Cavalcade Royale 2

Les 3 jeunes gens étaient toujours en train de converser lorsqu'ils arrivèrent devant la forêt. Cette dernire se voulait impressionante. Mainte fois Louis avait eu l'occasion de l'observer depuis la fenêtre de sa chambre, de la haut elle ressemblait à un océan de verdure. Même les jardins paraissaient riducule à ses côtés... Combien de fois le jeune Louis avait-il du être rassuré par sa nourrice suite à un cauchemar dans lequel il était perdue dans ce flot de vert sans personne pour le mener à la sortie ?

Alors, lorsqu'il stoppa sa monture au pied des arbres, dont certains devait être au moins centenaires, Louis épprouva une sorte de peur, mais aussi un flot de respect immense. En effet, cette forêt, avant d'être le sujet de cauchemar, était l'endroit où son défunt père venait chasser. Louis n'avait eu l'occasion de le voir, mais sa nourrice le lui avait conté beaucoup de fois...L'histoire de ce Roi qui aimait chasser seul avec ses chiens dans une forêt à quelques lieux seulement du chateau du Louvre.
Louis n'avait que très peu de souvenir de son père, et pourtant, il l'aimait plus que tout. Il était un peu comme la seule chose le raliant avec l'après Versailles. Y avait-il un paradis comme le dit la religion ? Louis se plaisait à le croire, ainsi, il s'avait que son père ne serait pas seul et qu'un jour il le retrouverait.

- Y a t-il un endroit plus indiqué qu'un autre pour entrer ? Je ne voudrais pas que nous nous perdions...

Se perdre... Voilà quelque chose auquel il n'avait pas pensé... Mais Marie avait l'air de bien connaître cet endroit, et puis, Louis était persuadé que tant qu'il était avec elle, il ne pouvair rien lui arriver. Elle était un peu comme son ange gardien aux yeux d'émeraudes...

Louis, Adelaïde et Marie avaient fait le chemin jusqu'à la forêt en conversant de tout mais surtout de rien ! Et puis Marie avait arrêté d'en vouloir à Adelaïde pour sa présence, après tout elle avait le droit autant qu'elle de profiter de la compagnie de Louis ~~Tant que cela restait purement professionel ^^~~. La jeune fille était très agréable et culitvée, comme la plupart des femmes de la cours me direz vous.

Arrivée devant l'impressionnante forêt Marie stoppa son cheval comme venait de le faire Louis. Cette immensité de verdure qui s'offrait à elle lui faisait ressentir un profond respect pour cette nature immortelle et indomptable. Ce lieu appelait à l'apaisement dès qu'on le voyait mais aussi à l'insouciance.

"Nous n'avons qu'à rester sur le sentier principal ..."

Même si Marie avait avoué avoir déja visité la forêt elle ne l'avait fait qu'une fois, et cela par le sentier principal. Lorsqu'elle y était allée, elle était seule et n'avait pas osé sortir des sentiers tracés pour partir à l'aventure.

Mais aujourd'hui elle n'avait pas peur de se perdre. Premièrement parce qu'ils étaient trois. Deuxièmement parce que son "chevalier servant" était la avec elle, pour la protéger en cas de besoin. Elle sentait au plus profond d'elle même qu'avec Louis à ses côtés elle ne risquait rien.

"Quand à nous perdre il ne faut pas y songer."

Et puis sur la selle de chacun d'entre eux il y avait un petit cors. Cet instrument ne servait en général qu'à la chasse, et ils avaient été installés ici plus pour servir d'apparat qu'autre chose. Mais en cas d'extrême recours ils n'auraient qu'à les utiliser ...
Et puis d'abord pourquoi penser au pire !

Invité

Arriver devant la forêt, tous stoppèrent leurs chevaux. La forêt était très grande vue du château et quand on était juste devant on avait l'impression qu'elle s’étendait à des kilomètres. Ce qui était probablement vrai.
Durant le trajet l'atmosphère c'était détendu et maintenant elle semblait être plus à sa place qu'au départ. Elle ne dérangeait plus.

