de se présenter de lui même à elle, il attendit patiemment qu'elle daigne le remarquer. Ce qu'elle ne tarda d'ailleurs pas à faire...

Alors qu'elle demandais au Roi, où ils pourraient tous les deux se promener et converser une silhouette se mouvant vers elle attira son attention. Une jeune femme brune, à la silhouette fine, et aux cheveux noirs comme l'ébène ... tout le portrait d'Isabelle ! Marie n'en revenait pas, elle n'avait pas cru la revoir de si tôt. Elle se souvenait parfaitement du jour où elle et Isabelle s'étaient rencontrée et de toute les choses qu'elles avaient vécues, lorsqu'Isabelle lui avait fait visiter le vrai Paris. Que de moments inoubliables. Un vrai lien c'était créé entre Marie et Isabelle, enfin c'est ce que la jeune fille croyait. Et cela ne fut pas démenti par le fait qu'Isabelle la reconnu et vint lui dire bonjour.

Marie appréciait beaucoup Isabelle: sa bonne humeur, son sourire, la malice dans ses yeux, son indépendance, sa fougue ....
La liste des qualités qu'elle possédait était longue selon Marie.
Elle en oublia presque, j'ai bien dit presque, Louis à ses côtés lorsqu'Isabelle vint lui parler. Après tout la revoir rappelait tellement de bonnes choses que cela en était grisant.
C'est ainsi qu'elle répondit tout sourire:

"Isabelle, comme je suis heureuse de te revoir. Je me porte à merveille et j'espère qu'il en est de même pour toi"

Marie ne s'était même pas rendu compte qu'elle était passée du vouvoiment au tutoiment sans aucun problème, ni aucune hésitation, contrairement à la première fois. Elle ne pensait même pas à l'étonnement que pourrais avoir Louis en la voyant agir ainsi. Mais après tout depuis qu'elle l'avait vu ce matin, elle en avait oublié que c'était le Roi et elle se laissait donc plus facilement aller.

C'est la seconde réplique de son amie qui la fit réagir, ainsi que son regard quelque peu interrogateur. Et oui, Louis était à côté d'elle, Louis le Roi de France !
Elle ne savait à présent que faire. Peut-être qu'Isabelle risquait de reconnaître le Roi si elle l'avait déja vu et cela pourrait les compromettre tous les deux. Cependant elle faisait confiance à la jeune femme.

Mais elle ne pouvait quand même pas lui dire qu'elle se promenait incognito et main dans la main avec le Roi de France dans Paris: imaginez le scandale. C'est donc après un rapide mais profond dilemme intérieur que marie répondit à l'interrogation muette d'Isabelle

"Je t'en prie, tu peux rester avec nous si tu le souhaite, ta présence me fait énormément plaisir."

Puis après une grande inspiration et un regard d'excuse vers Louis elle ajouta:

"Je te présente un grand ami à moi .... Louis"

Bien sur elle avait toujours dans sa main celle de Louis, et elle n'était pas prête de la lacher. C'était d'ailleurs un peu la seule chose qui ne collait pas avec son histoire d'ami. Mais dans les petites périodes de stress intense on ne réfléchit pas trop à ce qu'on dit.
Elle espérait que si un jour Isabelle découvrait qu'elle lui avait mentit, elle lui pardonerait et comprendrait son geste. Elle espérait par la même occasion que Louis ne lui en voudrait pas non plus de ne pas avoir donné sa véritable identité à Isabelle et que celui ci lui pardonnerais d'avance les choses qu'elle pourrait dire sans savoir.

De plus, pourquoi n'avait-elle pas dit tout simplement le mot "amant" en présentant Louis à Isabelle. Peut-être tout simplement parce que cela risquait de mettre la puce à l'oreille d'Isabelle et que Marie n'avait jamais eu le courage d'employer ce mot directement avec Louis.

De nouveaux face à son amant elle termina donc les présentation:

"Louis je vo .... te présente Isabelle. Une amie."

Elle n'avait su comment parler à Louis en présence d'Isabelle. Elle venait quand même de tutoyer le Roi, chose qui ne c'éyait jamais passée et ne se passerais plus jamais dans la vie du souverain. Mais que faire d'autre pour essayer de passer inaperçue face aux gens du peuple ?

