Va visiter le Paradis ^^

Alors que jusqu'à présent c'était Louis qui s'était à chaque fois déplacé pour la voir dans ses appartements c'était à présent Marie qui se trouvait devant les appartements de sa majesté. Bien sur il était un peu plus compliqué pour une simple de courtisane de rentrer dans ces appartements, même si les rumeurs avaient fait beaucoup de chemin depuis le temps, mais malgré cela elle ne pouvait rentrer comme elle le désirait.

Le valet qui "gardait" l'entrée des appartement royaux lui avait bien confirmé que Louis était à l'intérieur. Elle avait alors demandé à le voir et celui ci était rentré à l'intérieur pour l'annoncer, la laissant seule à l'extérieur ne sachant que faire. D'ailleurs elle en savait pas trop pourquoi elle était venue dérange Louis. Après tout il était le Roi et c'est pourquoi ils n'avaient pas trop la possibilité de se voir beaucoup en dehors des apparitions officielles du Roi au milieu de sa cours. Peut-être était ce tout simplement parce que ses bras, ses lèvres, son odeur ... son coeur et son corps tout entier lui manquait. Elle avait besoin de lui et cela faisait trop longtemps que le vide était présent, elle se devait d'aller le voir pour le remplir.

Alors qu'elle était perdue dans ses pensées, le valet ressortit de la pièce

"Sa majesté est prête à vous recevoir"

Après s'être incliné devant elle, le valet lui ouvrit la porte qui la conduirait dans les appartements de Louis. Elle fit quelques pas et se retrouva projeté pour la premières fois dans la demeure de celui qu'elle aimait

Comme tous les débuts d'aprés midi, Louis était assis tranquillement dans la salle du conseil. Seul autour de cette immense table recouverte d'une nape aus ton bleu et blanc cassé, Louis était en train de lire les comptes du Royaume. En cette année de 1656, la balance recommançait à être un peu plus favorable pour le Royaume et donc pour le peuple. Enfin bon, je ne suis pas ici pour vous faire un cour d'économie qui vous ennuirais plus qu'il ne serait utile donc, je vais m'abstenir. Perdu au milieu de sa paperasse le Monarque n'avait pas le temps de penser à sa belle. A dire vrai, c'était l'un des rares moments de la journée où cette jeune femme à la peau sucrée parvenait à ne plus hanter ses pensées. Non pas que cela soit désagréable, mais lors de ces moment là il était très difficil pour lui de tenir convenablement une conversation. Heureusement, son titre lui permettait de plus écouter les autres que de parler, les seules fois où des sons sortaient de sa bouche, ce n'était que pour aprouver, refuser ou bien pour je ne sais quel trait d'esprit qu'on appreciait tant chez lui.

Alors qu'il tournait la page de son registre, Louis entendit des bruits de pas sur le parquet de ses appartements. L'antichambre étant à quelques pièces de la salle du conseil, le valet devrait traverser presque tous les appartements du Roi avant de parvenir à lui. Qu'elle dure vie que celle de domestique, enfin bref. Petit à petit les pas se faisaient de plus en plus sourd, signe indiquant qu'ils s'approchaient. Comme on s'en doute, il fut un moment où ces derniers cessèrent, le valet devait donc être parvenue à destination. En effet, ce dernier se trouvait être dans l'encadrement de la porte faisant face au dos du Souverain. Comme toute la pièce, cette porte à double battant, signe de la puissance et du rang de la personne habitant ici, était ornée de motifs entièrement recouverts d'or, à la gauche du monarque se trouvait une cheminé de marbre brun dont le feu crépitant répendait une chaleur très agréable en ce mois de Janvier. Ne prenant pas même la peine de ce retourner vers son valet, Louis ne vit pas que se dernier c'était plongé dans une révérence des plus respectueuse. Enfin, vous me direz qu'il n'est nul besoin de croquer un fruit pour en connaitre le goût et vous avez raison ! Il n'était pas nécessaire à Louis de se retourner pour savoir ce que faisait ce valet. En effet, on peut dire que, au bout d'un certain nombre d'année de service, un Roi et ses domestiques devenaient quelque peu intimes... Certains savaient des chose que personne mis à part eux ne connaissait, ils étaient donc comme de très vieux amis.

Chaque évènement, chaque visite, chaque nouvelle tenait le même procédé pour arriver au Roi. Le protocol était toujours le même, les discours toujours dit sur le même ton, celui de l'habitude. C'est en partie à cause de cela que Louis sut qu'il se passait quelque chose d'inabituel lorsque son valet vint lui annoncer que quelqu'un demandait à le voir...

- Sire. On demande à vous voir.

En effet, cette fois, la voix de Mr Du Bois c'était faite pleine de malice, elle arborait un je ne sais quoi que Louis n'était pas habitué à percevoir. C'est donc pour cela que, tout en restant assis, il se tourna vers son valet. Ainsi positionné, il put voir que sa voix n'était pas la seule pleine de malice, les yeux du valet c'était également emparé de cela... Bien qu'elle fut de courte durée, la réflexion fut présente. Qui pouvait bien être cette personne pour que Marie Du Bois réagisse ainsi ? Etait-il prudent de la laisser entrer ?
Vous vous demandez surement pourquoi Louis ne pensa pas que la personne en question pouvait être Marie. Et bien je vous direz pour la simple et bonnne raison que jamais il n'aurait pensé qu'elle eu assez de courage pour venir le voir dans ses appartements. Non pas qu'il la pense lache, au contraire ! Mais pour n'importe qui, demander à voir le Roi dans ses propres appartements relevait du défis tellement il y avait de gardes à passer... Mais surtout, la rumeur sur leur couple avait fait bon train depuis un an et malgré cela leur amour n'avait toujours pas été révelé à la Cour... Vous comprenez donc que venir ici aurait été donné un peu plus de matière aux commère de la Cour.

Enfin bref, les yeux perdus dans le vide par la reflexion Louis répondit au valet

- Faites entrer cette personne.

" Bon Dieu Louis ! Pourquoi n'as tu pas posé la question ! Ainsi tu aurais pu savoir qui voulait te voir !! "

Les pas du valet regagnant l'antichambre le fire sortir de sa rêverie. Réalisant qu'il allait être visité, Louis se leva brusquement. S'approchant de la cheminé, il vérifia son visage dans le miroir fixé juste au dessus de cette derniere. La pendule en or également posée sur elle indiquait 14h30... Il était encore tôt, peut être aurait-il le temps de visiter Marie... Ah ! Voilà que ça recommence ! Vous voyez, dés qu'il sort de ses comptes il ne peut s'empêcher de penser à elle. Et même dans des moments comme maintenant où il devrait être concentré sur autre chose, les émeraudes s'incrustées dans sa tête sans qu'on puisse les y extraires...
Lorsqu'il entendit une nouvelle fois le bruit des pas sur le parquet, le coeur du Souverain se mit à battre. Il est étrange de voir un Roi réagir ainsi n'est ce pas ? Que voulez vous, Louis XIV est quelqu'un de très émotif, c'est comme ça ! En même temps, c'est ainsi que nous l'aimons. Toujours est-il que, revenant au milieu de la pièce, il se placa en face de la porte, mais dos à cette dernière. Ainsi il ne pouvait voir arriver la personne qui était en train de remonter la galerie des pièces de ses appartements. Il poussa la perversion jusqu'a se placer devant de battant de porte qui était resté clos. S'il ne pouvait voir, il ne voulais pas que l'on puisse le voir.

L'espace d'un instant il se perdit dans ses pensées, mais, lorsqu'il revint à lui il se rendit compte que les pas n'étaient plus là... Avait-il rêvé ? Non ! Bien sur que non ! Il se souvenait parfaitement du valet venant lui annoncer la viste, de toutes ces questions qu'il c'était alors posé, de son coeur qui c'était mit à battre plus vite ! Non, il ne pouvait pas avoir rêvé, ce n'était pas possible. Mais alors, où sont passés ces pas qui lui semblait encore si lointain lorsqu'il avait plongé dans le doux monde des songes ?? Peut être que...
Alors qu'il était encore en pleine reflexion, deux mains vinrent se poser sur les yeux du souverain.

Hs : Moi inspiré ? Même pas vrai XD

hj: Encore désolé pour mon premier post mais j'avais plus de temps. La je vais bien me rattraper t'inquiète pas ^^

Marie avait donc pénétré dans les appartements sous le regard quelque peu malicieux du valet qui l'avait annoncé au Roi. Pourquoi malicieux ? Ca elle ne le savait pas, car elle ne pensait pas qu'il puisse être au courant à propos de son commerce avec Louis, car les deux amants avaient toujours fait en sorte de ne donner aucune preuve concrète de leur relation aux membres de la cours. Le valet pouvait donc au pire se douter de quelque chose. Ou bien peut-être que son regard malicieux n'était du qu'au simple fait qu'une femme, comme beaucoup d'autre, aille voir le Roi dans ses appartements. Peut-être qu'il la prenait pour une de ces femmes qui tentaient tous pour séduire le Roi ...

Mais ça n'était le plus important car comme je l'ai dit plus haut, la jeune femme venait de rentrer dans les appartements de son amant. Et quels appartements ! Marie était subjuguée par la beauté et la richesse des lieu. Lorsqu'elle était arrivé à Versailles et qu'on lui avait donné ses appartements elle n'avait jamais vu autant de luxe concentré dans un seul endroit et elle ne pensait pas qu'il était possible de faire plus ... mais elle se trompait.
Tout dans les pièces qu'elle traversait n'était que dorures, ornements, grandes peintures et tapisseries, et même joyaux. Un appartement digne du grand Monarque et même du plus grand que la Terre est jamais porté.

Mais plus le temps passait et plus le dédale d'antichambre qu'elle devait traverser pour atteindre la pièce où se trouvait le Roi semblait loin. A croire que même le château voulait se mettre en travers de son amour et cela la contrariait. Une enfant impatiente cette petite Marie. Combien avait-elle traverser de pièces depuis que le valet l'avait fait entrer dans cet univers: une, deux, trois, quatres .... Bon Marie ne les avaient même pas comptés car elle avait été trop occupé à s'émerveiller des décors qui s'offraient à ses yeux.

Marie n'en pouvait plus de savoir Louis si proche et pourtant si loin car dissimulé à ses yeux. Elle voulait sentir le gout de sa bouche, voir son visage, son sourire ..... C'est sans s'en rendre compte que Marie, qui marchait à présent en révassant, se mis à sourire à pensant à ces choses. Elle s'imaginait déja dans les bras de son amant, et c'est sur que cette chose devait faire rêver bien des femmes à la cours de France et pourtant c'est elle qui avait ce privilège !
Et alors qu'elle ne s'y attendait plus elle arriva devant une double porte dont un des battants était ouvert. Se pouvait-il que Louis soit dans cette pièce où devrait-elle encore traverser des déserts pour le trouver ? Par l'ouverture que la porte donnait sur la pièce, à cette distance elle ne pouvait voir si il y avait quelqu'un, et pour l'instant elle ne voyait personne.

