Rendez vous...."secret"

Pourquoi Isabelle devint-elle soudainement si méchante avec le jeune couple alors que, quelques instant plutôt elle était si... gentille ? Pourquoi ce retournement de situation si brusque ? Auraient-ils fait une erreur ? Oui ce devait surement, non.... c'était cela. En effet, d'aprés ce qu'il reussit à comprendre, Louis avait commis une erreur qu'un homme du peuple n'aurait jamais faite... Ainsi, les parcs n'étaient des lieux destinés aux gens du peuples ? Pourquoi n'y avait-il que dans les quartiers Bourgeois ?

" Quel Roi suis-je pour ne pas savoir ce genre de chose ? "

Il était très mal polie de couper la parole à quelqu'un, qu'il s'agisse aussi bien d'un homme que d'une femme. Pourtant, étant donné le rang social de la brunette, certains hommes, certains noble pour ne dire que la vérité, ne se serais jamais privés d'un calque en pleine figure, vous savez, le genre de claque qui vous laisse une marque rouge sur la peau pour le reste de la journée, ces claques qui peuvent vous mettre K.O si vous n'avez pas un minimun de force physique. Cependant, Louis n'était pas de ce genre d'homme, aussi, lorsqu'Isabelle s'adresse à sa belle sur un ton qui ne lui plus guère, Louis ne broncha pas, attendant qu'elle daigne se taire ou au moins se calmer, pour n'avoir pas à crier pour être entendu.

Petit à petit, il vit le visage de Marie s'emplir d'une tristesse que jamais il n'avait vu sur son visage angélique. Plus elle parlait et plus elle mettait sur le dos à la jeune femme des mensonges dont elle n'était que la malheureuse victime, des mensonges uniquement dut au titre de Louis... Mais qu'aurait-elle pu faire mise à part lui mentir ? La regarder dans les yeux en lui disant " Je vous présente Louis XIV, mon amant !" Voyons Isabelle, vous devriez savoir qu'il est des choses que l'on ne peut dire...
Cependant lorsqu'il réalisa qu'Isabelle ne disais plus " tu " mais " vous " à celle qu'elle disait son amie, Louis sentit le coup fatal lui être assené. Voilà qu'à présent il se sentait et se tenait pour seul responsable de cette amitié brisée. Et puis, alors qu'il ne s'y attendait absolument pas, Isabelle prit ses jambes à son coup et les laissa seuls avec leur peine.

Puis Marie lacha sa main pour courir après son amie à qui elle tenait beaucoup. Elle courru, courru mais ne parvint pas à ratrapper la brunette qui était beaucoup plus rapide qu'elle et qui avait l'avantage de très bien connaître Paris. Entendre sa belle appeller ainsi Isabelle fit extrement mal au coeur du souverain, et dire que tout cela n'était dû qu'a lui, le plus grand monarque d'Europe venait de faire souffrir celle qu'il aimait plus que lui même.

Lorsqu'il la vit tomber à genoux sur ces paves froid, Louis courru à son tour vers elle. Une fois à ses côtés, il se mit dans la même position qu'elle, puis, dans un geste qui se voulait doux, il enlaca de sa main celle que Marie tendait vers l'endroit où était partie Isabelle. Puis, il posa l'une de ses mains derrière la tête de la jeune femme avant de l'attirer vers lui et de la poser delicatement contre son coeur.
Sa tête posé sur celle de sa dame aux yeux d'émeraudes, il lui murmura

- Je suis si désolé Marie... Si désolé...

Même entouré des bras protecteur de son amant, la jeune femme n'avait cessé de pleurer, au contraire, elle c'était completement laissée allé, faisant couler le beau maquillage qu'elle avait du mettre tant de temps à faire.
Une amitié aussi belle que la leur ne pouvait se terminer comme cela, surtout pas à cause de lui. Alors, relevant la tête, Louis fixa la ruelle dans laquelle Isabelle s'était engoufrée avant de disparaitre et se fit une promesse... Il reparerait ses fautes, son erreur pour reconstituer le lien qu'avait ces deux jeunes femmes. Oui, il serait cet homme là...

La douleur de Marie était immense et atroce, elle n'avait jamais souffert de la sorte et elle ne souhaitait cela à personne. A vrai dire la douleur l'avait fait quitter ce monde si bien qu'elle n'entendait plus vraiment les gens autour d'elle. Le seule contact qui la raccrochait à la réalité fut la présence de Louis qui l'enveloppa de ses bras. D'ailleurs plus le temps passait et plus elle s'agrippait à lui, mettant toute la force qui lui restait dans cette étreinte.

Elle réussit à entendre Louis s'excuser, mais de quoi ? Qu'avait-il fait de mal ... rien ? C'était elle qui avait mentie à son amie, pas lui. Lui c'était juste contenté d'être lui-même contrairement à elle. Marie était en train de se maudire intérieurement pour sa stupidité ! Tout était de sa faute et elle le savait.

"Pourquoi"

Ce fut la seule chose qu'elle réussit à dire. Mais Louis n'aurait pas la réponse. Seule Isabelle avait la réponse mais celle-ci ne voudrait plus jamais lui adresser la parole et elles ne pourraient alors jamais s'expliquer et essayer de comprendre.

Un certain temps passa mais Marie n'aurait su vous dire lequel. Cela faisait un moment qu'elle était dans les bras de Louis, assise dans les rues de Paris à pleurer les larmes que son corps possédait. Mais celui-ci s'était vidé et il n'y avait plus rien à pleurer dans Marie. Elle leva alors la tête pour regarder celui qui l'avait aidé du mieux qu'il pouvait à affronter cette épreuve. En tout cas elle ne devait pas être belle à voir après cela et on peut dire que Marie s'étonnait presque de ne pas voir Louis déguerpir après cela.

"C'est moi qui suis désolé, j'aurais du lui dire la vérité ..."

Marie se releva alors tant bien que mal. Elle voulait essayer de faire comme si rien ne c'était passé, comme si elle pouvait retrouver la joie et le sourire des instants auparavant. Mais cela lui était impossible. Elle essuya son visage du revers de ses mains pour enlever au maximum les traces de maquillages qui avaient coulés sur ses joues, puis elle épousseta sa robe.

Tandis qu'il avait toujours le regard perdue dans cette ruelle par laquelle l'amitié de sa belle venait de disparaitre. Cela lui faisait d'autant plus mal au coeur qu'il sentait la jeune femme s'agrippait à lui comme s'il était la dernière pierre la ratachant à la falaise et lui évitant ainsi de tomber dans le vide. Le jeune femme semblait si loin de lui qu'il la serrait dans ses bras du plus fort que son corps le lui permettait, c'était son seul moyen pour lui prouver qu'il ne la laisserais jamais tomber quoi qu'il arrive. Non, il ne serait pas cet homme, ce genre d'homme, il valait mieux que ça, il en était persuadée... Elle avait su lui donner confiance en lui, lui montrer des choses dont il n'aurait jamais soupçonné l'existence...

Vous ne sauriez imaginer combien il s'en voulait de l'erreur qu'il avait commise... Tout serait tellement plus simple s'il n'était pas Roi... Mais malheureusement, il appris bien vite que l'on ne peu échapper à sa naissance, à sa destinée... Mais voir Marie dans un état pareil emplissait son coeur de larmes. Lui, le plus grand monarque d'Europe était assis par terre dans les rues de Paris et avait envie de pleurer. Voilà une scène qui aurait fait rire beaucoup de ses ennemis, mais heureusement pour lui, la presse people était loin de faire son apparition.

Puis, elle releva la tête, Louis put alors la comtempler. Malgré son maquillage qui avait quelque peu coulé à cause de son maquillage, il la trouva aussi belle que d'ordinaire. La voir ainsi, si fragile et vulnérable ne fit que lui donner encore plus envie de l'aimer et la protéger jusqu'a la fin de sa vie. Puis, doucement il déposa un doux baiser sur les lèvres de sa belle, peut être que cela l'aiderait à surmonter cet évènement...

- Vous n'êtez en cause pour rien dans ce qui c'est passé, c'est entièrement ma faute. Si je n'avais pas fait cette stupide erreur vous n'en seriez pas là...

Puis, tout comme Marie il se releva et chassa la poussière qui c'était deposé sur ses vêtements. C'est ainsi que, à cause de lui, l'atmosphère de cette journée qui avait pourtant si bien commençée, venait d'être plombée... Et cela n'était pas prêt de s'améliorer, alors, une fois de plus, Louis se promit une chose. Durant cette journée il ferait tout ce qui lui était possible de faire pour redonner ne serait ce qu'une partie de son sourrire à Marie.

Il aurait pu paraitre étrange à beaucoup d'hommes d'entendre un grand Roi s'excuser et demander pardon ... pourtant c'était bien ce qu'était en train de faire Louis avec Marie. Malgré cela elle persistait à croire qu'il n'y était pour rien, ce qui était vrai: l'erreur est humaine et jusqu'à prendre du contraire un Roi est un homme.
Mais malgré cette épreuve Louis était toujours là et c'était ce qui réconfortait Marie. Elle qui quelques instants avait pensée se retrouver seule après la perte d'Isabelle découvrait que Louis la protégeait quoi qu'il arrive. Et pour cela elle ne lui en serait jamais assez reconaissante.

Marie avait séché ses larmes mais on pouvait toujours voir sur son visage la trace de l'eau qui avait coulé. Si jamais son oncle, Mazarin, la voyait ainsi il l'aurait surement renié, la trouvant trop indigne. Mais à vrai dire elle s'en fichait pas mal et cela lui aurait peut-être même faciliter les choses. Elle aurait pu retrouver Isabelle et vivre aussi simplement qu'elle. Par contre elle aurait été totalement séparée de Louis aussi. A croire qu'il faudrait toujours qu'elle choisisse.

Ce qu'elle voulait à présent c'était reprendre le cours de la journée comme si il ne c'était rien passé. Elle ne voulait pas ressasser son malheur alors qu'elle avait une chance inoubliable à passer avec Louis. Quoi qu'avait pu penser Isabelle, Marie voulait juste essayer de passer incognito dans Paris pour pouvoir vivre ce qui était interdit pour elle à la cours.

