Le Temps du Roi ~ Une Légende
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 Des rumeurs qui font peur...

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Isabelle Tremblay
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MessageSujet: Des rumeurs qui font peur...   Des rumeurs qui font peur... Icon_minitimeDim 16 Déc - 21:12

Crépuscule. Par la grande fenêtre de la chambre, des rayons violacés ou rouge illuminaient sombrement la pièce, et tout ce qui entourait Isabelle. Soudain, elle se prit à détester cette heure de la journée. C’était bien trop obscur. Inexplicablement, cela lui serrait le cœur, et lui faisait même un peu peur. Elle était seule dans l’obscurité, à attendre indéfiniment.
Inquiète et triste, voilà son état. Elle faisait même les cent pas. Puis, rester debout l’insupportait, alors elle s’asseyait sur une chaise quelleconque, prise de vertige. Non. Finalement, elle était bien mieux debout. Et tout recommençait.
Qui attendait-elle ? Marie Mancini, propriétaire de la chambre, meilleure amie au passage. Il fallait qu’elle lui parle. Coûte que coûte. Tout de suite.
Un bruit, tout à coup. Un bruit de porte qui s’ouvre. Angoissée, Isabelle se leva d’un bond de la chaise où elle s’était effondrée pour la cent trente et unième fois, et se prépara à accueillir son amie.


"Marie," murmura-t-elle dans la pénombre en reconnaissant la courtisane blonde.

Ça y est, le soleil s’était couché. On n’y voyait plus grand chose. La brune s’empressa d’allumer une bougie, une deuxième, une troisième, dans plusieurs coins de la pièce.
L’ambiance plus lumineuse, la lueur dansante des flammes rassurèrent la jeune femme de chambre. Mais rien qu’un peu. Elle se sentait toujours rongée d’inquiétude. Il fallait qu’elle demande.
Rapidement, elle s’approcha de Marie. Face à elle, Isabelle sourit faiblement en guise de salut.


"Bonsoir."

Aussitôt dit, sachant pertinemment que Marie n’allait plus sortir de sa chambre aujourd’hui, la brunette entreprit son devoir de femme de chambre. Quelques pas vers la courtisane, et celle-ci lui tourna le dos. Isabelle entreprit alors de détacher les lacets de la belle robe de Marie, que celle-ci ne pouvait détacher toute seule, puisqu’ils étaient dans son dos. Rien n’empêchait la conversation.

"As-tu passé une bonne journée ? As-tu vu le Roi ?"


Les deux questions essentielles qu’elle posait toujours. Après tout, notre pauvrette était toujours avide de nouvelles croustillantes de la Cour, bien que les cancans idiots des nobles lui semblent bien dérisoires. Mais la Cour racontée par Marie, c’était différent. Certes, les nobles n’en étaient pas plus aimables, mais certaines drôleries ridicules les faisaient rire pendant des heures, comme des condamnées.
Ce soir, Isabelle n’avait pas la tête à ça. Elle avait posé la question pour l’usure, c’est tout.
La robe ôtée, la brunette s’attaqua au corset. La courtisane eut l’air soudain de respirer bien mieux, tandis qu’Isabelle en éprouvait toujours la difficulté... à cause de cette inquiétude.
Patiemment, elle attendit une fin de phrase de Marie, avant de poser la question qui la turlupinait depuis plusieurs heures déjà.


"Dis-moi, Marie... j’ai ouï dire une chose qui ne me plaît pas du tout. Est-il vrai que le Roi va mener ses armées au front ? Tu le sais, toi, n’est-ce pas ?"


Et, inspirant profondément, elle baissa ses yeux tristes sur le sol, en pleine détresse. Cette rumeur lui faisait peur non seulement pour le Roi, mais aussi...

"Crois-tu que François y sera lui aussi ?" souffla-t-elle en tremblant.

Naïvement, elle se disait qu’il pourrait peut-être y avoir une exception. Elle espérait. Deux choses, en réalité. Que le Roi changerait d’avis et demeurerait à Versailles, et que François pourrait rester. Elle avait le cœur gros, certes, mais il parlait toujours plus fort que la raison. Étant donné que le Roi était quelqu’un de fort aimable, et que Marie en était amoureuse, cela gênerait la pauvrette de le voir prendre des risques ; si déjà pour ses amis elle s’inquiétait, imaginez donc pour son amour. Ils ne devaient pas partir. Ils ne pouvaient pas partir. Ils étaient trop chéris par les deux jeunes femmes pour partir. C’était ainsi que voyait Isabelle.
Décidément, cette rumeur ne lui plaisait pas. Du tout.


Dernière édition par Isabelle Tremblay le Lun 20 Avr - 0:18, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Des rumeurs qui font peur...   Des rumeurs qui font peur... Icon_minitimeDim 23 Déc - 19:02

La pendule du petit salon où se trouve Marie se met à sonner. Il est 18h. Le divertissement organisé pour "les jeunes femmes" est enfin terminé. Marie ne peut cacher qu'elle s'est énormément ennuyée pendant cette après midi, les heures avaient semblées s'écouler interminable. Marie attendit patiemment que ce fut de nouveaux à son tour de jouer pour poser ses cartes sur la table de jeux et s'excuser afin de pouvoir retrouver le calme et la sérénitude de ses appartements. Car oui, aujourd'hui, les femmes avaient joué toutes l'après midi, aux cartes entre autres. Entre femmes il n'était pas vraiment questions de jouer de l'argent lors de ces petites après midi mais plutôt d'échanger des petits potins. Autant vous dire: le genre de petite soirée que Marie A-do-rait.

Alors pourquoi y allait-elle ?

Tout simplement parce qu'elle n'avait pas vraiment le choix. La Reine et le Cardinal, son oncle, n'appréciant pas la relation qui s'était établie entre leur fils et elle, ainsi que les rumeurs liés aux deux jeunes gens, ils passaient ces derniers beaucoup de temps à essayer de les séparer. Bien sur ils n'avaient aucunes preuves matérielles, mais Mazarin faisait en sorte que Marie aille se "distraire", pour son bien il faut le préciser, dans le petit salon de jeux des journées entières. Pour parfaire ses connaissance lui avait-il dit. Mon Oeil !

Cela faisait à présent une semaine que Louis et Marie n'avaient pu se voir en priver. Les rares moments où ils en auraient eu l'occasion Marie s'était retrouvée coincée à cette table de jeux. Et comme chaque soir depuis une semaine, elle se dépèchait de rentrer dans ses appartements à 18h en espérant y trouver celui qu'elle aimait. Idéal un peu trop romantique et improbable pour les deux amants considérés. Mais aujourd'hui, Marie avait une autre raison de se dépécher de rentrer. Elle venait d'entendre quelque chose qui ne lui avait pas du tout plus et espérait que lorsqu'elle serait à l'aise chez elle, elle pourrait en faire par à Isabelle.

~~

Après avoir traversé à toute allure les couloirs de Versailles, Marie arriva enfin devant la grande porte en bois de ses appartements. Doucement elle ouvrit la porte et se glissa à l'intérieur de se qui était devenu son jardin secret, un havre de paix dans son monde tourmenté et excentrique qu'était la cours.


"Bonsoir Isabelle"

Comme à son habitude, pour un rituel qui était devenu familier et d'une certaine façon agréable depuis que c'était Isabelle qui était devenue sa femme de chambre, Marie se tourna de façon à laisser la brunette pouvoir lui délacer sa robe et autre atouts plus qu'incomfortable. Et comme le voulait ce même rituel, Isabelle lui posa la même question qu'elle lui posait à chaque fois. Et comme à fois elle répondait, elle racontait ce qui avait sa journée. Oh combien des plus passionnantes depuis une semaine d'ailleurs.

"Même journée qu'hier malheureusement. Les cartes et les dés sont les seules choses que je vois en moment, je vais presque finir par détester ces jeux si la situation reste la même."

Marie marqua une courte pause avant de reprendre son discours. A vrai dire elle n'avait pas vraiment envie d'ennuyer Isabelle avec Louis ce soir, cela faisait déja une semaine qu'elle se plaignait de ne pas le voir. Isabelle aussi n'avait pas une des situations les plus enviables en ce qui concernant son histoire avec François et pourtant Marie était sur de ne jamais l'avoir entendue se plaindre comme elle le faisait. Mais ce qu'elle avait entendu lui faisait peur elle devait l'admettre, elle n'avait jamais qu'une telle chose puisse arriver. Sa prison dorée l'avait depuis trop longtemps coupée du monde. Mais elle ne voulait pas non plus inquiéter Isabelle, après tout ça n'était surement que des rumeurs et si la Brunette n'était pas au courant ...

"Non, je n'ai pas vu Louis aujourd'hui. Enfin je l'ai entraperçue entouré de ministres avant de me rendre dans le petit salon, mais lui ne m'a pas vue.Marie laissa échapper un petit soupir"J'ai l'impression qu'il se prépare des choses tu sais ...

Il se prépare des choses .. Voila une belle façon de résumer ce qu'elle avait entendu au tout début de l'après midi

"Vous rendez vous compte mon amie, il semblerait que l'armée Espagnole gronde et l'armée du Roi se prépare à marcher contre elle .... Il semblerait que notre Roi lui-même irait mener au combat ses troupes."

Autant vous dire que Marie avait faillit faire une symcôpe en entendant ses mots. D'ailleurs elle était en train de revivre la scène mentalement et il lui fallut quelques intants pour que les paroles d'Isabelle grimpent jusqu'à son cerveau en fasse le tour et soit correctement analysées.

Cependant lorsque cela fut correctement analysé et tout le tralala, la réaction de Marie fut directe. Elle se retourna d'un coup sec, posant ses yeux sur la Brunette qui était à présent en face d'elle. Avait-elle réellement entendu ce qu'elle avait entendu. Si c'était le cas, il n'y avait pas d'allusion à ce faire la rumeur que Marie avait entendu n'en n'était plus une. La guerre se préparait et Louis serait en première ligne.

....
Il ne lui avait rien dit !
....

Bon d'accord, il n'avait pas eu l'occasion de le lui dire, ça n'était pas entièrement de sa faute mais peut-être aurait-il pu trouver le moyen de lui exprimer ce qu'il contait faire en envoyant un message ou quelque chose de ce genre.
Marie recula de quelque pas et s'assit sur la petite chaise de satin qui était derrière elle.


"Je vais être honnête Isabelle je n'en savais rien avant cette après midi, je te le promet. Et même si ce que je vais dire ne va pas te rassurer, François étant un des plus loyals et fidèle partisant du Roi il va surement partir .... Mais on ne peut pas les laisser faire ... Hein Isabelle"

C'était sa voix à elle qui était devenue presque supliante, tout comme le regard qu'elle adressait à Isabelle, comme si elle était la seule à pouvoir faire quelque chose rien qu'en sortant un objet de sa manche. Oui, il fallait faire quelque chose, Marie était prête à tout et même à se jetter aux genoux de son amant pour le convaincre de rester. Mais elle ne pouvait se résoudre à le laisser partir. La guerre et ses atrocités commençait à incruster des images dans l'esprit de Marie. Elle imaginait des corps gisant sur le sol et parmi ceux la celui de Louis, ainsi que celui de François. Laissant alors les deux femmes seules avec leur chagrins.
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MessageSujet: Re: Des rumeurs qui font peur...   Des rumeurs qui font peur... Icon_minitimeDim 30 Déc - 18:06

Lorsque Marie s’assit sur la petite chaise de satin, Isabelle avait eu le temps de la revêtir de sa robe de chambre. Silencieuse, elle écouta, les yeux brillants d’espoir, buvant chacun de ses mots, ce qu’elle pensait pouvoir être sa seule issue. Mais Marie était réaliste, et ne tenait pas à lui donner des illusions. Ainsi, la brune personne vit les dernières lueurs s’éteindre au loin. Elle baissa les yeux. C’est vrai, elle n’avait jamais cru réellement qu’il y aurait tout bonnement une exception pour un garçon qui avait fait militaire depuis ses douze ans. Elle savait déjà qu’elle s’accrochait à une parfaite fantaisie de son esprit.