La jeune femme s'avança silencieusement dans la pièce, comme par peur de briser le silence qui y régnait. Plus elle se rapprochait de la porte, et plus elle était sur qu'il n'y avait personne. Elle était déçue ...
Mais alors qu'elle n'y croyait plus et qu'elle traversa l'encadrement de la porte elle le vit: il était de dos, droit et si majestueux. Même de dos, sans voir son visage d'Ange il était beau, même si elle le voyait de dos elle avait envie d'être avec lui.
Sa mine déçue fut remplacé instantanée par un immense sourire .... coquin ! Et oui, Louis semblait ne pas avoir remarqué sa présence, sinon il se serait retourné, non ? Alors marchant sur la pointe des pieds, en relevant ses jupes, pour éviter que ses souliers ne fassent du bruit sur le parquet du salon elle marcha jusqu'à son amant. Arrivée à sa hauteur, comme une enfant espiègle, elle lui cacha les deux yeux avec ses mains. Puis elle lui sussura quelques mots à l'oreille:

"Qui suis-je ?"

Sa vois était aussi espiègle que son sourire, et il n'y avait donc aucune doute sur le fait que Louis penserait tout de suite à elle. A qui d'autres pourrait-il penser de toute façon ~~(XD Attention hein Loulou à interret à penser à personne d'autre ^^)~~. En tout cas si Louis pouvait passer des instants à ne plus penser à elle à cause de son rôle, elle Marie n'avait rien d'autre à faire que de penser à lui. Après tout un courtisan n'avait rien à faire de ses journées alors Marie avait décidé de les passer avec son amant, même si ça n'était que pour la penser.
Pour continuer son petit jeu, elle continua de lui murmurer à l'oreille, d'une voix faussement indigné

"Et ne vous trompez pas ! Ou je me verrais dans l'obligation de repartir comme je suis venue, c'est à dire sans que vous ne me voyez. Cela serait dommage .... non ?"

Toujours dos au battant de la porte resté clos, Louis était toujours en pleine reflection. Son esprit ne cessait de ce torturer pour deviner qui pouvait bien venir le voir jusque dans ses appartements ! Oh bien sur, ce genre de visite était plutôt habituelles pour le jeune monarque, mais, je ne saurais vous dire pourquoi, celle si semblait être différente... Il est certaine chose que l'on sens avant même de les voirs, c'est comme ca, inexplicable. Ne trouvant personne à qui attribuer cette visite, Louis préfera attendre patiement que celle si lui parvienne.

C'est donc les yeux braqués sur le mur face à lui que deux mains vinrent lui obscursir la vue. A présent, l'identité de l'inconnue était évidente. Une seule personne dans toute la Cour était assez proche du souverain pour se permettre un tel geste. C'était elle et pourtant Dieu sait que jamais il n'aurais pensé la voir ici. Non pas qu'il n'en soit pas heureux, mais comme je l'eu dit précedement, les rumeurs avaient parcourues un bon bout de chemin depuis un an que leur relation avait commençé, de plus, les sorties fréquentes de la jeune femmes au bras du monarque n'avait fait que renforçer cela. Alors venir ici serait revenue à donner à manger à un lion de sa propre main : une sorte de suicide. Enfin bon, elle était là et c'était l'important.

Vous savez, il n'y a pas forcement besoin de consommer un amour pour connaître quelqu'un per coeur. Louis est d'ailleur bien plaçé pour le savoir... Vous dire qu'il ne désire pas la belle Marie serait mentir, au contraire ! Cela fait bientot une année qu'il la désire du plus profond de son être, oh bien sur pas comme certains hommes qui une fois leurs désirs assouvis laissent tomber leur partenaires, bien au contraire., lui voulait, par cet acte, lui prouver le puissance de son amour mais aussi sa sincérité. Se donner entier à une femme n'est pas quelque chose que le jeune Roi prenait à la légère, c'était un acte important et symbolique pour lui. Seulement, plusieurs obstacles se dréssaient devant le jeune couple :
1/ N'oublions pas que les moeurs du XVII ème siècles ne sont pas du tout les même que celle d'aujoud'hui. Si de nos jours, faire l'amour avant le mariage est quelque chose de commun, en ce temps là, cela ne se faisait pas ! Les bonnes moeurs vous l'interdisait, et ce n'est pas parce que l'on est Roi que l'on est au dessus des lois. Au contraire, on se doit de servir d'exemple à la population...
2/ S'il ne s'agissait que des moeurs, Louis aurait été près à les transgresser pour sa belle. Seulement voilà, cette dernière se refusait à lui. En un an, il n'avait essayé qu'une seule fois à la faire ceder, c'était lors d'une de ses visites, mais, voyant la ténacité du refus qu'elle lui oppisait, il n'était pas allé plus loin. Il l'attendrait et ne la brusquerait pas, voilà ce qu'il avait résolue en repensant à son acte. Il en avait d'ailleur fait part à sa bien aimée... Et puis, comme on le dit si bien de nos jours : " Tout viens à point à qui sait attendre ". Alors, Louis attendrait respectueusement qu'elle veuille bien s'abandonner à lui. Si telle était sa décision, il la respecterais, de toute façon il l'aimait bien trop pour lui en vouloir de ce refus.

Je vous disais donc qu'il existe mainte manière de connaitre par coeur l'élue de son coeur. Le monarque avait d'ailleur développé l'une d'elle, en effet, l'emerveillement que sucité en lui la jeune femme était telle qu'il n'avait cessé de l'observer. Ainsi, il avait appris à reconnaitre entre cent, son odeur, les mouvements de son corps, ses mimiques les plus minimes, la douceur de sa peau, etc... C'est d'ailleur cette dernière qui trahi la jeune femme, en effet, le frisson que le contact de cette peau avait proviqué était bien singulier. Les yeux clos il s'avoura cet instant d'immense proximité entre la jeune femme et lui même.
A peine ce frisson fut-il mort dans le dos du monarque, que le susurement de Marie à son oreille en fit naitre un nouveau, cependant ce dernier s'accompagna d'un sourir lorsqu'il se rendit compte de ce qu'elle était en train de lui dire. Elle venait d'entrer dans un petit jeu qu'il n'avait aucunement envie de briser. C'est donc de bon coeur qu'il l'écouta jusqu'au bout. Puis, il porta doucement ses mains sur celle de sa bien aimé, sans pour autant les ôter de ses yeux.

Je pense que vous serez d'accord avec moi si je vous dit que les actes sont tout de même bien plus important que les paroles. Même si les deux ne reste pas, l'un ne vaux pas l'autre. C'est donc dans cet état d'esprit là que doucement Louis se tourna vers la jeune femme tout en portant délicatement ses mains sur les hanches de la demoiselle. Comme je l'eu dit précedement, le jeune homme connaissait cette femme par coeur, il n'eu donc aucunement besoin d'ouvrir les yeux pour trouver le chemin menant ses lèvres aux siennes... Le baiser qu'il offrit à Marie se voulait extrement leger mais à la fois lourd de sens, il était calme et prudent à l'image de Louis lui même.
Une fois qu'il eu retiré ses lèvres des siennes, le monarque n'ouvrit pas les yeux, non, il resta là, face à elle, complètement "soumis" à ses volontés. Puis, avec le même ton malicieux qu'elle avait emprunté pour lui parler quelques instants plus tôt, il dit

- Alors ? Me suis-je trompé ?

Bien sur, il savait pertinement qu'il ne s'était pas trompé, jamais il ne se serait permis une telle manière d'agir s'il n'était pas sur de la personne qui était là, en plein milieu de cette pièce qui d'ordinaire lui paraissait si hostile.

Non, bien sur que non, Louis ne c'était pas trompé et l'avait bien évidemment reconnu sans même la voir. Après tout qui en aurait douté ! Les mains de son amant passèrent tour à tour sur ses propres mains à elle avant de passer sur ses hanches quand Louis se retourna vers elle.
Même les yeux fermés il était tout aussi beau et parfait aux yeux de Marie, ainsi elle avait l'impression de ne l'avoir que pour elle, ce qui techniquement parlant était bien le cas à ce moment.

Alors Louis l'embrassa ... Et à vrai dire il n'en fallait pas beaucoup plus à Marie pour se sentir aimé. Et cela faisait maintenant un an qu'elle était aimé de cette manière par le Roi et elle lui en était reconnaissante. Son baiser était doux et tendre et Marie trouva que Louis quitta ses lèvres bien trop tôt ! Alors quand il lui parla de cette même voix qu'elle avait utilisée quelques instants plus tôt, elle ne pu s'empêcher de sourire.

"Il me semble que vous avez réussit du premier coup Monsieur !"

Marie appelait Louis Monsieur seulement à chaque fois qu'il lui prenait l'envie de "jouer". Un an avait peut-être passé mais Marie avait une éternelle âme d'enfant et cela lui plaisait d'appeler Louis de cette manière avec une petite voix espiègle.
D'une de ces mains elle carressa le visage de son amant ce qui provoqua chez elle un long frisson, même après un an cela lui faisait toujours cet effet. Comme quoi le temps de ne tuait pas leur amour qui était toujours aussi fort et qui selon Marie ne s'arrêterait jamais.

"Mais si j'étais vous je vérifierais une seconde fois ..."

Comme je l'ai dit précédement Marie était et resterait toujours une enfant. Mais après tout peut-être que cette attitude était la pour avoir la certitude que Louis l'aimait toujours, en effet Marie aimait lorsque Louis avait spontanément des gestes d'affection envers elle ou bien lorqu'elle les lui demandait. Ainsi elle savait qu'il l'amait, qu'il ne "s"impatientait" pas ....

Mais si Marie avait besoin de ces marques d'affection ça n'était pas qu'elle n'avait pas confiance en Louis, mais plutôt qu'elle n'avait pas confiance dans les autres femmes de la cours. A Versailles le but de toutes les femmes étaients de plaire, paraître et distraire et même si elle faisait toujours tout pour plaire à Louis elle savait parfaitement que beaucoup d'autres femmes faisaient la même. Et en même temps c'était comprehensible car leur relation n'était pas officielle et les deux amants faisaient même tous pour l'ébruiter le moins possible, alors toutes les femmes tentaient leur chance et il était déja arrivé à Marie de voir des femmes courtiser le Roi et d'en avoir peur.

"Qu'étiez vous en train de faire avant que je n'arrive ? J'espère ne pas vous avoir dérangé dans votre travail, mais il me tardait de vous revoir."

En effet, personne n'a oublié qu'avant que Marie rentre dans les appartements de Louis, il était lui même en train de travailler sur les affaires de l'Etat, et bien sur cela demandait énormement de travail au jeune Roi. Mais ces derniers temps Louis pouvait rester assez longtemps enfermé dans ses appartements, avec ou sans ses ministres pour travailler ...