C'est pour se donner du courage qu'elle prit de nouveau la main de Louis dans la sienne, la serrant comme si ça vie en dépendait. Elle ne voulait pas le regarder, pas tout de suite, car elle avait peur de relire dans ses yeux ce qui venait de passer et donc de se remrettre à pleurer. Du courage c'était bien ce qui manquait à cette petite courtisane de la cours de France ...

"Voudriez vous aller vous promener sur les bords de la Seine ?"

Certes, les bords de Seine n'étaient pas l'endroit le plus luxueux de Paris mais au moins ils y seraient tranquille, sans crainte d'être aperçut par une personne connue de la cours. L'autre chose qui avait pensé cela à Marie, était qu'elle s'y était promené avec Isabelle, la première fois qu'elle l'avait rencontré. Elle avait adoré cet endroit ...
Mais à Paris tout lui rappelerait la brunette perdue !

Marie avait beau essayer de faire comme si il ne s'était rien passé, elle n'y arrivait pas. Cela serait dur pour elle d'oublier, mais le temps ferait son travail elle en était certaine. Si seulement il pouvait faire vite priait Marie.

Elle commença alors à s'engager avec Louis dans la rue qui les conduiraient sur les bords de Seine. Marie connaissait le chemin, ses pas la guidant sans même qu'elle ai à réfléchir cela encore une fois grâce à Isabelle. Finalement elle ne l'oublierais jamais.
Parfois, pendant qu'elle avançait elle s'autorisait à regarder Louis avancer à ses côtés, comme pour s'assurer qu'il était toujours la. Le silence commenaçt d'ailleurs à s'installer entre les deux amants. Ca n'était décidément pas la journée dont avait rêvée Marie pour le moment.

"Vous ne dîtes mots Louis. Si cela est cause de ce qui vient de se passer, mieux vaut oublier ..."

Son sourire se voulait rassurant pourtant elle savait qu'elle ne pensait pas ce qu'elle disait et que en plus elle même n'y arrivait pas. De plus si elle disait cela c'est que Louis était le Roi et que malgré ce qu'avait dit Isabelle, Marie ne voulait pas que celle-ci ai des ennuis.

La belle tenta de dissimuler au yeux des gens ses larmes, ainsi, elle essuya son maquillage d'un revers de main... Louis était épris de cette belle demoiselle à un point que vous ne sauriez deviner. Jamais il ne ressentirais cella une fois de plus dans sa vie, mais ça, il ne le sait pas encore... Alors, sans se soucier de ce qui pourrait bien leur arriver, il profitait de l'instant présent. En effet, même si l'atmosphère avait été plus que plombé par l'intervention de la brunette, Louis estimait qu'il avait une chance inestimable. Il devait surement être le seul Roi à pouvoir agir comme bon lui semble avec la femme qu'il aimait...

C'est ainsi que la jeune femme repris la main de son amant, bien qu'humide, sa peu était toujours aussi douce. Ce simple contact suffit à faire naitre un frisson chez le souverain, ce dernier remonta le long de son échine pour finalement mourir dans le creux de son coup... Qu'il était agréable de pouvoir assiter à la naissance de tel sentiment en soi. Marie serait et serait toujours plus fort la main du monarque, une fois ce plus, il l'eu l'impression d'être la pierre sur à laquelle la vie de la jeune femme était suspendue... Il ne devait pas se rompre, non il ne devait pas... Et pourtant si vous saviez le nombre de fois où Louis faillit verser des larmes depuis quelques minutes... Voir Marie dans de pareil états lui était tout simplement insuportable.

Puis, la jeune femme lui proposa courageusement d'allé sur les bords de Seine. Bien que voyant qu'elle était encore trés, peut être même trop chamboulée pour bouger, il ne se sentit pas la force de lui refuser cela. Ainsi, il lui répondit

- Tant que je suis en votre compagnie, tout me va Marie...

Il posa alors sa main sur le visage de la belle, il l'envelopa de ses bras, pour la réconforter... Toujours au milieu de cette place, les deux amants n'avaient plus conscience du monde qui les entourait, tout ce qui existait à ce moment précis c'était eux et Isabelle... Lorsqu'il defit son étreinte, Louis plongea ses yeux dans ceux de sa belle, esperant lui faire passer un message, lui dire que ce que j'amais il n'avait osé lui dire, ces mots si simples et pourtant si compliqué à prononcer...

Main dans la main, le couple entreprit cette transumance vers les bords du fleuve que l'on nomait Seine je ne sais trop pour quelle raison. L'amosphère lourde se faisait de plus en plus oprésante et, pour la première fois depuis leur rencontre, le silence s'installa entre eux... Bien que n'aimant pas du tout cela, Louis ne savait trop que dire pour le brisser, sa crainte était de prononcer mot faisant plus de mal que de bien à la belle Marie... La fuite est tellement plus facile que l'affront.

Ainsi, ce fut Marie qui rompit la première le silence

- Comment oublier ce qui vient de se passer Marie ? Comment puis-je oublier vos larmes ? Comment faire pour recoller mon coeur qui se fendit lorsqu'il vit ses perles apparaître aux coins de vos yeux ? Comment puis-je faire cela ma douce ?

Tout en disant cela Louis s'arreta, de sa main libre il attrapa celle de Marie, les serrant de plus fort qu'il put... Son coeur c'était bel et bien fendut en deux en voyant les larmes de la jeune femme. Aujourd'hui, le monarque était sur d'une chose, la seule manière de le recoller était de savoir que les deux amies étaient justement redevnues amies...

Les deux amants venaient d'arriver sur les quais de Seine lorsque Louis dit lui répondit que rien ne pourrait lui faire oublier ce qu'il venait de se passer. Pour être franche, Marie aurait préférée entendre de la bouche de Louis quelque chose comme: "Ne vous en souciez plus, un jour tout reviendras à sa place ....."
Louis l'avait vu pleurer, il l'avait vu triste et il ne devait pas en être ainsi. Entendre de la propre bouche du Roi que ce qui venait de se passer ne pouvait pas être oublier était perçut par la jeune fille comme un désespoir. Si le ROI ne pouvait pas oublier, comme ELLE une simple courtisane pourrait-elle penser ses blessures.

Bien que Louis ait pris ses deux mains dans les siennes et qu'il se fut arrêter pour la regarder Marie se força à détourner le regard. Elle sentait le flot de larme revenir et elle ne voulait pas le sentir redévaler sur ses joues. Elle se sentait faible face à Louis. Il se disait triste, et il était au son de sa voix, pourtant rien n'avait coulé sur ses joues. Pleurer était-il quelque chose réserver aux seules femmes ou bien aux faibles. A y réfléchir Marie aurait préféré que la première réponse soit la bonne, mais elle n'en serait jamais sur.

"Vous le devez ... Comment je ne sais. Mais je ne veux pas qu'on dise à la cours que Marie Mancini rend le Roi malheureux."

Marie avait chuchoté pour dire cela. Elle n'avait pas mentie à la personne qu'elle devait considérer comme sa meilleure amie malgré le peu de temps passé ensemble pour ensuite crier sur les toits de Paris toute la vérité.

Et puis il faut aussi dire que sa justification était un peu légère et même égoïste. Marie Mancini ne pensait-elle qu'à se qu'on dirait d'elle à la cours si l'on voyait le visage triste du souverain alors que partout circulait la rumeur qu'il s'était épris d'elle et elle de lui !
Non ! Mais la chose qui était vrai c'est qu'elle ne voulait pas lire sur le visage de Louis la même souffrance que celui-ci devait lire sur le sien. Elle l'aimait et elle non plus ne voulait pas le voir souffrir.

Après être sur de ne pas faire couler de nouvelles larmes Marie reporta son regard sur son amant. La situation était vraiment paradoxale: Le soleil brillait fort sur la ville, ils étaient amants et pourtant ils étaient presque dans les bras l'un de l'autre malheureux ... Délivrant une de ses mains de l'étreinte de Louis, elle l'utilisa pour caresser son doux visage. Rien qu'en faisant cela un petit sourire, certes timide mais sincère, s'installa sur son visage.

"J'ai beaucoup de chance de vous avoir"

Quelle phrase très interressante ! A vrai dire Marie avait peut-être plus pensé un peu trop fort qu'exprimé une réelle parole. Mais elle savait ce dont elle voulait pour pouvoir ressourire. Les lèvres de Louis et son visage qui avait perdu de son éclats l'appelait. Elle voulait faire cela pour lui faire retrouver le sourire, mais aussi pour commencer à panser ses propres blessures.
Mais il était peut-être égoïste de penser à cela dans un tel moment. Et que dirais Isabelle si jamais elle revenait sur ses pas, voyant Marie embrassant ce jeune homme. Elle se dirait probablement qu'elle n'en n'avait que faire d'elle et qu'elle prenait du bon temps comme toutes les femmes de la cours. Mais ça n'était pas cela ... et elle ne voulait pas que quelqu'un pense à cela.

Elle avait donc après avoir murmuré cette simple phrase, oscillé entre le visage Louis et sa place normale. Ne sachant que faire. Mais en pensant à Isabelle, elle rougit malgré son visage déja rougit par les évènements récents.

"Excusez moi ... je n'aurais pas du !"

A croire que se confondre en excuse était devenue la spécialité de Marie depuis aujourd'hui. N'était-elle donc capable de faire que des choses qu'elle risquait de regretter par la suite ? Ne voulant pas savoir ce qui risquait de se passer car Louis devait surement à présent la considérer comme une jeune femme indécise et capricieuse, elle enleva brusquement sa main du visage de celui-ci. Puis sans l'attendre elle recommença a avancer, laissant son regard se noyer dans les yeux de la Seine.

Pourquoi Marie détournait-elle ainsi le regard ? Qu'avait-il dit ? Qu'avait-il fait pour que sa belle n'ose plus poser les yeux sur lui ? L'avait-il quelque peu blessé dans sa réponse ? Si jamais il s'averait que c'était le cas, vous ne sauriez imaginer à quel point il en était désolé... Mais que pouvait-il dire d'autre à part la vérité ? Devait-il mentir à Marie dans l'unique but de lui permettre d'entendre ce qu'elle voulait entendre ? Je ne pense pas, je crois au contraire que c'est au Louis " véritable " que la jeune femme avait confiée ses sentiments...