Le pire, c’était que connaissant François comme elle le connaissait, elle pouvait prédire que pour rien au monde il ne perdrait une bataille.

C’était bien un homme. Les hommes ne pensaient aux femmes qu’au moment d’être galants, et à leur vie qu’au moment où elle était en péril... Les gentilshommes, en tout cas. Toujours à se pavaner de leurs faits de guerre, toujours plus pour impressionner. Peut-être que François n’était pas comme ça, mais il était orgueilleux, et cela revenait au même. Quand bien même il détesterait les horreurs de la guerre, elle serait prête à parier qu’il ne s’en déroberait pour rien au monde, pour ne paraître pas un lâche.

Les hommes aiment guerroyer. C’est leur nature.

Du plus lentement qu’elle put, Isabelle fit un pas, deux, trois, en direction de la coiffeuse, gardant le silence. Elle réfléchissait tout en ne réfléchissant pas. Elle réfléchissait à une issue tout en essayant de n’y point penser. Et c’était dur.

Sa main effleura le bois sculpté du meuble où sa courtisane d’amie cachait tous ses instruments de beauté. Fards, rubans, coiffes. La brunette tira sur la poignée d’un tiroir à droite. Elle en tira une jolie brosse, faite de bois clair et de poils durs et dorés de Dieu seul sait quoi.

Avec la même lenteur, elle se plaça derrière la petite chaise de satin et entreprit de brosser avec douceur les longs cheveux couleur blé de Marie. Elle adorait ses cheveux. Soyeux. Lisses. Fins. Toujours ordonnés. Pas comme les siens.

Tout en séparant une mèche, elle surprit sa bouche à parler sans ordre de son cerveau.


« Les hommes... » sussura-t-elle. Puis, reprenant contrôle de la parole : « Les hommes sont trop sûrs d’eux. Ils croient toujours qu’ils vont ressortir indemnes, qu’ils sont immortels. C’est pour ça qu’ils ne nous demandent jamais notre avis. Ils nous croient trop peureuses, alors qu’ils ne sont pas assez sages. Mais c’est parce qu’ils sont jeunes, je crois. »

Réflexion philosophique de faite, Isabelle leva le regard vers le plafond, songeuse, arrêtant un instant le mouvement de sa main.

« On ne peut pas les laisser faire, » concorda-t-elle. Ses yeux reprirent tout d’un coup une brillance anormale. « Je ne pourrais pas vivre sans lui. »

Elle jeta un regard sur le haut de la tête blonde de Marie. Ensuite, elle se baissa et l’enlaça par les épaules. Leur amitié était si forte que les attouchements intimes tels quels, qu’on ne verrait pas en public, ne choquaient ni l’une ni l’autre.

« Et je sais que toi non plus, tu ne pourrais pas vivre sans Louis, » chuchota-t-elle, dans une tentative de réconfort. « Mais que faire, dis-moi ? Ne crois-tu pas que supplier ou menacer de se tuer leur donnerait lieu de nous mépriser ? Leur inspirer du mépris, c’est les éloigner de nous. Les éloigner de nous, c’est les rapprocher du front. Et les rapprocher du front, c’est mettre leur vie en péril. Voire même signer leur arrêt de mort. »

Elle fut parcourue d’un frisson. Elle imaginait son amant parmi des milliers de corps inertes. Pâle. Froid. Glacial. Ses beaux yeux gris ouverts, figés, inexpressifs. Le fantôme de son dernier rire imprimé à jamais sur ses lèvres. [ HJ : Oui, j’ai lu HP7 xD ]

Un simple regard échangé avec Marie, et elle sut que son amie avait eu une vision non très éloignée de la sienne.

Comme si un poignard l’avait transpercée, elle ressentit soudainement une douleur atroce au coeur. Non seulement elle souffrait d’avance, comme en elle remontaient des souffrance qu’elle avait surmontées il y a longtemps. D’abord, dans sa tête, elle revoyait l’horrible scène d’après la canonnade. Elle l’avait déjà décrite à Marie, et comme ce n’était jamais une partie de plaisir que de s’en souvenir, elle avait pleuré ce jour-là. Des corps, tous ses amis, étendus, là, sous ses yeux. Des gens avec qui elle avait grandi. Il ne lui restait plus que Marie, François et Philippe. Si l’un d’entre eux venait à s’éteindre, que ferait-elle ? Que ferait-elle, mon Dieu ?

Et puis, des souvenirs qu’elle n’avait cette fois-ci pas encore délivrés à Marie, parce qu’ils faisaient trop mal. Comme une marque au fer rouge, une empreinte ineffaçable, une cicatrice à vie dans sa mémoire, elle revoyait au détail près la scène. Quelqu’un toquait à la porte. Sa mère, souriante, qui ouvrait à l’inconnu. Un messager. Et les mots qui résonnèrent dans toute la maison, brutaux et dénués de tous les sens qu’on pourrait leur donner. C’était officiel. Il était mort. Guillaume Tremblay n’existait plus.

En se redressant, ces mémoires ressassées la firent trembler. Elle avait perdu son père. Ses amis étaient partis par sa faute. Elle devait à tout prix empêcher le seul homme de sa vie de ruiner leur futur et de gâcher son présent.

Elle devait l’empêcher de mourir.

Se jeter devant les fusils, elle ne voyait pas cela comme du courage. Pour elle, c’était lâche. Il l’abandonnait lâchement. Cela, elle ne lui permettrait pas. Jamais elle ne lui permettrait de rompre la promesse non-dite qu’il lui avait faite. La promesse de la rendre heureuse.

Il n’avait pas le droit.

Machinalement, la brosse reprit ses mouvements premiers. Isabelle n’y faisait même plus attention.


« Crois-tu qu’il m’aime suffisament pour ne pas partir ? » demanda-t-elle sans assurance.

Pouvait-elle compter sur le seul appui de ses sentiments ? Non, lui sembla-t-il. Beaucoup de gentilshommes amoureux partaient sans hésiter, et François ne serait pas le premier.


« Oh, Marie, qu’avons-nous à leur offrir pour qu’ils ne partent pas ? » se désespéra-t-elle. « Je ne vois pas quels arguments employer. Pourtant, il faut bien faire quelque chose ! Il doit bien y avoir un moyen de les faire changer d’avis... »

Peut-être même était-ce plus délicat pour Marie que pour elle. Convaincre le Roi Louis XIV de changer d’avis ? De plus, s’il se prononçait chez lui un goût pour les armes, Marie était perdue. Isabelle n’était pas même sûre qu’Anne d’Autriche soit capable de retenir son fils. Et comme le Cardinal Mazarin serait sans doute d’accord avec le monarque... Raison d’État, et tout le tralala, n’est-ce pas ? Louis était-il assez épris d’elle pour choisir d’obéir à sa dame et ne point mettre en péril sa vie ?

Et quant à elle ? Elle n’avait jamais été la meilleure en persuasion et doutait que François choisisse de suivre ses conseils. C’est qu’elle le savait orgueilleux, je vous l’ai dit. Il se moquait éperduement de ce qu’on dirait de lui, sans doute, mais abandonner le combat lui ferait l’effet de lâcheté, et il tenait trop à son honneur pour s’en dérober. Du moins, c’est ce qu’elle se disait, sans doute à raison.

Et voir qu’il mettait en avant son orgueil plutôt que son amour, cela commençait sérieusement à la mettre en colère.


Dernière édition par le Dim 30 Déc - 21:57, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Des rumeurs qui font peur...   Des rumeurs qui font peur... Icon_minitimeDim 30 Déc - 19:03

Isabelle l'avait écouté sans rien dire, sans la couper une seule fois. Les rôles étaient à présent inversés. Pendant que la douce brosse traversait son épaisse chevelure brune Marie écoutait à présent les suppliques d'Isabelle. Plusieurs fois pendant qu'elle parlait elle sentit des frissons la parcourir. Marie aurait pu mettre cela sur la compte du froid, après tout elle n'était qu'en robe de chambre. Mais la situation était plus que préocupante, plus que deséspérée.

Les hommes étaient pires que trop orgueilleux. Ils étaient stupides, bornés, machistes, sexistes et Orgueilleux. Ils ne pensaient qu'à leur petite personne. Oh bien sur les femmes sont trop sensibles, elles ne peuvent pas comprendre pourquoi ils doivent partir à la guerre, raison d'état et tout le tralala. Voila, il n'y avait pas que Isabelle qui était en colère.

A croire que les femmes n'étaient que des jeux pour eux !

Elle sentit les bras d'Isabelle se placer autour de ses épaules et la serrer contre elle. A vrai dire après les bras de Louis c'était ce qu'il y avait de mieux pour la réconforter. Marie se permit un soupir de soulagement à ce contact. Heureusement quela brunette était à la cours avec elle à présent. Marie en était toujours à se demander comment elle pourrait faire face à cette situation si elle n'était pas la. Toute seule elle n'aurait pas pu faire face.

Marie sourit dans l'obscurité en entendant Isabelle prononcer le nom de son amant. Oh oui, elle la connaissait très bien. Tout comme la Brunette ne pouvait vivre sans François, Marie serait anéantit si elle perdait Louis.

¤Je l'aime si fort et pourtant en voyant ce qu'il est en train de faire je pourrais presque me demander si son amour pour moi est aussi fort que le mien pour lui.¤

Marie chassa ses mauvaises pensées d'un revert de la main. Ne pas douter. Non Louis l'aimait c'était certain. Peut être qu'il était tellement influencé par Mazarin et ses volontés de conquêtes, qu'il s'imaginait déja revêtu de toute la gloire qu'un Roi peut imaginer. Même si en soit ça n'était pas une excuse valable aux yeux de la jeune femme.
Mais la vision, aussi plaisante fut-elle de son amant s'effaça aussi vite qu'elle lui était apparut pour laisser place au discours d'Isabelle.

Le champ de bataille. Les cris. Le froid. L'horreur de plusieurs vies qui s'éteignent. Elle aussi voyait à présent le corps inanimé de celui qu'elle aimait. Son visage froid avait perdu toute ses couleurs, et de la boue était étalé en son travers. Du sang avait pris possession de sa chemise de soie en dessous de son armure.
Oui, elle voyait Louis, son amant, son Roi ... Le Roi, mort. Et c'était de sa faute du certaine manière. Si elle n'agissait pas, si elle ne faisait rien elle était sur que cela se terminerait de cette manière. Il fallait qu'elle agisse pour ne pas être hantée pour toujours par cette vision d'horreur.

Le regard dans le vide elle répondit à Isabelle


"Oui, il t'aime ... il t'aime c'est certain. Mais je ne suis pas sur que l'amour suffise pour le combat que nous souhaitons mener"

Marie se remit à réfléchir. Oui, Isabelle n'avait pas tord il fallait qu'elles trouvent quelque chose à offrir aux deux hommes qu'ils ne puissent refuser. Quelque chose qui les obligent à rester. Mais avaient elles en leur possession ce quelque chose ? Telle était la question. Et cela faisait encore une question à laquelle Marie n'avait pas de réponse. Toujours des questions et jamais de réponse.

La jeune femme se leva. Elle faisait à présent les cents pas dans sa chambre et il n'y avait que le bruit de sa robe de chambre glissant contre le parquet de bois qui brisait le faible silence qui s'était installé entre les deux jeunes femmes.


"Peut-être que nous pourrions leur proposer de venir avec eux."Imaginant déja le visage de consternation qui pourrait être celui d'Isabelle elle s'empressa d'ajouterOui je sais je n'ai aucune envie moi non plus de partir sur le front. Mais peut-être que si nous faisons preuve d'assez de persuasion ils auront réellement peur que nous les suivions. Et alors il resteront !"

Marie stoppa net et se tourna vers Isabelle une sourire d'espoir sur le visage. Y avait-il une chance que cette idée complètement folle et risquée et totalement absurde puisse marcher. D'ailleurs avant même qu'Isabelle ne lui réponde elle se rendit compte de l'absurdité de ses paroles. Devant de tels propos même le plus censé et le plus respectable des hommes ne resterait sérieux plus de cinq minute. Bien sur, une femme qui n'a jamais vu autre chose que ses salons luxueux désire accompagner l'homme qu'elle aime sur le champ de bataille pour ne pas avoir à se séparer de lui.
Tenez imaginez Marie en robe de Princesses, une ombrelle à la main au milieu du petite coline surplombant le champ de bataille une tasse de thé à la main. Un spectacle des plus communs je ne vous le fait pas dire.


