Va visiter le Paradis ^^

Ainsi Louis avait vu juste lorsqu'il avait parlé de ses peurs à Marie. Oh bien sur ce n'est pas comme s'il ne savait pas que cette dernière pouvait ressentir ce genre de peur, mais il n'en était pas tout à fait certain non plus. Ce posant la question de savoir ce qui pouvait bien faire si peur à sa belle, il ne trouva qu'une solution : l'avenir. Et quoi de plus effrayant que demain lorsqu'aujourd'hui est encore incertain ? Comment oser imaginer que demain ne sera peut être pas lorsque la seule chose que l'on a en tête à toute heure du jour ou de la nuit, ce sont tous ce que nous pourrions faire avec celle ou celui à qui nous tenons le plus ?

C'est donc grace à ces craintes partagées que les deux amants venaient de se retrouver, de se dévoiler l'un à l'autre encore un peu plus. La tête lovée contre la poitrine de Louis, Marie ne cherchait certainement pas un simple contact physique. Ce qu'elle voulait c'était trouver du réconfort mais également la force de lutter contre tout cela, force qu'elle ne semblait pas avoir en elle pour le moment. D'une certaine manière, elle cherchait également à ne pas laisser Louis s'échapper, cet attachement se manifesta d'ailleur par le fait qu'elle le sera du plus fort qu'elle put contre elle et, pour lui montrer qu'il ne voulait pas la laisser, Louis fit la même chose de son côté tout en répondant à ce qu'elle venait de dire.

- Moi aussi j'ai peur, mais je sais qu'ensemble nous y arriverons. Nous parviendrons à rapprocher ces deux mondes et à imposer nos sentiments à tout le monde. Je te le promet devant Dieux mon amour, je vais tout faire pour que nous puissions exister, je t'aime trop pour te regarder partir sans tenter la moindre action.

Il est cependant vrai que cela ne serait pas facile dans la mesure ou deux obstacles majeurs étaient désormais sur leur route. Ces obstacles très liés avaient d'ailleurs un nom, Anne d'Autriche et le Cardinal Mazarin. La mère et le parain de Louis. Lui qui pensait que ces derniers ferait tout pour qu'il soit heureux, commençé à prendre conscience du fait que, dans leurs esprits formatés, tout ce qui importait c'était la France. Cette France que Louis n'avait pas choisit et dont il subissait malgrès tout les conséquences.

C'est étrange mais lorsque l'on est du peuple, on a tendance à s'imaginer que le Roi est tout puissant, qu'il est totalement libre de faire ce qu'il entend et pourtant, je reste persuadée que si les gens du peuples avaient réellement conscience de ce qu'il pouvait ce passer dans la vie d'un Roi, ils préféraient encore la misère à tout ce luxe. Souvent idéalisé, le Roi n'en est pas moins un homme comme tous les autres, seulement voilà, c'est un homme contré et forcé d'épouser une femme qu'il n'aime pas, de faire des enfants à cette même femme. La majeure partie du temps, le Roi est un homme frustré ce qui l'entraine à commetre des actes que jamais auparavant il n'aurait fait. Et ce que Louis ne voulait pas, c'était devenir l'un de ces hommes, il ne voulait pas être un tyran. C'est pourquoi il promit cela à Marie, avec cette jeune femme à ses côtés, avec son coeur emplit d'amour il était sûr de ne jamais partir à la dérive.

[ Hj : La mienne n'est pas géniale non plus je te rassure, je n'étais pas très inspirée... ^^ ]

Cette fois ci Louis le lui avait dit clairement: il avait peur. Et contrairement à ce que beaucoup aurait pu penser cela lui avait redonné confiance en elle. Si les deux parties doutaient, ils pourraient se soutenir mutuellement, ils marcheraient ensemble vers l'avenir. A vrai dire, pour Marie, leur couple serait plus fort si ils partageaient les mêmes doutes, de cette manière ils pourraient les analyser pour mieux les combattre. Alors que si un des deux cachait quelque chose à l'autre alors ils se trouveraient dans une impasse le moment venu.