Pourquoi ne pouvait-il pas se réssoudre à laisser ses larmes couler ? Pourquoi ne voulait-il pas qu'elle le voit ainsi alors qu'elle c'était laissé complètement allée devant lui. Sans craindre ni paroles, ni gestes pouvant lui repprocher son comportement... Etait-il plus Roi qu'il ne le pensait ...?
Rendre le Roi malheureux ? Comment pouvait-elle dire chose pareille ? Jamais Louis n'avait été aussi heureux que depuis ce jour bénit des dieux où les deux amants avaient fait connaissance dans l'un des nombreux salons du château... Ce jour dont chaques instants, chaques secondes sont à jamais gravés, que dis-je, incrustés dans la mémoire du jeune homme... Aussi, pour appuyer ce qu'il s'appretait à dire, Louis serra un peu plus fort les mains de la demoiselle.

- Jamais je n'ai été aussi heureux que depuis ce jour bénit des Dieux où mon regard à croisé le vôtre pour la première fois. Vous souvenez vous de ce jour ma tendre amie ?

Lorsqu'il posa cette question à la jeune femme, tout en lui disait qu'il n'avait rien oublié. Sa tristesse avait fait place à un sourrir, à son sourrir, à celui qu'elle lui connaissait et qu'elle aimait tant le voir porter. A en croire sa réponse, Marie s'en voulait de la tristesse du Roi, elle se sentait malheureuse sans pourtant n'avoir aucune justification ! Du moins aux yeux de Louis ! Comme le l'aui déjà plus haut, ce dernier ce sentait coupable d'être la cause d'une telle dispute, d'une telle déchirure... Il s'en voulait de n'avoir la protèger, de n'avoir pas été là quand elle avait besoin de lui...

C'est alors que... comble du bonheur, un sourrir naquît sur le visage de la jeune femme lorsqu'elle posa sa main sur le visage de son amant. A ce conctat, ce dernier ne put s'empêcher de fermer les yeux... Malgrè la souffrance apparente, Louis était heureux. Il suffisait juste de savoir où et comment voir en lui pour arriver à dicerner cela...
Voilà qu'a présent sa muse lui faisait un compliment, et pas n'importe lequel. Voilà qu'elle lui exprimait son bonheur de l'avoir, la joie qu'elle ressentait lorsqu'il était au près d'elle... Ce grand coup d'eau lava le coeur du souverain et le laissa donc à nouveau neuf, comme au premier jour. C'était décidé, il oublierait, et avant la fin de la journée, il aurait fait retrouvé à Marie sa joie de vivre originelle...

- Et moi donc...

C'est alors que doucement, le visage de sa belle s'approcha du sien... Leurs lèvres allaient donc encore une fois se retrouver, s'unirent à nouveau pour panser ces plaies plus profondes que l'on se plaisait à croire. Voir ainsi Marie devenir entreprenante, voir la femme qu'il aimait avoir envie de l'embrasser, venir chercher ses lèvre fit naitre un sourrir chez le souverain. Pourtant, ce dernier disparus bien vite lorsque, brutalement, il constata qu'elle reculait à présent...
Pourquoi faisait-elle cela alors qu'il n'avait encore rien dit, rien fait ? Le souvenir d'Isabelle était sans aucun doute la cause de ce changement de situation, il était encore trop présent, trop fraîs... Mais, c'est lorsqu'elle delaissa ses mains pour continuer à avançer sans même l'attendre, que Louis sentit toutes son armure s'écrouler...

Alors, tout en tendant légèrement le bras vers elle, il l'appella d'une voix presque inaudible mais pourtant si emprunte de tristesse...

- Marie...

Comme je l'eu dit précedemment, toutes les défenses du monarques s'écroulaient les unes après les autres. A prèsent il était semblable à l'un de ces pays assiégés par l'ennemie, il se sentait vulnérable. C'est alors qu'il sentit que....non, ce n'est pas possible, il c'était promis qu'il ne devait pas.... pas maintenant... pas devant elle... et pourtant Louis ne put rien faire pour empêcher une larme de s'échapper de son oeil...

Marie avançait se maudissant intérieurement pour sa stupidité. Comment pouvai-elle jouer avec les sentiments du Roi comme cela ! Comment pouvait-elle jouer avec ses propres sentiments. A cet instant elle aurait aimé être une petite souris et disparaître de la vue de tous, si elle avait été au château elle se serait probablement enfermée dans ses appartements pour y pleurer toutes les larmes de son corps. Cela l'aurait peut-être calmé.

Alors qu'elle pensait que Louis allait la suivre, sans rien dire après ce qu'elle avait fait, ou même repartir, elle entendit prononcer son nom ... a vrai dire cela ressemblait plutôt à un cris plaintif et cela lui brisa le coeur, enfin si il était possible de briser encore plus ce qui lui restait de coeur dans la poitrine. Doucement elle se retourna, surement par peur de ce qu'elle pourrait voir. En effet la voix qu'elle avait entendu ne ressemblait à rien à tout ce qu'elle connaissait de Louis, du Roi qu'elle aimait. Cette parole avait été beaucoup plus humaine que royale.

Elle n'était pas sur de ce qu'elle venait de voir. Elle était sur d'avoir vu quelque chose briller au coin de l'oeil de Louis. Etais-ce vraiment une larme qui venait de couler le long de sa joue, à cause d'elle. Lorsque cependant elle compris ce qui était en train de se passer son sang ne fit qu'à tour et il ne lui fallaut probablement qu'une seconde pour rejoindre Louis la où elle venait de le laisser. Elle était presque paniquée, le voir pleurer même pour une larme lui semblait impossible, improbable. Dans sa tête un Roi ne pleurait pas, Son Roi ne devait pas pleurer.

Doucement avec sa main elle enleva la larme qui était toujours en train de couler. Et pour la deuxième fois cette même main lui caressa le visage, espérant ainsi empêcher une autre larme de couler sur ce visage parfait.

"Chuut ..."

Sa voix se voulait rassurante comme celle d'une mère qui vient consoler son enfant dans la nuit car celui-ci à fait un cauchemard. Pourtant tout était brouillé dans sa tête et elle n'était pas en état de penser comme une mère ni d'être aussi calme et posée qu'elle. Cette fois ci rien ne la fit reculer, ne la fit changer d'avis. Lentement son visage se raprocha de celui de Louis et en moins de temps qu'elle ne pensait ses lèvres touchèrent les siennes.

Ce baiser n'était pas aussi fougeux que lorsqu'ils s'étaient vus dans la cathédrale, il visait plus à remettre les choses en places pour le moment. Dans ce baiser Marie s'excusait pour la peine qu'elle venait de faire au Souverain, elle s'excusait pour cette journée qui serait surement gâchée. A regret elle se retira. Pourquoi à regret ? Et bien tout simplement parce que pendant qu'elle embrassait son amant elle avait réussit à oublier toutes ces peines, elle avait été pendant quelques instant à peine une femme heureuse.

Elle regardait à nouveaux son visage espérant y voir que la tristesse avait complètement disparu. A vrai dire même chez elle il avait suffit de ce baiser pour lui faire retrouver le sourire même si les traces de larmes et les yeux rougit témoignaient de sa récente tristesse.

"Je bénis ce jour où mes yeux ont rencontrés les votres et je prie de nouveaux le ciel de faire en sorte de ne plus jamais voir votre regard voilé"

Cette question à laquelle venait de répondre Marie avait été formulé il y a déja quelque temps par Louis, mais elle n'y avait pas répondu, trop troublé par les évènements passé. Mais l'unique larme de son amant avait suffit à lui faire prendre conscience qu'il était aussi unique et que si un jour venait où elle devrait être séparée de lui elle en mourrait surement.

Le regard voilé par cette larme qui venait de couler sur son visage mais aussi par toutes celles ne demandant qu'a s'échapper, Louis se regardait partir. En laissant ainsi Marie s'écarter de lui il c'était, en quelque sorte, laissé mourir... Elle avançait sans même se retourner pour le regarder et ainsi voir quelle était sa réaction face à cet "affront". Et pourtant, il ne lui en voulait pas. Comment aurait-il pu lui reprocher quoique soit alors que sa vie, sa survie dépendait d'elle ? Lui en vouloir aurait été comme se jeter du haut d'une falaise pour fuir ses problèmes, un acte lache et terriblement égoïste. Il n'était pas le seul à souffrir, Marie devait sans doute être beaucoup plus malheureuse que lui d'ailleurs...
Et puis, ce qu'il souhaitait arriva. Dans un geste aussi doux qu'elle, Marie se tourna vers lui. Avait-elle entendu le cris de Louis ou avait-elle simplement ce que l'on pourrait qualifier de remords ou regrets ? Je ne saurais vous dire. Cependant, l'aboutissement était le même et ce qui comptait aux yeux du monarque qui, dans l'instant n'en était plus vraiment un. Il avait reussi, ou plutôt, elle avait la force de le faire devenir ce qu'il avait toujours voulu être... Un homme normal. Pas un Roi, pas un noble, pas même un serviteur ou un domestique non ! Juste un homme, son homme...

Alors, il la vie s'élançer vers lui. D'une main gracieuse elle releva quelque peu ses jupes pour éviter de marcher dessus et ainsi de trébucher, ses longs cheveux blonds volaient dans les airs en toutes libertés... Exactement comme eux, libre et pourtant retenu sur le haut de la tête par une tresse qui paraissait si simple à défaire mais qui, en réalité était insurmontable... Sans aucune rancoeur, sans rien dans le coeur à part l'amour qu'il lui portait, Louis acceuillit la demoiselle dans ses bras. Là, il plongea ses yeux dans les siens pour y retrouver la source qui lui permettrait de se ressourcer, de retrouver la force qui lui manquait.

Pour la seconde fois en très peu de temps, la jeune femme enveloppa le visage du Roi de se main. Ce simple geste procura un réconfort infini à Louis. Elle était là, dans ses bras à le consoler alors qu'il avait laissé ses défenses s'écrouler... Par ce simple geste qu'il accompagne de sa main, Marie prouvait à Louis qu'elle ne l'aimait pas pour son titre, mais bien pour ce qu'il était au plus profond de lui. Ce n'était pas Louis Dieudonné de Bourbon qui avait eu l'immense privilège de conquérir son coeur, mais bien Louis, son Louis...