Ouch... qu'est ce que le tutoiement peut être étrange pour une oreille novice... Surtout pour celle de Louis qui ne sera sans doute plus jamais tutoiyé de sa vie. On n'eu pu penser qu'il serait offensé d'un tel manquement aux convenances, après tout il était le Roi même sans ses apparats...
Cependant, cette situation l'amusa plus qu'autre chose. Par la présence d'Isabelle il allait pouvoir tutoiyer Marie et ainsi être encore plus proche d'elle qu'auparavant. Alors, toujours main dans la main avec sa belle il se tourna vers la brunette et pris l'air aussi décontracté qu'il le put.

Pour dire vrai, il n'eut pas même à feindre le no stress car il n'était absolument pas stressé, jamais il n'avait était aussi heureux en fait. C'est donc avec le sourire qu'il lui dit

- Je suis heureux de faire ta connaissance Isabelle.

Le fait que Marie l'ai présenté à elle comme un grand ami ne l'avait pas même choqué. Ils voulaient être inconito alors autant tout faire pour...

Hs : désolé pour la longeur et la qualité du message mais je tenais à répondre et vu que j'ai pas mal de boulot j'ai du abréger, j'espère que vous ne m'en voulez pas ^^

Le sourire avait également pris notre brunette préférée ( ), car, voyez-vous, elle non plus n'avait pas cru revoir Marie de sitôt, et surtout pas devant la Cathédrale de Notre-Dame... Mais ce sourire s'atténua quelque peu lorsqu'on lui demanda comment allait-elle.

Comment ? Oh, assez mal, je dois dire. Après tout, elle n'avait pas vraiment eu de quoi se réjouir, ces derniers temps. La Fronde avait frappé, emporté ses amis il n'y avait que quelques jours, et la blessure était fraîche. Ensuite, le travail à Versailles lui proposait chaque jour des tâches de plus en plus ardues, NOTAMENT les banquets. De plus, voilà presque une semaine qu'elle souffrait en silence, qu'elle souffrait d'une absence qui chaque jour lui brûlait le coeur un peu plus.

Alors, non, cela n'allait pas. N'allait même pas du tout. Comment cela pourrait-il aller ? Aucunement.

"Pour être franche, Marie, je ne me porte pas aussi bien que toi... mais laissons cela de côté. Ça n'a aucune importance."

La jeune fille du peuple soupira discrètement, promenant ses yeux vers le sol. En vérité, elle brûlait d'envie de raconter ses malheurs à son amie, mais ce n'était ni le lieu, ni le moment. De plus, Marie considérait-elle leur amitié aussi profondément que cela ? C'était une question à se poser ; mais Isabelle aurait accepté sans broncher d'être confidente et de se confier à la jeune blonde, en qui elle avait confiance. Eh, une journée seulement peut tout changer ; la preuve, sa vision sur la courtisane était totalement changée.

Marie l'invitait à présent à rester avec eux, et lui présentait le jeune homme qu'elle avait près d'elle. Un grand ami ? Le regard d'Isabelle pétillait, rempli de malice. Allons... la croyait-elle vraiment dupe ? Un regard suffisait pour tout comprendre, et ces mains liées ne trompaient personnes ; ce jeune homme n'était pas son ami ; c'était son amant. La seule chose qui étonna Isabelle, dans tout cela, ce fut que le jeune homme soit du peuple. Marie était-elle si liée au peuple au point de se lier avec un garçon du commun ? Ou bien était-ce une mode à la Cour ? La pauvrette discrédita aussitôt la deuxième option ; à proprement parler ou réfléchir, elle ne pouvait le savoir ; mais si jamais cela était vrai, on lui aurait sans doute tendu un piège bien élaboré, et elle serait trop facilement tombée dedans, tout comme ce garçon. Non, cela ne pouvait être une mode. À moins que les nobles soient de très bons acteurs ? Mais encore, elle avait confiance en Marie.

