entrée de Carmen et philippe

Philippe arriva devant les grilles du château avec la jeune bohémienne. Un garde les interpella.
"Qui êtes-vous? Identifiez vous et dites ce que vous faites ici!!"
"Nous sommes les nouveaux cuisiniers. Laissez nous passer! Nous sommes déjà en retard!!"
Le garde à l'air sévère les laissa passer. La douce créature semblait à la fois émerveillée et perdue, troublée et charmée. Autant charmée que Philippe par cette douce illusion. Ils traversèrent la cour et allèrent dans les cuisines. Philippe cherchait partout du regard Isabelle pour qu'elle soigne la jeune fille qui l'avait conquis.
La jeune femme le regardait. Elle devait se demander ce qu'il cherchait.

Carmen ne pouvait le croire : elle passait les grilles de Versaillles pour la première fois.
Ses grands yeux noirs regardaient autour d'elle avec stupeur, émerveillement, sourire.
Tandis qu'ils traversaient l'extérieur, les jardins, les fontaines, elle essayait de regarder partout où elle pouvait, elle avait l'impression que son coup s'étendait dans toutes les directions, tant elle désirait tout voir.

Et l'intérieur...
Elle en resta bouche bée.
Jamais, dans aucun de ses rêves de grandeur, elle avait un jour imaginé qu'elle attérirait dans un endroit comme celui-ci, au bras du frère du roi de France qui venait de l'aider contre des gardes rustres.
Et pourtant...

Elle avait l'impression que même Doli marchait sur ma pointe de ses petits sabots pour essayer de passer inaperçu devant tant de magnificence.
Il faut préciser qu'elle était facilement repérable, en tant que cheval...
Etrange cheval d'une taille minuscule !

Même Carmen ne pouvait s'empêcher d'être intimidée.
Elle avait de quoi : la robe déchirée dans le bas, froissée, salie, les pieds et les bras couvert de terre, un accroc dans les bretelles de sa robe, les cheveux emmêlés, le foulard de travers, le visage égratiné et du sang au coin de ses lèvres, elle faisait pâle figure auprès de toutes ses dames si bien habillées qu'ils croisèrent...
Ainsi que des servantes !

Ce qui expliqua son refus de voir qui que ce soit.
Elle essayait plutôt de se dissimuler derrière son accompagnateur, prise d'une timidité qu'elle ne s'expliquait pas et dont elle n'avait encore jamais été l'objet.

" Qu'attendez vous? " Demanda la jeune fille d'un ton nerveux.

On sentait à sa voix qu'elle était très mal à l'aise.

Philippe cessa de chercher Isabelle et se retourna vers sa belle demoiselle. La nervosité pouvait se lire sur son visage. Philippe sentait bien qu'elle aurait préférée qu'il n'appelle personne mais il voulait tant qu'on s'occupe d'elle comme une princesse.
Ne voulant point gêné la jeune femme, il lui dit:
"Je voulais appeller quelqu'un pour vous soigner: une bonne amie. Ah moins que vous ne désiriez que je m'occupe moi même de vous?"
Philippe avait tant de tendresse à apporter à cette jeune femme qu'il voulait ce qu'elle méritee: c'est-à-dire le meilleur.
Il n'osait pas lui dire qu'il voulait la mener dans ses appartement afin qu'elle soit plus à l'aise et que personne ne puisse la regarder comme une mendiante. Il voulait lui offrir un monde meilleur. Etait-elle prête?
Dans son doux regard, Philippe voyait une peur refoulée afin de paraitre plus courageuse et forte. Ceci le séduit encore plus. Il ne pouvait détaché son regard de belle jeune femme.