"Oublie ce que je viens de dire Isabelle c'est complètement insensé. Nous n'avons aucune chance face à ces hommes et leur égo démesuré"

Marie se rassit à présent sur son petit fauteuil, la ou Isabelle l'avait coiffé. Elle se sentait découragé, prête à abandonner.
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MessageSujet: Re: Des rumeurs qui font peur...   Des rumeurs qui font peur... Icon_minitimeDim 30 Déc - 23:08

En silence, Isabelle s'entendit dire que François l'aimait. Qu'il l'aimait... mais que l'amour ne serait jamais suffisant. Un sanglot se coinça dans sa gorge. Elle le ravala promptement. Il ne fallait pas se démonter, ou c'était perdu d'avance.

Certes. Mais cette pensée était douloureuse. Il y avait quelque chose à laquelle François tenait plus qu'à elle, puisqu'apparemment il était incapable de lui obéir par amour. Oui, elle savait que cette chose, c'était l'orgueil. Depuis tantôt, ceci lui martelait l'esprit et tout simplement lui donnait l'envie de gifler son amant, qui ne répondait que très rarement à l'appel. Le gifler, ou... faire taire ses craintes en se serrant tout contre lui, en l'embrassant de toute son âme pour ne plus penser à rien d'autre... pour se convaincre qu'il l'aimait plus que soi-même.

C'était faux.

Et c'était ce qui menaçait de la déchirer.

Que ressentait-elle en y songeant ? Colère ? Tristesse ? Desespoir ? Tout ceci en même temps... ou peut-être rien de tout cela. Une chose était sûre, elle lui en voulait. Et elle savait qu'il faudrait qu'elle aille le voir. Qu'ils parlent. Plus que ça, qu'elle lui implore de rester. Si après cela il partait quand même, elle serait fixée. Il ne l'aimait pas assez.

Ressassant ces sombres pensées, elle cessa de brosser la chevelure démêlée de Marie. Elle se déplaça vers la coiffeuse une fois encore pour ranger la jolie brosse où plusieurs fils d'or s'entremêlaient.

En se retournant, Marie était levée de sa chaise. Elle proposa une solution... et en sembla totalement satisfaite. Isabelle, quant à elle, n'était pas si convaincue. Non pas que suivre son amant lui aurait déplu, et le front, ce n'était pas exactement ce à quoi elle pensait sur le moment... Non. En fait, elle se demandait comment Marie comptait s'y prendre. C'était absurde, incongru, totalement dépourvu de sens ! Qui accepterait de conduire deux jeunes femmes au front ? À part pour ordre royal... et comme on sait que Louis XIV ne serait pas partisan de l'idée, et qu'il interdirait à quiconque de les y mener plutôt qu'autre chose... Isabelle ne voyait pas, d'une autre part, Marie voler un cheval ou un carosse. Et quand bien même, si elles menaçaient de suivre les armées, elles se feraient très vite prendre. Surtout si elles avaient prévenu le Roi et son cousin auparavant...


"Je crois..." tenta-t-elle en se mordant les lèvres, "ce n'est pas raisonnable. Comment voudrais-tu qu'on suive les troupes du Roi ?"

Mais elle n'eut pas à insister davantage ; son amie semblait avoir compris seule l'absurdité de ses propos. La voyant se rasseoir sur son fauteuil, la mine totalement déconfite, Isabelle eut peur qu'elle abandonne. Elle se rapprocha, se forçant à réfléchir intensément.

Il ne fallait pas. Si Marie laissait tomber, la brunette, elle, n'aurait plus le courage.

Et si, toutes les deux, elles laissaient tomber, alors elles risquaient de se trouver veuves avant le mariage. Et c'était justement ce qu'il fallait éviter à tout prix.

Bien sûr, ce n'était pas comme si elle doutait des capacités de combats de son preux chevalier. Non. Elle pouvait même y croire assurément et en être fière sans en connaître l'étendue ; elle lui faisait confiance sur ce point-là. Mais n'oubliez pas que son père était un bon soldat, et qu'il était mort au front. Cela, jamais elle ne l'oublierait, ni la souffrance qu'une pareille mort pouvait causer. Jamais. Et c'est pour cela qu'elle voulait à tout prix éviter une autre perte. Elle n'y survivrait pas. Cette peur était peut-être exagérée, mais elle l'aveuglait assez pour lui donner des ailes.

Si François ne pouvait pas rester par amour... Il pouvait bien rester pour autre chose. Une chose qu'il ne pourrait avoir s'il partait. Il fallait qu'il se sente menacé. Elle pourrait se mettre en colère, taper, du pied, lui promettre l'enfer s'il s'en allait... mais lui promettre toutes les douceurs du monde s'il restait auprès d'elle.

La jeune fille sentit ses joues s'échauffer. Il lui sembla qu'elle avait trouvé, mais... cela coûterait. Oh oui, cela coûterait.

Et pourtant... c'était la solution. S'il partait, elle se promettait de l'oublier, pour le punir. Se punir, aussi, de n'avoir pas pu empêcher sa mort.

S'il restait, elle pouvait lui promettre... de...

Le tout pour le tout.

Elle ne possédait rien d'autre.


"Marie..." entama-t-elle doucement, le visage enflammé.

Elle n'était pas sûre.

Mais c'était ce qu'il leur fallait.

Oh ! Est-ce que François accepterait d'elle la seule chose qu'elle avait à offrir ? Il ne lui avait pourtant jamais demandé à obtenir... ça.

Mais c'est ce que veulent tous les hommes, non ? Un jour ou l'autre... ils...


"Tu sais..." chuchota-t-elle. "Il y a bien quelque chose que nous avons à leur offrir. Réfléchis. Qu'est-ce qu'une jeune fille possède de plus précieux, et qu'un homme pourrait désirer à l'excès ? Assez, du moins, pour ne pas partir... je crois. Moi, je n'ai rien d'autre à lui promettre."

Elle se mordit la lèvre à nouveau, mais avec beaucoup plus de force cette fois-ci. C'était un peu pour se punir d'avoir des pensées pour le péché. Se meurtrissant ainsi, cela soulageait quelque peu. Et puis... c'était pour la bonne cause.

Même si l'idée l'effrayait totalement.


"Il faudrait donc... jouer sur la séduction," continua-t-elle avec difficulté. "Peut-être que... si l'on se rend assez désirable..."

Ne pouvant plus se soutenir, elle préféra s'avancer vers le lit baldaquin de la blonde courtisane et s'y asseoir au plus vite. Elle se voyait à présent face à Marie.

Peur. Très peur. Oserait-elle vraiment proposer à François, en pleurs, toute dernière issue, de la prendre avant l'heure ? Vous savez bien ce qu'on dit sur les nobles et leurs conquêtes paysannes. Sur ce point-là, elle avait encore trop de doutes. C'était ainsi que Lina Saurel, ancienne compagne des cuisines, était née. Par inadvertance et naïveté de sa mère. Isabelle pouvait-elle se permettre ce risque pour sauver celui qu'elle aimait ? Au danger de se voir abandonnée, trahie, souillée ? Elle ne se voyait pas mendier dans les rues, un enfant, son enfant du péché sous le bras. Et pourtant...

Étrangement, lorsqu'elle y pensa, une vague de tendresse s'empara d'elle. Un enfant... un mélange du duc de Beaufort et d'elle-même. Un petit bout de lui... et d'elle... Oh ! Rien que d'y penser, elle avait chaud au coeur et au visage.

Et cette chaleur acheva de la décider. Pour son futur... il fallait accepter de se sacrifier. Il fallait prendre ce risque. Pour lui... Pour le seul qu'elle ait jamais aimé.


Dernière édition par Isabelle Tremblay le Sam 8 Mar - 20:31, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Des rumeurs qui font peur...   Des rumeurs qui font peur... Icon_minitimeLun 31 Déc - 1:14

Youpiii, histoire d'enfoncer encore un peu plus la pauvre Blondinette voila qu'Isabelle même lui disait que son idée était irréalisble et même insensée. Bien sur la Brunette ne le faisait pas de bon coeur, ni même sans le faire exprès. Après tout il valait mieux se rendre compte maintenant que l'idée était ridicule plutôt que de s'en rendre compte en face des personnes concernées.

Selon Marie la situation était sans espoir en tout cas elle n'en voyait aucun.

La jeune femme enleva les deux escarpins de satin qui étaient à ses pieds et les posa juste à côté d'elle. Puis de son pied droit nu elle traçait des cercles sur le sol en bois de sa chambre. Une manière de réfléchir dirons nous. Elle ne pouvait dire pourquoi mais le contact de sa peu contre le sol la rassurait. Etrange non ? Oui il la rassurait. Le sol, bizarrement était chaud et avait fait disparaître par sa chaleur les frissons qui l'avaient envahis dès le début de la conversation.

Depuis qu'elle était toute petite Marie s'était toujours imaginé vivre heureuse avec l'homme qu'elle aimait. Elle savait que ça ne serait surement pas facile au début mais elle y avait toujours cru. Après tout c'était de ce genre de chose dont étaient chargés les histoires que sa nourrice lui racontait le soir.
De magnifiques Princesses à la chevelure d'or secourue d'un terrible danger par un Prince des plus nobles et des plus beaux.

Sauf qu'elle n'était pas Princesse ... et que son Prince allait surement finir en steak haché par pigeon si elle ne faisait rien !

Isabelle fut la première à rompre le silence, faisant relever la tête de Marie. Ses pieds arrêtèrent de tourner en silence sur le sol. Marie se concentra sur son amie, peut-être avait-elle eu une idée plus censée, plus raisonnable, plus réalisable.

Et en effet, Isabelle n'eu pas besoin de s'expliquer bien longtemps, Marie comprit aussitôt à quoi la Brunette venait de faire allusion et elle n'était à présent plus la seule à être rouge tomate. Heureusement que la chambre était peu éclairée car Marie s'en serait sentie encore plus gênée si cela pouvait être possible.
Elle se sentait terriblement mal à l'aise d'évoquer ce sujet, après tout ça n'était pas ce qu'on lui avait appris dans sa jeunesse. Les propos tenues par sa mère avait plutôt été:

"Marie, écoute moi bien, ce que je vais te dire est important. Une femme, n'importe qu'elle femme mais encore plus une femme comme toi Marie se doit de rester pure jusqu'à son mariage. Si jamais ça n'est pas le cas aucun jeune homme de bonne famille ne voudra de toi, tu seras déshonnorées"

Les propos tenues par sa mère avaient été très durs mais malgré cela elle s'était toujours promis de respecter cela de par son rang, si faible soit-il aux yeux de certains, et pour le respect de sa famille. Et puis après tout elle croyait tellement à ces histoires étant petites ou toutes les jeunes femmes vivaient heureuses avec la personne qu'elles aimaient qu'elle avait toujours penser que ça ne serait pas du à respecter.

Mais la le cas était particulièr. Il était urgent. C'était un cas désespéré. Peut-être sa seule opportunité de sauver l'homme qu'elle aimait.
Et puis Isabelle n'avait pas tort. Sans jamais le lui demander ouvertement Louis avait déja essayé d'obtenir cela d'elle, sans jamais la forcer ni la brusquer. Mais elle savait que c'était quelque chose qu'il désirait.


"Oui .. désirable.."

Marie avait parlé à voix haute sans sans rendre compte. Mais elle avait peur, très peur. Elle ne voulait s'offrir qu'à l'homme avec qui elle partagerait le reste de ses jours. Elle savait que sa position à la cours ne tenait à pas grand chose. Tant que leur relation n'était pas officialisé Marie ne risquait pas grand chose, mais si cela arrivait un jour, si les deux amants voulaient se marier ... alors il faudrait que Louis réussisse à imposer son choix.
Mais si il n'y arrivait pas ... Marie savait que sa douleur serait des millions de fois plus grande si elle avait donné ce cadeaux si précieux à Louis pour ensuite devoir le quitter à tout jamais et le voir par lasuit emarié à une autre femme qu'il aimerait alors probablement.