Elle avait fait connaissance avec Marie et elles étaient devenues presque amies. Pour cela il fallait encore qu'elle parle d'elle mais elle préférait attendre que Marie lui pose des questions pour lui parler de sa vie. Si elle en parlait directement on la prendrait pour on ne sait quoi.

Rester sur le sentier principal semblait une bonne idée et puis de toute manière ils ne pourraient pas se perdre.

-Vous avez raison il vaut mieux éviter de partir, on ne sait où et se perdre. Le sentier principal me semble une très bonne idée.

Quelques instants passérent avant que Louis ne revienne à la réalité. Ce à quoi il pensait lui faisait mal, mais comment en plus penser à cet être sans qui il ne serait pas là aujourd'hui ? Lorsque l'on y pense quelque peu on en vient à se demander ce que serait devenue les personnes que l'on connait si l'on avait jamais existé. Non pas qu'on leurs soit absolument indispensable, mais aurait-elle vécue de la même façon ? Aurait-elle évoluées de la même façon ?
Tout cela mena le jeune Roi à une conclusion plus que réaliste. S'il n'avait jamais posé les pieds sur cette planète, sa douce en aurait aimé un autre, cela lui était insuportable il ne pouvant faire sans. Une fois que l'on commence à penser à ce genre de choses, il est trés difficil de les faire sortir de son esprit.

Ainsi, il répondit quelque peu en retard

- Très bien, nous suivront le sentier principal.

A cet instant Louis donna l'ordre à Magistral, son étalon anglo-arabe blanc, de partir au pas en direction du sentier principal. Ni une ni deux, l'étalon demarra a la première pression du talon du Roi. Il est vrai que cette monture était des plus réactive, peut être était ce son sang arabe qui lui procurait cette réactivité, cette vitalité que peux d'autres chevaux de la Cour avait.

Hj : Désolé pour la longeur, je suis pas inspirée ^^

Lorsqu'ils furent tous les trois d'accords Marie fut réavancer son cheval. La promenade promettait d'être agréable et le couvert des arbres de les protéger de la trop grande chaleur. Il était agréable de découvrir un endroit vierge de la présence des hommes où la nature imposait encore ses lois et ses limites. Et puis la vision de plusieurs animaux n'échappa pas à Marie: un petit écureuil courant sur les branches d'un arbre, et même une biche dans les profondeur de la forêt.

Le silence commençait à s'installer entre eux et cela n'avait rien d'agréable. Certes Marie pouvait ainsi à sa guise observer les splendeurs que mère nature avait posée sur cette Terre, mais cela plombait quelque peu l'atmosphère. Il fallait trouver quelque chose à dire, n'importe quoi ....

"Vous ne m'avez pas dit Mademoiselle, vous plaisez vous à la cours ?"

Et oui, c'était bien n'importe quoi ce qu'elle avait dit ! Premièrement c'était bien elle qui plusieurs jours auparavant aurait pu répondre à cette question par "Non je déteste la vie de cours". Bien sur aujourd'hui il en était tout autre grâce à Louis. De plus si Adelaïde n'appréciait vraiment pas la vie de cours comment pourrait-elle répondre franchement alors que le Roi lui-même se trouvait à leur côté.

Louis, comme elle aurait aimé se promener seule avec lui, dans les profondeurs de la forêt. Elle s'imaginait sur le même cheval que lui, protégée par ses deux bras et sentant son corps derrière elle ....
Marie du se donner une petite claque mentale pour s'empêcher à ce genre de chose, cela allait la faire rougir et Adelaïde se poserait des questions, si elle n'en n'avait pas déja.
Mais il est vrai qu'elle regrettait le fait d'avoir Louis à ses côtés sans pour autant pouvoir profiter de sa présence pleinement. Il est cependantn un proverbe bien connu qui dit: Tout vient à point à qui sait attendre, alors Marie attendrait.

Invité

Elle fit comme tout le monde et donna un coup de talon pour faire avancé son cheval sur le petit sentier. La nature était magnifique par ici mais l'atmosphère pesante rendait la forêt lugubre.

Quand Marie prit la parole, bien que c'était pour dire quelque chose d'assez futile, elle lui en fut très reconnaissant.

-Pour vous répondre franchement oui. Les quelques personnes que j'ai pu rencontrer me sont paru extrêmement gentilles.