Sa nervosité l'empêchait de réfléchir correctement.
Pare une "bonne amie", elle pensa immédiatement à une femme du rang de Philippe, c'est-à-dire faisant partie de la noblesse avec les belles tenues, les manières étudiées et les regards méprisants.
Elle ne songea pas un instant qu'il puisse avoir une amie qui travaillerait aux cuisines en tant que servante...
Les idées bien arrêtées elle aussi...
Il faut dire qu'elle se fixait sur son titre, et pour l'instant, elle avait du mal à voir l'homme.

Elle se demandait quand même pourquoi il s'occupait d'elle ainsi.
Elle ne savait pas les conséquences de ses charmes sur cet homme, d'autant plus qu'on le disait préférer les hommes...
Elle ne comprenait pas pourquoi il ne l'avait pas simplement aidée (déjà elle ne voyait pas pourquoi il l'avait aidée) et puis oubliée ensuite.
Non, maintenant il voulait même continuer à l'aider...
Et elle ne put enlever de son regard un certain trouble.

" Je préfèrerais ne voir personne d'autre... " Dit elle d'une petite voix, ne voulant pas déranger les travailleurs autour d'elle.

Qui faisaient tellement de bruit qu'ils n'auraient de toute façon rien entendu même si elle avait crié.

Elle adressa un petit sourire à Philippe.

" Ca ne vous dérange pas? Je crois de toute façon ne pas avoir besoin d'être soignée vous savez... "

Elle se rapela soudain qu'ils ne s'étaient même pas présentés.
Elle avait beau savoir qu'il était le frère du roi, elle ignorait son nom, comme elle ignorait le nom des gens de la Cour...

Philippe la sentit tellement troublé qu'il ne voulut pas insister. Il ne voulait pour rien au monde mettre cette jeune femme mal à l'aise.
En regardant autour de lui, il se rendit compte que le premier endroit qu'il avait fait visiter à Versailles à cette belle damoiselle était les cuisines. Quelle honte!! Des marmites qui bouillaient, des cuisiniers aux tabliers couverts soit de sang d'animaux tués pour le repas du soir et posé sur la table, soit de sauces qu'il allait être servis. Des personnages crasseux et en sueur, et pour la plupart fatigués d'une longue journée. En réfléchissant et puisque la jeune femme ne voulait voir personne d'autre que Philippe, il lui proposa:
"Eh bien suivez moi! Je vais vous mener dans des appartements où je sais que personne ne va. Je vous soignerais moi-même et nous pourrons faire plus amples connaissances. Là, je vous promet que personne ne nous dérangera. Acceptez vous? De grâce, acceptez!!!"
Il avait dit cela non pas d'un ton obligeant mais d'un ton rassurant et attendrissant. Il ne voulait que son bien et surtout en savoir plus sur elle. Il avait déjà un plan dans sa tête afin qu'elle puisse paraitre à la Cour sans avoir peur, si elle le désirait. Il songeait à un plan également pour lui rendre la vie meilleure sans compensation.

Ignorant tout des projets que Monsieur avait pour elle et de ce qui se passait dans sa tête, la jeune fille regardait avec une stupeur et un enthousiasme craintif l'agitation autour d'elle.
Bien sûr, ça n'avait rien de choquant pour elle.
Ce n'était pas quelques pattes de poulets tranchées qui allaient la rendre malade, quand à côté elle avait déjà vu une jeune fille d'à peine douze ans baignant dans son sang en plein milieu de la rue et des gens qui s'en écartaient en se bouchant le nez, sans que personne ne vienne l'aider.
Alors non, elle n'était pas choquée.

Elle tourna la tête vers Philippe quand il s'adressa de nouveau à elle, et sourit au ton suppliant qu'il prit.
D'habitude, elle aurait sans doute joué, attendu encore pour le faire languir, agacé et piqué de curiosité, mais aujourd'hui, ses repères étaient chamboulés, tout était nouveau pour elle alors elle préférait ne rien faire d'inconsidéré.
Quand même, il était vraiment mignon dans son empressement de lui être agréable !
Mais elle s'en étonnait toujours...