Oui, le risque était Grand.

La douleur risquait d'être grande aussi. Marie pensait en effet qu'Isabelle venait de trouver la seule et unique solution. La seule chose que les deux femmes possédaient et à laquelle les deux hommes ne pourraient peut-être pas résister et qui les garderaient près d'elle. Mais soit elle se donnait en espérant que sa plus grande peur d'être séparée à jamais de Louis ne se réalise pas. Soit elle risquait de ne jamais le voir revenir et dans ce cas la vision qu'elle avait eu quelques instants auparavent risquait d'arriver.


"Le seul problème Isabelle c'est que je ne sais pas si j'y arriverais. Je n'ai pas envie qu'ils partent, mais je dois t'avouer que je suis morte de peur."

Marie reprit son souffle. Elle se retenait à grande peine de ne pas pleurer. Elle aimait assez Louis pour lui offrir ce cadeaux mais elle avait toujours espérer que ça ne serait pas dans ce genre de condition. Elle déglutit avec peine et reprit, regardant cette fois ci Isabelle qui était assise sur son lit.

A cet instant Marie enviait la Brunette qui se trouvait en face d'elle. Alors qu'elle était au bord des larmes Isabelle semblait tenir le coup, même si elle avait l'air ébranlée. Isabelle était bien celle qui avait eu la vie la plus dur, et qui avait du vivre bien des traumatismes. Opposé à cette vie des plus difficiles il y avait la vie de Marie qui malgré ce que beaucoup pouvaient dire avait été élevée comme une Reine quand on considère le peuple. Et pourtant c'était toujours elle qui pleurait. De quoi vous remettre encore une fois de plus le moral dans les chaussettes.

¤Il faudra penser à devenir un peu plus courageuse ... Mais après tout c'est pour la bonne cause !¤


"Mais je pense que tu as raison, c'est le seul "atout" que nous ayons dans nos mains."Son regard changea et essaya de se faire plus déterminé que ne l'était la jeune femme."A tu seulement une idée de la façon dont nous devons nous y prendre ..."
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MessageSujet: Re: Des rumeurs qui font peur...   Des rumeurs qui font peur... Icon_minitimeSam 5 Jan - 23:27

Sans façon, assise en tailleur sur le lit moelleux, Isabelle aurait presque désiré s'enfoncer profondément dans le matelas, jusqu'à traverser la Terre, ou bien devenir toute petite, pour pouvoir se cacher sous une couture de la couverture... Elle avait honte d'avoir proposé une chose pareille. Son coeur battait la chamade tellement elle se sentait choquée contre elle-même. Voyez-vous, même avec une fille de son âge, elle n'avait jamais parlé de quelque chose d'aussi personnel. Pas même avec sa mère. Sa mère ne lui avait jamais rien dit sur le sujet... Il faut dire que, du temps de son vivant, celle-ci n'avait pas eu à s'inquiéter réellement de sa fille. Ce ne sont pas les petits jeux de roi et reine ou de princesse et chevalier servant qui auraient pu alarmer Catherine Tremblay.

Jeanne... n'en parlons pas. La pauvre n'a jamais eu de nuit de noces et se trouve déjà bien embarrassée comme cela en ce qui concerne les héritiers qu'elle est censée donner à son mari.

C'était la première fois, voilà. C'était la toute première fois qu'elle osait évoquer, même par sous-entendus, ce péché qui la faisait furieusement rougir de honte. Parce que ces histoires de maîtresses du marquis de tel, du duc de tel, du prince de tel, tantôt la faisaient rire, tantôt l'emplissaient de désapprobation (non pas que le marquis ou le prince en question soit intéressé par son approbation). D'accord, c'étaient des nobles, des nobles malicieux et facétieux. Mais elle ? Elle ne se voyait maîtresse de personne, pas même du duc de Beaufort...

Alors, pour la première fois de sa vie, elle évoquait ce sujet tabou, qui faisait monter le rouge au front des jeunes filles et qui donnait le fou rire à gorge déployée aux plus expérimentées... et peut-être faisait sourire les hommes. Oui, pour la première fois, elle l'évoquait... devant Marie. La jeune courtisane dont le Roi s'était épris.

Si cela se trouvait, Isabelle Tremblay venait de déclencher un incident politique.

Si cela se trouvait, Isabelle Tremblay, par ses idées tordues, venait de créer un monstre plus communément appelé maîtresse royale.

Haha. Si la situation n'avait pas été aussi grave, et si cela ne les concernait pas elles, les deux jeunes filles auraient pu rire pendant des heures sur une pareille petite plaisanterie. Mais c'était d'elles, et de leur avenir qu'on parlait. Ce n'était pas le moment de rire. Voilà pourquoi la brunette jugea meilleur de garder pour elle cette blague qui lui donnait plus raison à pleurer qu'à rire.

Ah ! Désirables. Elle-même avait lancé ce mot, elle ne savait même pas ce qu'il signifiait. Ou presque pas. Que voulait dire désirable pour un homme ? Coquelicot tardif du soir, la vermeille Isabelle dut faire un effort pour surmonter sa gêne et tenter de se remémorer certaines conversations courtisanes perçues de discrète oreille... S'il y avait bien un sujet que ces dames ne se lassaient pas de discuter passionnément, c'était la gente masculine.

Les hommes. Avec leurs étrangetés masculines. Leur fierté masculine. Leur beauté masculine. Leur dédain masculin. Leurs yeux doux masculins. Leur orgueil tout à fait masculin. Leurs galanteries masculines. Leur brutalité, mais leur habilité, leurs faits de guerre et duels, mais leur recherche à toujours impressionner, admirer, et respecter les dames... Leurs buts toujours trop masculins, qui cherchaient toujours à combler leurs... désirs masculins...

Pourquoi est-ce que les hommes étaient si différents des femmes ? Et pourquoi, d'abord, ils cherchaient toujours à être supérieurs, hein ? Pourquoi c'était le sexe fort ?

Ce n'est pas juste !

Alors, leurs désirs ? Pour impressionner un homme, qu'est-ce qu'il fallait faire ? Se soumettre, lui montrer qu'il est le meilleur, ou au contraire lui faire comprendre qu'une femme n'est pas si faible qu'on le croit ?

Et, l'un ou l'autre choisi, comment donner pareil aperçu ?

Déjà, comprendre ce qu'ils veulent. Ensuite, se poser la question de comment faire. Ni l'un ni l'autre n'est facile.

Distraitement, Isabelle tortillait une mèche rebelle entre ses doigts, se mordant les lèvres, rongeant parfois un ongle. Des questions de plus en plus complexes surgissaient dans sa tête. Elle n'y connaissait rien. Elle n'avait qu'une idée approximative de ce qu'il fallait faire dans l' "Extrême Situation", et encore, elle l'avait appris par des non-dits happés dans la rue ou à la Cour, chez les intriguantes. Les hommes savent sûrement mieux ce qu'il faut faire. Peut-être que François était au courant, lui, de...

Elle en regrettait presque de n'avoir pas été élevée à la Cour. Si son amant avait été de la rue, d'accord, c'eût été facile ; il aurait suffit de jouer les timides, et puis... et puis d'abord il ne serait même pas parti guerroyer, pour commencer, et elle ne se serait pas trouvée dans un tel embarras. Mais non, hein ! Il avait fallu que Beaufort soit noble, il avait fallu qu'il soit duc, il avait fallu qu'il soit prince ! Comment séduire un prince lorsqu'on a été élevée dans la rue ? Sans façon. Philippe aurait beau dire, elle n'était pas Cendrillon, et les fées marraines s'étaient assez foutues d'elle comme ça. Alors quoi ? Sans la riche mine de renseignements qu'aurait été la Cour et les cours de séduction clandestins des coquettes intriguantes, comment fait-on pour séduire un prince ?

Un prince, qui plus est, très charmant, mais vraiment très charmant, dont on est par un très malencontreux hasard tombée désespérément amoureuse, qui vous aime ou du moins vous a fait croire cela, devant qui il est absolument impensable de se ridiculiser, et qu'il ne faudrait surtout pas dégoûter de vous ?

Alors là, là est la question.

Vive les princes charmants.

Partie si loin dans ses divagations nocturnes, Isabelle sursauta pratiquement en entendant la voix de Marie. Elle avait l'impression que des dizaines d'heures venaient de s'écouler, et pourtant, elle avait eu le temps de penser à tout cela en à peine quelques minutes.

La blonde courtisane avait peur. D'accord. Et Isabelle ne pouvait que trop la comprendre. Et c'est à ce moment-là seulement qu'elle s'aperçut qu'un horrible tremblement avait saisi son corps depuis un certain temps déjà. Plus tremblante que la flamme des bougies qui éclairaient la pièce avec peine.

Et ce coeur qui battait toujours la chamade.


"Mais enfin, crois-tu que je sois plus rassurée que toi ? Il faut le faire, c'est tout... à moins que tu ne trouves une autre solution. J'en serais ravie. Parce que, tu vois, il y avait une femme dans ma rue, lorsque j'habitais à Paris, qui disait que pour attirer un homme, il suffisait de le piéger par l'estomac. Mais, vois-tu, je ne crois pas qu'en mettant une tarte à la myrtille sous le nez du Roi tu puisses t'attendre à quelque succès."

C'était la seule chose qui lui venait en tête à propos de séduction. Tout à fait malheureuse, elle tenta de s'égayer en s'imaginant appâter François grâce à une belle tarte.

Le résultat fut qu'elle visualisa tout à fait un duc de Beaufort plein de mépris qui lui envoyait une tarte toute chaude à la figure et partait ensuite sur son noir destrier.

Je vous laisse juger si ce fut réjouissant. Elle en pleura presque, se trouvant totalement cruche. Il fallait que ce soit elle.


"Allons, Marie," continua-t-elle avec douceur, tentant d'oublier cette histoire de tarte qui commençait sérieusement à la déranger, "si tu veux avoir une chance de futur avec ton amant, il faudra tenter le tout pour le tout... et je crois que jouer sur nos appas est la solution."

Moui, c'est ça, intelligence suprême. La question c'était comment jouer sur ses appas, sachant qu'on ne se le représente même pas.

Et si Marie venait de le lui demander, c'était que Marie ne savait pas comment. Et si elle ne savait pas comment, c'est que les dernières petites braises d'espoir de comprendre le difficile procédé de séduction qu'avait entretenues la jeune brune s'éteignaient complètement.

Elles étaient fioutues, point, à la ligne.

Tellement qu'Isabelle paniqua presque, alors que son amie avait pour une fois réussi à prendre un ton décidé.


"M-m-mais comment veux-tu que je sache, moi ? Je n'ai pas été élevée dans la débauche, ni... je n'ai pas cotoyé des courtisanes plus qu'expérimentées qui pourraient me donner des conseils, moi ! Alors que toi... Je ne sais pas ! On ne nous apprend pas ce genre de chose dans mon quartier à Paris... Je... Je ne sais même pas comment on fait quand il faut..."

Lamentable. Mais se dire que Marie avait pu penser une seule seconde qu'Isabelle était plus expérimentée qu'elle en cette matière-là, c'était affligeant, consternant, gênant, et même presque offensant. Mais Marie était Marie, alors Isabelle voulait bien pardonner.

Allez. Rassure-toi, Isabelle, console-toi. Peut-être que c'est un instinct naturel, qu'on apprend ce qu'il faut faire lorsqu'on y est confronté.

Dans une tentative de se reprendre, elle se redressa, se leva, tourna en rond pendant qu'elle parlait, puis se rassit sans façon, ignorant si assise ou levée la soulageait plus ou moins.


"Euhm, je crois... Qu'est-ce qu'un homme peut bien trouver de plus attirant chez une femme ? Euh... ses formes ?"

