Petite promenade... Ou plutot escapade... [Molière]

Par ce belle apres midi de printemps, le ciel était d'un bleu magnifique et pas un seul nuage ne venait gacher le spectacle... La petite rivière chantait avec joie, faisant ruisseller son onde pure au milieu de la foret... L'air était pur, et non irrespirable comme au coeur de la capital, et c'était à plein poumons qu'Angeline-Sophie Frangarde le respirait...

La jeune demoiselle était partie sans le moindre bruit de la maison de son père, le laissant à son aise se reposer de sa longue matinée de garde à la cours. Elle avait déposé un baiser furtif sur le front de cet homme qu'elle aimait tant et à qui, il fallait l'avoué elle en faisait voir de toutes les couleurs...

Vetue d'une robe des plus simple, la jeune demoiselle avait couru à travers champs et bois pour atteindre ce but si envié qu'était la rivière... Elle aimait cet endroit presque plus que tout au monde. Son calme et sa beauté, ses fleures parfumé qui s'épanouissait autour de l'eau...
Arriver à son but, elle avait hauté ses chausses pour tramper ses pieds fins dans l'eau claire. Elle était fraiche et Angeline-Sophie eut un frisson de plaisir lorsque sa peau rentra en contact avec le fluide. Jetant un oeil au soleil, elle s'allongea dans l'herbe haute, ses pieds tuojours dans l'eau, ses jupes relevé jusqu'aux cuisses. Ses yeux fixaient le ciel bleu, et ses pensées vagabondait bien loin d'ici, bien loin de Versailles et de ses devoirs...

Invité

Ce raccourci lui était des plus utiles pour rejoindre Paris. Depuis sa rencontre avec Philippe d'Orléans, Molière patageait son temps entre Paris et Versailles. De Versailles, il ne connaissait que les appartements de Monsieur, avec qui réglait les modalités du divertissement que sa troupe devrait donner dans un mois. A paris, il répétait inlassablement la farce spécialement écrite pour l'occasion.

Durant les répétitions le caractère pointilleux et perfectionniste de l'auteur avait agacé pas mal de ses comédiens, comme d'habitude. Cette fois, il était même allé jusqu'à se disputer avec Madeleine...

* Si elle ne veut pas comprendre tant pis pour elle. Mais elle pourrait au moins faire un effort pour la troupe. Philippe nous offre là une occasion unique de rentrer à Versailles, de nous offrir un avenir...*

Les sabots de son cheval étaient la source de bruit dans la nature endormie. Lorsqu'au loin il aperçut un ruisseau, Jean-Baptiste ralentit l'allure pour pouvoir s'abreuver. c'est alors qu'il vit une jeune femme.

- Je vous souhaite bien le bonjour demoiselle.

Alors qu'elle commencer à s'endormir, le son de sabots férrés se firent entendre dans la forêt, et en quelques secondes, un homme juché sur un cheval fut près de la demoiselle. Il la salua, et lorsqu'elle réalisa cela, Angeline-Sophie se redressa pour couvrire ses cuisses. Elle était certes intrepides et têtue, mais elle ne tenait pas à avoir des ennuis avec un homme de passage... Il y avait tellement d'atrocité commise dans ce pauvre pays...

Le fixant, les cheveux en pagaille et paremmé de brins d'herbe, Angeline-Sophie dit alors d'une voie précipité:

"-bonjour mesire... Si vous vouliez bien me confier votre nom, afin que je sache à qui j'ai l'honnaire..."

Elle scruta le visage de l'étrangé, mais elle se détendit un peu, il n'avait pas l'air d'un bandit de grands chemins...

Invité

[HJ: c'est l'honneur que tu voulais dire non?]

* Dieu, que faisait-elle ainsi?* pensa-t-il lorsqu'il la vit se recouvrir les jambes. Immédiatement l'auteur détourna le regard pour ne pas la gêner. Lorsqu'il osa poser à nouveau son regard vers elle, il lui sourit.

- Je me nomme Jean-Baptiste Poquelin.

Lorsqu'il s'adressait aux petites gens, aux vrais gens, au peuple, Molière préférait donner son nom à lui, celui de sa naissance et non de la renommée.

Intrigué par cette jeune femme, il mit pied à terre et fit boire son cheval dans la rivière. Un fier cheval, noble d'allure et de caractère. Ainsi, il ferait une petite pause, distrayante sans doute.

- N'est-ce point dangereux pour une jeune femme de rester ainsi seule?

[oui, désolé, c'était bien honneur que je voulais dire..]

La chevelure rousse de la demoiselle lui tombait devant les yeux en petites boucles, elle remontta ses pieds nus sous ses jupes, meme si ils étaient mouillés. Elle baissa les yeux quelques secondes un peu géné lorsque son interlocuteur fit comme si il n'avait pas vu ses cuisses. Elle se mordit la lèvre inferieur avant de dire en réprenant contenance et joie:

"-je suis enchanté de vous connaitre Monsieur Poquelin. Je suis Angeline Sophie Frangarde."

Elle passa des doigts dans ses boucles rebelle et rajouta:

"-vous savez j'ai l'habitude de me promener seule..."

» Petite visite [libre]