Aussi pensa-t-elle que c'était celle-là, la raison qui la poussait à mentir. Isabelle ne lui en voulut aucunement. Cela voulait peut-être dire un manque de confiance... mais peut-être pourrait-ce signifier que Marie ne savait pas comment lui en parler... qu'en savait-elle. Elle-même avait du mal à parler de ses sentiments avec autrui.

Il lui sembla entendre Marie vouvoyer, presque, le jeune homme, pour se reprendre à la suite. Isabelle fronça les sourcils. Elle comprenait encore que Marie ne soit pas habituée à tutoyer une quelconque fille du peuple, mais elle semblait connaître Louis depuis quelque temps déjà. De plus, s'ils étaient vraiment amants... Ah, Isabelle, laisse donc ; tu as sans doute imaginé tout cela.

Une seconde chose la dérangea, et beaucoup plus ; lorsqu'elle observa plus attentivement Louis, elle trouva qu'il n'avait pas l'allure d'un n'importe qui, d'un vaurien ou d'un voyou, ou encore d'un garçon qui travaillait pour aider ses parents ; celui-ci, bien que semblant totalement décontracté, avait un regard trop direct, une posture trop droite, une allure totalement différente encore ; et Isabelle se méfia de lui. Il n'était pas, ne pouvait pas être quelqu'un de son rang... pourtant, Marie l'avait bien présenté comme... Oh ! Quelle que soit la nature de ce mystère, Isabelle se jura de ne pas demeurer ignorante trop longtemps ; son intuition l'alertait de quelque chose. Pourtant, la demoiselle fit comme si de rien n'était, pour ne pas déplaire à Marie.

"Je suis également enchantée de faire ta connaissance, Louis..."

La jeune fille avait dit cela avec un sourire, évidemment ; mais un sourire non totalement franc, car dans sa voix perçait une fine couche de méfiance qu'on pouvait déceler si l'on écoutait bien attentivement.

Elle se souvint bientôt d'une chose très importante. Oui, le motif de sa venue à Paris... ah, il ne fallait pas qu'elle perde trop de temps !

"Marie," dit-elle à son amie, "Tu sais bien que ta présence est toujours plaisante pour moi, mais je ne pourrai pas rester en votre compagnie trop longtemps. En effet, je suis venue à Paris parler à ma soeur Jeanne... mais sais-tu, je me demandais où étais-tu passée, à Versailles. Il est vrai que j'étais submergée par le travail, et pourtant, j'espérais entendre parler de toi..."

En effet, les deux jeunes femmes s'étaient promises se retrouver à la Cour, et voilà qu'elles ne s'y étaient pas entraperçues. Isabelle se questionnait souvent à propos d'où pourrait se trouver son amie, qu'elle adorerait entretenir plus souvent, mais aucune indication ne lui était donnée. Oh, elle avait bien entendu parler d'une courtisane Italienne nommée Marie, qui aurait apparemment séduit le Roi, mais... ce ne pouvait être elle... si ?

Décidément la présence d'Isabelle venait de d'apporter à Marie une deuxième source de bonne humeur et de fougue pour cette journée. Journée qui promettait d'être parfaite.
Malgré son sourire, Isabelle semblait ne pas aller aussi bien qu'elle. Peut-être le travail à Versailles était-il vraiment épuisant. Ca elle ne pourrait vous le dire, n'ayant jamais travaillé de sa vie, elle n'avait qu'une piètre idée de la fatigue que cela pouvait causer.

"Qu'elle est donc l...."

Isabelle ne voulait pas en parler tout de suite, et elle comprenait son choix. Mais elle se rattraperait. Il est vrai qu'elles ne s'étaient toujours pas vu toutes les deux à la cours, et malgré les récents évènements elle avait pensé plusieurs fois à la jeune brunette.
Elle l'appéciait beaucoup, et elle ne voulait pas qu'elle soit triste alors qu'elle était heureuse.
Foi de Marie elle connaitrait tous les secrets qui la tracaissaient.