Cet instant était magique, vous en conviendrait avec moi... Quoi de plus beau qu'un baiser de celle que l'on aime pour retrouver le sourire perdu ? Bien que moins fougeu que le premier de la journée, cet échange était beaucoup plus sensuel, sans doute à cause de la sorte de retenu dont faisait preuve les deux amants... A cet instant, Louis comprit que nul n'est besoin de se jeter sur un plat pour en apprécier la saveur... Au contraire, prendre son temps, se retenir, le savourer pouvait s'avérer, enfin de compte, bien plus profitable. Bien sur, Marie n'était pas un plat pour Louis, mais la métaphore est tellement parlante que nul n'est besoin de la commenter pour que chacun d'entre nous soit en mesure de la comprendre.
Et voilà comment, en quelques secondes, le plus grand Monarque d'Europe retrouva le sourire. Et qu'il était agréable de le voir sourire ainsi. Et tout ça, il le devait à cette femme, simple courtisane sans aucune naissance et donc sans titre... Comme quoi, il est bien inutil de chercher le bonheur devant ses yeux alors qu'en les baissant un tant soit peu on trouve une personne que jamais on n'aurais cru trouver là... Tandis que Marie plongeais sont regard dans celui de Louis elle répondait à l'un de ses précédentes questions...

A ce moment là, une nouvelle larme perla du regard du souverain ( XD ) mais cette fois, il s'agissait d'une larme de bonheur. Le sourir qu'affichait Louis ne pouvait laisser penser qu'il en était autrement. Alors, il posa son front sur celui de sa belle et lui dit sur le ton de la confidence...

- Oh Marie...

Bon d'accord, j'avoue que cela ne ressemble pas une réponse digne de ce nom. Et pourtant, au travers de ce deux mots il était possible de déchiffrer tant de non dit... La voix du Souverain ne faisait d'ailleur que souligner ce qu'exprimait ces simples mots... Il est d'autres mots que le coeur de Louis ne cessaient de crier à Marie depuis le début, et pourtant il n'arrivait pas à la prononcer...

" J'aurais tant de chose à lui dire si j'avais su parler... Comment lui faire lire au fond de mes pensées ? "

Et oui, aimer ne semblait plus suffir dans ce monde où beaucoup d'ostacle se mettent au travers de ce qui on dans leur coeur, assez de place pour le partager avec quelqu'un... Surtout lorsque ces deux personne ne devraient pas s'aimer... Une chose est sur, s'il suffisait d'aimer, Louis et Marie auraient déjà faient de leurs rêve un monde...

Il avait suffit d'un rien pour que le coeur déchirée et mort de Marie se remette à battre, il avait suffit que celui qu'elle aimait plus que tout pose ses lèvres sur les siennes. En l'occurence, cette fois ci c'était le contraire, mais cela ne changeait rien au résultat. Les deux amants dans ce moment n'avait pas besoin de mots pour se parler, leur présence se suffisait, leur regard et leur étreinte .... Marie était donc dans les bras de Louis, tout deux ayant retrouvé le sourire, s'étant retrouvés tout les deux.

Finalement, peut-être que leur journée ne serait pas aussi différente que lors de la venue de Louis dans ses appartements. Au détails près qu'ici ils n'étaient pas seuls, et je dirais même que les quais de Seine étaient bondés. Il y avait même quelques gens du peuple, curieux certes, qui leur lançait de petit regard. Mais ici, contrairement à la cours il n'y avait rien de malsain, ça n'était pas des regards en biais pour médire mais peut-être plus pour se rassurer qu'il y avait encore et toujours de bonne chose dans ce bas monde.

Au bout de plusieur minutes, Marie se dégeaga de l'étreinte de Louis. Malgré la tristesse, elle était redevenue plus joyeuse consciente de la chance qu'elle avait aujourd'hui et qui ne se représenterait surement plus. Elle enlaça alors une des mains de Louis dans la sienne, comme lorsqu'ils avaient quittés la cathédrale. Son sourire était revenue et ne comptait plus partir. Bien sur elle n'avait pas oublié Isabelle, mais elle devait vivre chaque instant comme il se présentait et non s'attarder sur le passé. Une fois rentrée au château elle aurait tout le temps pour ça.

"Nous devrions marcher un peu"

En effet, ils étaient tout de même venus ici pour pouvoir passer du temps emsemble incognito, pas pour user un endroit précis du sol de Paris. Ils se mirent à avancer, et Marie était à vrai dire resplandissante. A vrai dire, se mordant discrètement la lèvre elle revoyait dans son esprit son dernier baiser avec Louis. Elle l'aimait ... aurait-elle la force de le lui dire un jour ?

D'ailleurs on pouvait bien se demander pourquoi cela était si difficile à dire après tout ce qu'ils avaient vécus ensemble. Mais le coeur à ses raisons que la raison ignore et Marie avait décidé de se contenter de ce qu'elle avait lorsqu'elle l'avait. Pourquoi vouloir plus au risque de tout gâcher.

"Etiez vous déja venu à Paris avant aujourd'hui ?"

Et voila, la conversation avait reprit un ton normal, inscouciant. Finalement peut-être qu'après avoir plutôt mal commencé la journée se terminerait bien. Pendant que Louis lui répondait Marie en profita pour remettre un peu d'ordre dans ses cheveux avec sa mains qui était libre car les derniers évènement n'avaient pas aider à garder sa chevelure sage et ordonnée.

Toujours dans les bras l'un de l'autre, les deux amants étaient en quelque sorte devenus l'attraction du bord de Seine. Attraction certes, mais pas dans le sens péjoratif que l'on lui assimile de nos jours, en effet, les gens tournaient la tête vers eux mais pour leur adresser des sourirs attendris, des regards protecteurs parfois même. D'ailleur, lorsqu'il leva le visage et qu'il remarqua tout cela, Louis ne put s'empêcher de sourrir... Ainsi il restait encore des gens sur cette Terre attendris à l'idée de voir deux jeunes gens amoureux l'un de l'autre. Qu'il était bon de savoir cela.

C'est ainsi que, après plusieurs minutes de calins, les deux amants se séparèrent le coeur lourd d'un moment trop court à leur goûts... Mais ils ne pouvaient décement pas rester planter ici alors que toute la ville s'offrait à eux ! Lorsqu'ils commencèrent à marcher, Marie enlaca de nouveaux l'une des mains de Louis... Ce simple geste, mais surtout la conviction qu'elle mit dans ce dernier, suffit à Louis pour comprendre qu'a présent, le pire était dérrière eux et que désormais, l'avenir leur avait ouvert grand ses bras.

Petit à petit le visage du monarque recouvra l'éclat que la belle italienne lui connaissait. Ses yeux se remirent à petiller bien qu'envore brillant des larmes qu'il avait versé. Marie aussi était redevenue joyeuse, on eu presque dit que rien ne c'était jamais passé, qu'elle n'avait jamais pleuré devant lui et inversement... Louis posait les yeux sur son aimé se demandant si un jour il aurais la force mais surtout le courage nécessaire pour le lui avouer ? Peut être le ferait-elle avant ? Il n'en savait rien, mais ce dont il était sur, ce que s'il ne l'avait pas elle il n'avait rien, il n'était rien...

C'est donc avec le sourrir sur le visage et dans la voix qu'il répondit à sa question

- Et bien, pour tout vous dire, je n'ai jamais eu vraiment l'occasion de visiter Paris. Je ne la voyais qu'au travers du carosse lorsque nous devions quitter la ville...

Et oui, bien qu'ayant habité au château du Louvre, le petit Louis n'avait jamais eu le droit de sortir du château. Son terrain de jeu était alors formé de la cours, certes spacieuse, mais de marbre du château du Louvre. Evidemment, lui ne savait pas ce qu'il pouvait y avoir dehors ces grilles alors il était heureux, mais maintenant qu'il prenait conscience de ce qu'il avait manqué, Louis vint à regretter de n'avoir jamais pu fouler cette herbe si verte qu'il voyait aux pieds des arbres. Il regretté de n'avoir jamais pu rire aux éclats comme ces deux enfants se courant après là bas...
Non, lui devait rester sage, droit et polie en toute circonstances... Un jour, son parrain lui avait dit qu'il viendrait un temps où il serait tout à la France ( XD ). Ce n'est qu'aujourd'hui que le jeune monarque comprenait non seulement la portée mais aussi l'exactitude de ces paroles.

Les visages des deux amants avaient retrouvé de la couleur et une envie de vivre notable. Main dans la main ils se promenaient alors sur les quais de Seine ayant presque oubliés, où en tout cas rangés dans un coin de leur tête pour y repenser plus tard, les problèmes rescents. Il était vraiment plus agréable de vivre comme cela pensait Marie. Après tout à la cours ils ne pouvaient être vu ensemble sans risquer de faire jaser les gens et même de faire naître des intrigues à leur égard. Mais ici ils étaient eux même et personne ne les jugeaient pour ce qu'ils étaient.

Marie se surprit à penser qu'elle et Louis auraient très bien pu s'enfuir parmi ce peuple aujourd'hui et ne jamais revenir au château. Elle était certaine que la cours se trouverait très vite un nouveau Roi, le problème n'étant pas vraiment de savoir qui c'était mais plutôt qu'il est quelqu'un assis sur le trône pour empêcher les pays voisins de se montrer trop gourmant. Mais au fond d'elle même elle savait que ce qu'elle désirait était impossible et très égoïste. Louis ne lui appartenait pas, il appartenait à la France qu'il l'est choisit ou pas. De plus ce qu'elle voulait ne faisait que refléter ces trops grands moments de jeunesse à lire de doux romans qui la faisait rêver.

Depuis son arrivée à la cours Marie s'était cependant bien aperçue que la vie à Versailles n'était pas un conte de fée. Il y avait eu de magnifiques moments certes, mais même chacun d'eux avaient eu leur limite et elle avait appris à apprécié ce qu'elle pouvait avoir sans en demander plus.

"J'ai eu l'occasion à plusieurs égard de la visiter. Tout d'abord lorsque je logeait à Paris avant de venir à Versailles et ..."