Même en gardant les yeux clos Louis n'avait aucune difficulté à deviner les expressions du visage de sa bien aimée. Comme je l'ai dit plus haut, il avait appris à la connaitre par coeur, elle n'avait plus aucun secret pour lui. C'est donc sans aucun doute que je peux vous affirmer que la jeune femme souria lorsquelle avoua au monarque qu'effectivement il ne c'était pas trompé de personne. En même temps comment aurait-il pu en être autrement ? Un an de proximité intence de s'oublie pas au détour d'une route ou dans le cas présent d'un vestibule, d'une atichambre ou d'un salon quelqu'il soit.
Vous ne sauriez imaginer comme être en couple avec une femme enfant pouvait être agréable pour un homme comme Louis. Cela lui permettait de s'évader quelque peu de ce milieu qu'il n'aimait toujours pas plus depuis un an. Lorsque la main de sa bien aimée se posa sur son visage, le sourire de Louis laissa place à une extreme douceur. Pas besoin d'avoir les yeux ouverts pour exprimer la tendresse que l'on ressent.

Cependant, lorsqu'elle la pria cordialement de reverifier pour etre sur et certain de la personne se trouvant en face de lui, Louis souria et s'empressa d'ajouter

- Pourquoi vous ne me prouveriez pas que je ne me suis pas trompé plutôt ?

Comment vous décrire le sourire du plus grand monarque du monde en ce moment. Tout ce que je suis en mesure de vous dire c'est que si quelqu'un de la cour avait le malheur d'entrer dans les appartements en ce moment même, il perdrait tout simplement la grandeur, le respect que sa figure, que l'on disait grande, inspirait au peuple comme aux gens de la cour et du monde. Cela peut vous paraître hors norme, mais depuis un an qu'ils étaient ensemble, Marie n'avait toujours pas prononcé les mots que Louis attendait tant. Lui par contre, avait laisse parler son coeur un belle aprés midi alors que tous deux se promenait inconito parmis le peuple de paris.

Sans vraiment le vouloir, Marie rammena Louis sur terre. En lui demandant ce qu'il était en train de faire et si elle ne le dérangeait pas, les comptes qu'ils avait laissés sur la table lui revinrent en mémoire. Ouvrant les yeux doucement, il tourna la tête vers ces derniers, dans un soupirs il dit

- Je travallais sur les comptes de l'Etat...

C'est alors qu'il réalisa qu'il avait quelque peu délaissé la jeune femme depuis quelque temps. Non pas qu'il ne l'aimais pas ou moins, mais plutot que sa fonction lui prenait tout son temps ! De plus il n'est pas évident de rester contemment avec une femme lorsque cette dernière n'est pas votre femme ou votre maitresse.
Retournant son regard vers la jeune femme il lui exprima ses regrets les plus sincères

- Je suis conscient de vous avoir quelque peu délaissé depuis quelques temps Marie et j'en suis profondément désolé...

Il était désolé ça c'était bien vrai. Mais bon, comment pouvait-il faire ? S'il existe une solution au malheur de cet homme qui n'a aucunement choisi son destin qu'on me la dise !! Je me ferais un plaisir de la lui communiquer. Oh bien sur, il en existais une de solution : faire de marie sa maitresse. C'était à l'époque le seul moyen de pouvoir garder une femme à ses cotés. Seulement un problème persistait, Marie se refusait à lui...

De vrais enfants ... Mais en même temps l'amour qu'on les enfants pour les autres et bien souvent beaucoup plus pur que celui que les adultes ont les uns envers les autres. Il n'y avait jamais de mauvaises arrières pensées, ni de jalousie dans l'amour que Marie donnait à Louis. Elle l'aimait tous simplement, et elle n'avait besoin en retour que de le voir l'aimer.
Pourquoi Marie résistait-elle aux avances de Louis à votre avis, bien que son amour soit aussi fort ?
Et bien il y avait pas mal de raisons à cela. Premièrement il y avait bien sur les moeurs de l'époque qui disait qu'il fallait attendre le mariage aux jeunes amants avant d'accomplir cet acte si sacré. Et Marie qui avait élevé selon une forte catholique et qui avait un oncle cardinal, Mazarin, connaissait bien cette règle et elle avait toujours voulut la respecter. Deuxièmement, même si elle savait que par amour pour Louis elle aurait briser cette règle, elle savait que même si son bonheur était aujourd'hui immense il n'en n'était pas moins sauvegarder. Qui savait si leur relation pourrait un jour être accepter ? Et si ça n'était pas le cas, Marie savait que cela briserait d'avoir fait cela avec Louis pour ensuite le perdre à jamais ....

Mais Marie ne perdait pas espoir et au fur et à mesure que les jours passait elle se disait qu'un jour cela arriverait. C'est donc avec un petit sourire, encore plus espiègle que le précédent, mais que Louis ne pouvait voir les yeux fermés qu'elle lui répondit d'une voix qui se voulait indigné.

"On ne demande pas ce genre de chose à une Dame ! Vous devriez le savoir !"

Par contre Marie ne pensait pas un traître mot de ce qu'elle disait. Et elle allait montrer à son amant, qu'elle aussi était capable de lui montrer qu'il ne s'était absolument pas trompé. Aussi s'avança t-elle encore plus près de lui, caressant son visage de ces deux mains. Puis elle avança son visage au niveau du sien, lorsque celui commença à le frôler, elle attira celui de Louis avec ces mains et y déposa un baiser doux mais profond.

L'évocation du travail ramena alors le couple sur Terre. Comme quoi être Roi, c'est faire parti d'une prison d'orée. En effet Louis était probablement un des hommes les plus riches et puissants d'Europe mais il avait à fournir pour rester à ce nivea énormément de travail. Et ce travail n'avait rien de passionant.

"Vous savez bien que je ne vous en veut pas, étant le Roi vous êtes d'abord tout entier à la France avant d'être à moi !"

Et il n'y avait bien qu'avec la France que Marie acceptait de partager Louis, toutes les autres courtisanes de la cours se frotteraient à elle si elles essayaient de prendre sa place. Et oui, sous ses airs fragiles, Marie se savait capable de défendre son "territoire". Il lui était déja arrivé lors d'une soirée d'entrapercevoir une jeune femme un peu trop entreprenante à son goûts avec Louis, alors elle était venue à côté de Louis poser sa main sur son bras .... Bien sur elle ne pouvait faire plus en public, mais avec les rumeurs de la cours cela suffisait à décourager.

Se séparant de Louis, elle se dirigea vers la grande table qui ornait le centre de la pièce. Puis avec un sourire elle tira une des chaises qui étaient autour puis elle s'y assit. Elle n'avait pas envie de partir et puisque son amant avait du travail et bien elle resterait ici

"Vous n'avez qu'à continuer votre travail ... je ne vous dérangerais pas !"

Nooon, bien sur que non. Vous connaissez Marie aussi bien que moi pour savoir que c'était la stricte Vérité !
Mais en même temps elle n'avait jamais eu l'occasion de voir Louis travailler, vous savez, dans cet état d'intense concentration que rien ne peut perturber. Elle ne connaissait pas cet aspect de sa personnalité et le fait même de se dire qu'elle pouvait voir de nouveaux traits sur le visage de son amants l'enchantait. Jour après jour elle le découvrait toujours un peu plus ...

hj: Voila c'est finit

Comme dit précedemment, Louis avait toujours les yeux clos. Pourquoi les gardaient-ils ainsi ? Je ne saurais trop vous dire et lui non plus d'ailleurs ! Enfin, il y a parfois des choses que l'on ne peux expliquer, comme par exemple l'affront que Mr Fouquet fit au Roi en l'invitant à l'une de ses fêtes fastueuses ? S'il n'avait pas commis cette faute il ne croupirait pas dans une des prisons de Paris. D'un autre côté, s'il ne l'avait pas fait, le château dans lequel Louis et Marie était tranquillement en train de s'aimer n'existerait pas... Cela serait regretable n'est ce pas ?
Etant quelque peu ailleurs, Louis ne "vit" pas venir ce baiser surprise que sa dame aux yeaux émeraudes venait de lui offrir. Un baiser court mais néanmoins à la hauteur des sentiments des deux jeunes gens. Ayant apprécié ce baiser du mieux qu'il put, le monarque sera sa belle dans ses bras du plus fort qu'il put, non pas pour étouffer Marie, mais plutot pour lui prouver ses sentiments une fois encore.

Seulement voilà, la phrase que cette femme prononca quand à sa condition lui rappela celle que son parrain, le Cardinal Mazarin avait tenue à sa mère alors que Louis n'était encore qu'un enfant de 5 ans tentant de faire comme un grand alors qu'il ne était pas un. Non, en ce moment, et ce depuis un an, le coeur de Louis était d'abbord à sa belle avant d'être à sa première épouse forcée : La France. Cette france qu'il avait bien de mal à servir depuis quelques temps, enfin bref ! Là n'est pas la question ! Cependant lorsqu'il la vit prendre une chaise et s'assoir à la table du conseil, Louis ne put s'empêcher de sourire, ainsi, sans le savoir elle venait de s'assoir sur la chaise de l'un des ministres les plus austères du conseil.
Enfin, qu'importe ! Doucement il s'approcha de la chaise,fixa son regard de braise dans le sien avant de continuer.

- Comment pourrais-je travailler en vous ayant à mes côtés ? Non, j'ai de meilleurs projets...

Bien que n'étant pas souvent là, louis n'en avait pas pour autant oublier que voilà quelques jours maintenant que sa belle avait fêté son anniversaire( XD ). Aucune fête n'avait été organisée et ce dans l'unique but de préserver un peu plus leur secret ! En effet, comment la Cour aurait-elle pris le fait que le Roi organise un bal pour l'anniversaire d'une "simple" courtisane alors que la seule personne pour qui ce genre de chose étaient faite c'est lui ? Mais bon, à défaut de fêtes, Louis avait préparé quelques cadeaux tous plus beau les uns que les autres...
Ainsi, tendant sa main à la jeune femme pour l'inviter à se lever et à le suivre il dit

- Savez vous Marie, quel est la seule coutûme d'Espagne que la Reine ma mère n'a jamais reussi à abandonner ?

Il est en effet, une seule chose que Anne d'Autriche ne put jamais abandonner en son ancien pays qu'était l'Espagne. Cette chose que trés tôt elle enseigna à ses deux fils contre l'avis de toute la Cour. Peut être Marie connait-elle cette mystèrieuse chose dont parle Louis, peut être pas. En tout cas, le Roi est quasiment certain que ce présent fera plaisir à la jeune femme. Il est en effet d'un honneur immesurable.

Bon d'accord, Marie fut un petit peu déçu d'entendre dire qu'elle ne pourrait pas voir son amant au travail. Elle qui voulait le voir tout concentré entrain de rédiger je ne sais quel document important, faisant attention à faire de belles lettres et pas de fautes. Alors autant vous dire que oui c'était bien une petite mine boudeuse qui était apparue sur les traits de Marie. Rien de bien méchant, car elle aurait probablement d'autres occasions mais pour une fois que celle-ci se présentait devant elle ... dommage.