Isabelle ne posa aucune questions lorsqu'elle lui présenta Louis. A vrai dire Marie n'avait pas entendu ce petit ton de méfiance dans sa voix, elle pensait qu'Isabelle ne se rendait compte de rien. Mais à vrai dire si la brunette se méfiait elle ne lui en voudrait pas. Après tout elle se disait son amie puis elle lui mentait sur un sujet important.
Mais elle lui dirait la vérité ... pas aujourd'hui, mais lorsqu'elle la verrait un prochain jour elle lui avouerais pourquoi ce mystère et elle espérait que Isabelle la comprendrait.

Louis jouait aussi parfaitement le jeu, enfin selon elle. Elle n'était pas une femme du peuple, elle ne pouvait donc savoir si leur attitude correspondaient à la réalité ou en était encore bien trop éloigné.
Sa main était d'ailleurs toujours dans la sienne, et c'est à travers ce toucher qu'elle trouvait la force de mentir à Isabelle. Elle ne pouvait pas trahir Louis dans ce moment, les conséquences pouvaient en etre désestreuses.

Mais alors qu'elle pensait passer un peu de temps avec Isabelle celle-ci lui dit qu'elle était quelque peu préssée. Elle devait aller voir sa soeur ... soeur dont elle avait déja entendu parler pendant qu'elle visitait Paris en compagnie de la brunette.
Elle ne voulait pas la retenir, si cela était important.

Isabelle voulait-elle la faire culpabiliser ? Car il est vrai que même si elle avait pensé à elle depuis son arrivée à Versailles elle devait bien avoué qu'elle n'avait jamais cherché la brunette dans les couloirs du château ... m'enfin ça n'était pas tout à fait de sa faute, mais plutôt celle de Louis qui occupait tout le reste de ces pensées et de ses journées !
Le regard partant sur le côté, un sourire gêné elle répondit

"Pardonne moi Isabelle ,j'aurais du venir te faire quérir, ou même demander où tu étais dans le château ..."

Isabelle n'avait jamais entendu parler d'elle ? Cela était étrange d'autant plus que des rumeurs commençaient à circuler partout dans le château sur elle et Louis. Qu'Isabelle n'en n'ai jamais eu vent l'étonnait. Mais elle préférait lui annoncer d'elle même avant qu'elle l'apprenne au détours d'une conversation entendu ou de la bouche d'un autre serviteur du palais.

"Mais si tu es préssée je ne veux pas te retenir. J'espère que nous aurons une occasion de nous revoir rapidement !"

Oui, cette constation venait de faire naitre, de l'urgence dans l'esprit de Marie. Et cela avait du se sentir dans sa voix, ce qui intriguerait surement Louis et Isabelle.
Se tournant alors vers Louis, qu'elle avait quelque peu délaissé depuis l'arrivée d'Isabelle, elle ajouta d'une voix qui avait perdu toute trace d'anxiété quelconque.

"Quand à nous, nous n'avons toujours pas trouvé où nous rendre en ce début de journée !"

Hey quoi ! Peut-être quand disant cela Isabelle interviendrait, si jamais Louis n'avait pas d'idée et leur donnerais une direction à suivre ...

Hs : Je vais me tuer ! Comment veux tu que je réponde à ca lol !!!

Bien que Marie l'ai quelque peu mis à l'écart ces dernières minutes, Louis était heureux de pouvoir assister à cette conversation. En effet, cela ne faisait que confirmer ce qu'il pensait de Marie, de sa Marie, sa dame aux yeux d'émeraudes avait le coeur assez gros et tolérant pour y laisser une simple femme du peuple s'y loger... Une amitié sincère et très importante semblait s'être tissée entre les deux jeunes femmes et cela ne faisait qu'emplir le coeur du souverain de joie. Ainsi, il savait que même lorsqu'il n'était pas à ses côtés, Marie avait toujours quelqu'un sur qui poser sa tête pour souffler quelque peu et s'évader de ce monde qui ne lui plaisait pas.