Aussi Marie dessera un peu son étreinte sans pour autant quitter les bras de son amant. Et aussi bizarre que cela puisse paraître elle sourait de nouveaux à travers les rivières au goût salées qui cascadaient le long de son visage. Louis lui avait promis qu'il se battrait pour elle et Marie savait mieux que n'importe qu'elle autre amante que le combat serait rude le moment venu. Un des combattant adverse n'était autre que son Oncle, le Cardinal Mazarin. En fait les deux opposants les plus fervents à leur amour seraient son Oncle et la Mère de Louis. Un membre de leur famille respective. Des gens qui ne parlaient et ne vivaient que pour la France et non pour deux jeunes gens amoureux et encore innoncents.

"Je le sais, j'ai confiance en toi. Mais le combat sera dur et c'est la vision de perdre qui me fait peur."puis après avoir pris une grande inspiration"Mais je serais forte mon Amour !"

Oui, elle serait forte. Voila le nouveau défi qu'elle venait de se fixer. Louis n'avait pas et ne devait pas porter leur fardeau à lui tout seul, il avait bien d'autres responsabilités à assumer, il était le Roi de France. Marie ne se faisait pas d'illusion: leur amour était pour l'instant secret mais cela ne les protégeait pas dans une certaine mesure. Croyant le Roi libre, sa mère et Mazarin le marieraient à une autre femme et alors peut-être que ce jour là il leur parlerait d'elle. Mais avec t-elle l'ombre d'une chance face à une princesse quelconque ? Marie n'en n'était pas sur. A moins que Louis soit le plus fort et elle lui donnait sa chance. De toute façon elle savait que si un jour le pire arrivait ça ne serait pas de sa faute. Alors elle l'aimerait encore et toujours.

Marie se détacha alors de l'étreinte de Louis, mais que celui-ci se rassure elle n'avait plus envie de partir. Enfin, elle partirait quand on le lui dirais, c'est à dire dès que son amant devrait obligatoirement retourner à son travaille. De toute manière elle avait toujours rendez vous dans cette même salle de bain le lendemain matin. Un peu avec surprise je doit dire, elle vit que son amant aussi avait pleuré. Un peu à cause d'elle ma foi c'est vrai, mais il était plus facile de voir perler des larmes dans les yeux d'une femme que dans ceux d'un homme de sang royal. C'était à son tour de lui dire qu'elle l'aimait, qu'elle lui faisait confiance. A son tour de le réconforter puisque lui aussi avait peur. Après tout même si ils étaient séparés elle l'aimerait encore. C'est donc avex un visage qui recommençait à rayonner malgré la pluie précédente qu'elle lui parla à nouveaux.

"Le ciel bleu sur nous peut s'effondrer et la terre peut bien s'écrouler. Peu m'importe si tu m'aimes je me fous du monde entier. Tant que l'amour inondera mes matins, tant que mon corps frémira sous tes mains. Peu m'importent les problèmes mon amour puisque tu m'aimes"

Mais Marie n'avait pas finit, non loin de là. Disons qu'elle reprenait un peu son souffle car pleurer maintenant de joie et parler ne fait pas toujours bon ménage, le souffle est dur à maîtriser. Elle reprit alors, encore plus sur d'elle et de ce qu'elle allait enfin dire après.

"Si un jour la vie t'arrache à moi, si tu meurs que tu sois loin de moi. Peu m'importe si tu m'aimes car moi je mourrai aussi. Nous aurons pour nous l'éternité, dans le bleu de toute l'immensité. Dans le ciel plus de problèmes, Dieu réunit ceux qui s'aiment."