Mais Louis avait peut-être perçu ce qu'elle ressentait ou bien il savait parfaitement quoi faire pour remplacer une petite déception car le regard de braise qu'il lui accorda la fit fondre en un instant. Lorsqu'il la regardait de cette manière Marie avait l'impression de brûler sur place mais non dans un feu douleureux, mais dans un feu de passion. Oui, il y avait de la passion dans leur amour et je crois que le fait de le cacher pendant plus d'un an y était un peu pour quelque chose. Vivre leur amour se résumait à une aventure de tous les jours, et une aventure qui leur était réservée à eux-seuls, cachés aux yeux de tous les autres. Il n'avait à le partager avec personne, c'était leur secret, leur amour.
Aussi elle retrouva son petit sourire malicieux lorsque Louis évoqua ses "autres projets". Elle n'avait aucune idée de ce que cela pourrait être mais elle ne doutait pas que cela lui plairait.

Les coûtumes d'Espagne ... Louis devait avoir légèrement oublier qu'elle venait d'Italie et que l'Espagne était bien plus loin de son pays d'origine que la France. Elle avait donc une meilleure connaissance des us et coutûmes de son pays d'acceuil que de celui la dont à vrai dire elle ignorait presque tout. Aussi son visage passa de la malice à la curiosité, que lui avait préparé son amant ? Elle était dans l'ignorance totale et bien que depuis sa rencontre avec Louis l'innconue ne lui faisait plus peur il n'en restait pas moins "mystérieux".

"Je ne vois pas de quelle coutûme vous voulez parler Louis. Mais je vous en prie arrêtez de me faire languir d'avantage !"

Pour tous vous dire Marie se retenait à grande peine de sauter de sa chaise et de se précipiter aux côté de son amant pour le secouer et le presser de lui dire la surprise. Une grande enfant cette Marie je vous l'ai déja dit, et ce n'était que sa conscience qui réussissait à la garder coller sur sa chaise.

Mais lorsque la main de Louis se tendit dans sa direction sa curiosité l'emporta sur sa petite et fragile conscience et elle se leva, attrapant la main de son amant. Marie était vraiment toute excité comme à chaque fois que Louis lui faisait un cadeaux ou une surprise, en un an elle n'avait jamais réussit à perdre cette habitude, ni à la dissimuler. Elle le suivit alors, sans un mot, ne voulant pas faire durer cet instant qu'elle jugeait trop long !

Comment vous expliquer avec des mots la vitesse à laquelle le visage de Marie passa d'une mine boudeuse à une mine empreinte de curiosité. Depuis un an qu'ils étaient amoureux l'un de l'autre et donc depuis un an de cadeau, jamais le jeune homme n'avait reussi à s'habituer au visage emplie de malice de sa compagne. C'était comme magique, chaque fois qu'il se sentait mal ou qu'elle lui manquait, il lui suffisait d'imaginer ce visage dont chaque traits étaient gravés dans sa mémoire, pour que le sourire lui revienne.
C'est donc le sourire aux lèvres qu'il accompagna la jeune femme de son bras lorsqu'elle se leva. En effet, cette main posée dans le bas de son dis était tout à la fois une preuvre d'amour, le bas du dos n'est généralement pas une zone du corps où tous les hommes posent leurs mains, c'est réservé si l'on peut dire ça comme ça, c'était également une manière galante d'aidé sa douce bien qu'elle n'en ait nul besoin.

Main dans la main, les deux amants se mirent à marcher au travers des différentes pièces composant les appartements du Roi. Chacunes d'entre elles étant composées de plus de dorures et de pièries que la précedente. Les murs étaient tour à tour rouge, blanc, crème, rose et parfois même vert ! C'est au travers de la décoration du château que l'on pouvait mesurer l'ampleur de l'affront que Mr Fouquet avait fait au Roi. A cet instant, Louis se demanda ce que sa belle pouvait bien penser. Etait-elle émerveillée par tout ce faste autour d'elle ou bien avait-elle l'esprit si prit pas ce mystère qu'elle ne voyait rien de ce qui pouvait bien exister autour d'elle ?
Ce n'est que dans l'unique but de préserver un peu plus la surprise que le jeune Monarque ne répondit pas immédiatement à Marie. Il prit son temps, comme à son habitude d'ailleurs. Tout en laissant le silence s'installer vonlontairement autour d'eux, Louis mena sa bien aimée par des chemins, des lieux du château qu'elle n'aurait jamais eu l'occasion de voir dans d'autres circonstances. On va dire qu'il s'agissait de la partie très privée de la demeure Royale.

Ce n'est qu'aprés avoir gravit des escaliers de marbre blanc que Louis stoppa sa marche à la vu de ce qu'il attendait. Contrairement à lui Marie ne devait sans aucun doute, ne pas savoir où ils étaient en ce moment même... C'est donc avec joie qu'il répondit enfin à la question de la jeune femme.

- Entrez et je pense que vous comprendrez...

D'un simple geste du bras, il poussa les deux battants de la porte, offrant ainsi à la jeune femme une pièce magnifique et entièrement dans les blanc... Le sol était en marbre blanc, la couleur crème des murs étaient réhaussée par les multiples dorures qui ornaient les murs. Dans un coin, un bloc de marbre était disposé, au milieu de celui ci on pouvait distinguer une sorte de cuve faite également de marbre. Tout en tenant la main de Marie dans la sienne, Louis avança un peu plus de manière à ce que la jeune femme ait tout loisirs d'observer ce trou et peut être de demander plus d'explication à son amant si elle en ressentait l'utilité.

Marie marchait au côté de son amant, dans un silence presque pesant elle parcourait le reste de ses appartements. Mais il y avait de quoi occuper son regard alors que les mots étaients absent ! Elle qui avait cru arriver au bouts de cet interminable suite de couloirs et corridors en rejoignant Louis, elle se trompait. Combien de pièces y avait-il exactement dans cette partie du château ? Peut-être qu'il y en avait un nombre infini, peut-être que ce long couloir ne se terminerait jamais. Dans un certain sens cette vision était effrayante: jamais de fin, un long chemin sans fin, aucune façon de s'enfuir ....

Mais Marie n'avait de toute manière aucune envie de s'enfuir ! Elle se sentait extrêmement bien, elle ne regrettait pas du tout d'avoir braver les interdits pour retrouver son amants dans ses propres appartements aux risques d'être vu. Le contact de la douce main de Louis dans la sienne lui rappelait combien elle se sentait heureuse et en sécurité quand elle était avec lui. D'une certaine manière elle n'avait rien à craindre même lorsqu'elle n'était pas avec lui, ça n'était pas comme si elle risquait d'être dévorée par une bête sauvage en se promenant dans les couloirs de Versailles >< Mais ce que recherche une femme chez un homme est avant tout le sentiment de protection, en autre chose.

Comme il a été dit précemment Marie était surtout obnubilé par le décors qui défilait autour d'elle. Elle n'avait jamais eu l'occasion de voir autant de faste et de luxe réunit et pensait bien ne jamais voir ça ailleurs. Toutes les couleurs s'enchainaient, c'était un défilé de peinture, de toiles, de scultures, d'objets précieux, de dorures ... A en donner le tournit, heureusement que le bras de Louis était la pour la soutenir. Marie était donc perdue dans sa contemplation de cet autre monde lorsqu'elle arriva en bas d'un magnifique escalier de marbre blanc. Son regard croisa un instant celui de Louis, comme pour poser une question, qui resta muette puisque que son amant l'invita à le suivre pour découvrir sa surprise.

Elle gravit donc les escaliers à la suite de son amant, le laissant de ses bras puissants (XD) pousser les battants de la porte pour lui faire découvrir une magnifique pièce toute de marbre blanc et décoré seulement de dorures. Mais tout cela ne lui disait pas qu'elle était la surprise, elle n'en n'avait réellement aucune idée. Elle lacha la main de Louis et arpenta quelque peu la pièce, s'éloignant un peu pour essayer de comprendre. Puis elle se retourna, un signe d'incomprehension sur le visage.

"Cet endroit est très beau Louis, mais excusez moi de vous décevoir je ne comprend pas du tout ! Ou sommes nous ?"

Notre petite blondinette était-elle un poil frustrer ? Hum peut-être ! A croire que sa patience était réellement celle d'une petite fille qui veut avoir sa surprise tout de suite. Comme quoi Marie n'était pas du tout une femme parfaite comme on pourrait le penser en observant ses airs sages et réservés au milieu de la cours.

C'est donc avec douceur que Louis entraina la belle Marie à l'intérieur de cette magnifique pièce qu'il cotoie depuis sa plus tendre enfance. En effet, comme je l'ai dit plus haut, depuis son arrivé à la Cour de France, Anne d'Autriche a su abandonner toutes ses coutûmes Espagnoles sauf une qui n'est pas la moindre il faut l'avouer. Cette coutûme n'est autre que celle du bain. Vous allez me dire que c'est tout à fait normal qu'elle n'ai pas abandonné celle la, c'est tout de même le minimum syndicale de l'hygiène ! Mais dois-je vous rappeler que nous sommes au XVII ème siècle et non pas au XXI ème ? A cette époque, se laver était considéré comme quelque chose d'étrange, de pas normal... Et pourtant, c'est envers et contre tous que la reine aux mains d'argent fit prendre régulièrement des bains à ses enfants. Elle avait choisi le can de celles, trop rares, préférant la propreté au parfumage excéssif pour cacher la mauvaise odeur de leur corps. Enfin, je vous passe les détails.
Lorsque la jeune femme lacha la main du Monarque pour visiter d'un peu plus prés cette pièce étrangère, ce dernier comprit que justement, elle n'avait pas compris où ils étaient en ce moment. Oh bien sur, on ne pouvait pas lui en vouloir, s'il avait été au courant de sa visite, Louis aurait fait remplir et même chauffer la cuve servant de baignore, il l'aurait même faite décorer de pétales de roses ou de ce genre de choses dont les femmes raffolent. Mais bon, il en était autrement en ce moment, la cuve était vide et froide, tout comme la pièce d'ailleurs.

Lorsqu'elle se retourna vers lui pour formuler sa question, Louis sentit une touche de frustration dans la voix de la jeune femme. Il reprit sa marche, pressant le pas et s'approcha d'elle, il allait répondre à sa question et ainsi mettre fin à tous ces mystères.
Mais il se demandé s'il devait lui conter l'histoire de cette " coutûme " que lui avait enseigné sa mère. Ne risquait-elle pas de le prendre mal ? De croire qu'il ne lui offrait cela que parce qu'elle sentait un peu trop fort ?? Peut être risquait-elle même de lui en vouloir et de ne plus lui parler !! Louis refusait cela, c'est pourquoi il préfèra ne pas lui dévoiler l'origine de ce " cadeau "...

- Que diriez vous de prendre un bain de lait Marie ?