Marie se tût quelques instants. La deuxième fois où elle avait réellement visiter Paris c'était en compagnie d'Isabelle. A croire que tout ici lui rappelerait ce qui venait de se passer. Mais elle avait décider d'être forte et de ne pas se laisser sumerger de nouveaux par la tristesse. Elle finit donc ce qu'elle avait commencé

"... ensuite avec Isabelle"

Son ton n'avait pas été froid ni triste. Il avait juste exprimé avec regret un immense souvenir joyeux. Mais elle ne voulait pas s'attarder la dessus et refaire tout basculer. Elle avait décider de garder son sourire sincère tant que Louis serait à ses côtés.

"Cette ville est magnifique et la voir à chaque fois sous un angle différent me fera toujours autant plaisir"

Le premier angle avait été elle toute seule, le deuxième Isabelle et le troisième ... Louis.

Main dans la main, les deux amants parcouraient les bords de ce fleuve si majestueux qu'était la Seine. A cette époque là, l'eau était encore bleue, on pouvait encorey voir les poissons nager, les enfants avaient encore la possibilité d'y nager librement, sans crainte d'attraper je ne sais quelle maladie pouvant leur être fatale étant donné le manque notable d'avançé dans les soins médicaux... Toujours est-il que Louis se plaisait àobserver des bambins jouer avec toute l'innoncence qui sied à leur âge. Bien que vêtue le plus simplement du monde, ils avaient l'air beaucoup plus heureux et libre que pouvais l'être le Roi au même âge. Bien sur la condition n'était pas la même et pourtant, les besoins d'un enfants sont semblables, que l'on naisse dans le faste et le luxe ou dans la misére et la pauvreté.

Bien sur, maintenant qu'il était un peu plus grand, Louis comprenait que les convenances ne permettait à un Roi de ce méler à la population. Cependant, il est et restera toute sa vie convaincue qu'un Roi ayant grandi parmi ceux sur qui il devra régner est plus à même de les comprendre et ainsi de faire évoluer la socièté, le pays, non pas seulement par rapport aux modes de la Cour, mais en fonction des besoins du peuple sans qui, il faut le dire, ce peuple ne serait pas ce qu'il est aujourd'hui.

A propos de peuple, voilà qu'une fois de plus Marie venait à citer la brunette. Bien évidement, cela fit remonter en Louis toute la douleur qu'il avait, par le simple baiser de la jeune femme, reussi à cacher dans un coin de son coeur. Seulement voilà, le cadenas qu'il avait apposé sur cette porte n'était pas assez solide... Le seul nom de cette femme qui avait failli briser en mille morceaux leur journée, avait suffit à le faire céder... A croire qu'il aimait Marie au point de partager l'intégralité de sa douleur.
Mais qu'importe, il était désormais bien résolue à plus laisser ce mauvais incident entamer la bonne humeur recouvrée depuis si peu de temps... Mais tandis que la jeune Marie parlait de découvrir la ville sous un angle chaque fois différent, le coeur du jeune monarque se mit à battre de plus en plus vite. Comment savoir si ce moment n'était pas le dernier qu'il allait passer avec elle ? Comment être certain qu'elle serait au prés de lui tout au long de cette vie qu'il n'avait pas même choisie... Ainsi, il fut pris d'une soudaine envie de lui dire son amour, de lui faire savoir à quel point elle comptais pour lui. Mais comment dire ce genre de chose là lorsque l'on à peine 17 ans et que l'on ignore tout de l'amour...

Peu importe, tout en gardant la main de la jeune femme dans la sienne, Louis s'arrêta... Il envellopa la main de Marie des siennes, et c'est en plongeant dans ses yeux émeraudes qu'il lui dit

- Marie....

Sa voix se faisait douce, langoureuse mais également terriblement timide... Et pui, le Roi lui même était genée devant elle. Comme quoi il n'était pas moins un homme que tous les autres... Après avoir inspiré longueument, il repris cependant

- Il y a tant de choses que j'aimerais pouvoir vous dire... Je ne sais trop comment vous dire cela, mais j'aimerais savoir si vous serez toujours auprès de moi... Me ferez vous découvrir l'amour tout comme Isabelle vous a fait découvrir Paris ? Voyez vous, cela va surement vous paraître idiot et indigne d'un homme de ma condition, mais je puis imaginer une journée sans voir votre sourire ou vos yeux...

Bon d'accord, le résultat n'est pas trop ce à quoi on s'attendais... Mais comme je vous l'ai dit, comment trouver les mots justes pour dire ce que l'on ressent quand on n'est soit même pas sur de ce qui se passe en nous ? Louis n'avait que 17 ans, il était encore jeune, tout comme Marie d'ailleur, alors je ne douterais pas un seul instant que la demoiselle arrive aisément à lire entre les mots, qu'elle sachent ce que les silences du Monarques expriment...

Marie avait décider de ne pas se laisser abattre, en tout cas pas maintenant. Le temps qui lui était accordé avec Louis cette journée serait sûrement très court et il fallait en profiter tant qu'il durait. Elle avait envie de lui montrer Paris de la même façon qu'Isabelle l'avait fait avec elle. Lorsque cela était arrivée, elle était redevenue une enfant partant à l'aventure et vivant des aventures extraordinaires. Elle souhaite tout simplement retrouver cette même innoncence et insoucience.

Elle pensait que tout les sujets "graves" avaient été abordés et laissé de côté. Mais ça n'était pas le cas. Quand Louis s'arrêta et prononça son prénom, Marie eu tout d'abord très peur il faut le reconnaître. Elle avait eu l'impression que son amant allait lui annoncer quelque chose de douleureux et de terrible. Ses mains s'étaient alors aggripés à celle de Louis, mais au furent et à mesure cette étreinte s'était détendue quand elle entendit ses paroles.

A croire qu'en ce moment il n'y avait que Louis pour la faire rayonner, car malgré le ton hésitant de celui-ci, elle croyait comprendre. Et d'ailleurs elle espérait de tout son coeur avoir bien compris. Jamais Louis ne lui avait dit clairement les mots, mais elle n'avait rien à lui reprocher car elle non plus ne les avait jamais prononcés. Pourquoi ? Elle n'en savait rien. Peut-être qu'un jour elle réussirait à franchir le pas et que ce jour serait le plus beau jour de sa vie ... c'est en tout cas ce qu'elle espérait.

"Louis, il n'y a rien d'indigne dans ce que vous dîtes ! La condition n'a rien à voir avec l'amour."

Elle aurait aimé lui dire les mêmes mots: qu'elle ne pouvait passé une journeé sans voir son sourire, son visage ... mais elle n'osait pas encore. Alors ce que Louis lui avait dit par les mots, elle se dit qu'elle pourrait lui dire par les gestes. Gardant toujours une des mains de Louis dans une des siennes, elle se mit à courir de plus en plus vite, prenant soin de relever ses jupes avec son autre main.

Une idée lui était venue en tête. Lorsqu'elle avait visité Paris avec Isabelle, la Brunette l'avait conduit sur cette même berge puis à travers une ruelle adjacente, elles avaient monté des escaliers pour arriver au sommet d'une tour assez haute permettant de distinguer une grande partie de Paris. La vision avait été magnifique et à ce moment Marie avait eu l'impression d'avoir le monde à ses pieds !

C'est donc sans rien expliquer à l'être aimée qu'elle arriva dans la ruelle susnommé et qu'elle gravit les marches. Marches qui lui parurent par ailleurs interminables, comme si elles voulaient l'empêcher d'atteindre le sommet. Son coeur se mit à battre de plus en plus fort en voyant Paris, illuminé par les rayons puissants du soleil. Se tournant vers Louis, elle dit alors:

"Vous vouliez que je vous fasse découvrir l'amour comme Isabelle m'a fait découvrir Paris. Moi je vous propose de vous offrir Paris pour vous montrer mon amour ..."

En disant ces mots Marie avait étendu le bras pour désigner à Louis l'espace qui s'offrait à eux. Bien sur ces mots n'avaient pas été les "Je vous aime" tant attendu, mais il y avait au moins eu "mon amour"

Louis sentit la main de sa belle s'aggriper un peu encore à la sienne lorsqu'il prononca son prénom... Peut être croyait-elle qu'il allait lui annoncer l'une de ces nouvelles que l'on préferait n'avoir jamais ouïe tellement elles nous font mal au coeur et parfois même à l'esprit... Et puis, tandis qu'il prononçait, du moins, tentais de prononcer ce qu'il voulait lui dire, la poigne de la jeune femme se fit plus douce.
Un sourire reussit même à venir se graver sur ce visage angélique qu'il aimait tant. Mais les paroles du souverain étaient-elles vraiment claire ? Rien n'était sur tant Louis lui même avait du mal à formuler par les mots ce que son coeur lui n'avait pas mis longtemps à comprendre..

- Il est peu de gens qui pensse la même chose que vous Marie... Ma mère étant la première d'entre eux...

Sa mère... Cette femme sans qui il ne serait pas là aujourd'hui avait tant de mal à concevoir que son fils, que le Roi puisse être marié à la femme qu'il aurait choisie sans pour autant laisser de côté ses obligations vis à vis de sa première épouse : La France... Pour elle, sacrifice rimait avec règne ou grandeur. Bien que sachant cela, Louis ne pouvait faire autrement que d'espèrer reussir à faire changer la Reine mère de point de vue. L'amour, pensait-il, avait la capacité de changer la plus vil des créatures du seigneur en agneau...

Mais, sans lui donner aucune réponse la jeune femme se mit à courir au travers des rues de Paris. Visiblement elle semblait bien mieux connaître cette délicieuse ville que lui. Leur course ne dura pas plus de deux ou trois minutes... Il faut tout de même avouer que Louis n'était pas un grand sportif, en tant normal, courir ainsi dans les rues de Paris l'aurait surement exténué, mais aujourd'hui tout était différent....
Ainsi, avant qu'il n'est eu le temps de dire "ouf" ils arrivèrent en haut d'une tour surplombant la majeure partie de la capitale. La vue qui s'offrait alors aux yeux du Souverain dépassait de loin les plus beau de ses rêves... Il n'y avait vraiment rien à dire, Paris était et restera la plus belle de France et du monde...
C'est alors que Marie recommaça à lui parler. Elle lui proposa alors de lui offrir cette ville pour lui montrer son amour. A voir la taille de la capitale Louis ne douta plus de l'immensité des sentiments de la jeune femme à son égard. C'est donc en prenant sa seconde main qu'il lui répondit

- Ma douce Marie, à voir la taille de cette magnifique ville qu'est Paris, je ne puis douter une seconde de plus de l'envergure de vos sentiments...