Lorsque la brunette répondit à Louis, ce dernier sentit bien qu'elle se méfiait de lui. Quelque chose avait du l'alerter, mais quoi ? Peut être que malgrè ce qu'il pensait, il suffisait de poser les yeux sur lui pour s'appercevoir qu'il n'était pas n'importe qui. Peut être que tout ce qu'on lui avait enseigné depuis sa naissance était encore plus présent, plus ancrés en lui que ce qu'il pensait...
Cela rendit son coeur lourd tout d'un coup, le retour à la réalité fut quelque peu brutal. Cette simple jeune femme suffit à lui faire prendre conscience qu'il est et sera toute sa vie le Roi. Que jamais il ne pourra en être autrement... Il continua cependant de faire bonne figure, sans doute pour ne pas plomber l'atmosphère...

Alors qu'il commençais juste à s'habituer à la présence de la brunette, elle leur avoua qu'elle devait partir pour parler à sa soeur, une certaine Jeanne semblerait-il. Il est vrai qu'elle semblait quelque peu pressée...
Tandis que Louis était partie dans ses pensée, Marie s'adressa à lui pour la première fois depuis quelques minutes, elle désirait savoir où ils allaient se rendre...

- J'avais pensée que nous pourrions allés dans un parc. J'aime beaucoup ce genre d'endroit....

Rien qu'a voir la taille des jardins de Versailles, il paraissait évident que Louis aimait la végetation. Ce n'est cependant pas pour cette raison qu'il avait pensé au parc... En effet, ce qu'il aimait le plus dans ce type d'endroit c'est la tranquilité du lieux...

Marie avait l'air gêné en lui prodiguant ces quelques mots. "Pardonne-moi." Isabelle sourit. Bien sûr, une amie pardonne. Et la brunette elle-même n'en voulait pas à la blondinette ; après tout, chercher une servante précise dans le Château semblerait étrange aux yeux d'un autre de son rang. De plus, n'oublions pas qu'Isabelle elle-même, bien qu'elle ait tendu l'oreille au moindre indice, était aussi trop occupée pour partir à la recherche de son amie dans les couloirs de Versailles.
Il faut tout de même dire aussi qu'Isabelle avait peut-être plus de raisons de chercher la compagnie de Marie que l'inverse. En effet, elle se sentait un peu seule à Versailles et une compagnie avec laquelle elle pourrait papoter et se confier à propos de son mal-être se faisait urgente. Aussi, la pauvrette ne pouvait s'empêcher de guetter des informations de Marie, tout comme elle guettait des informations de François.

"Je ne t'en veux aucunement. Nous sommes toutes deux sans doute bien affairées pour nous quérir l'une l'autre. Aussi ne me suis-je jamais attendue à ta visite. J'espérais seulement t'entrapercevoir, ne serait-ce que pour te saluer ou te parler de quelque mésaventure que j'ai eue..."

Mésaventure... pas exactement. Mais une histoire lui pesait sur le dos ; il fallait qu'elle la confie à quelqu'un, et Marie était selon elle la personne la plus indiquée. Mais comment le lui conter si elles n'avaient pas un moment à elles ?

Encore, Isabelle acquiesça à l'espérance de Marie. Pourvu qu'elles puissent se revoir, et qu'encore Isabelle puisse tout lui raconter, ainsi que Marie elle-même l'éclaircisse sur le mystère de Louis !

Mais là, tout éclaboussa.

D'abord, Isabelle pensait partir en saluant brèvement les tourteraux, et enfin retrouver sa soeur, lorsque Marie s'adressa à Louis, questionnant sur l'endroit où ceux-ci pourraient passer le reste de la matinée. La brunette pensa donner conseil, mais Louis parla d'abord. Il parlait de parcs... ce fut la goutte d'eau qui fit exploser le vase.

Très bien. Il y avait une facette du caractère d'Isabelle que Marie ne connaissait sans doute pas... encore. Cette facette, c'était l'aptitude de la brunette à avoir d'incroyables sautes d'humeur, assez fréquentes d'ailleurs. Et aujourd'hui, à écouter le jeune homme ainsi parler, le caractère explosif de la jeune fille refit surface.

À ce qu'il avait dit, elle comprit tout. Enfin, non, pas tout ; elle ne pouvait savoir que c'était le Roi, mais elle se rendit compte que ce n'était pas une impression. Louis n'était pas une personne du commun. Car sinon, il aurait su qu'il venait de dire une bêtise colossale. La belle brunette ricanna ironiquement, la fureur, issue de l'impatience et de l'incrédulité, se lisant clairement dans ses yeux et son coeur.