C'est alors qu'il s'approcha de la baignoire. Dans un geste plein de nostalgie, il effleura du bout des doigts le marbre froid qui lui rappelait tellement de souvenirs plus ou moins heureux de bains en compagnie de Monsieur, ou plutôt de Féfé comme il l'appelait à l'époque. Le regard plongé dans les profondeur de la cuve de marbre blanc et gris il continua.

- J'ai moi même pris des bains dans cette même cuve lorsque j'étais encore un enfant. Monsieur et moi prenions toujours nos bain ensembles.

C'est alors qu'un souvenir plutôt drôle lui revint en tête. Levant les yeux vers le mur, il ne put s'empêcher de sourire puis de rire rien qu'a la pensée de ce jour là.

- Je me souviens d'un jour particulièrement drôle. Je devais avoir à peine 4 ans et Monsieur à peine 2. Nous étions tous dans l'eau quand, je ne sais trop comment, Philippe à glissé en arrière. Il c'est donc retrouvé sur le dos, la tête dans l'eau. Ne sachant trop que faire, je me suis penché au dessus de lui et c'est alors que j'ai vu son visage. Il avait les joues gonflées d'air, les yeux écarquillés et il faisait des bulles... On aurait dit un poisson !!

Etant de dos à la jeune femme, il ne sut pas comment elle réagissait à ce déballage de souvenirs. Une chose est sur, revivre cette journée avait fait beaucoup de bien au jeune Roi, l'espace d'un instant il était redevenu l'enfant innoncent de 4 ans qu'il était encore lorsque que son feu père Louis XIII était encore en vie.

Louis était énigmatique, il semblait presque absent comme absorbé dans une autre dimension. Il s'était dirigé vers la grande cuve de marbre blanc qui trônait au milieu de la pièce et y faisait glisser ses doigts. Alors que Louis était encore silencieux, les morceaux du puzzle se mettait tout doucement en place dans l'esprit de Marie: une salle de bain ! Elle ne savait pas pourquoi elle avait mis autant de temps à s'en rendre compte. Peut-être parce que contrairement à Louis qui devait prendre assez souvent un bain, puisqu'il avait une baignoire, ses bains à elle étaient beaucoup plus espacés. Bien sur, elle faisait en sorte de pouvoir en prendre le plus souvent possible, mais elle devait la plupart du temps se contenter des parfums pour masquer au maximum les odeurs qui pourraient survenir. Comme quoi, être noble n'enmpêchait pas les mauvaises odeurs.

Marie avait voulut demander pourquoi elle se trouvait ici, car même si elle venait de comprendre le comment du pourquoi de cette pièce, sa présence ici n'en restait pas moins un mystère. Mais avant qu'elle puisse parler son amant lui coupa la parole. Enfin, aucune son n'était sortit de sa bouche, donc techniquement il n'avait commit aucune faute.
...
Prendre un bain de lait !
...
Autant vous dire que la nouvelle pris Marie au dépourvue et qu'elle ne savait trop ce qu'elle devait dire ou faire. Ce n'est pas comme si on lui avait souvent proposé cela dans sa vie. Louis était dos à elle, et elle ne pouvait donc voir son visage, elle ne pouvait donc réellement savoir si Louis espérait que tout de suite maintenant elle prenne un bain.

Marie le laissa donc continuer à parler. D'autant plus qu'il se confia à elle, lui révélant des choses qu'un souverain n'évoquait généralement pas devant ses sujets. Sa surprise laissait alors place à un demi-sourire: Marie imaginait parfaitement la scène de Louis enfant, prenant son bain avec son jeune frère et celui-ci qui tombait dans l'eau le visage ressemblant à un poisson. Mais elle ne put non plus empêcher ses joues de s'empourprer en imaginant la scène: imaginer le Roi prendre son bain n'avait rien non plus de commun et cela la gênait d'autant plus qu'elle était amoureuse de lui.

"Pensez vous que c'est chose raisonnable Louis, cette salle de bain ne m'est pas destiné."

Le rouge ne quitta toujours pas ses joues quand elle s'imagina prendre ce bain avec Louis à proximité. Et puis si jamais Louis appelait quelqu'un pour préparer le bain et la voyais ici, il n'y aurait plus de rumeurs à Versailles, mais la vérité serait totalement déballée. A vrai dire peut^-être que la jeune femme se cherchait juste des excuses pour cacher sa gène. Après tout prendre un bain de lait résonnait à ses oreilles comme un contes de fée. Marie n'était pas une simple d'esprit et connaissait parfaitement l'histoire et elle se voyait en Cléôpatre, dans un bain de lait, de petites pétales de roses rouges flottant dans l'eau ... et voila que le rouge de ses joues ne faisaient que s'accroîtrent. Une vrai maladie.

"C'est un grand privilège que vous m'accordez Louis, mais regardez rien n'est préparé, je ne veux pas vous déranger !"

C'est vrai ça, qu'est ce que Louiq allait faire pendant qu'elle prendrait ce fameux bain. En même temps il était ici chez lui, et tout autour de cette salle se trouvait ses appartements donc ça n'était pas comme si il se retrouvait avec rien à faire, mais elle ne s'était pas imaginé venir chez lui pour le laisser seul. Enfin, l'idée que Louis puisse rester dans la pièce pendant qu'elle se lavait ne lui effleura même pas l'esprit.

Pourquoi ce jeune Roi que l'on disait fièr et franc n'avait offert ce cadeau en regardant sa belle droit les yeux comme à son habitude ? Peut être que le souvenir qui venait de ressurgir dans sa mémoire l'avait éloigné de cela, non ... Je ne pense pas. Si vous voulez mon avis, il me parait plus plausible que Louis avait peur de la réaction de la jeune femme, il redoutait plus que tout de voir de la gène, de l'horreur et même de la furreur sur ce visage si doux. Alors, certe il prenait le risque de ne pas voir son sourire radieux si jamais elle été heureuse de se présent, mais bon, peut être y avait-il plus de chance qu'elle soit houtré qu'heureuse de présent. Enfin, toujours est-il qu'elle le laissa débiter ses souvenirs, elle ne troubla pas cet instant si précieux au coeur du Souverain car il était rare. Il ne lui serait jamais assez reconnaissant de cela.

C'est alors qu'elle lui fit part de ses doutes, était ce bien raisonnable qu'elle prenne un bain ici, dans la salle de bain de sa mère la Reine Anne ? Louis savait bien que non, mais il ne pouvait cependant s'empêcher de vouloir faire cet honneur secret à sa belle. Tien, à propos de secret, me croirez vous si je vous avoue que Louis c'était déjà imaginé prendre un bain avec sa belle ? Non ? Et bien vous auriez tord, la simple pensé d'imaginer le corps nu de la demoiselle contre le sien faisait rougir au plus au point le monarque. Après quelques minutes de silence, il se tourna vers la jeune femme, posa ses yeux sur elle en silence.
Il hésita quelques instant de plus avant de finalement se lever, d'un pas doux il avança vers elle, posa ses mains sur les hanches de la jeune femme et son front contre le sien. Ils étaient maintenant très proche l'un de l'autre, une distance que les complaisances auraient d'ailleurs trouvé immoralles, enfin bref. Les yeux dans les yeux il lui répondit dans un mumurment.

- Marie, tu sais bien que tu ne me dérange pas. Pour tout te dire, je n'avais pas prévue que tu prennes ce bain aujourd'hui. J'aurais mit Mr Bontemps dans le "secret", il ne nous auraient pas trahi. Cependant, si tu préfères ne pas accepter ce présent, pour quelques raisons que ce soit. Sache que tu en libre, je ne t'en tiendrais pas rigueur. Je t'aime trop pour ça...

Et voilà, en instant voilà que Louis était repatie à Paris, cette ville ou il avait pu tutoyer sa belle en toute liberté. Ah la la la, et dire que cela faisait déjà un an. C'est fou ce que le temps passe vite quand on est heureux ! Pourquoi en vouloir à cette femme si elle venait à refuser ce cadeau alors que ce n'est que pour protéger leur amour ? Cela complétement idiot, d'autant plus que ce bain n'est pas la seule surprise que Louis avait préparé en l'honneur de l'anniversaire de sa Reine de coeur...

hj: Encore désolé pour t'avoir répondu si tard, je vais vraiment essayer d'être à la hauteur de tes espérances !

A vrai dire si Marie rougissait autant en parlant, en se demandant si elle devait réellement accepté ce présent de la part de son amant, c'était surtout parce qu'il n'était pas le seul à avoir pensé à des choses gênantes ! Marie passait assez souvent pour une fille très sage, ce qu'elle était certes. Mais comme chez tout le monde, ses pensées dérivaient souvent, et elle s'imaginait parfois des choses assez gênantes pour l'époque. Alors que Louis ne se sente surtout pas coupable des pensées qu'il pouvait avoir. Qui vous dit que Marie n'avait pas pensée en découvrant l'usage de cette grande bassine à s'y baigner avec Louis. Mais contrairement à lui, peut-être, que les moeurs de la cours et son éducation pour la transformer en petite courtisane sage et bien éduquée était bien plus ancrée en elle qu'elle ne le croyait.

Si Louis pouvait passer sa vie à la tutoyer ... Lorsque cela se produisait, et les occasions avaient été pour le moins rares, Marie avait sentie de lourdes barrières tomber entre eux. Contrairement à ce que pouvait les gens de la haute société le "tu" rapprochait beaucoup plus les gens que le "vous", il était beaucoup plus intimes. Alors il faut dire que la présence de Louis contre elle à ce moment ne l'aidait pas à garder ses idées en places.

"Il serait dommage de ne pas profiter d'un présent dont tu me fais part ! J'ai juste été un peu surprise voila tout."

Et oui, notre jeune Marie était rentrée dans le jeu de sa majesté le Roi qu'elle affectionait tant. Et c'est avec son éternelle sourire espiègle qu'elle lui avait répondu. A vrai dire il y avait quelque chose chez Louis qui la rendait différente, elle était comme dans une sorte d'état second lorsqu'elle était avec lui. Comme si lorsqu'elle était en présence des autres membres de la cours elle ne vivait pas réellement alors que quand elle était avec lui elle vivait pleinement. Marie était une femme comblée et elle était consciente de la chance qu'elle avait.

Aussi Marie se détacha de l'étreinte de l'homme qu'elle aimait pour pouvoir lui faire face. Si elle avait pris sa décision il n'en restait pas moins que le bain en question n'était pas prêt et qu'elle ne savait pas quoi faire. Devait-elle se devêtir seule, demander à Louis de partir, ou bien devait-elle attendre l'arrivée d'une domestique. Beaucoup de question sans réponse qui la génait un peu.

"Alors que suis-je censé faire pour prendre ce bain ?"