Hs: Désolé pour la qualité du post mais j'étais pas vraiment inspirée ^^

Marie et Louis étaient à présent tous les deux, debout sur une des plus grandes tours de Paris, à admirer la ville qui s'étendait sous leur pied. Marie ne savait toujours pas ce qui lui avait pris ce faire cette chose, mais cela avait été tout de même plus facile que de prononcer les mots fatidiques.
Alors après que Louis ai répondut à son cadeaux, elle se blottit dans ses bras. Au moins ici, caché en auteur dans les habits du peuple elle n'avait aucune retenue à avoir. Elle n'attendait plus qu'une chose que Louis l'entoure de ses deux bras protecteur et ne la laisse plus jamais partir. Enfouit au creux du corps de Louis, elle lui mumura:

"Oh Louis ... si vous saviez la force de mon amour !"

Elle ne savait si son aimé avait entendu, et à vrai dire ne savait réellement si elle souhaitait que ça soit le cas. Tout d'abord car cela reflétait plus une pensée intérieur, et deuxièmement car elle craignait d'une certaine manière entendre Louis lui réclamer les mots qu'elle avait peur de dire.
Ainsi, contre le torse de Louis, elle avait l'impression de ne faire qu'un avec lui. Cela en était tellement agréable pour la jeune fille qu'elle espérait sincérement que son étreinte ne se terminerait jamais. A vrai dire la Cours lui faisait peur car là-bas elle avait peur d'y perdre son amant. Les jolies femmes ne manquaient à la cours de France et les obstacles à leur amour y étaient plus que nombreux.

Mais après avoir perdu si violement l'amitié d'Isabelle, elle ne pouvait se résoudre à perdre l'amour de Louis, même dans un jour lointain. Ce qu'elle allait faire était égoïste, mais elle n'en n'avait que faire en tant que l'enfant qu'elle était encore au fond d'elle.
Levant son petit visage souriant, s'aggrippant à la chemise de Louis elle posa ses lèvres sur les siennes. Son baiser était doux et en même temps très forts. Comme à chaque fois, elle y mettait tout son amour et il était très grand.

Marie ne voulait pas casser l'étreinte qu'elle avait elle même provoqué, mais au bout de ce qui devait être une petite minute elle recula doucement son visage. Elle baissa alors les yeux, comme se demandant si elle devait vraiment demander ce qu'elle voualait demander, puis après un instant d'hésitation elle se lança.

"Louis ...m'aimez vous un peu ?"

Elle lui avait laissé une petite échappatoire, de dire les mots qu'elle attendait temps avant de laisser aller aussi son coeur .... Ses yeux étaient toujours baissés attendant alors la réponse, le coeur presque serré d'entendre le pire

Louis ne savait trop où poser son regard. D'un côté il avait envie d'admirer, de savourer du regard ce fruit qui à présent était un peu comme sien. Ce fruit défendu auquel il avait pourtant goûté... Mais d'un autre, il avait peur de la mettre mal à l'aise en agissant ainsi de la sorte... Alors, il opta pour la seconde solution, admirer la force de son amour au travers de ce qu'elle venait de lui offrir : Paris. Ainsi, alors qu'il ne s'y attendait pas, la jeune femme vint se blottir contre lui. Sa tête ainsi posé sur le torse du souverain fit battre le coeur de se dernier un peu plus vite. Peut être l'ettendait-elle et trouvait cela ridicul qui sait ? Enfin, il était en son pouvoir de controler beaucoup de chose, mais son coeur ne l'était pas...
Alors, il passa ses deux bras autour de la jeune femme et l'enveloppa de douceur un peu comme on enveloppe un enfant de baiser et de caresse. Le regard toujours perdu dans l'immensité qu'était cette ville, sa ville, il entendit trés peu mais tout de même assez pour comprendre, ce que Marie venait de dire, ou plutôt d'avouer. Cela devait sans doute être plus une pensée dite pas mégarde à haute voix mais qu'importe, le souverain chosit d'y répondre tout de même. Baissant le regard vers elle, il passa une main dans ses long cheveux blond avant de lui répondre

- Je connais la force de votre amour Marie...

Suite à cela, il déposa un doux baiser sur le front de cette femme dont il ne pouvait désormais plus se passer. La vie du souverain se résumé à elle, il se levait, manger, vivait, discuté et se couché en pensant à elle ! Jamais il n'avait été autant épris d'une femme ! A présent, il en était sur, elle était celle qui régnerais à jamais sur son coeur mais aussi sur celle que certain qualifié comme étant la première épouse du Roi : la France.
Pour la seconde fois depuis le début de la journée, c'est Marie qui eu l'initiative d'embrasser Louis et chaque fois, ces baisers avaient un goût exquis. Une sorte de mélange de fruit que je ne saurais pas en mesure de vous décrire tellement il était compliqué. Enfin, tout ce que je sais c'est que ce mélange plaisait beaucoup au jeune monarque et que jamais il ne trouverait le même sur les lèvres de ses autres maîtresses.

Alors qu'il ne s'y attendait pas le moins du monde, la jeune femme lui demanda si il l'aimait un peu... ! Comment réagir face à cette question dont la réponse était simple et pourtant si difficil à dire ! Ces mots qu'il devait prononcer pour répondre à la demande étaient encore bloqués au milieu de la gorge du souverain. Il prit alors une grande inspiration et, les yeux dans les yeux, il répondit sur un ton qui se voulait doux.

- Non Marie, je ne vous aimes pas un peu.... Je vous aime, tout simplement...

Sa y est, il les avaient dit ! Enfin de compte ce n'était pas si difficil que ça, il suffisait juste de se lançer et surtout, de se laisser aller à ses sentiments. C'est surement là que réside tout le secret pour arriver à dire ces mots que certains redoutent tant à la Cour de Versailles.

Marie avait eu très peur ! Et oui, malgré toutes les preuves que lui avait donné Louis de son amour, il n'en restait pas moins qu'il ne lui avait jamais énoncé les mots clairement et Marie avait bien maintes fois entendu parler de ces hommes qui courtisent les femmes pour ensuite les laisser seules et desamparées. Bien sur elle avait confiance en son amant, et elle était sur qu'il n'était pas de ces hommes mais il en restait pas moins que le doute persistait.
Et la, les yeux dans les yeux, Louis lui avait avoué son amour. Imaginez vous la joie de cette jeune femme d'à peine 17 ans, qui n'avait jamais connu l'amour et qui avait bien cru que jamais elle ne le connaitrait. Après ces doux mots d'amour, Marie savait que rien ne pourrait jamais lui faire perdre le sourire, elle serait heureuse pour le reste de sa vie .... tant qu'elle pourrait vivre avec celui qu'elle aimait.

Elle avait un sourire resplandissant à l'écoute de ces mots magiques ! Si possible, son sourire l'était encore plus que d'habitude lorsqu'elle avec Louis. Alors pour la deuxième fois, n'écoutant que son coeur elle s'emparades lèvres de son amant. Mais contrairement à ce qui venait de se passer tout à l'heure, ce baiser ci était fougeux et passioné. Elle aimait Louis, et elle voulait le lui dire de tout son coeur, mais elle ne savait si elle y arriverait après cela. Ses mains se pressèrent dans les cheveux de son amants, et dans son cou.

Marie avait l'impression d'être dans un autre monde, de voyager dans un univers où elle ne connaîtrait que le bonheur et jamais de déception ... bien utopique, mais que voulez vous, dans ce genre de situation on ne pense jamais au pire. Une nouvelle fois à regret elle quitta les lèvres si sucrées dont elle s'était elle même emparée il y avait quelques instants.
Peut-être qu'après cela Louis s'attendait à ce que Marie lui avoue elle aussi son amour, qu'elle lui dise les même mots. Mais elle ne s'en pas encore capable alors, elle se retourna restant tout de même blottit contre le torse de Louis ... Son regard se perdait sur la ville de Paris.

"Vous compter beaucoup pour moi Louis, je ne saurais comment vous décrire l'amour que je vous porte comme je ne sais le mesurer moi même !"

Et oui, comment dire à quel point on aime une personne si on ne sait même pas soit même ce qu'on ressent pour elle ? C'était quelque peu injuste pour Louis de dire cela, alors que c'était elle qui avait demandé la première mais elle voulait encore attendre.

Un petit carré vert, juste à côté de la Seine où ils étaient précédemment attira son attention. C'était dans un endroit comme cela où ils avaient voulu se rendre avant de recontrer Isabelle. Pourquoi ne pas réaliser leur souhait. Son bras se tendit vers l'endroit qu'elle avait remarqué, alors qu'elle relevait et tournait quelque peu la tête pour observer la réaction de son amant.

"Regardez, on dirais comme une sorte de Parc la bas. Voulez vous y allez ?"

Elle avait miraculeusement réussit à trouver un sujet pour changer de conversation. Elle ne savait si elle aurait l'occasion de garder les mots pour elle encore longtemps ou si Louis à son tour les lui demanderait. Mais elle voulait attendre d'être prête et en attendant elle voulait profiter de chaque instant qui lui était donné en la compagnie de Louis pour se rassurer et être heureuse.

Alors qu'il avait esperer que sa belle lui retournerait ces mots qu'il avait eu tant de mal à lui dire, " tout " ce qu'elle avait fait avait été de l'embrasser avec une fougue que le jeune homme ne lui connaissait pas ! Ce baiser avait été le plus passioné parmi tous ceux qu'ils avaient échangés jusqu'aujourd'hui. Et Dieu sait s'il y en a eu beaucoup ! Bon, bien sur ce baiser ne remplacera jamais les mots qu'elle n'a pas su lui dire cet après-midi, mais, si tout comme elle n'était pas prête à s'offrir à lui le temps de lui dire " je vous aime " n'était pas encore là, il ne lui en voulait pas. Chacun avance à un rythme différent dans la vie, peut être Marie voulait-elle être sûr et certaine que ses sentiments envers le Louis étaient réellement ce qu'elle pensait qu'ils étaient. Je ne sais pas trop si je suis claire dans mes propos mais je pense que vous aurez compris ce que je voulais dire.