Louis ne devait se rendre compte rien, où se dire que l'accélération du coeur de Marie contre sa poitrine n'était du qu'aux révélations passées. Mais ce que Louis ne savait pas c'était que Marie s'apprêtait à dire ce qu'elle n'avait encore jamais dit, ce qu'elle gardait pour elle alors qu'elle vivait avec Louis de façon à le lui montrer tout les jours. Pourtant elle ne lui avait encore jamais dits ces mots justement à cause de tout ce qui venait d'être dit: la peur. Il aurait été douleureux pour Marie de dire ça si c'était pour se retrouver séparée de son amant puis finalement oubliée. Mais la elle était sur que c'était le bon moment.
Aussi elle approcha doucement son visage encore rougit de celui de Louis mais au lieu de s'arrêter à ses lèvres comme celui-ci aurait pu le croire elle remonta plus au haut, au niveau de son oreille.

"Je t'aimes"murmura t-elle

C'est étrange tout de même comme tout peut changer en une minute. Cette notion, cette mesure du temps qui nous paraît n'être rien s'évère être en fait bien plus qu'on ne pouvait le penser. En une minute l'avenir d'une guerre, d'une vie peut se jouer. Pour s'en rendre compte nous n'avons pas à regarder bien loin, voilà que maintenant les deux amants étaient en train de partager leurs peurs alors que quelques instant plutôts chacun tentait de les cacher en ignorant que l'autre avait les mêmes.
Lorsqu'il entendit ce que prononca Marie, Louis sentit que son coeur battait encore plus fort que d'ordinaire. Sans vraiment le savoir elle venait de lui faire beaucoup de bien, elle venait en effet de lui prouver qu'il n'aurait à mener se combat seul, qu'elle l'aiderait du mieux qu'elle pourrait et à son échelle bien sur. La serrant encore un peu plus fort il ajouta.

- Je sais que tu seras forte Marie, et c'est avec nos forces que nous gagnerons ce combat.

Autant vous dire que si Louis avait pu laisser son trône pour pouvoir partir avec Marie, il l'aurait fait sans aucun problème. Elle était bien plus importante que le pouvoir aux yeux du jeune homme. Peut être est-il un peu naïf vous dites vous ? Vous auriez bien raison, mais n'avez vous jamais aimé au point de vouloir tout laisser derrière vous sans jamais vous retourner ou vous soucier de ce qui pourrait arriver aux autres ? N'avez vous jamais été égoïste ? Et bien même si c'est un défaut, Louis voulait l'être, il ne voulais penser qu'à eux.
C'est alors que Marie se détache de l'étreinte de Louis pour mieux y revenir quelques instant plus tard. La, la poitrine de la jeune femme contre celle du monarque, il sentit bien que son coeur venait soudainement d'accélérer son rythme. Pourquoi me direz vous ? Et bien surement à cause de toutes ces révélations que je doit l'avouer avait sacrément secouée le monarque. Enfin bref, il écouta ce qu'elle avait à lui dire, à vrai dire il but chacune de ses paroles comme si elles étaient les dernières. Vivre au jour le jour, voilà ce qu'ils devaient faire à présent.

C'est alors que sans qu'il s'en rende vraiment compte, Marie venait de lui dire ce qu'il attendait depuis un an. Elle venait de lui dire qu'elle l'aimait. A ce moment, un sourire des plus radieux se figea sur le visage de Louis, jamais la jeune femme ne devait avoir vu pareille merveille sur les lèvres de celui que l'on nommait le Roi Soleil. Mais Louis n'était qu'une partie de ce surnom, le Roi, Marie elle était le Soleil, son soleil.Sans même prendre la peine de lui répondre, le jeune monarque s'empara de ses lèvres fougeusement, comme pour lui dire que lui aussi l'aimait..