Il faut dire que pour l'époque parler de prendre un bain et de tout ce que cela impliquait à un homme était vraiment gênant. Et Marie se faisait réellement violence pour ne pas devenir toute rouge comme à son habitude dès qu'elle était gênée. Mais en même temps elle ne se voyait pas dire à son amant:
"S'il vous plait pouvez vous sortir de la pièce je compte me déshabiller pour prendre ce bain de lait"

Des choses génantes ? Dieu sait si notre chèr Roi de France et de Navarre en avait eu. Et pas seulement à propos d'un bain ! Ben quoi ?! Que voulez vous ! Il a beau être Roi, Louis n'en reste pas moins un homme avec des besoins à assouvir... Enfin, je ne parlerais pas de cela plus longtemps, ca devient quelque peu génant pour dire vrai... Si seulement Louis avait su que Marie avait, tout comme lui, des pensées quelque peu déplacées pour l'époque, cela l'aurait surement aidé à se sentir beaucoup moins honteux ! Comme quoi, l'éducation n'est parfois pas si ancré qu'on le souhaiterait ! Enfin bref !

Même s'il savait très bien qu'il ne lui tiendrait pas rigeur si jamais elle avait refusé ce présent, Louis se sentit étrangement soulagé lorsqu'elle accepta. C'était un peu comme si elle l'avait refusé lui en refusant ce cadeau. C'est étrange je sais, mais que voulez vous ! La psychologie est parfois bien obscure pour nos simples esprits...
Aussi, une fois qu'elle eu finit sa phrase, la seule réponse qu'il trouva à lui donner dut un doux baiser sur la commissure des lèvres... Pourquoi la commissure, je ne saurais pas non plus vous dire. Enfin, toujours est-il que ce baiser procura à lui un immense frisons que Marie avait sans aucun doute pu remarquer. Ce genre de réaction était devenue familière au jeune Monarque, le simple fait de penser ou de prononcer le prénom de sa belle le faisait immédiatement réagir. Difficile de garder son contrôle lorsque l'on est en compagnie d'une Cour qui épi vos moindres faits et gestes lorsque l'on est aussi sensible aux charmes d'une femme.

A peine quelques instants aprés le début de leur étreinte, Marie se détacha de son amant. Pourquoi ce dernier avait-il à chaque fois l'impression qu'une partie de lui même s'en allait avec sa belle ?? Etrangement, aujourd'hui ce manque était beaucoup plus fort et présent que d'ordinaire. Aussi, peut être un peu égoïstement, le jeune Monarque retourna auprés de la jeune femme, la prit dans ses bras et, tout en lui embrassant le coup dit

- Revient demain.... matin dans cette même pièce.... Une robe de soie spécialement... prévue pour les bains....

Il remonta alors et l'embrassa cette fois sur la bouche... Je ne saurais trop vous dire pourquoi mais il avait envie de jouer avec elle aujourd'hui. De jouer mais pas dans le mauvais sens du terme, de jouer par exemple à ce faire le plus de calins possible ou ce genre de choses encore innocentes...

- Je peux faire en sorte... dit-il entre deux baisers, qu'une voire deux domestiques soient ici si tu en as envie... Il en sera fait selon tes désirs ma princesse...

Louis cessa alors de l'embrasser pour la regarder dans les yeux. Le sourire qu'affichait la jeune femme était plus radieux que jamais, à croire que cette cure de bisous lui avait fait du bien....
Tout en remettant l'une de ses mèches blondes en place il continua d'une voix douce

- Je ne serais malheureusement pas avec toi, cela ne se fait pas... Néanmoins, si jamais tu as besoin de moi, ou si pour n'importe qu'elle raison tu as envie de me voir, fait querir Mr Bontemps, il sera au courant, et demande lui de venir me chercher...

Malheureusement, hummm.. Ce mot était-il mit ici volontairement ou au contraire sagissait-il d'un lapsus plus que révélateur de la part de notre bon Roi ?

Et dire qu'elle s'était éloignée volontairement pour éviter ce genre de contact pour ne pas rougir. Enfin, pour elle c'était gênant de parler de prendre un bain organisé par son amant avec lui. En fait c'était le fait de s'imaginer prendre un bain ici alors que Louis était dans son champ de vision qui était gênant. Et le fait qu'il commence à la serrer dans ses bras tout en parcourant son cou de ses lèvres ne l'arrangeait en rien. Pourtant le rouge disparut vite de ses joues pour laisser naître sur son visage un sourire comme seul Louis pouvait créer.

Il y avait longtemps que son amant n'avait pas été comme ça avec elle. Non, ça n'était pas de sa faute, ils se voyaient parfois peu. Mais ce genre de jeu amoureux lui manquait. Marie se laissa alors totalement aller, s'abandonnant dans les bras de Louis et laissant son visage esclave de celui-ci. Et puis ça n'était pas comme si ce jeu auquel Marie jouait avec Louis était désagréable.
C'est à peine si elle entendait les mots que son amant lui disait. Elle les entendait plus comme un murmure au loin. Elle en compris l'idée essentielle: elle devrait revenir le lendemain avec en sa possession une robe pour les bains. Des gens seraient la pour la préparer et elle prendrait son bain de reine.

Pourquoi les lèvres de Louis avait cessé de parcourir son corps, elle ne le savait pas, mais l'appelation Princesse ne fit que faire grandir, si bien sur c'était encore possible le sourire qu'elle avait déja. Elle aimait entendre de la bouche de son amant qu'elle était sa Princesse. Marie avait souvent peur, elle savait qu'elle n'avait que de maigre chance de pouvoir être un jour la femme de celui qu'elle aimait. Alors elle profitait de tous ses instants en faisant en sorte de ne pas penser au pire. Et entendre Louis l'appeler de cette manière lui faisait penser qu'il se battrait peut-être si il le fallait pour la garder avec lui.

"Il me tarde déja d'être à demain matin."

La main de Marie venait de saisir celle de Louis qui avait remis une de ses mèches folles en place. Marie guida alors la main de son aimé jusqu'à sa joue et elle ne put alors réprimer un frisson pendant qu'elle fermait les yeux. Elle guidait avec douceur cette même main sur son visage comme si il restait des endroits qui lui était inconnu. Mais ça même Marie en doutait.

A cet instant tout les discours du monde lui semblait inutile. Elle était enfin seule avec Louis, chose qui n'arrivait que peu souvent, dans un endroit où les chances qu'ils soient dérangés très maigres. Marie n'avait alors qu'une seule envie, pouvoir en profiter, qu'importe demain, et qu'importe tout à l'heure. Et pour tout vous dire même le lapsus plus que révélateur de Louis y était peut-être pour quelque chose. Après tout même si Marie se refusait à Louis ça ne voulait pas dire qu'elle ne le désirait pas plus que tout non plus.

Comment résister à une femme comme Marie ? Comment ne pas tomber sous les charmes d'une femme dont la beauté, la douceur et l'intelligence dépassent de beaucoup la valeur de la plus préciseuse des pierres ornant la Couronne Royale ? S'il existe ne serait ce qu'un début, qu'une ébauche de solution je suis certaine que notre Monarque souhaiterais plus que tout la connaître. Non pas qu'il ne veuille pas aimer Marie, loin de là. Mais ce début de solution lui aurait peut être permis de ne pas devenir "accros" à elle, à ses mains, à son sourire, à son visage, sa voix, à se corps que pour le moment il ne peut avoir... Ce corps qu'il ne cesse de découvrir un peu plus à chacune de leur rencontre, qu'elle tente de protèger tout en ne pouvant se reffuser à lui offrir chaque fois un petit peu plus. Ce corps qu'elle aurait envie de lui donner mais dont elle ne peut effacer les traces d'une éducation stricte

Des tâches qu'avec un peu d'amour et de patience, il est possible d'effacer à tout jamais. Louis aussi, toute son enfance, à reçut une éduction semblable sur de nombreux points à celle de Marie, bien que tout de même un peu plus sévère. Mais étrangement, il suffisait d'un regard, d'un geste minime de sa part, pour que tout s'envole d'un seul coup. Il sufisait qu'elle soit là, à ses côtés, pour qu'il ne soit plus Louis XIV le Roi, mais tout simplement Louis. Un homme avec des désirs, des rêves, des maux de tête ou de ventre parfois. Enfin, un homme comme n'importe lequel de ceux dont secretement il enviait la condition. Oh bien sur, il aimait vivre dans le luxe et le faste, mais que peut bien signifier tout cela lorsque l'on est privé du plus important ?

Vous voulez vraiment savoir ce que Louis voyait en sa vie future ? Ce qu'il préssentait qu'elle serait ? Tout simplement une vie de privations, de sacrifices et de douleurs. Non pas de douleurs physiques, mais bien morales, psychiques. Pourquoi avait-il cette drôle d'impression que le destin connaissait déjà la fin de son incroyable histoire avec Marie avant même d'en avoir inventé le début ? Pourquoi devait-il obligatoirement respecter les décisions de son parrain et de sa mère ? Le fait qu'ils aient plus d'expèriences, de vécu que lui prouvait-il que leur décisions étaient plus sages et réfléchies que les siennes ?

Enfin, dans ce monde où tous et toutes doutent de l'amour, croient l'avoir enfin recontré pour finalenement se rendre compte que l'on a commis une erreur et que la personne en question ne faisait que jouer avec nos sentiments, Louis c'était promis une chose. Jamais plus il ne voulait voir couler sur le visage de sa belle, des larmes telles que celles qu'il avait observé lors de sa dispute avec celle qu'elle considérait comme sa meilleure amie. Et si cela voulait dire se battre envers et contre tous, et bien il n'hésiterais pas. Pour tout vous dire, à ce stade, il était prêt à mourir pour elle, à abandonner son trône à tout jamais pour l'avoir ne serait ce qu'une seconde de plus contre lui...
Tous les lendemains étaient plus attrayants que les jours présents pour le Monarque, en effet, demain il aurait peut être la chance de la croiser au détour d'un couloir, d'éffleurer le bout de ses doigts lors d'une fête où il n'avait pu venir avec elle à son bras. Aussi, lorsqu'elle lui exprima son envie d'être à demain, il n'eut aucun mal à la comprendre. Il ne sut cependant que lui répondre perdu dans le vert de ses yeux émeraude. Il était comme hypnotisé... Tout ce qu'il reussit à mumurer tandis qu'elle lui faisait découvrir un peu plus son visage fut

- Vivo per voi ...

Ben quoi ? L'amour rend curieux aussi. Depuis qu'il connaissait Marie, Louis était devenu curieux, il s'était soudain pris d'amour pour le pays de sa belle. Il avait commençé à apprendre les rudiments de cette langue qu'il trouvait à l'image de sa dame de coeur : belle, douce et mélodieuse. Autant vous dire qu'elle avait tout pour séduire le coeur d'un homme déjà bien enclin aux charmes de l'Italie. Et puis, si Marie faisait l'effort d'apprendre une langue qui n'est pas sa langue maternelle, Louis pouvait bien faire la même chose. Vivre à deux implique de faire des concessions, des surprises, de se prouver que l'on s'aime. Et, même si Marie ne lui avait pas encore avoué ces trois mots qu'il attendait plus que tout, il n'en doutait néanmoins pas de la force, de la profondeur et de la sincérité de ses sentiments.