Beeeep. Mauvaise réponse. Parce qu'elle pouvait faire ce qu'elle voulait, elle se trouvait si mal lottie dans ce domaine-là qu'elle était sûre de ne pouvoir attirer pas même une mouche avec ce qu'elle avait.

Ça commence fort bien. Si elle était si mal faite, comment est-ce qu'elle pouvait être sûre que François de Vendôme serait au moins intéressé par sa "proposition" ? Et si jamais il ne l'était vraiment pas, alors là, adieu son espoir minime de mariage ou je ne sais quoi. Pour sûr, si elle ne plaisait pas physiquement à François, leur relation avait les jours comptés.

Dois-je préciser que la brunette exagérait un peu très beaucoup ? Là. Mais vous vous en doutiez.

Bref, au lieu de se rassurer, elle trouvait de plus en plus lieu de paniquer. Très, très mauvaise idée que la sienne. Déjà c'était un péché, en plus elle ne savait pas comment faire, et pour couronner le tout, il y avait de fortes chances pour que le duc la repousse. Et là, adiós.


"Ah," gémit-elle de désespoir, "c'est donc perdu d'avance dans mon cas, j'en prends conscience. Il ne voudra jamais de moi."

Et l'intrépide Isabelle, la courageuse qui ne se démonte jamais ?

D'accord. Elle avait décidé Marie à le faire, elle n'allait pas lâchement abandonner sous prétexte qu'elle allait complètement se ridiculiser, perdre son amant définitivement, détruire sa vie, et...

Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaahhhhhh ! hysteric

Pourquoi la vie doit-elle être si cruelle ?

À la fin, elle en avait marre. Vous savez quoi ? Si François ne la désirait pas, tant pis pour lui. Il avait dit qu'il l'aimait, et pour l'amour d'elle, il serait contraint à rester, foi d'Isabelle. Le courage d'affronter tout ça, pour lui, rien que pour lui, affluait dans son sang tout d'un coup, elle se sentit revigorée. Sur le feu du moment, elle trouverait des arguments. Elle se rappelait avoir testé son charme sur lui, maintes fois, et ça avait toujours marché. François de Vendôme se trouvait toujours hypnotisé par le moindre de ses gestes, et elle pourrait s'en vanter pendant des heures (s'il ne faisait pas de même avec elle).

Et... si jamais son charme ne marchait plus ?


"Et puis après tout, je n'en ai que faire, de leurs désirs idiots," explosa-t-elle d'agacement, se levant comme dans une impulsion de rage. "S'ils sont amoureux réellement, adoucir nos voix suffira à les mettre à nos pieds. Ils ne pourront rien nous refuser, et l'argument dont nous parlons restera en tout dernier recours. J'ai quelques ruses, je crois, qui marchaient bien sur mon François... et au pire..."

Au pire...

"Pour garantie, nous n'avons qu'à nous faire les plus belles, voilà tout. Nous mettrons nos atouts en valeur. Nous soulignerons nos attraits. Ils n'auront qu'à bien se tenir. Tu vois, Marie, tu as de si beaux yeux, et de belles formes, et des traits délicats... c'est ce qu'il faut explorer. Et moi..."


Debout, elle fit un tour sur elle-même. Sa robe, convenant à la qualité de femme de chambre, n'était pas des plus merveilleuses au monde. Et elle n'avait jamais pu comprendre pourquoi ni comment le duc de Beaufort avait bien pu la remarquer. Peut-être que c'était tout simplement un fou-furieux.

Dans ce cas-là, cela tombait très bien, parce qu'Isabelle ne passait pas très loin de la folie furieuse, parfois. Mais il faut bien la comprendre ; on peut aussi bien devenir fou de douleur que fou d'amour, et elle se voyait coulée dans ces deux facettes... comment résister au vent traître de la folie ?

Au moins, elle ne pleurait pas.

Presque enivrée par ce nouvel élan qui lui soufflait sans cesse "je n'abandonnerai pas", elle commença a énumérer les accessoires de Marie :

"Cela fait un an que je te porte compagnie, et je connais déjà tout ce que tu as. Tes robes, tes bijoux, tes coiffes, tes poudres, tout... Je crois que je commence à m'y connaître en la matière. Je sais que les couleurs claires te vont à ravir, mais les couleurs sombres te donnent un air plus lourd, quoique charmant... Il faut juste savoir les arranger. Et puis, tu as des bijoux si beaux... il y en a qui ne sont pas de si grande valeur, et qui pourtant, lorsque tu les portes, semblent rayonnants, et cette simplicité te sied si bien, alors que certains trop brillants gâchent tout l'effet de ton regard..."

Et bla, bla, bla. Parler, parler, parler, parce que cela la soulageait de penser à autre chose qu'à la gênante proposition qu'elle devrait peut-être faire à un beau, charmant, divin, musclé, divagant, dieu grec... je veux dire, jeune homme. ( xD ) Proposition qui la couvrirait de honte sans doute aucun. Oh, et pourtant, que pouvait-on faire d'autre, hein, que de jouer sur la séduction ? De toute manière, et il fallait se le répéter, ce n'était que la solution in-extremis, si les fauves à dompter refusaient d'être amadoués. Lourde tâche je sais.

À elle, elle ne penserait qu'après... Elles avaient beau se connaître depuis des années, Isabelle n'osait toujours pas demander à Marie Mancini ne serait-ce que la plus laide de ses robes et le plus terni de ses bijoux...
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MessageSujet: Re: Des rumeurs qui font peur...   Des rumeurs qui font peur... Icon_minitimeDim 6 Jan - 1:50

La situation présente était quelque peu étrange. Les membres de la cours, les vrais, ceux qui aiment y vivre et qui ont développer une aptitude leur permettant de s'imposer, aimeraient surement beaucoup cette situation. A vrai dire Marie était certaine que des tonnes de jeunes femmes de la cours se vendraient corps et âmes pour pouvoir être à sa place. Pour pouvoir se donner au Roi ! Oui mais voila, ces jeunes femmes en question n'aimait Louis mais la fonction que celui ci représentait. Et c'est ce qui fait tout la différence.

L'esprit de Marie, en venant au monde avait du se tromper de corps. La jeune femme n'était vraiment pas faite pour vivre à la cours. Toutes ses tromperies, ses apparâts, ses manipulations ... elle ne pouvait pas les supporter. Alors qu'est ce qu'elle faisait ici bon sang !
Si elle n'était pas née noble, elle n'aurait pas été envoyé à la cours. Si elle n'avait pas été envoyé à la cours elle ne serait jamais tombée amoureuse du Roi. Si elle n'était jamais tombée amoureuse de lui il y aurait de grande chance pour qu'elle soit mariée de force à un homme mais au moins elle aurait fait ce qu'elle s'apprêtait à faire dans les règle du mariage.

Enfin, le coup du mariage forcé n'est pas encore à exclure. Après tout sa relation avec Louis est censé être secrète alors rien n'empêche le reste de sa famille de rechercher l'homme de sa vie à sa place.

Sauf qu'elle la déja trouvée elle ... mais ça c'est un détail.

Heureusement qu'Isabelle était la. Ce qu'elle venait de dire arracha un sourire à la jeune femme, bien que la Brunette ne s'en rendit pas compte. Si seulement il suffisait de tarte ! Marie aurait courut en chemise de nuit, au beau milieu de la nuit sans aucune gène. Elle aurait suppliée n'importe qui de lui apprendre à faire la plus exquise des tartes à la Framboise. Pourquoi Framboise ? Marie adore la Framboise. C'est surement le meilleur des fruits rouges. Le meilleur des fruits tout court ça par contre elle n'en n'était pas sur, mais elle n'avait encore jamais gouté de tarte à la pêche ou à l'abricot. Elle ne pouvait donc pas juger.

Mais assez parler de tarte, c'est vrai ça il y a plus important.

De toute manière la seule solution était les appas. C'est sur que présenter une tarte, même à la framboise au Roi de France en le suppliant de ne pas partir à la guerre ... il y a plus convainquant. Louis ne comprendrait surement pas si elle se présentait ainsi. Peut-être rirait-il un instant, puis il la prirait de s'en aller prétextant sa futur mission et son besoin de concentration.

Mais contrairement à ce que la Brunette pouvait penser Marie savait comment faire. Enfin, elle avait déja entendu et même participer en silence à ce genre de conversation. Elle avait écouté sur le moment, mais son esprit devenu tout géné s'était forcé à oublié sous le poid de la honte.
Marie avait été élevée dans la plus stricte morale chrétienne. Et contrairement à toutes ces autres femmes de la cours qui se disaient chrétienne et qui faisaient toutes ces choses que Marie ne jugeait pas en accord avec sa morale, elle vivait selon ses principes.

Donc petite rectification: Elle n'avait pas été élevée dans la Débauche hein ! Mais elle vivait en plein dedans depuis qu'elle était à Versailles. D'accord, elle était surement la mieux placée pour donner des conseils sur leur futur mission, enfin répétée les choses appelés "conseils" qu'elle avait entendu.


A vrai dire j'ai déja entendu beaucoup de chose à ce propos ... mais il ne m'en reste que des souvenirs ... parce que moi non plus on ne m'a pas appris ce genre de chose !

Imaginez la scène. Une petite filette, d'à peine 8 ans allant voir sa mère, une femme pieuse, très consciente de sa condition, et lui demandant comment on fais les bébés. Vous vous imaginez bien que la réponse n'a jamais été donné et seul les mots: "Tu apprendras quand tu seras plus agées", ne l'ont pas vraiment aidée à comprendre.

Ahh, bien sur maintenant elle savait il n'y avait pas de problème. Mais ça n'était pas grace à sa mère et ça n'était surtout pas dans ses conditions qu'elle aurait voulut apprendre la chose. Marie rougit de plus belle en se rendant compte à la chose à laquelle elle pensait. Louis .... et elle ............ Non !!! Ne surtout pas pensée à ça. Juste en dernier recours un point c'est tout.


"Je crois que tu as raison Isabelle, tu as tout à fait raison. C'est de nos formes qu'ils faut user. Le tout est de savoir si il y a une solution pour en user sans en arriver aux extrémités."Puis après qu'Isabelle savoua désespérée elle rajouta"Tu ne vas pas me dire que tu n'as pas confiance en toi Isabelle. Tu es une jeune femme magnifique contrairement à ce que tu as l'air de penser. Ce n'est pas la parure qui fait la beauté d'une femme et François sans est bien rendu compte

Marie elle ne doutait pas de ses formes. Elle avait déja sentie tellement de fois Louis parcourir son corps de ses mains qu'elle était sur qu'il appréciait ses courbes et ses formes. De toute manière il n'y a que les femmes pour douter d'elle même et se trouver plus laides ou en tout cas pas aussi belle qu'elle ne le sont réellement.

Mais la jeune femme n'eu pas à se remettre en question bien longtemps, car voila que la Brunette explosa littéralement de colère devant elle. Comme quoi que si leurs amants les aimaient ils devaient rester juste pour elles, elles n'avaient pas à faire cette chose qui leur faisait tant peur à toute les deux pour l'instant car si ces hommes les aimaient ils feraient tout pour qu'elles se sentent heureuse.

Quelque chose attira particulièrement l'attention de la jeune femme: Isabelle venait d'évoquer des petites astuces qui pourraient bien fonctionner sur son François. Mais peut-être que sur son Louis aussi il y avait de l'espoir. En fait l'espoir résidait surtout dans le fait qu'il y avait peut-être autre chose que le fait de se donner entièrement qui permettrait à Louis et François de se décider à rester.


"Et quel sont donc ces ruses Isabelle" demanda Marie avec un sourire géné, après tout c'était peut-être des choses assez personnelles"Nous pourrions tout d'abord demander gentiment, puis si cela ne suffit pas supplier. Et si cela est toujours vain nous pouvons nous faire désirer, peut-être jouer sur la jalousie. Evoquer les possibilités qu'ont deux jeunes femmes seules à la cours alors que leurs amants sont partis guerroyer et que leur chance de revenir est faible"

Et dire que c'était Marie qui osait évoquer l'infidélité. Marie ! Comme quoi le monde et les personnes changent. Les femmes de la cours avaient décidemment eu beaucoup plus d'influence sur elle qu'elle ne le pensait. Mais après tout Marie se voyait peut-être plus en train de faire croire à Louis qu'elle risquait de fleurter avec d'autres gentilhommes si il la laissait seule plutôt que se jeter dans la geule du loup si tôt.