[ Hj : Ouh la... C'est la quata ma réponse.. Désolé ma pauvre marie... ]

A cette époque l'amour entre deux personnes étaient quelques choses de courant dans les coeurs mais de beaucoup plus difficile à appliquer entre deux personnes. A cette époque il était rare que deux personnes qui s'aiment puissent être ensemble. Pourquoi ? Tout simplement parce que la personne aimée n'était pas celle choisit par les parents, ou bien d'un niveau social inférieur ou inaccessible. A cette époque le mariage entre deux personnes n'étaient la que pour gagner un maximum de puissance. L'amour n'était réservé qu'à ceux qui n'avait pas ces ambitions ou qui n'étaient pas sous l'influence de personne qui en avait.
Louis et Marie n'avait aucune ambition. Si Marie aimait Louis ça n'était nullement pour son royaume, sa richesse ou sa couronne. Elle l'aimait juste parce qu'il était Louis, un ange dont elle était tombée amoureuse en traversant une roseraie. Louis n'ont plus n'avait aucune ambition en étant avec Marie, si il avait voulut une relation pour la richesse et la puissance il n'aurait pas choisit une courtisane Italienne et sans naissance.

Malheureusement pour nos deux amants, ils existaient deux personnes qui se souciaient bien trop des possibilités qu'offraient un bon mariage arrangés pour eux. La Reine Mère et le Cardinal Mazarin. Pourquoi marier la jeune fille sans naissance au plus grand Roi du monde alors que toute les princesses d'Europe se battraient pour devenir sa femme. Voila qu'elle était la raison principale des craintes de Marie. Elle n'était pas sotte, loin de la. Elle savait bien qu'elle n'était pas la mieux placé pour revendiquer la place qu'elle souhaitait avoir au côté de Louis. Elle espérait juste que son amant aurait assez de force pour la défendre.

Et puis qui sait, peut-être même que la Reine Mère avait déja parlé à son fils de quelque unes des princesses qui auraient pu devenir la future reine de France. De cela Marie n'en savait rien, mais la possibilité n'était pas à écartés et peut-être que son amant ne lui en avait jamais rien dit de peur de ne pas la blesser ou lui faire peur. Et puis mieux valait ne pas être au courant. Si jamais Louis lui avait rapporté un tel discours venant de sa mère, elle aurait imaginé les pires choses.

Mais pour en revenir au évènement présent, autant dire tout de suite que Marie ne s'imaginait pas une telle réaction de la part de son amant. Un sourire comme elle n'en n'avait jamais vu, une rangée de dents blanches à n'en plus finir. Un éclat et une brillance sans pareille dans les yeux du monarque. Si Marie avait un seul instant imaginé que ces trois mots que Louis attendait depuis un an provoquerait une telle chose peut-être qu'elle les aurait dit plutôt. Après tout quand on aime une personne la seule chose qu'on souhaite c'est la voir heureuse et la Louis avait l'air extrêmement heureux.
Et encore, si tout c'étai arrêter la ... A croire que Marie venait de déclencher une réaction en chaine de sentiment chez le Roi et qu'il tenait extrêmement à les lui montrer. A vrai dire Marie n'allait pas non plus s'en plaindre parce qu'elle aimait. D'ailleurs peut-être qu'elle aurait aimé parler en voyant ce Soleil illuminé le visage de l'être aimé, mais Louis ne lui en laissa pas le temps. Il se saisit avec fougue de ses lèvres pour lui donner un merveilleux baiser. Marie était comment dire: au septième ciel !

Ce genre de baiser était-il rare entre Marie et Louis ? Je ne saurais vous le dire, peut-être que celui-ci l'était particulièrement. D'un certaine manière il lui rappelait son premier baiser avec le Roi. Quelque chose de fort que l'on n'oublie pas, un peu comme un rappel du pacte qu'ils avaient scellés ce jour la. Marie se laissa donc aller et guider par Louis. Si ça n'était pas de l'amour ça, personne n'aurait pu dire ce que c'était. Marie laissa alors ses mains remonter le long du corps de son amants, parcourant sa poitrine pour arriver juste derrière son coup. Elle en profita pour approfondir ce baiser, baiser qui serait peut-être le dernière avant longtemps. Et oui, quand on est l'amante secrète du Roi on n'a pas l'occasion de le voir ni de l'approcher tout les jours: alors pour l'embrasser ou être dans ses bras je ne vous en parle même pas.