D'une certaine manière tout ça n'était pas juste. Oh bien sur Marie ne parlait pas du fait de vivre dans le luxe alors que la grande majorité de la population vivait dans la misère. Bien que cela soit une question abordable pour l'époque. Ce que Marie trouvait injuste c'est que plus on est riche dans la société qui était la sienne et plus l'amour était un mot inconnu et tabou. Plus les gens ont du pouvoir et de l'influence et moins ils peuvent espérer connaître les véritables choses de l'amour et si refuse. Et lorsqu'ils ont la chance de les connaîtres le plus souvent on le leur enlève. Peut-être valait-il mieux pour vivre heureux à cette époque, vivre pauvre mais avec l'amour que riche et marié à des inconnus.

Il n'y avait pas que Louis qui arrivait à préssentir des malheurs dans sa vie futur. La seule différence entre ce que voyait Marie et ce que voyait Louis, c'est que Marie avait donné à nom à son malheur: Mazarin. Son oncle était un homme influent auprès de Louis et même de la mère de celui-ci. Et c'était bien un des rares hommes dont Marie avait peur, pas parce qu'il pouvait être violent ou des choses dans le genre mais bien parce qu'elle savait parfaitement que si il venait à apprendre sa liaison avec Louis il ferait tout ce qu'il pourrait la détruire. Il ne l'accepterait et ça n'était pas Juste. Mais y avait-il encore de la Justice dans leur monde ?

Alors Marie vivait un peu chaque jour comme si il était le dernier depuis qu'elle avait rencontré Louis. Elle en savourait chaque instant inténsément parce qu'elle savait que chacun de ses instants pouvaient être le dernier. Elle essayait de faire en sorte de ne jamais se plaindre, de ne pas être triste car elle savait qu'elle avait une chance incroyable et qu'elle était heureuse.

Marie tenait toujours la main de Louis dans sa main et la laissait toujours parcourir son visage en tendre caresse quand son amant lui parla en Italien. Un sourire naissait encore alors sur son visage alors qu'elle faisait effleurer aux doigts de Louis ses lèvres et qu'elle se retenait avec force de ne pas les embrasser. Cela lui faisait plaisir d'entendre son amant parler sa langue à elle, langue qu'elle ne parlait plus vraiment depuis qu'elle était France et qui lui devenait de plus en plus étrangère.

"Vivo pour voi e per amore."

Marie gardait depuis un bon les yeux fermés. Pourquoi ? Parce qu'elle avait peur que tout ce qu'elle vivait depuis qu'elle était entré dans les appartements de Louis ne soit qu'un rêve. Qu'elle ne se réveille devant sa porte sans avoir osé frapper. Et vous pensez bien comme moi que si tout cela n'était qu'un rêve, il serait bien trop cruel de se réveiller pour Marie.

Vous ne sauriez imaginer à quel point entendre de telles paroles dans la bouche de celle que l'on aime fait un bien fous. En ce moment, plus rien n'existait ou n'avait de valeur au yeux du Monarque si ce n'est l'instant présent. A quoi bon s'embrumer les yeux avec des problèmes et des soucis de la vie de tous les jours lorsque l'on a la chance d'avoir au bout de ses doigts une femme dont la seule présence reussi à tout vous faire oublier, jusqu'a votre propre prénom ou votre éducation ?

De plus, entendre de tels mots dans une langue aussi belle et mélodieuse que l'Italien, procurait un plaisir immense au jeune Monarque. Pour la première fois en un an, il venait d'entendre sa belle parler dans sa langue natale. Cette langue qui le rapprochait encore un peu plus encore d'elle et de ses origines. Si elle connaissait tout de sa vie de part son arbre généalogique des plus prestigieux, lui au contraire, ne savait presque rien de la vie de Marie avant Versailles. Etait-elle heureuse ? Avait-elle pour habitude de faire la lecture comme elle le faisait ici ? Etait-elle amoureuse ?

Sentir les lèvres de la jeune femme évoluer au bout de ses doigts provoca chez lui un frisson qui ne dut pas passer inaperçue tellement il était intense et véritable. Malgrè tout le bonheur et l'amour qui regnait autour de lui, Louis ne pouvait s'empêcher d'avoir mal au plus profond de lui. Plus le temps passait et plus l'impression que la fin de cette histoire est proche s'intensifie. Alors oui, notre Roi à mal. Mal, mais également peur, peur de devoir la laisser partir à contre coeur, peur de ne jamais la revoir, de ne pouvoir ne serait ce qu'une fois de plus, gouter à la saveur de ses lèvres. Il avait également peur de n'avoir le temps de découvrir son corps dans ses moindres details. Voyez vous, Louis avait une conception assez "moderne" de l'acte sexuel pour son époque. A ses yeux, il ne s'agissait pas seulement de faire des enfants, mais plutôt de s'offrir à l'autre entièrement, sans tabous, sans retenu. Cela devait être l'aboutissement d'un amour fort et surtout sincère.

Voilà entre autre pourquoi le fait de se marier avec une inconnue faisait extrément peur au jeune Roi. Bien qu'ayant une vie pour découvir celle qui serait son épouse, il était certain que jamais il ne pourrait autant l'aimer et la désirer que Marie. Seulement voilà, dans ce monde ou la patrie prime avant le bonheur, il faudrait très vite donner un héritier au trône de France...

- Ti amo Marie... Ti amo me amor... Voglio fare la mia vita con te, voglio vederlo diventare Regina... Voglio che sia mio Ma soprattutto, voglio bambini di te...

Et ben oui, Louis parle en fait beaucoup mieux Italien qu'il n'y parait. Enfin, en cette phrase peut être incompréhensible pour vous, le Roi venait tout simplement d'exprimer à belle, tous ses désirs les plus profonds, tout ce qu'un homme pouvait désirer d'une femme ayant conquis son coeur par une fraicheur et une beauté naturelle dans ce monde ou la devise des femmes est paraitre et distraire...

L'instant présent était un instant magique pour Marie. Elle était si bien, elle était une femme comblée. Une femme qui avait une chance hors du commun car elle était aimé par le meilleurs homme du monde, enfin de son monde à elle en tout cas. Marie savait que beaucoup de femmes donneraient tout ce qu'elles avaient pour l'évincer, être à sa place et pourtant c'était elle qui depuis plus d'un an était dans ses même bras.

Et pourtant rien n'aurait pu la préparer à ce que Louis venait de lui dire. Enfin le début si, ça n'était pas la première fois que Louis lui disait qu'il l'aimait et encore elle ne se souvenait pas forcément l'avoir entendu dire qu'il voulait d'elle en tant que Reine. Mais à la limite c'était plus prévisible d'entendre ça dans la bouche d'un jeune homme de 17 ans que ce qui suivait. Louis venait de dire qu'il voulait des enfants d'elle. Autant vous dire que Marie, qui était de peu plus jeune que son amant, n'avait jamais pensé à ça. Enfin jamais elle n'avait pensé à avoir des enfants, enfin pas tout de suite. De plus pendant son éducation on lui avait toujours dit qu'elle devrait Donner des enfants à celui qui serait son mari.

Si on résume la situation: Louis n'était pour l'instant aux yeux des lois rien de plus que son amant, et Marie avait en elle l'impression qu'ils devraient lutter pour pouvoir accéder au statut supérieur, si ils y arrivaient. C'est avec gène que Marie avait alors ouvert les yeux évitant du mieux qu'elle pouvait Louis. L'éclat de son regard c'était affaiblit tout comme son sourire. Oh bien sur le rêve de Marie était le même que celui de Louis, mais le fait de douter de ce bonheur la rendait en quelque sorte honteur. Pourquoi ? Elle doutait que Louis en doute lui, encore après ces mots. Mais elle n'avait pa envie de faire par de ses craintes à son amant.

Comment alors lui dire après cette expression si forte de son amour, que elle, Marie Mancini, avait peur de l'avenir. Que parler d'une famille, d'enfant, lui faisait peur. Oui, Marie avait peur d'être écartée et de voir que les futurs enfants de Louis ne seraient pas les siens ..

"Ca n'est peut-être pas le moment de parler de ça ... Tu as encore du travail. Je t'ai dérangé et je dois même me préparer pour le présent que tu m'as offert."

Ba voyons !! Comme mensonge et détournement de conversation il y avait mieux. Parce que le présent n'était destiné qu'au lendemain et même si il est vrai qu'une courtisane met beaucoup de temps à se préparer pour une occasion elle ne met pas non plus un jour entier pour se préparer à prendre un bain.

Etait-ce une pensée étrange et égoïste que de dire que la jeune Marie avait de se retrouver seule dans ses appartements pour réfléchir. Réfléchir aux menaces qui pesaient sur elle et son amour et qui menaçaient de détruire de ce qu'elle et Louis avaient construit ensemble. Devrait-elle un jour donner des enfants à un homme qu'elle ne connaitrait pas ou qu'elle n'aimerait pas. Verrait-elle son sang et sa chair se mélanger à un autre que Louis pour former d'autres morceaux d'elles.

Marie se détacha de l'éteintre de Louis et avec un poids au coeur relacha la main de son amant. Depuis tout à l'heure elle n'avait pas voulut croiser le regard de celui-ci de peur de lui faire de la peine. Et elle se dirigeait à présent vers la porte de sortie. Louis n'avait pas fait de mauvaises choses en disant ça, disont qu'il avait réveiller de vieux fantômes dans le ventre de Marie

Avez vous déjà vu un batiment de votre création que l'on disait indestructible, s'écrouler devant vos yeux parce que, sans le vouloir, vous aviez expiré une fois de trop en sa direction ? Si oui, vous devriez savoir exactement ce que ressentais Louis à ce moment même. Lui qui venait d'ouvrir son coeur à Marie eu la surprise de la voir lacher prise et repartir vers la porte de sortie. En avait-il trop dit ? Ou peut être l'avait-il blesser !

Toujours est-il qu'il comprit instantanément que quelque chose n'allait pas lorsque la jeune femme fuya son regard. Jamais elle n'avait fait cela, ce n'était pas dans son caractère de se défiler ainsi ! En l'espace d'un instant tous les moments qu'ils passèrent ensemble déffilèrent dans la tête de Louis : la rencontre dans les salons, la promenade dans la Roseraie, sa première visite dans les appartements de la demoiselle, la journée à Paris, la ballade en forêt ... L'espace d'un instant il eu comme l'impression de voir tout cela s'envoler aussi facilement que le vent soulève une carte.