Marie écouta avec attention Isabelle lui parler de toutes ces choses qu'elle savait sur elle après un an à son "service". C'était plutôt impresionnant. Même Marie n'était pas sur de se connaître aussi bien, de savoir avec autant de précision ce qui lui allait le mieux. Et elle lui faisait confiance, car toutes les tenues élaborées par la Brunette avait toujours éblouis le Roi.


"Est ce que tu souhaites que l'on cherche dès maintenant ce qui pourra être portés pour cette .... mission !"

La jeune femme éclata alors de rire. Pas un rire d'euphorie mais un rire nerveux. La pression accumulée depuis le début de la conversation venait de s'échapper. Après tout il vallait peut-être mieux essayer de prendre cette tentative désespéré en une sorte de jeux. Pas qu'il ne faille pas prendre cette mission au sérieux, mais plutôt essayer de rester le plus calme possible pour ne pas complètement perdre la tête.

"Excuse moi"Elle essuya d'un revers de la main une larme qui perlait au coin de son oeil. Puis reprenant avec son sérieux précédent."Excuse moi."Puis après avoir repris son souffle et s'être levée en direction de son armoire"Isabelle ... si jamais ... enfin je veux dire. Si jamais tu as besoin de quoi que ce soit dans mes affaires, enfin tu peux te servir tu sait. Si tu penses que cela pourrait -être favorable à ton entretien avec François

Et voila, les deux jeunes femmes étaient partis pour élaborer leur plan.
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MessageSujet: Re: Des rumeurs qui font peur...   Des rumeurs qui font peur... Icon_minitimeDim 3 Fév - 20:39

[ HJ : Ça y est, je me remets à faire des doubles posts rouspète ]

Bien sûr. C’était bien ce que la brunette pensait. Rester plus d’un mois à la cour de France et n’avoir jamais participé à « ce » genre de conversation, c’était impossible. Pour les courtisans, tout du moins. En ce qui concernait les domestiques, il y avait de légers problèmes : dortoirs de femmes séparés de dortoirs d’hommes, et pourquoi ? Parce que si une fille devenait grosse, il y avait toujours des rumeurs qui tournaient autour. Les mauvaises langues médisaient volontiers sur l’éventualité de l’identité du père.

Évidemment. Il fallait que ce soit un noble, le père, sinon, ce n’est pas drôle.

Alors bien sûr qu’Isabelle n’en parlait pas. Il y avait bien trop de travail, avant, aux cuisines, pour parler de ce genre de choses. On avait pas le temps. On parlait de choses plus importantes, comme de la santé, du beau temps, des amitiés et des amourettes peut-être. Mais pas de... ça. C’était tabou. Car si l’un en parlait, il était quasiment sûr qu’il faisait des choses interdites, lui...

C’est pour cela qu’elle ne pouvait qu’écouter Marie. Jamais elle n’oserait demander des détails, des précisions, mais sa seule source de renseignement, c’était bien elle. La jeune fille baissa les yeux, pour, à mi-voix, questionner :


« Mais toi... peut-être... que tu pourrais tenter d’obtenir des informations sur... »

Bien trouvé, génie. Vois-tu, les gens ne s’apercevraient pas du tout des intentions d’une fille qui est soupçonnée amante du Roi et qui pose des questions sur ces choses-là.

« Hum... Non. Ou alors, il faudrait que tu le fasses avec beaucoup de discrétion. »

Soupir. Cette histoire, ça devenait de plus en plus compliqué. Et elle qui avait pensé, en tombant amoureuse, que ce serait si simple... Compliqué, certes, parce que Monsieur le duc de Beaufort n’était pas un homme fait pour elle, pour une femme de sa condition. Mais si simple, parce qu’il lui suffisait tout simplement de se fier à ce sentiment, de le regarder dans les yeux pour se dire que tout allait bien, que la vie était belle, et que les oiseaux chantaient, dehors, rien que pour elle.

Eh bien non, ma petite. L’amour est bien plus compliqué que tu ne le crois. Il ne se résume pas qu’à quelques baisers, de tendres étreintes et un coeur en fête. Non. Il comporte d’autres émois. Des milliers d’évènements, que tu aimerais partager avec cette personne. Mais qui sait de quoi sera fait le futur, n’est-ce pas ? L’amour, c’est bien, mais pourquoi est-ce aussi incertain ?

Peut-être qu’elle aurait dû se poser ces questions plus souvent. Bien plus souvent. Et ainsi, elle aurait pu prévoir le coup, au lieu de se retrouver coincée dans une situation pas très agréable.

Parce que, rappelez-vous. Une chance sur deux de convaincre un François têtu comme pas deux.

Alors, hein... ce dernier recours, tout enfoui au fond pour ne paraître qu’au dernier instant, qui sait s’il ne faudrait pas en user et en abuser ?

Et, après tout, François n’était pas une brute. Si jamais il fallait vraiment... il serait doux avec elle. Ça ne la dérangerait pas, dans ce cas-là.

Ou pas trop.

Selon Marie, notre brunette n’aurait rien à envier aux dames de la cour. Mouais. Parlons-en, justement, du jugement de François de Vendôme, hein. Encore une fois, sceptique, elle avait de quoi se poser des questions, finalement. P’t’être que François de Vendôme avait tout simplement pété une durite. Bien. Très bien. Et si jamais il la réparait, c’te durite, hein ? Qu’est-ce qu’elle allait faire ?

Oui, c’est vrai, elle n’avait pas confiance en elle, et plutôt que d’entendre les autres le faire, elle préférait se rabaisser elle-même. Au fond, peut-être, pour écouter des compliments. Mais tellement, qu’elle finissait par croire vraiment les horreurs qu’elle se forçait à penser d’elle-même. Qui a dit qu’elle ne s’était jamais trouvée belle ? Si. Mais au fil du temps, l’opinion d’elle-même s’était dégradée ; aujourd’hui... Elle essayait de ne plus penser à son apparence. Et comment on fait, alors, pour ne pas être coquette tout en étant amoureuse ? C’est déchirant, j’vous jure. Et pourtant, François qui n’en démordait pas, qui ne la laissait pas tomber... Elle qui était si ordinaire dans son genre ! C’était trop bizarre. Il faudrait bien qu’un jour il s’aperçoive de son erreur.

C’était ce genre de chose qu’elle se disait sans arrêt. Cela servait à ne pas se faire d’illusion. Certes, mais cela la faisait tout de même souffrir. Elle avait déjà pleuré en cachette, après s’être totalement auto-anéantie. Ce n’était pas facile.

Et il faut dire qu’aucun homme n’avait jamais fait de compliment sur son corps. C’est bien normal, elle ne l’aurait pas permis. Si on l’avait déjà draguée ? Non. Ou alors, elle ne s’en était pas aperçue. Il n’y avait vraiment que le duc qui avait osé lui faire la cour. Et ce n’était certes pas pour son corps, mais pour ses yeux et son sourire, avait-il dit.

Tu parles. Elle n’avait rien d’exceptionnel. Le duc est myope, c’est tout.

Dieu. Mon amant est bigleux.


« On dit que l’amour est aveugle, Marie... mais ça ne durera pas forcément, » murmura-t-elle. « Il faudra bien qu’un jour ou l’autre, il ouvre les yeux. C’est pour cela qu’avancer ce jour me fait peur. C’est trop tôt... je ne suis pas sûre qu’il soit assez amoureux de moi pour... me désirer. »

Idiote. Arrête de chouiner. Il faut se battre, tu sais. Tu n’as aucune chance, mais bats-toi. Les miracles existent.

Le charme, tu t’en rappelles ? Le charme. Ça marchait, avant.

Avant... et maintenant ? Ça marche toujours ?

Mais le sujet la fit sourir, malgré les doutes qu’elle éprouvait constamment. Elle se revoyait très bien capter le regard de son amant, et les yeux gris de perle de celui-ci s’animer, briller, parcourir son propre visage avec délice, ce sourire si caractéristique... et cet air presque absent, qui prouvait qu’il n’avait d’attention plus que pour elle.

Ah, oui, se rappeler cela était plutôt réconfortant. Se nicher dans ce souvenir douillet... Et qu’est-ce qu’elle s’amusait, à ces moments-là !


« C’est très simple, tu vas voir, et même amusant, » fit-elle avec plus d’enthousiasme. « Rassure-toi, ce n’est rien de trop intime. Il y a quelques ruses... Pour l’hypnotiser, il faut capter son regard, et faire les yeux doux, en battant des cils. C’est pratique. Ensuite, la voix. Toute douce et innocente, ou plus... ‘mature’. Tu vois ce que je veux dire ? Et puis... lui donner l’envie. Exposer un peu tes points faibles, comme... le cou ! Pencher la tête, d’un côté, et ‘malencontreusement’ laisser tes cheveux découvrir ta peau. En fait, il suffit de trouver ce qui attire plus son attention. Si tu captes, une seconde, son regard sur tes cheveux, tu te tortilles une mèche. Si c’est sur tes lèvres, tu te les mords légèrement, ou tu les entrouvres... Tu comprends ? C’est presque un instinct. Et il y a toujours la... ‘torture’. C’est-à-dire, ne pas finir ce que tu commences. T’approcher très près pour l’embrasser, et finalement ne pas le faire... Ça va le rendre fou. Ce qui procure vraiment une sensation de pouvoir incroyablement satisfaisante sur l’être aimé. Et lui ne s’en plaindra jamais. »

Elle avait débité tout cela presque sans respirer. Fière de son diagnostic, la brunette en fut surprise aussi. Peut-être qu’elle s’y connaissait beaucoup plus qu’elle ne le pensait ?

Peut-être, qui sait, était-ce pour cela que François l’aimait toujours ?

Elle écouta son amie proposer un plan. Demander gentiment... demander gentiment ! Isabelle eut un sourire un peu jaune en entendant cette possibilité. Elle ne se voyait pas, avec tout le calme du monde, arriver à côté de François et lui proposer, candide :

« Oh, mon adoré, pourriez-vous s’il vous plaît ne pas partir guerroyer ? C’est que j’ai peur pour vous, et si vous restez, je vous promets de vous faire plein d’enfants. »

Décidément, ce n’était pas comme cela qu’elle verrait les choses. Elle se voyait plutôt attaquer tout de suite. Déjà, combler le manque, comme à chaque retrouvaille ; le couvrir de baisers, d’étreintes et de caresses, et tout de suite prendre la chose en main. Si c’était lui qui menait le jeu, elle n’aurait pas le courage de le lui demander. Non. Cette fois-ci, en tout cas, c’était à elle de tout gérer. Il n’en serait que trop satisfait.

Ensuite, poser la question. Comme si de rien était. Ou alors, en reproche. « J’ai entendu dire... vous ne pensez pas... ? » Oui, reprocher son manque de tact. N’était-elle pas importante ? N’était-elle pas sa dame, et ne devait-il pas se soumettre complètement à leur passion, à leurs désirs, à leurs caprices, tels Lancelot et Guenièvre ? Lancelot faisait de tout pour plaire à la Reine.

Mais Isabelle n’était pas Reine. Et Lancelot, le simple chevalier, n’était pas duc. De plus... Lancelot et Guenièvre, c’était un amour adultère. Et pas sûr que cela se finisse très bien.

Et puis, supplier, oui, mais... subtilement. Il ne fallait pas s’humilier, attirer son mépris. Il fallait user de ses armes, oui. Chantage. Jalousie. Menaces, qui sait... tout était bon pour le retenir. Le tout agrémenté de douceurs apaisantes. Peut-être, tandis qu’elle tentait de le convaincre, pousser de plus en plus loin les choses. Je veux dire par là, non pas se rapprocher de la débauche, mais user de ces stratégies qu’elle avait expliquées à Marie de plus en plus dangereusement. La question, la torture. S’il avait du mal à résister, lui rappeler ce qu’il souffrirait, loin d’elle, pendant des mois...