"Ha, ha, ha ! Monsieur, vous vous égarez sûrement. Ici, vous ne trouverez jamais de parc ; ou du moins, pas de ceux dont vous parlez. On n'en peut trouver que dans les quartiers bourgeois. Autant vous le dire ; vous n'êtes décidément pas au bon endroit."

Un simple homme du peuple n'aurait pas songé aux parcs, il n'aurait même pas songé aux quartiers bourgeois. Il aurait tout du moins connu Paris comme sa poche. De plus, il n'aurait pas dit qu'il aimait ce genre d'endroit, étant donné qu'il n'y serait jamais allé. Les gens du peuple on mieux à faire... Et, voyez, pour cette raison, Isabelle en était venue au vouvoiement ; ce devait être un noble, sans doute... Et elle montrait ainsi qu'elle l'avait bien compris.
Surtout, ce qui avait poussé Isabelle à la colère, c'était le fait que Marie lui ait menti. Non sur la relation qu'elle entretenait avec le jeune homme ; cela, Isabelle s'en moquait bien, cela la regardait et, si elle avait coeur à le lui dire un jour, elle le lui révèlerait sans doute. Mais il y avait bien une chose que la pauvrette n'avait su supporter dans tout cela. Ce fut qu'on la trompe dans le statut social.
Allons, était-ce un manège pour se moquer d'elle et de sa pauvreté ? Ou simple test, pour voir s'il lui fallait encore apprendre la leçon de la méfiance ? Se sentant ainsi visée, la jeune fille lança un regard aiguisé à Marie.

"Allons, me prenez-vous donc pour une sotte ? Que vous ne m'ayez recherchée à Versailles, soit, je vous l'accorde ; mais que vous me mentiez lors de nos retrouvailles ! Je ne suis pas aveugle, Mademoiselle, ni stupide. Ce jeune homme n'est ni votre ami, ni n'est du peuple ; c'est votre amant, et c'est sans doute encore un de ces nobles sans scrupules de la Cour. Oserez-vous nier ? Oh, je suis navrée ; peut-être est-ce le Roi lui-même, Louis XIV ?"

Ce qu'on pourrait d'abord remarquer, c'est que là aussi, Isabelle avait choisi d'adopter le vouvoiement. Si quelqu'un cherche une justification à cela, je pourrai sans doute vous répondre que cela signifiait qu'elle était vraiment en colère, piquée de l'attitude de Marie, voire carrément offensée et choquée.
On peut dire aussi qu'Isabelle n'avait rien découvert du tout à propos de Louis. Elle ignorait encore qu'il était le Roi ; seulement, la dernière phrase avait été dite ironiquement, inspirée par la rumeur sur cette certaine "Marie" qu'elle avait ouïe. En vérité, rien qu'au ton de sa voix et la manière dont elle regardait le "Roi", c'est-à-dire de façon offensée et voire même méprisante, on comprenait qu'elle ne savait pas du tout à qui elle avait affaire, et qu'elle ne savait certainement pas que, par cette hypothèse ironique, elle avait formulé la vérité.

"Jamais je ne l'aurais cru de vous, Marie. Je vous faisais confiance, et vous m'avez bien jouée. Soit, peut-être devrais-je cesser de tomber dans des pièges de la sorte, tendus par vous, les nobles, n'est-ce pas ? Sachez seulement que mes sentiments ne sont pas un jeu."

Isabelle, par son insolence naturelle, savait bien qu'elle n'avait aucun droit de parler ainsi à un courtisan quel qu'il soit. Aussi, elle se permit encore un regard vers le couple.

"Oh, au fait. N'hésitez pas à me faire fouetter pour ce que je vous ai dit à tous deux. Après tout, plus la pauvrette a mal, mieux c'est. Elle ne sera jamais plus insolente envers vous. Pourtant, cela ne changera jamais sa manière de penser..."