Vous ne sauriez imaginer à quel point Louis pouvait se sentir heureux et comblé. Il avait comme l'impression que tout ce que sa mère et le Cardinal lui avait mis comme poid sur les épaules venait tout d'un coup de tomber à terre, laissant ainsi le jeune homme entièrement libre de ses mouvements et part la même de ses sentiments. Voir ainsi Marie approfondir leur baiser, la sentir parcourir son corps de ses douces mains faisait battre le coeur de notre Monarque encore un peu plus vite, si cela était possible bien entendu.
Par ces simples mots et cette simple caresse, Marie venait de prouver une fois de plus à Louis que, contrairement à ce qu'elle pouvait penser, elle était digne de l'amour que le Roi lui porte et qu'elle bien plus forte que ce qu'elle pense. A présent, Louis était sûr et certain que jamais il ne serais seul pour affronter sa mère et son parrain. Non, elle serait là et à eux deux il réussiront à faire changer le monde ! Ou du moins ils commenceront à changer les mentalités, et je peux vous dire que même à cette époque, faire changer quelqu'un d'avis sur les convenances et les moeurs n'est chose aussi aisé qu'on se complait à le croire.

Aussi, ne voulant pour rien au monde brisser cet instant magique, Louis sépara ses lèvres de celle de sa belle à peines quelque secondes et ce pour mieux se les réaproprier l'instant d'aprés. Parcourant ce corps qu'il ne connaissait qu'au travers de tissus, Louis posa tour à tour ses mains sur les hanches, la taille, les dos, le coup, le visage et enfin les cheveux de Marie. Oh bien sur il n'était pas différent des autres hommes et avait donc un endroit de prédilection pour chacune de ses mains, cependant, l'envie de la surprendre, de l'aimer à sa façon lui "ordonné" de ne pas faire comme les autres. De ne pas être semblable à tous ces hommes se prétendant gentleman et qui en réalité ne sont rien d'autre que de vulgaires manipulateurs.
Jamais leurs deux corps n'avaient étés aussi proche l'un de l'autre, il était en effet facile pour les deux amants de sentir les courbes du corps de l'autre sur le sien et ce même au travers d'une couche de tissus plutôt épaisse. Enfin bref... Ils étaient heureux et c'est bien tout ce qui comptait en cet instant... Malgrès tout cela, je ne peux m'empêcher de penser qu'ils n'étaient pas à l'abri des vus et encore moins des coups ! Ils auraient du faire attention, s'étreindre ainsi dans la salle de bain de la Reine Mère n'était pas chose à faire ! De part la proximité de leurs corps, de l'intensité de leurs yeux mais aussi de leurs désirs mutuel l'un pour l'autre, il n'était pas dur pour un étranger de savoir ce qui était en train de se passer.

En parlant de désir, je peux vous certifier qu'aprés cet instant, le désir du jeune homme n'en sera que plus intense. Non pas que tout ce qui l'importe soit de faire l'amour à Marie, loin de là. Comme je l'ai sans doute dit plus haut, Louis voyait plutôt cela comme le sceau que l'on impose sur une lettre pour la cacheter, la sceller et la rendre inviolable et surtout inoubliable. Voilà ce que cet acte représenté pour le Monarque, une manière de sceller, prouver une fois de plus, de rendre inviolable et inoubliable son amour envers cette qui était déjà les 3/4 de sa personne.
Comme toutes les bonnes choses on une fin, ce baiser ce devait également d'en avoir une. Et qu'elle fin ! C'est à bout de souffle que les lèvres de sa Majesté quittérent celle de son amante. Son front vint se poser avec délicatesse sur celui de Marie. Toujours l'un contre l'autre ils gardèrent cette position plusieurs minutes, sans doute le temps de reprendre leurs souffle et de pouvoir ainsi parler correctement. Front contre front, ses yeux bleus dans ceux émeraudes de celle qui n'était pour le moment que sa femme de coeur, il commenca à dire.

- Mer...