Et si, malgré tout, cela n’aboutissait à rien, au moins, la « torture » l’aurait mis au point pour l’argument final, ce dernier recours qui lui faisait tant peur. Il serait prêt... à la désirer.

Ces scènes passaient en boucle dans l’esprit de la femme de chambre. Il y avait un risque, bien sûr, pour qu’il se laisse convaincre, mais veuille quand même de cet... argument final. Mais au moins, elle aurait atteint son objectif, et elle ne pourrait pas le lui refuser en remerciement. En même temps que le serrement de son coeur, un soupir gagna ses lèvres, tandis qu’elle se caressa le bras droit, distante un instant. Les bras du duc de Beaufort lui manquaient terriblement.


« Pour ma part, Marie... » exposa-t-elle, songeusement. « J’ai d’autres idées de procédure. Je pense... qu’il faut cheminer, tu vois. Il y aura bien, à un endroit du parcours, un obstacle qui le fera céder. Commencer tout doucement, mais déterminée. Il faudra être ferme. S’imposer. Et puis... peu à peu, il faut exposer ses arguments, du plus faible au plus fort... et augmenter l’intensité à chaque fois. Bien le préparer, pour qu’à la fin, si rien n’a fonctionné, être sûre qu’il cèdera au tout dernier argument. Quant aux pleurs, à la fragilité, et à l’humiliation... Je n’emploierai cela que quand je serai sûre de n’avoir plus rien à perdre. Lorsque j’aurai perdu jusqu’à ma pureté pour lui. Plus rien ne compte... »

Son regard halluciné se perdait loin, loin, très loin dans le vide. Elle parlait si bas qu’on l’aurait cru dans un autre univers, perdue, loin déjà. Toujours plus loin...

Elle se réveilla soudainement, peut-on dire, et fit un petit sourire d’excuse à l’égard de son amie. Divagation terminée.


« Je suis désolée, j’étais ailleurs. »

Mais apparemment, elle n’en était pas totalement revenue. Parce qu’une question cruciale, une idée d’argument lui traversa l’esprit.

« Dis-moi, Marie... lui as-tu déjà dit... ‘Je t’aime’ ? » interrogea-t-elle, les joues en feu. Peut-être que ça ne la regardait pas. « Parce qu’en fait, moi je le lui ai dit... mais si rarement, parce que ça me faisait peur... et cela fait assez longtemps... je me demande si je ne pourrais pas le toucher avec... ces mots. »
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MessageSujet: Re: Des rumeurs qui font peur...   Des rumeurs qui font peur... Icon_minitimeDim 3 Fév - 20:40

Est-ce que les hommes aiment à écouter une femme avouer ce qu’elle ressent ? Insensé. C’était toujours à eux, normalement, que venait l’honneur de faire les compliments et de soupirer pour la dame. Une fille qui révèle son amour, c’est censé être très inconvenant.

Ça ne voulait pas dire que personne ne le faisait, évidemment. Mais voilà. Ce n’était pas commun.

Et puis, si c’était aux hommes de faire le premier pas, il faut dire aussi que les femmes n’avaient jamais eu le choix, et qu’elles devaient se conformer à la décision du sexe opposé.

Seulement, voilà. Si François décidait de partir, elle, elle s’y opposerait avec véhémence à cette décision.

Tant pis. Pas le droit de dire « je t’aime » ni de dire « non ». Mais comme Isabelle était décidée à dire « non »... devait-elle pour autant dire « je t’aime » ?

Elle chercha dans sa mémoire. Oui, longtemps qu’elle ne l’avait pas dit... Et François, bien qu’il osait plus, était tout de même assez cachotier dans les sentiments. Comment réagissait-il, déjà, quand elle le lui disait ?

Rien à faire, la jeune fille n’arrivait plus à se représenter la scène. Déception. Surprise, aussi. Comment peut-on oublier les meilleurs moments de sa vie ?

Non, elle n’oubliait pas. La preuve, c’est qu’elle avait l’envie immédiate de répéter chacun de ces instants. Problème, le prince manque à l’appel. Alors, pas de possibilités d’assouvir sa soif de bonheur. Soupir.

Marie voulait préparer immédiatement la mission ? No problemo. Surtout que si la pression oppressait la belle courtisane, elle ne relâchait pas moins la brunette. Celle-ci mourait toujours d’angoisse, depuis tout à l’heure, non seulement pour ce qu’elle devrait éventuellement faire, mais en plus parce qu’elle avait peur d’échouer. Imaginez, hein, que François s’en fiche complètement de ce qu’elle pourrait lui offrir ? Que, comme un homme têtu et orgueilleux qu’il était, il refuse de rester ? Ce ne serait pas très sympathique. En plus, comme je l’ai dit, elle prévoyait dans ce cas de l’ignorer par la suite, pour le punir. Mais qui a dit qu’elle y arriverait ? Car il y a là une dimension masochiste, il faut bien l’avouer. Et si jamais il mourrait... l’oublier ne le ferait jamais revivre.

Noooon. Il ne pouvait PAS mourir ! Il n’allait pas partir, pour commencer, puisqu’elle y arriverait à coup sûr.

Coup sûr.

En tout cas, il faut l’espérer.


« Si tu le veux... Il faudrait qu’on choisisse entre tes robes les plus jolies qui t’iront le mieux... peut-être des robes qui mettront certains de tes... hum... atouts en valeur. Il ne faut rien laisser au hasard, si c’est pour séduire le Roi de France, n’est-ce pas ? » tenta-t-elle de plaisanter fadement.

Et son sourire un peu crispé n’eut apparemment pas l’effet désiré. Elle vit avec peine une larme perler sur le visage de son amie. Oh ! Non... ah, si Marie pleurait, elle pleurerait aussi, et n’aurait plus le courage ! Refusant de s’effondrer, la jeune femme de chambre se décida à consoler au plus vite la courtisane.


« Écoute, écoute, Marie... il ne faut pas pleurer. Et tu n’as pas à t’excuser. Ce que nous voulons faire, ce n’est pas honteux. Nous essayons de sauver des vies ! Dis-toi bien qu’avec un objectif pareil, nous n’avons pas de réel souci à nous faire. Nous y parviendront. Et après, même si tu es obligée d’en arriver à l’extrême, tu auras toujours l’amour de Louis, et c’est cela qui compte. Oh, ne te mets pas dans ces états-là ! Je n’aime pas te voir pleurer. Et si tu continues, je pleure moi aussi ! »

Elle espérait seulement que ses arguments étaient suffisants.

Marie lui proposa un emprunt de vêtements. La brune sourit timidement ; elle y avait pensé, sans oser le formuler à haute voix. Maintenant qu’elle s’était dit que la meilleure chose à faire était de séduire François, autant par l’apparence que par les mots, elle pensait qu’une robe pourrait l’aider aisément à la tâche.


« Merci... à vrai dire, j’ai déjà quelques idées. Pour moi, ne t’en déplaise, j’avais pensé à la robe bleue. Tu sais, celle que tu ne portes presque jamais... Elle est plutôt simple, c’est vrai. Mais si jolie... »

En plus, cette robe, elle avait souvent rêvé tout bas de la porter. Mais c’était à Marie, et en plus une femme de chambre, aussi amie soit-elle avec sa maîtresse, ne peut tout simplement pas lui emprunter des habits.

« Quant à toi, ma chère Marie... j’ai pensé que, comme il faut que tu éblouisses le Roi, il faut que tu fasses du jamais-vu. Quelque chose de nouveau, une robe qu’il ne t’a jamais vue porter. Tu en as deux neuves qui iraient à ravir, et deux ou trois autres que tu portes très rarement aussi. Je pense qu’il ne les a pas vues encore. »

Rapidement, elle se leva du lit, se dirigea plein feu dans le boudoir de l’appartement, et en revint en tirant une énorme malle assez lourde, à vrai dire. Mais elle parvint, non sans difficulté, à l’avancer à la hauteur du lit.

Là, après s’être arrêtée un moment pour souffler, elle défit les attaches de la malle. Dedans, plusieurs robes plus ou moins pliées gisaient à sa portée. Elle fouilla un moment dans le tas, et finit par en ressortir la robe bleue dont elle parlait.

Celle-ci, d’un bleu roi terni, ce qui faisait une couleur assez agréable, n’était pas si riche en dentelles et en motifs ; mais ces rares motifs étaient bien faits, bien dessinés, finement brodés de fil légèrement plus clair, ce qui donnait à la robe un charme discret. Le tissu était doux, bien qu’il ne soit pas de la meilleure qualité. Les manches étaient étroites des épaules jusqu’à la moitié de l’avant-bras, puis elles s’élargissaient légèrement en plusieurs plis de tissu fluide et soyeux, recouvrant presque la main. Le décolleté était quant à lui, comme qui dirait... assez avantageux. Pas trop, certes, pour ne pas choquer les moeurs ; mais tout de même assez considérable pour soustraire toute attention à un jeune homme. Elle n’avait jamais, au grand jamais, porté quelque chose d’aussi ouvert et... moulant.

Somme toute, même si elle ne l’avait jamais essayé, elle était quasiment certaine que parmi les robes de Marie, c’était celle qui l’avantagerait le plus. Assez simple, comparée à d’autres, c’est vrai ; mais Isabelle n’aurait jamais osé demander, ni supporté porter une robe plus riche. La simplicité lui semblait plus amicale. Et, même si elle n’attirerait pas outre mesure les gens de la cour pour son manque de faste, quelque chose lui disait que c’était assez pour ne pas laisser François indifférent.


« Voilà, » fit-elle, presque couvant la robe des yeux, « c’est celle que je voudrais. Cela ne te dérange pas ? Mais de toute manière, la séance d’essayage sera pour plus tard. Nous avons plus à faire et pas de temps à perdre. »

Pressée d’accomplir la tâche qui lui était confiée, et puis aussi parce qu’elle avait goût de s’occuper des tenues de Marie et que cela lui faisait un peu oublier la pression, la demoiselle se remit à piocher dans le tas empilé dans la malle. Bientôt, elle sortit cinq des plus somptueuses robes de Marie, et les aligna sur le lit, à côté de celle qu’elle s’était choisie : deux étaient toutes neuves, les trois autres ne l’étaient pas tant, mais Isabelle serait prête à parier que Marie n’avait jamais osé les mettre. Les cinq étaient plus ou moins différentes. Il y avait des détails qui modifiaient leur finesse ou leur élégance, comme la couleur, la brillance du tissu ou bien les motifs. Et selon ces critères, il se pouvait qu’il faille maquiller, coiffer et parer Marie différemment pour chaque robe.

« Ici... Le Roi ne t’a jamais vue avec, et je trouve qu’elles sont assez somptueuses pour lui plaire. Il faudrait que tu en choisisses une... après, nous pourrions passer à l’essayage, et ensuite accorder des bijoux et des coiffures. Qu’en penses-tu ? »

Ou alors, elles n’auraient qu’à reporter ceci pour le lendemain. Après tout, il faisait déjà nuit, et il serait normal que Marie soit fatiguée.

Eh ! Dire qu’elles complotaient comme des désespérées, toutes deux, pour séduire des grands de la cour... Et Isabelle qui croyait qu’elle ne subirait jamais des humiliations à cause d’un homme ! Oui, mais ça c’était avant de connaître François... et, sincèrement, il en valait le coup.
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MessageSujet: Re: Des rumeurs qui font peur...   Des rumeurs qui font peur... Icon_minitimeDim 17 Fév - 17:06

HJ: sa y est c'est bon Is, tu peux poster à la suite quand tu auras le temps.

Si seulement Marie s'était un peu plus ouverte à ce genre de ... hum comment appeler ça, "conversations", les deux jeunes femmes ne seraient peut-être pas aussi désespérées. Mais elle n'avait jamais vraiment compris l'interêt de tout ça. Qu'est ce que tout ces gens de la cours pouvaient bien apprécier dans le fait d'être volage et le plaisir sans véritable amour. Alors elle n'avait jamais chercher à comprendre et elle s'était éloignée encore plus de la cours.