Elle lui fit un sourire amicale pour lui montré que cette déclaration valait aussi pour elle et détourna le regard pour observer la nature.

-Et vous Mlle Marie vous plaisez-vous ici??

A vrai dire toutes les personnes qu'un courtisan pouvait rencontrer à la cours était au premier abord gentilles. Mais le problème était surtout de savoir si la personne à laquelle on parlait était sincère et ne portait pas un masque pour pouvoir vous utiliser. A la cours la plupart des gens ne se préocuppait que de leurs intérêt personnels et cela ne valait pas que pour la cours de France. Alors il ne faut pas exclure le fait que cela étonnait toujours Marie de voir qu'elle avait pu rencontrer autant de bonnes personnes depuis son arrivée à la cours.

Et Adelaïde était de celle-ci. Bien sur elle ne la connaissait pas encore très bien, mais deux choses lui confirmait au fond d'elle même qu'Adelaïde était quelqu'un de bien. Premièrement son instinct féminin, une femme ne se trompe que très rarement sur ce genre de chose. Deuxièmement Louis avait l'air de la connaître et de l'apprécié et elle lui faisait confiance aussi.

"Mon séjour est depuis le début des plus agréables. Je dois vous avouer que cela me faisait un peu peur au début de vivre à Versailles, mais finalement cet endroit n'a rien pour déplaire"

C'était un petit mensonge car au début Marie n'avait pas du tout aimé ses premiers jours à Versailles. Ca n'était qu'à partir de sa rencontre avec Louis dans la roseraie que sa vie avait pris un nouveau tournant beaucoup plus agréable. Et puis en sa compagnie elle avait appris à aimer tout ce qui touchait à Versailles, elle en aimait à présent tout les recoins et divertissements.

"J'espère que sa majesté me pardonnera le doute que j'ai eu concernant son domaine ?"

Elle n'en doutait pas un seul instant et si elle avait dit cela c'était plus pour respecter les convenances devant Adelaïde car il est évident que critiquer la demeure du Roi devant le Roi lui-même sans s'excuser n'était pas du tout une chose courante à la cours. Elle riait d'ailleurs car elle se disait que son excuse pouvait paraître bien sotte aux yeux de Louis mais le manège devait inévitablement être conservé pour le moment

Même si de part sa position sociale Louis savait tout ce qui se passait dans son Château, il n'était pas d'un naturel curieu, ainsi il préféra ne pas intervenir dans la conversation que tenais les deux jeunes femmes. C'était sans doute l'un des rares moment où elles pourraient faire connaissance sans avoir à subir les pressions de la Cour. Surtout pour Marie, en effet, la rumeur de sa faveur se faisait de plus en plus vive au sein de Château au point que les nobles avaient commençé à changer de comportement à son égard, s'inclinant comme il sied à la Favorite lors de son passage... Marie se rendait-elle compte de ce qui était en train de lui arriver ? Je n'en suis pas certaine.

Tandis qu'ils avançaient encore un peu plus dans la fôret, la conversation de porta sur le plaisir que ces deux dames avaient à demeurer à la Cour de France, Cour qui avait le mérite d'être la plus belle d'Europe. Comme il l'avait pensée, Adelaïde dit qu'elle se plaisait ici, Louis se permit de douter de la sincérité de ces propos. Comment pourrait-elle se plaire ici alors que le Roi lui même partirais loin s'il en avait le pouvoir ? La seule dont il fut certain des propos fut Marie, en effet la jeune femme avoua ne pas avoir eu envie de venir... Qu'il était bon d'entendre la sincérité dans la bouche de celle que l'on aime.
Tournant la tête vers elle pour répondre à ce qu'elle venait de lui demander, il lui souria.

- La sincérité est bien plus importante que tous les doutes Marie...

Voilà, c'était sa manière à lui de dire à la belle Marie que bien évidement il lui pardonnait tous ces doutes. Comment aurait-il en être autrement alors qu'elle lui avait pardonné toutes ses fautes ? Y compris celle d'avoir participé à lui faire perdre une amie précieuse à ses yeux ou encore d'avoir laissé les larmes couler sur son visage...

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