Il n'eut cependant pas le temps de finir sa phrase ou son ébauche de mots. En effet, a peine avait-il commençé à parler d'un doigt fin et gracieux vint se poser sur sa bouche. Accompagné d'un "chhuuuttt" plus que sensuel, ce doigt avait bien entendu pour but de faire taire le Monarque. Qu'est ce que Marie avait dérrière la tête pour agir ainsi ? Allé t-elle faire quelque chose que jamais elle n'aurais pensé faire quelques instant plus tôt ? Ce baiser l'avait-il elle aussi changé ? Je ne saurais vous répondre, le meilleur moyen de le savoir reste encore de la regarder agir.

Ca va faire un moment que tu attends ma réponse. La j'ai un peu de temps donc je vais essayer de m'y mettre, mais je te promet rien de grandiose, je vais faire de mon mieux ...

Un idée derrière la tête ... oui on peut dire ça. Mais à vrai dire ça n'était surement pas ce à quoi pensait le Roi, si il pensait à quelque chose. C'était plutôt une de ses idées folles et insensées qui ne vous passent par la tête que lorsque vous êtes complètement désespéré ou bien euphorique. Dans le cas de Marie c'était un peu un mélange des deux: elle était aux anges avec Louis, parfaitement heureuse, une femme accomplie mais en même temps elle était consciente de la précarité de sa situation. Pour l'instant elle n'était que l'amante secrète du Roi et de surcroit une jeune courtisane Italienne et sans naissance. Il y avait beaucoup de chance pour que le reste de la famille Royale, en particulier la Reine mère et le cardinal n'accepte pas l'amour qu'elle et le Roi partageaient.

La folle idée qui germait depuis déja quelque temps dans sa tête concernait son avenir avec son amant. Elle savait la chose impossible, égoïste et complètement immature et c'est pour ça qu'elle ne la partagerait jamais avec celui qu'elle aimait.
Son rêve le plus fou aurait été de s'enfuir avec lui.
Mais comment demander à la personne qu'on aime plus que tout, si réellement on l'aime de quitter tous ce qui lui est le plus cher, sa famille, ses repères, ce en croit il croit. Le soir, dans ses appartements elle imaginait cet avenir qu'elle disait parfait. Elle pensait qu'Isabelle les aideraient à comprendre comment fonctionnait le monde à l'extérieur. Et puis avec sa naïveté d'enfant, Marie pensait qu'il serait capable de s'en sortir tous les deux.

Mais elle refusait d'admettre que cela lui couterait beaucoup de quitter ce monde auquel elle appartenait et qui lui était si familier. Et elle savait aussi qu'elle n'avait pas le droit de priver la France de son Roi car même si Louis était à elle, il était en premier le Roi et donc à la France.
Depuis le début de sa relation avec Louis elle avait appris contre son gré qu'elle devrait apprendre à partager ... et même à oublier sa peur. C'est d'ailleurs sur ce dernier points que le travail était le plus difficile. Car justement sa peur la plus grande était de voir Louis partir aux bras d'une autre femme, que se soit de son plein gré ou non !

Pour en revenir à la situation présente, la seule idée à l'esprit de Marie était de profiter de l'instant présent qu'elle savait bientôt finit. Cela faisait déja longtemps que les deux amants étaient tous les deux, ils seraient bientôt l'heure de manger et il était hors de question que le valet qui viendrait prévenir le Roi qu'il était l'heure d'aller à la salle à manger de les voir tous les deux seuls dans les appartements du Monarque. Ils devraient bientôt se quitter même si c'était pour se revoir plus tard pendant le repas, mais tout à l'heure ils ne pourraient plus se permettre autant de liberté.