C'est donc sans aucune rancoeur qu'il laissa la jeune femme se tourner vers Paris et ainsi poser son dos contre le torse du jeune monarque. L'entourant de ses deux bras, il posa délicatement sa joue gauche sur le haut de la tête de la Marie. Cela ne lui était pas difficil dans la mesure où il faisait au moins une tête de plus que la jeune femme, et oui, Louis XIV était un Roi plus grand que la moyenne de son époque. C'est alors qu'elle se mit à lui parler, d'aprés ce qu'il comprit, elle était en train de lui expliquer qu'elle même ne pouvait mesurer la puissance de ses sentiments et que donc il lui était impossible de prononcer les mots qu'il désirait entendre sortir de sa bouche.

- Vous n'avez aucunement besoin de me décrire votre amour Marie. Votre seul présence à mes côtés suffit. Et puis, n'oubliez pas que vous m'avez offert le plus beau cadeau qui soit...

Tout en disant cela Louis parcouru l'immensité s'offrant à leur yeux avec le bras, comme pour renforcer un peu plus ses paroles. C'est tout de même étrange de penser que de simple mots comme ceux là pouvaient être tant aimé des hommes, comme ils pouvaient faire tant de bien lorsqu'on les entend... La tête toujours sur celle de sa bien aimé, Louis soupira, ce n'était en aucun cas un soupir de lassitude, bien au contraire ! Il était heureux et pour la premiere fois depuis bien longtemps : confiance dans l'avenir. Cette jeune femme lui donnait l'envie d'être quelqu'un, de laisser une trace dans l'histoire, de marquer les esprits... Qui sait, peut être que dans 300 ans ( O_o ) les gens se souviendront de lui comme de quelqu'un ayant participé à faire de la France ce qu'elle sera dans l'avenir.

Mais tandis qu'il était tranquillement en train de rêver, les bras enveloppant la jeune femme d'une protection Divine, voilà que cette dernière se tourna vers lui tout en lui désignant ce qu'elle appela " un parc ". Quel parc en effet, ce dernier devait se résumer à un carré de 6m sur 8m de verdure ! Nous sommes encore bien loin des immenses jardins à la Française du Château de Versailles, mais bon ! En attendant de pouvoir flaner en toute tranquillité dans ces derniers, nos deux amoureux devraient bien se contenter de cela.
Rebaissant le regard vers elle il ne put s'empêcher de lui sourire. Que voulez vous, l'amour rend jovial c'est bien connu... S'il voulait y aller ?! Bien sur voyons quelle question !! Mais bon, il n'irait pas tout seul, a partir d'aujourd'hui il voulait que la jeune femme le suive partout ! Il ne voulait plus la quitter !! Vous trouvez cela un peu égoïste ?? Hum... Peut être effectivement. Enfin bref, toujours est-il qu'il ne lui répondit pas mais se contenta seulement de se détacher d'elle et de commençer à avancer. Faisant quelques pas en avant, il s'arrêta et se retourna vers elle, la fixa du regard avant de lui tendre amoureusement la main pour l'inviter à le suivre. Le tout agrémenté d'un sourire bien sur !

Louis ne lui en voulait pas de ne pas lui avoir dire les mots. Elle se doutait bien que même si il le cachait il devait être un peu déçu. Quand elle avait entendu Louis lui dire "Je vous aime" son coeur avait explosé de joie dans sa poitrine, semblable à un grand feux d'artifices ... Louis avait surement attendu avec impatience que la même chose se produise dans son être mais il devrait probablement attendre encore un peu. Marie aimait Louis de tout son être mais ces mots étaient si sacrés pour la jeune femme qu'elle ne voulait les prononcer que lorsqu'elle jugerait le moment opportun.

D'un comment accord, sans un mot, son amant avait accepté sa requête et voila qu'il l'emmenait amoureusement jusque la bas. Les deux jeunes gens marchaient une nouvelle fois dans les rues de Paris, se tenant la main en se dirigeant vers le petit carré d'herbe qu'ils avaient vu au sommet de la petite tour.

"Louis, une question me vient à l'esprit: Avez vous déja parlé de "nous" à quelqu'un ?"

Et oui, ça n'ai pas parce que Marie sortait avec Louis qu'elle allait passer sa journée à n'aller que dans ses bras et à l'embrasser. Pas que ça ne soit pas agréable, mais si elle voulait apprendre à toujours mieux connaître celui qu'elle aimait ça n'était pas en lui "bouffant" la bouche, pour reprendre une certaine expression, qu'elle allait y arriver.

Le petit "parc" arrivait en vue de deux amants, à croire qu'il était encore moins loin que Marie ne l'avait imaginé. Une envie folle naissait dans son ventre: elle voulait courir jusque là-bas entrainant avec elle le noble Louis, pour finir allongée dans l'herbe dans les bras protecteur de celui-ci. Mais, seize année d'éducation stricte ne s'effassait pas comme ça, et même si Marie avait été d'une nature quelque peu rebelle avec sa mère elle n'en restait pas moins une véritable petite courtisane sage et posée.

"Avez vous des choses importantes à faire au ch...."puis se reprenant"Je veux dire, avons nous encore beaucoup de temps à passer ensemble où des choses urgentes vous appeleront-elles dans la journée ?"

Oula, Marie avait faillit faire une grosse gaffe >< Et oui, ça n'était pas parce qu'il n'y avait personne de Versailles autour d'eux qu'elle pouvait dire posément et à voix haute que la personne qui était à côté d'elle y travailler. On ne sait jamais et puis les rumeurs couraient bon train et souvent à partir de rien parmis les gens du peuple.

En fait, Marie espérait que Louis avait pris ses dispositions pour ne pas à avoir à rentrer au Château trop tôt. Elle savait qu'il avait des choses importantes à faire chaque jour, après tout il était le Roi. Mais Marie se réservait le droit d'être égoïste au moins une journée, Louis était tout entier à la France depuis sa naissance et elle trouvait qu'il était juste pour lui et elle qu'ils puissent être tranquille et heureux quelques heures sans avoir à penser aux autres, à ce qu'ils diraient et penseraient, aux convenances de la cours ...

Comme dit précedemment, c'est tout en silence que le jeune monarque d'a peine 17 ans venait d'ammener sa " conquête " pour une balade en amoureux sur certainnement l'un des seuls carrés d'herbe que pouvait contenir Paris dans ses quartiers de " pauvres ". Enfin bref.
Parler d'eux à quelque ?? Pourquoi voulait-elle savoir cela ? La réponse n'était pas trés difficile en réalité. Non, Louis n'avait jamais parlé d'eux à quelqu'un. Non pas par honte, bien au contraire ! S'il avait pu crier au monde entier à quel point il était heureux et fièr d'avoir à ses côtés la belle Marie Mancini. Mais bon, le monde ne fonctionnait pas ainsi, même pour un souverain à qui l'on attribuait des droits dit " divins". Bien au contraire, s'il est bien un secret qu'il se devait de protèger c'était bien celui la. C'est d'ailleur pour cela qu'il répondit sans aucune gène à la jeune femme, certaine qu'elle comprendrait

- Non Marie, je n'ai jamais parlé de nous à quelqu'un, s'il n'y avait que mon sort en jeux cela ne me gènerait pas. Mais vous êtez là et je désire plus que tout vous protèger des médisances de la Cour, elle peut être cruelle vous savez...

Pourquoi ce si grand Roi avait-il une soudainne envie de tutoyer Marie ? Paris lui donnait-il la force de passer outre toutes ces convenance que l'on avait ancrées dans sa mémoire depuis sa plus "tendre" enfance ? Je ne saurais vous dire, toujours est-il qu'en ce moment même, il devait se controler pour ne pas remplaçer le "vous" par un "tu" beaucoup plus intime à son goût. C'est ainsi que, petit à petit ils arrivèrent au niveau de ce " parc " qu'ils avaient cherchés quelques minutes plus tôt.
Une fois sur l'herbe Louis se dit qu'il aurait été complètement absurde de rester ainsi debout au milieu d'un espace de verdure que des enfants auraient peu être voulus avoir pour eux. Alors, il fit ce que normalement il n'avait aucun droit de faire, il s'allongea. C'est d'ailleurs dans cette position que, les yeux dans les nuages, il répondit à la jeune femme.

- Ne t'inquiète pas, j'ai fait en sorte de n'avoir rien à faire d'urgent dans la journée. Tu comprendras tout de même que nous ne pourront rester trop longtemps ici sans eveiller les soupçons là bas...

Sa y est, ce qu'il se retenait de faire est tout de même sortie. Il venait de tutoyer Marie, bon bien il était certain qu'elle ne le prendrais pas mal, mais il ne pouvait tout de même s'empêcher d'être géner. C'est ainsi qu'il commença à dire

- Je suis....

Malheureusement, ou heureusement pour eux, la jeune femme ne lui laissa pas le temps de finir sa phrase.

Le petit bout de terre était enfin à porter de vue pour les deux amants, et Marie ne put qu'accélérer le pas pour y arriver encore plus vite. Ce petit carré de pelouse était comme un petit coin de paradis pour les deux jeunes gens qui ne pouvaient être ensemble à Versailles et qui n'étaient pas vraiment à leur place à Paris. Un petit coin de terre perdu dans le temps et dans l'espace, perdu dans un autre monde, qui leur serait plus propice et agréable. Et en même temps, c'est en voulant découvrir ce petit coin de paradis qu'elle avait perdue une amie. A croire que le monde faisait tout son possible pour l'empêcher d'être pleinement heureuse, car bien qu'elle vive le parfait amour avec Louis, elle ne pouvait nier qu'elle n'était pas complètement heureuse car pour vivre cette amour elle devait se cacher.

Mais d'une certaine manière c'était mieux et Marie sentit comme un poids dispaître dans le creux de son ventre quand Louis lui avoua qu'il n'avait parlé d'elle à personne. Ca n'était pas tant les médisances des gens de la cours qu'elle craignait, après tout elle en avait déja souffert et elle avait appris à essayer de passer outre. Le plus dur pour elle serait de voir les gens se mettre délibérément entre elle et Louis, de voir les gens comploter pour les séparer. Alors si pour éviter ça elle devait garder le secret elle le ferait.