Aussi, lorsqu'elle quitta ses bras pour se diriger vers la sortie en prétextant qu'elle l'avait dérangé et qu'en plus elle devait se préparer pour le bain du lendemain, Louis ne sut que faire. Devait-il la laisser partir et ainsi l'abandonner ou alors, devait-il la retenir pour s'excuser ou tenter de savoir pourquoi elle avait réagit ainsi ?
Ne voulant aucunement l'abandonner ni s'excuser d'avoir envie d'avoir des enfants d'elle, Louis opta pour la dernière solution, le pourquoi du comment. Aussi vite qu'il put il se dirigea vers la jeune femme, posa sa main sur son épaule d'un geste plutôt "fort" pour lui faire comprendre qu'elle devait stopper sa marche ici. Qu'importe qu'elle lui tourne le dos, tout ce qu'il voulait c'était comprendre.

- Marie.... Qu'y a t-il mon amour ? Aurait-je dit quelque chose qu'il ne fallait pas ?

Etrangement, la situation était exactement la même que dans la Roseraie lors de leur première rencontre, la jeune femme lui tournait le dos tandis que lui avait une main posée sur son épaule. Doucement, il s'approcha d'elle et l'entoura de ses bras tout en restant dans son dos, il posa sa tête sur son épaule et attendit la réponse....
Hein ?? Quoi ? C'est pas comme ça que ca c'est passé ? Ah bon ? Vous êtez sur que Louis resta à distance de Marie et que tout ce qui les reliés était cette main et cette épaule ? Bon, si vous le dites...

Autant vous le dire tout de suite Marie aurait préférée que jamais cette main douce mais ferme se pose sur son épaule. Non, elle ne voulait pas oublier tout ce qui avait été vécu aujourd'hui, non, elle n'avait pas envie d'abandonner son amour. Mais oui, elle n'avait aucune envie de donner des explications. Il a toujours été dit et certifié que la franchise et l'honnêteté sont deux qualités indispensable à la survie d'un couple. Cependant Marie ne tenait pas à faire part de ses doutes à Louis. Pour elle, cela aurait été comme faire preuve de faiblesse alors que son amant était si fort. Ca aurait été comme déja renoncer alors que le pire n'était pas encore arrivé.

D'ailleurs si la pression qu'exercait Louis sur son épaules n'avait pas été si forte elle serait surement partie en se dégageant avec douceur. Mais Marie savait au plus profond d'elle que ce geste était la plus grande preuve que Louis avait été blessé par ses paroles. Il avait, sans nul doute, peur de cette réaction plus qu'inatendue de la part de la femme qu'il aimait.

Marie sentait même des larmes commencer à poindre sur le rebord de ses yeux. Mais elle s'était promise d'être forte depuis bien longtemps et avec force et volonté elle permettait à ses larmes de rester dans ses même yeux. Seulement après ça, la volonté de se retourner pour faire face à Louis s'était encore amoindrie. Comment faire part de ses doutes sans le blesser, sans l'inquiéter lui aussi. Si Louis était heureux pourquoi l'inquiété avec des histoires de Roméo et Juliette enhardit par l'amour mais détruit par la mort.

"Non, Tu n'as rien dit de mal, ne t'inquiète pas ... C'est juste que comme je te l'ai déja dit tu as beaucoup de travail. Des gens doivent te chercher, ils ont besoin de toi."

Ce qui était faux et largement paradoxale car à cet instant nulle personne n'avait surement autant besoin de Louis que Marie. Mais encore une fois, et ça n'était malheureusement pas la première, Marie n'avait pas eu assez de courage pour affronter ce qui lui faisait peur. Et pourtant au plus profond de son ventre elle savait qu'elle devait en parler ainsi son amant pourrait la réconforter.

Si seulement cette main pouvait se retirer Marie ferait de même. Marie fit alors un pas de plus, un seul, espérant que cela suffirait à la faire tomber de son épaule. Mais elle était trop bien ancré à son épaule et cela ne fit que renforcer la prise que Louis avait sur elle. C'était une évidence: elle ne pourrait pas partir d'ici sans s'être expliqué avant, même un peu. Au pire peut-être qu'elle pouvait toujours mentir un peu sur le pourquoi du comment.
Et oui autant vous dire que comme Marie n'imaginait pas du tout que Louis avait les même doutes qu'elle, elle ne voulait absolument rien dire. Aussi il faudrait surement s'acharner pour lui "tirer les vers du nez" si on voulait lui soutirer une réponse.

"Nous sommes trop jeunes pour penser à avoir des enfants ... mon amour. Nous ne sommes même pas officilement des amants pour le reste de la Cours, imagines ce qui se passerait si j'attendais un enfant ... ton enfant !"

Soit Marie était très en avance sur son époque pour penser qu'elle était trop jeune pour avoir des enfants, ou bien son éducation s'était faîte presque chez les bonnes soeurs. Pourtant aucune des solutions proposées n'étaient vraies. C'était juste une sorte d'excuse, pas très valable et qui ne faisait qu'accentuer le fait que quelque chose n'allait pas très bien. A son âge la plupart des jeunes filles étaient mariées et avaient déja donnée des enfants à leur maris.

Cependant dans un second temps Marie avait réussit à exprimer, d'une façon cachée ce qui la tourmentait. C'était bien le fait qu'elle n'était pas officiellement la femme qui serait destinée à Louis. Elle peur de se faire évincée et sentait comme un orage qui gronde au loin que cela arriverait. Même si des rumeurs couraient elle n'était officiellement personne à la cours, rien de plus qu'un courtisane et pas du tout le future femme du Roi de France.

Petit à petit, Louis commençait à comprendre ce qui était en train de se produire dans leur couple. Non, ils n'étaient pas en train de s'éloigner l'un de l'autre, enfin si mais pas à la manière dont vous l'entendes. Ils n'étaient pas en train de devenir des inconnus bien au contraire ! Tous ces évènements n'étaient là que dans le seul but de les rapprocher, après tout ne dit-on pas que " ce qui ne tue pas rend plus fort " ? Seulement voilà, cela demande du temps, un temps que sans le savoir, les deux amants n'avaient pas devant eux...
C'est donc parce qu'il compris ce qui la tourmentait qu'il la retint un peu plus. Ainsi, elle aussi avait peur que tout cela ne puisse jamais être, qu'ils ne puisse jamais être aux yeux des autres et du monde. Mais que pourquoi se soucier du monde, du regard des gens quand tout ce qui compte c'est ce que l'on ressent au plus profond de soi ? Et tout le temps et l'énergie qu'ils mettent à tenter de s'ouvrir l'un à l'autre, ils ne l'auront pas pour faire face à ce même monde qui leur fait si peur.

Aussi, lorsqu'il l'entendit parler du fait qu'ils étaient trop jeunes pour penser à avoir des enfants. Je dois quand même avouer que cela blaissa Louis quelque peu, son orgeuil en pris un coup mais rien ne changea sur son visage, il arborait toujours ce visage triste et miné qu'elle ne pouvait alors pas voir. N'en pouvant plus de ne pas pouvoir la prendre dans ses bras pour tenter de la consoler, car il s'entit bien que la jeune femme tentait de réprimer une montée de larme, il se déplace de façon à lui faire face.
Là il lui releva le visage comment il avait l'habitude de le faire. Et c'est les yeux dans les yeux qu'il lui avoua doucement

- Je sais ce qui te tracasse Marie, tu as peur que le destin est écrit la fin de cet amour avant même d'en avoir imaginé le début...

Il se tut l'espace d'un instant, la serra du plus fort qu'il put dans ses bras avant de rajouter

- Je ferais tout Marie, tout ce qui est en mon pouvoir pour qu'un jour nous puissions exister aux yeux du Monde, que nous n'ayons plus à nous cacher pour être heureux. Et si un jour tu viens à porter notre enfant, sache que je serais alors le plus heureux des hommes, car cela voudra dire que cet petit être de chair celera notre amour à tout jamais...

La tête à présent posée sur celle de Marie, Louis laissait aller ses sentiments. Il venait d'avouer ses peur à cette derniere et s'en sentait beaucoup plus léger. Ne cherchant pas à retenir ses larmes à lui, Louis déposa quelques baiser sur la tête de Marie, comme pour lui montrer que malgrès tout, malgrè tout ce qu'il venait de se passer, il ne l'en aimait pas moins. Et puis, si elle n'avait pas assez de force pour affronter le monde et ses rumeurs, et bien il en aurait pour deux.

hj: Ma réponse n'est pas super, mais comme je vais regarder PDC ce midi et que ça dur longtemps je veux pas trop te faire patienter ^^

Louis l'avait laissé parler, débiter sans s'arrêter les choses qu'elle avait sur le coeur. Même si elle n'avait pas été tout à fait franche dans ses paroles, elle avait pu tout lui dire et d'une certaine cela l'avait soulagé. La peur était toujours la mais un poids c'était déja enfuit car à présent si Louis avait compris le véritable sens de ses paroles elle savait qu'elle aurait un soutient. A vrai dire c'était peut-être la seule chose qu'elle désirait: savoir si Louis avait les mêmes craintes qu'elle et même si ça n'était pas le cas est ce qu'il l'aiderait à porter son fardeaux. Et en même temps elle n'avait jamai osé formuler sa requête bien haut et clair, il y aura eu besoin de cette visite pour tout déclencher.

Et son amant l'avait bien compris, il avait réussit à décoder son message de détresse et ne l'avait pas laissé partir. Une fois de plus Louis était devant elle et lui relevait le menton avec sa main d'une manière qui faisait frémir Marie habituellement, elle trouvait ça si craquant et romantique. Pourtant cette fois, même si elle était heureuse de ce geste elle savait que si Louis la regardait elle ne pourrait plus retenir ses larmes.
Et c'est ce qui arriva à peine ses yeux avaient-ils croisés les siens, les larmes commencèrent à perler le long de sa joue. Bien heureusement pour elle il n'y avait que Louis ici car vous pouvez bienvous doutez que pleurer pour un noble c'est faire preuve de faiblesse, c'est indigne de sa condition. Marie se souvient encore lorsqu'elle était enfant s'être fait plusieurs fois grondée lorsqu'elle désirait quelque chose qui lui avait été refusé et qu'elle avait pleuré.

Aussi quand Louis la serra dans ses bras pour la consoler elle s'aggrippa avec force à lui. Ainsi il ne pourrait pas partir, en ce moment elle avait besoin de le sentir près d'elle. Et tout comme son amant, même si elle ne le voyait pas et donc ne le savait pas, elle laissait libre cours à ses larmes et à son coeur.

"Mais si cela n'arrivait pas. Je sais que tu feras tout ce que tu as dit et pourtant ... J'ai peur ! Nous sommes de deux mondes différent Louis. Et si nous ne pouvions jamais les coller l'un à l'autre !"

Ses paroles avaient été parfois entrecoupées par des sanglots. Mais ça lui avait fait énormément de bien de savoir que Louis partageait les même craintes, même si lui semblait prêt à affronter ce qui l'attendait. Il était le Roi et avait donc par conséquent plus de pouvoir et d'influence pour espérer combattre les oppositions qui les attendaient, par Marie. Elle n'était qu'une courtisane sans naissance. Pour tout le reste de la cours elle ne devrait même pas avoir la prétention d'aimer le Roi et d'être aimée en retour.