Sentant qu'elle en avait trop dit et risquerait sans doute de le regretter, la jeune brunette se sauva, avant d'avoir pu entendre quelque réponse. Elle s'enfuit de leur vue avec la sienne brouillée par des larmes de colère. À toute vitesse, elle se dirigeait en trébuchant sur sa propre robe vers sa maison, du moins celle qui avait été sienne ; peut-être le serait-elle à nouveau ? Après ce qu'elle venait de dire aux deux nobles, elle avait de fortes chances de se faire expulser de Versailles. Encore, je parle de "Chances", car ceci, qui comprenait en plus de rompre la promesse qu'elle avait faite à François, celle de l'attendre le temps qu'il faudrait au Palais, était tout de même mieux que les malchances qu'elle risquait d'avoir. Qui sait ne la fouetterait-on pas jusqu'à ce que mort s'ensuive ?
La brunette, déjà loin, prit peur. Dieu, qu'elle regrettait de s'être autant laissée emportée... mais la douleur d'une découverte l'avait poussée à des folies. La découverte qu'à Versailles, elle ne pouvait faire confiance à personne, jamais.

Alors qu'elle s'attendait à de l'aide de la part d'Isabelle pour trouver un lieu digne de ce nom où passer la journée avec son amant il en fut tout autre. Isabelle changea alors d'attitude et Marie la découvrit comme elle ne l'avait jamais vu. Isabelle avait réussit à percer le mystère, elle avait découvert que Louis n'était pas un homme du peuple mais bien un noble. Mais jamais la jeune femme n'avait penser voir son amie réagir de la sorte ... elle avait pensée que celle-ci aurait accepter sans rien dire mais une fois de retour à Versailles aurait demandé des explications, que Marie aurait bien évidemment données.

Mais la Isabelle croyait que Marie s'était jouée volontairement d'elle, pour la faire souffrir. Cela ne lui avait jamais éffleuré l'esprit !
Marie était choquée par l'attitude de son amie, elle en était tétanisée. Elle ne parvenait même pas à répondre, laissant Isabelle enfoncer de plus en plus profondément un couteau dans le coeur de Marie.

Marie sentait les larmes lui monter aux yeux ... Elle voulait réagir mais elle ne le pouvait pas. Elle voulait expliquer maintenant à Isabelle pourquoi elle n'avait pu lui dire la vérité. Mais elle ne pouvait décement pas crier dans la rue pour qu'Isabelle l'entende que l'homme avec lequelle elle était, était Louis XIV, le Roi de France. Alors elle restait la, à attendre, se disant que peut-être cela finirait par s'arrêter.

En effet cela se termina mais pas de la manière à laquelle elle avait naïvement espérée. Isabelle entreprit de s'enfuir en courant dans les rues de Paris. Ca n'est d'ailleurs qu'à cet instant que Marie pu de nouveau être maîtresse de son corps et réagir. Lachant brutalement la main de Louis elle entreprit de courir après son amie, tout en criant son nom.

"Isabelle !! Isabelle !! ...."

Mais il n'y avait rien à faire: Isabelle courait plus vite qu'elle et connaissait Paris comme sa poche. Marie ne la voyait déja plus parmi la foule et du se résoudre à arrêter de courir et de crier car les gens commençaient à la regarder bizarrement.

Les larmes coulaient à présent sur ses joues elle n'avait pas réussit à les retenir. Isabelle la détestait croyant qu'elle s'était moquée d'elle. Elle ne voudrait plus jamais la revoir. Marie se sentait faible et ses jambes se dérobant presque sous elle, elle tomba à genoux sur les pavés des rues de Paris. Elle pleurait à présent toutes les larmes de son corps ...

Ca n'était pas une attitude digne de n'importe quel nobles et pourtant elle s'en fichait car c'était bien son titre qui venait de lui faire perdre une amitié à laquelle elle tenait beaucoup. Une partie d'elle même venait de s'éteindre, elle n'avait pas voulu cela ...
Tendant une main vers l'endroit ou Isabelle avait disparu elle murmura entre deux larmes:

"Isabelle .... reviens je t'en supplie ..."

» A quoi pensez vous ???