La pelouse verte se tenait enfin sous leur pied, leur petit paradis était enfin à eux. Et en moins de temps qu'il le faut pour dire "ouf", Louis venait de s'allonger par terre, la laissant seule debout et un peu sotte. Mais cela la fit sourire, parce que allongé par terre, habillé comme il l'était il était beau. Il ne ressemblait plus du tout au Roi de France qu'il était, il ressemblait juste à un jeune homme amoureux.
Puis Louis en vint à la tutoyer, mais cela la surprit juste un instant avant de la faire sourire encore plus. Après tout elle avait fait la même chose quelques temps auparavant lorsqu'elle avait parler avec Isabelle. L'atmosphère de Paris devait leur faire perdre un peu la tête et le sens des convenances, rien de grave. Dans un sourire, alors que Louis regardait vers le ciel, elle enleva ses chaussures et le contact de sa peau nue sur l'herbe la fit frémir, car ça n'était pas une chose qu'elle pouvait faire souvent, les convenances le lui interdisant. Puis, alors que son amant semblait gêner, et voulait apparament lui dire quelque chose elle s'allongea à côté de lui, se blotissant des ses bras.

"Ne T'excuses pas ..."

Pour accompagner ses mots Marie avait posé un doigt sur la bouche de Louis. Pourquoi regretter ce simple tutoiement, d'une certaine manière ce langage qui leur était interdit depuis leur enfant les rendais plus intimes. Mais peut-être qu'elle était plus à l'aise que son amant car ça n'était pas la première fois qu'elle maniait cette langue, même si ça n'était pas avec des gens de la cours. Ce langage était peut-être plus familier, mais justement en était plus familier il était plus franc et doux. Elle lui répondit donc en gardant cette façon de parler, pour lui montrer que cela ne la gênait absolument pas, bien au contraire.

"Je le comprend. Mais dit moi, quelles choses leur a tu raconté pour expliquer ta disparition ? Je veux dire, ils vont se poser des questions ?"

Marie avait veillé à rester évasive dans ses propos, au cas ou des gens du peuple viendraient à passer trop près d'eux. Mais Louis savait pertinement de qui elle parlait: ministres et compagnie. A vrai dire elle lui faisait confiance pour avoir trouvé quelque chose de fiable et elle ne s'en inquiétait pas vraiment, mais elle voulait savoir comment son Roi avait réussit à berner ses gens qui se disaient si intelligent pour se faire la belle avec son amante à Paris. Quelque chose de très romantique et romanesque vous ne trouvez pas !
Marie était à présent bien callé contre le torse de son amant, et elle aussi avait les yeux levé vers le ciel, admirant le beau ciel bleu, vierge de tout nuage qui s'offrait à eux

Pour être tout à fait franche avec vous, Louis ne s'attendais pas à ce Marie accepte ce tutoiement. Bien sur, il connaissait le caractère de sa belle. Elle était assez rebèle pour employer des mots dit "modernes", elle n'hésitait pas à répondre, à faire savoir lorsqu'elle n'était pas d'accord avec un comportement ou un décision. Et croyez moi, je sais de quoi je parle, en effet, Louis avait recemment parlé avec elle d'une affaire d'Etat que je ne pourrais vous expliquer sans risquer la guillotine. Enfin bref, c'était un cas particulier sur lequel le jeune Roi ne savait trop que faire, quel camp chosir. Il était donc allé rendre visite à la jeune femme dans ses appartements pour lui expliquer la situation. Une fois cela fait, vous ne sauriez imaginer la surprise qu'il eut à la voir prendre le partie qu'elle choisie. Oh bien entendu, Louis avait un penchant pour l'autre côté de la chose, bien qu'il ne veuille pas se l'avouer. Elle sut cependant lui exposer ses arguments avec tant de justesse et de douceur qu'il dut se résoudre à s'avouer vaincu... C'est tout de même le comble pour le Roi !

Tandis que la jeune femme posait son doigt sur les lèvres du Monarque pour l'empêché de s'excuser, il remarqua avec amusement que la demoiselle avait ôté ses chaussures afin de sentir le contact de l'herbe sous ses pieds. Quelle drôle d'idée ! Jamais il n'avait pensé à faire cela... Mais aprés tout, ce n'était pas une mauvaise idée bien que trés dur à réaliser pour lui du fait de son habit... C'est alors qu'il la laissa lover sa tête au creux de son coup, une sensation étrange qu'il n'avait pas l'habitude de ressentir parcouru son jeune corps. C'est en tentant de ne pas lui laisser entrevoit la chair de poule provoqué par le frisson qu'il lui répondit

- Je leur ait simplement dit que je désirais chasser seul toute la journée. Ils ont quelque peu cherché à me contredire mais je suis le R...

Oupsss... Juste à temps pour éviter la faute grave, même très grave en réalité. Bien qu'il eut ratrapé sa faute à temps, cela n'empêcha pas Louis de sentir quelques regards de passant peser sur lui. Bien sur il s'abstint de les remettres en place d'un regard comme il aurait du le faire en temps normal, non, au lieux de cela il se contenta d'entourer plus fort Marie de ses deux bras, comme pour la protéger de ces derniers...

Le regard perdu dans l'immensité du ciel bleu Marie se demandait ce qu'aurait pu être sa vie si elle était Louis n'étaient pas ceux qu'ils étaient aujourd'hui. Que ce serait-il passé si ils n'avaient été que de simple gens du peuple de France, sans aucune responsabilité et sous le poids d'aucunes règles contraignantes. Auraient-ils pu s'aimer plus librement, sans devoir se cacher. Y avait-il le même problème chez les gens du peuple, devaient-ils eux aussi parfois se cacher pour vivre leur amour et dans la crainte d'être séparé.
Marie serait-elle prête à abandonner tout ce qu'elle avait, tout le luxe dans lequel elle vivait pour pouvoir être enfin sans aucune retenue avec Louis ? Je crois bien que si vous lui aviez posé la question tout de suite elle vous aurait répondut qu'elle aurait tout donné pour ça. En sentant le torse et les bras de Louis autour d'elle à cet instant Marie se disait qu'elle avait seulement besoin de ça pour être heureuse. Nul besoin de bijoux, de belles parures et de fêtes mondaines ... juste de Louis et de son amour.

L'excuse qu'avait donné son amant à l'ensemble de sa cours pour justifier son absence lui semblait plausible. Mais il était dans la nature de Marie de s'inquiéter de tout dès que cela concernait les gens qu'elle aimait. Plusieurs scénarios catastrophes défilèrent alors dans l'esprit de Marie: et si des gens de la cours l'avait suivit ... et si des espions de son oncle l'avait suivit et les avaient découvert ainsi.
Non, il n'en serait pas ainsi. Marie avait confiance en son amant, il avait du prendre toutes les précautions possible. Jamais personne ne serait au courant et ils pourraient rester ici jusqu'à la fin des temps. D'ailleurs lui-même venait de retenir de justesse la seule chose qu'il ne fallait pas dire maintenant.

Hum, peut-être que Marie en voulait un peu trop. Mais quand on a commencé à gouter au bonheur on ne veut généralement pas le partager et encore moins en profiter moins qu'avant.

"Tu devrais faire attention et surveillez un peu plus tes paroles ... mon amour."

Les yeux fermés, la tête lovés contre son amant, les paroles de Marie n'avaient en rien été accusatrices. Juste joueuses. Oui, elle aimait jouer et taquiner. Elle ne lui en voulait pas, après il n'était pas le seul qui avait faillit dévoiler qui ils étaient à la foule environnante. L'erreur est humaine et aucun des deux n'étaient plus que des hommes, même Louis qui aux yeux du reste des hommes était presque un Dieu. Et pour ce qui était de jouer, Marie avait repéré dans les paroles de son amant matière à jouer. Un sourire malicieux elle ne put alors s'empêcher de demander

"Et que comptais tu chasser toute la journée ?"

Il y avait peut-être encore des choses que notre Roi de France préféré ignorait sur sa petite Marie. La savait-il si malicieuse et capable de tenir de tel discours à un homme ?

La petite reflexion de Marie ne vexa en rien Louis, bien au contraire cela le fit sourire plus qu'autre chose. Il fallait en effet qu'il soit prudent quand à ses paroles, ne pas paraître ce que l'on ne voulait plus être était le maitre mot de ce début de journée qui après une mise en bouche plus catastrophique, avait l'air de mieux se dérouler. Enfin, ainsi est faite la vie, de haut très hauts et de bas très bas. Cela vous fait rire et pourtant ce n'est que la vérité, n'avez vous jamais été très heureux à n'en pouvoir plus parler, et l'instant d'aprés avoir chuté au fond d'un gouffre si profond que la lumière du jour n'en est même plus visible ? Non, et bien laissez moi vous avouez que le repos sera de courte durée, tout le monde sans exception passe par un tel stade à un moment ou un autre de sa vie.

Si la petite pique de provoca rien chez le Monarque, il n'en est pas de même avec le " mon amour ". Comme d'ordinaire, un très long frisson parcouru l'échine du Monarque, cela le fit même quelque peu frissoner. Qu'il pouvait être agréable d'entendre des mots tel que ceux là dans la bouche d'une jeune femme que l'on serre amoureusement dans ses bras.
Tournant la tête vers elle, il déposa un doux baiser sur le front de cette dernière tout en disant doucement

- Excuse moi...

Je ne saurais trop vous dire pourquoi mais Louis ne put tourner la tête dans l'autre sens, il était bien là, le visage contre le front et le haut de la tête de Marie. Les contacts comme celui ci était bien trop peu présent dans leur vie ...
L'instant était tellement agréable que le Monarque se surpris à fermer les yeux pour ne le savourer que mieux. Sa respiration se faisait plus lente. Ne pensez pas qu'il était en train de s'endormir, pas du tout ! Il était tout simplement en train d'évacuer toute la pression et le stress que la vie à Versailles avait accumulé sur ses épaules. C'est d'ailleur grace à cela qu'il se permit de rire lorsque Marie lui demanda ce qu'il compté chasser toute la journée... Décidement, chaque instant était une occasion nouvelle de découvrir une facette de plus dans la personalité de Marie.

- J'avais pensé chasser la colombe... Et toi ? Que comptait tu faire toute la journée ?

Je pense que vous aurez compris que les deux jeunes gens étaient en train de jouer. Et quoi de mieux pour être encore un peu plus complice que le jeux ? Malheureusement pour eux la vie n'était pas faite uniquement de baisers et de calins...

» A quoi pensez vous ???