" Ne vous inquiètez donc pas de la sorte monsieur, j'accepte. Et je veux vous assurer de toute ma reconnaissance pour ce que vous faites pour moi... "

Philippe fût à la fois heureux et soulagé qu'elle céda enfin à ses suppliques.
"Venez ma douce! Nous allons prendre un passage secret qui mène aux appartements dont je vous parlais."
Philippe prit la main de la bohémienne et l'emmena vers un rideau rouge sang brodé d'or. Ce rideau faisait tâche au milieu de cette cuisine crasseuse et sanglante. Il poussa le rideau qui donnait dans une sorte de réserve à vin
[HJ: Logique pour aller aux appartements de philippe le vin ça va avec la fête mdr!!!]au fond de la réserve, il y avait une porte d'une simplicité choquante quand on sait qu'elle se trouve à Versailles. Il l'ouvrit, entra avec la zigane à toute vitesse et la referma après s'être assurer que personne ne les avait vu passer. Philippe prit l'un des 4 chandeliers qui se trouvait sur une petite table à gauche de la porte. c'était surement ceux que les domestiques prenaient pour mieux y voir car l'endroit était extrêmement sombre. En avançant, un escalier étroit et sombre se dévoila. Il tournait en colimasson.
La jeune fille monta les escaliers avec prudence ce qui n'était pas facile car Philippe la tirait par le bras. Il connaissait son chemin. ça c'était sûr.Ils gravirent les escaliers sans rencontrer nulle âme qui vivent. Arrivés en haut de l'escalier, Philippe entrouvit la porte et vérifia que personne n'était là.
"Attendez moi ici!! je reviens très vite!!" Philippe referma la porte pour aller annoncer aux gardes devant sa porte que personne ne devait entrer pas même sa mère.
La bohémienne ne semblait pas l'avoir entendu.
Il rouvrit la porte et dit:
"Aller venez!!!"

[HJ:suite dans les appartements de Philippe]

Carmen, à partir du moment où elle se leva de l'endroit où elle était assise dans les cuisines pour suivre Monsieur, ne pu vraiment déterminer le temps qu'ils mirent à aller jusqu'à ses appartements ni le chemin qu'ils empruntèrent.
Essayant de tout voir, elle ne pu rien retenir, et se trouva vite perdue, d'autant plus qu'il l'emmenait à un train d'enfer.

Elle vit défiler devant elle les couloirs, immenses, larges, de plafond nuageux, les tableaux, les salles, les courtisans, les serviteurs les nobles...
Tout ce charivari de couleurs et de gens lui tourna bien vite la tête.
Même si les rues de Paris étaient très peuplées parfois, ça n'avait jamais rien eu de commun avec ça, et l'ambiance était très différente...

Réserve, cave à vin, escalier...
Elle dévala tout pratiquement en courant, et ne pouvait retenir un sourire.
Ses yeux étaient écrasés par toutes ces nouveautés.
Doli suivait de son petit trot vif et rapide, à peine étonnée de son nouvel environnement.
Les animaux avaient parfois une faculté d'adaptation incroyable, au contraire des humains...

Ils entrèrent alors dans les appartements...
Et de nouveau, Carmen se sentit insignifiante, déplacée et écrasée par toute cette magnificence et ce luxe incroyable...

" Doux Jésus... " Murmura t'elle.

C'était ça ou une exclamation de stupeur, mais elle préférait se contrôler.
Même si c'était difficile devant ça...
A nouveau elle fut gênée de sa saleté et ses pauvres habits, et Doli évitait de mettre ses petits sabots terreux sur les magnifiques tapis qui recouvraient le sol.

" Et c'est ici que vous vivez? "

*°*Et il espérait continuer à me faire croire qu'il n'est qu'un simple serviteur?*°*

Sujet clos

» Suite de l'aventure carmen et philippe
» Sujet avec Carmen? XD
» Seule [Philippe]