Marie se blottit donc plus profondément dans les bras de son amant. A cet instant il n'y avait pas besoin de mot, l'atmosphère à elle seule suffisait à témoigner de ce que ressentait les deux personnes l'une pour l'autre. Elle voulait profiter de ce corps qui lui était encore inconnu, qu'elle désirait posséder un jour, et qu'elle ne sentirait plus avant leur prochain rendez vous secret.
Puis toujours sans un mot elle fit glisser une de ses mains le long du magnifique manteau brodé que portait le Roi pour finir par attraper sa main et y entrelacer ses doigts. Affichant toujours le même sourire mutin elle releva la tête pour fixer le visage tant adoré et rêve de Louis. Dans un même mouvement elle porta à sa joue la main de celui ci et l'appliqua douceuresement sur son visage. Elle ferma alors les yeux profitant de la douce caresse qu'il lui était ainsi accordé. Les yeux toujours fermés elle murmura:

"Venez ... il me faut repartir pour me préparer au dîner et il vous reste encore beaucoup de chose à faire avant de paraître aux yeux de la cour".

Cela lui coutait de dire cela, mais pour une fois il n'y avait aucune trace de tristesse sur son visage, elle était parfaitement heureuse après ce merveilleux moment passé avec celui qu'elle aimait plus que tout. Jusqu'à la prochaine fois ou l'absence de son amant se fera trop profondément sentir. Mais pour l'instant l'heure n'était pas aux pleurs, il fallait profiter de chaque instant présent. C'était une des leçons que Marie avait retenue.

Admirant une nouvelle fois le visage qui lui était si cher elle commença à entrainer à sa suite, après avoir poussée de sa main libre la grande porte blanche qui les enfermaient dans la salle de bain, Louis pour le conduire à travers les couloirs qu'ils avaient traversés plus tôt.

La vie, cette vie que Louis avait décrié tant de fois venais aujourd'hui de lui offrir le plus merveilleux des cadeaux. Ces simples mots venant de la bouche de celle qu'il considéré plus comme étant sa femme, sa Reine que son amante, avaient reussi à faire s'ouvrir en son coeur une brèche qui plus jamais ne se boucherai, celle de l'amour. Cependant attention, n'allez pas croire que le Monarque aime Marie uniquement parce qu'elle venait de lui dire " je t'aime ", ce n'est absolument pas le cas. Ce que je tente de vous expliquer, c'est que ces douces paroles avaient fait prendre conscience à sa Majesté de l'ampleur et de l'importance de ses sentiments. Aujourd'hui il en était sûr, s'il sevait arriver quelque chose, se serait lui et pas elle...

Seulement comme toutes les bonnes choses ont une fin, le temps où la conscience de Marie prit le dessus arriva bien vite, trop vite même. N'en avait-elle pas marre de cacher ainsi un amour aussi fort ?! Louis lui n'avait qu'une envie, celle de crier sur tous les toits que oui, comme la rumeur le prétendais, lui, Louis Dieudonné de Bourbon, Roi de France et de Navarre est amoureux d'une simple courtisane, sans titre et sans naissance ! A l'image de ces Rois dont on lui avait conté la vie étant plus jeune, il voulait paraître aux yeux de tous avec à son bras la plus belle de toutes, celle qu'il aurait chosi.
Mais avant qu'il n'est eu le temps de dire quoi que ce soit, Mari avait saisi sa main pour l'entrainer hors de la salle de bain. Les murs blanc immaculé de la pièce laissairent place aux dorures et marbrures des couloirs et autres salons de Versailles. Le jeune Monarque sa laissa entrainer quelques instants pour le seul plaisir de ne pas mener la danse. Pour une fois ce n'est pas lui qui avait décidé ou ordoné quoi que ce soit, il se laissait faire et je dois avouer qu'il en éprouva quelques plaisir.

Louis se stoppa cependant très vite ce qui eut pour effet immédia de stopper la belle dans sa progression, et oui Louis était tout de même bien plus lourd que la demoiselle. Fixant ses yeux bleux océans au coeur de ceux de Marie il lui dit

- Je n'ai aucune envie de vous laisser partir Marie. Pourquoi ne pas rester encore un peu à mes côtés ? Je suis certains que vous le désiré autant que moi...

S'approchant doucement d'elle il l'entoura de ses bras fort, posant ses deux mains dans le bas du dos de la jeune femme.

Sujet clos