La jeune femme était réellement différente de toutes les autres femmes de la cours. A notre époque on pourrait dire qu'elle sortait tout droit d'un dessin animé signé Walt Disney. Princesse droite et innoncente vivant au beau milieu d'un comte de fée attendant que son prince charmant lui tombe tout droit dans les bras et que tout se passe avec le très célèbre: "et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants."

Mouai. Pathétique.

Pas tant que ça, plutôt comprehensible. Quand on a peur d'être déçue par la vie on s'invente des rêves mais parfois ceux ci prennent la place de votre vie. La jeune femme elle n'avait pas réussit à empêcher ses rêves de prendre le pas sur sa vie et ces sujets qu'on pourrait lui reprocher d'ignorer n'avait pas lieu d'exister dans tout bon rêve qui se respecte. Un petit peu de comprehension s'il vous plait.

Mais il était tant de grandir et Marie le savait. Elle n'en n'avait nullement envie. Le cocon de l'enfance est bien douillet et il est dur de le quitter. Mais pour Louis elle ferait tous les efforts du monde. Elle serait même prête à changer complètement dans la voie qu'elle s'apprêtait à emprunter avec Isabelle pour être sur de garder son amant à jamais.

...je ne suis pas sûre qu’il soit assez amoureux de moi pour... me désirer.

Marie ouvrit la bouche pour essayer d'un mot gentil de réconforter la Brunette. Maiis elle ne fit qu'ouvrir la bouche parce que finalement la petite Brunette avait des peur plus que justifiées. Et des peurs justifiées c'est beaucoup plus dire à contrer.

Et tout comme Isabelle, Marie pouvait se poser des questions sur Louis. Peut-être que lui aussi avait pété une durite { What a Face J'ai pas pu m'en empêcher !}. C'était peut-être de famille de péter des durites de temps en temps ! Pauvre de nous espérons que cette théorie soit fausse ><. Mais après tout il était Roi, il avait la possibilité d'avoir toutes les femmes qu'il désirait. Alors pourquoi Elle, la petite Italienne sans naissance. Ou alors ... peut-être que c'était juste pour avoir du plaisir, pour s'amuser.

Cette pensée terrifiait Marie !! Elle se força à ne plus y penser.

¤Ca n'est pas possible. Il m'aime. Sinon il n'aurait jamais attendu si longtemps ....¤

Aaaa, pas le temps de perdre du temps en lamentation. Il fallait jouer le tout pour le tout et voir el résultat. Un point c'est tout. La Blondinette releva la tête, Isabelle allait lui donner un petit cours de Séduction. Un cours tout court >< Si jamais une courtisane voyait ça, elle serait la risée de tous. La propre amante du Roi qui prend des leçons de séduction auprès d'une simple domestique. Personellement ça ne la dérangeait pas de paraître ignorante mais il faut avouer que c'est gênant de se retrouver face à quelqu'un qui est censé connaître moins de chose sur ces choses et qui vous débite en moins de 10 minutes un exemple en 25 volumes de la plus grosse encyclopédie des choses de l'amour et autre digression.

Au fur et à mesure qu'Isabelle parlait, Marie voyait la scène fatidique défiler dans sa tête. Elle imaginait Louis devenir fou devant ses yeux, n'arrivant plus à résister à sa "torture". Plutôt rassurant, et presque un compliment pour la jeune femme. Mais il n'en restait pas moins que cela ne lui plaisait pas de devoir se donner pour qu'il reste. Peut-être que dans son insconscient, dans cette partie des désirs cachés et refoulés, elle avait envie de lui autant que lui avait probablement envie d'elle. Ce qui la génait c'était juste de mettre sur vertue comme prix d'une décision des plus importantes. Ca n'était pas une chose à prendre à la légère ... tout comme le fait de partir combattre et de risquer sa vie.
Mais son amie avait raison, essayer de le retenir par les larmes et les lamentations ne le ferait partir que plus vite.


"Tout ce que tu dis est vrai, le seul problème c'est qu'avec tout ça je ne sais pas si il tiendra jusqu'à ce que je lui expose le moindre argument. Je me souviens avoir déja fait des choses de ce genre sans vraiment le faire exprès et généralement il ne reste pas à me regarder parler ..."

Et dire que tu te plains Marie ! Tout le monde voudrait être à ta place Je voudrais y être XD Loulou à moi. Petit sourire. Si le contexte avait été tout autre Marie n'aurait peut-être pas été aussi réticente à appliquer ce genre de "méthode" pour se faire désirer. Elle devait pourtant montrer de la bonne volonté à faire ce qu'elle devrait faire: la vie de Louis dépendait peut-être de ce qu'elle pourrait lui dire.

Marie enleva son pied droit de son esparpin dorée pour le faire glisser doucement sur le tapis de sa chambre. Après deux petits tours elle fit remonter son pied tout froid le long de sa jambe gauche un peu plus réchauffée. La différence de température la fit frissoner. D'un geste précipité elle renfila sa chaussure et essaya de faire passer son coup de frisson en se frottant les bras de ses mains.

Il fallait avoir les idées au clair. Isabelle n'avait pas tort. A vrai dire elle avait même plus que raison. Les pleurs et les larmes ne serviraient à rien dans cette situation. Il faudrait être maître de la situation, au moins en apparence.

¤Trouvez de bons arguments ....¤

Bon résumons. La place de Louis était à la cours, auprès de Sa cours pour la surveiller. Deuxièmement qu'il soit la ou pas cela ne changerait pas grand chose pendant la bataille. Après tout il ne serait pas en première ligne et donc ça ne serait pas lui qui ferait la différence pendant la bataille. Troisièmement il ne s'était jamais réllement battu ! Hum, autres arguments ... Seule à Versailles il y avait de fortes chances qu'elle se fasse courtiser et si jamais quelque chose de grave arrivait à son amant peut-être qu'elle serait capable de se perdre dans n'importe quel bras sous le coup du désespoir. Mais déja ces arguments, étant un peu plus personnels risquaient d'être moins pesuasifs.


"Le tout est de savoir si même en étant ferme ils seront capable de nous écouter. Le problème des hommes c'est qu'à force de se prendre pour le sexe fort ils se croient invincible. Seulement ils oublient aussi le fait que l'on ai peut-être un peu plus sage et réfléchie qu'eux."

Nooon, ça n'était pas de la colère ! Mais presque ! Les hommes toujours les plus intelligents, les plus beaux, les plus forts, les plus toujours meilleurs dans tout les sens. Et le rôle des femmes se résumant assez souvent à sois belle et tais toi. Frustrant ! Après de nombreuses lectures Marie était certaines de pouvoir dire que dans de nombreuses cituations c'était des femmes qui avaient permis à de grand hommes de réussir de grand exploits, à ne pas sombrer.

En fait il n'y aurait aucun problème si Louis et François se rendaient compte d'un principe important: que a femme et l'homme ne sont point l'un sans l'autre.

Elle était tellement amoureuse. Et pourtant elle ne savait absolument pas quoi faire. Elle ne savait pas quoi dire.

A entendre les rumeurs faisant partir Louis à la guerre elle avait peur de devenir comme un poids. Louis était Roi, et même si il était amoureux d'elle ce qu'il faisait montrait qu'il avait des ambitions. Pas que ça soit une chose condamnable mais peut-être qu'il déciderait de la quitter car elle pourrait être un obstacle à ces futurs ambitions.

Pour éviter le départ de son amant peut-être qu'elle aurait du par le passé exposer un peu plus ses sentiments. Lui dire un peu plus combien elle était amoureuse de lui, combien elle avait besoin de lui. Et peut-être que finalement elle allait bientôt jouer la scène de sa dernière chance. Peut-être même que se donner par amour serait la preuve ultime qui ferait rester son amant à ses côtés.


"Oui, je le lui ai déja dit. Plusieurs fois. Mais surement pas assez. Sinon il ne partirait pas, enfin je pense. Le lui redire sincèrement le toucherait j'en suis sur, mais imaginons qu'il utilise cela pour justifier son départ. Il pourrait se dire que pour me prouver lui aussi son amour il devrait partir au combat me montrer sa bravoure ... ou autre bêtises de ce genre"

Louis aussi lui avait déja dit les mots. Plusieurs fois même. Cependant, Marie ne savait pas dire pourquoi mais elle était persuadée que dans sa situation lui faire dire ces mots n'étaient pas la meilleure solution pour le garder. Elle était sur qu'un des arguments qu'employerait son amant pour justifier son départ serait quelque chose du genre:

"Mais mon amour ! Si je m'en vais guerroyer ça n'est que pour vous faire honneur et vous prouver mon amour et mon courage !"

Ba voyons ! Cause toujours.

C'est bien beau de vouloir montrer son amour mais si c'est pour se retrouver découpée en petits morceaux et laisser sa Lady seule et décomposée à vouloir se tuer par amour ... Youpiii, vive la vie. Moui il faudrait réfléchir. Et au pire Marie agirait sur le tas. Chose de sur Elle ne le laisserait pas passer, il faudrait qu'il lui passe sur le corps. Façon de parler >< Quoi que presque aussi littérale car c'était aussi son dernier recours pour le garder.

Ah, mais voila que tout s'arrangeait. Il n'y a pas à dire, la situation avait beau être critique Isabelle faisait quelque chose qui ne pouvait que remonter lui remonter le moral. Il n'y a pas à dire, le shopping même intrachambre, il n'y a que ça pour remonter le moral. Même si Marie n'était pas du genre à se comporter comme une des grandes diva de la cours, elle ne crachait pas sur les jolies tenues qu'elle possédaient.

Marie sourit.

Elle le savait. En fait non. Mais elle avait fortement espéré qu'Isabelle lui demanderait. Elle imaginait déja voir son amie parée comme une des plus belles femmes de la cour, chose qu'elle était déja même sans être une femme de la cours. Et puis si cela pouvait jouer comme une atout pour retenir François ... Autant en pas lésiner sur les moyens.


"Bien sur que tu peux la prendre Isabelle. Tu peux prendre tout ce que tu veux. Quand à moi j'opte pour une des robes qu'il n'a jamais vue. "

La Brunette avait vraiment bon goût. En fait, en matière d'habillage, Marie savait qu'elle pouvait se laisser guider les yeux fermées par son amie. Depuis qu'Isabelle était sa "femme de chambre", Marie n'avait jamais eu à se paindre, elle avait toujours été parfaite dans ses tenues.

La jeune femme se leva pour se mettre à la hauteur d'Isabelle. Elles étaient à présent toutes les deux devant l'imposante malle qui contenait toutes les toilettes. La robe choisit pour elle par Isabelle était une robe de couleur blanche et or. Elle ne l'avais jamais portée, car c'était en quelque chose la robe la plus osée qu'elle avait. Osée car la plus dénudée au niveau des épaules et avec le plus larges des décolletés. Et pourtant c'était surement une des plus belles robes qu'elle possédait.

Il était déja bien tard, mais Marie voulait organiser un maximum de chose aujourd'hui. Chaque minute de préparation pouvait être précieuse. Déja qu'elle était persuadé que Louis l'esquivait depuis une semaine par peur de lui avouer en quelque sorte son départ, il vallait mieux être prête en avance plutôt que trop tard.


"Je crois que c'est cette robe qui lui fera le plus d'effet. Mais comme je ne l'ai jamais mise je ne saurais pas te dire quels bijoux s'accorderont le mieux. Je te fais confiance pour choisir ce qui sera le plus adapté."Regardant Isabelle dans les yeux elle ajouta:""Je suis vraiment heureuse que tu sois ici avec moi Isabelle. Je suis contente que tu sois mon amie."

Et voila l'opération Sauveuse de Loulou et Chouchou en détresse car complètement bornés venait de commencer.
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MessageSujet: Re: Des rumeurs qui font peur...   Des rumeurs qui font peur... Icon_minitimeMer 19 Mar - 16:18

Et généralement il ne restait pas à la regarder parl... ?

Ah.

Oh.

Ah, oui. Logique. Ouais, François non plus, en fait.

Ahah. Mais à ça, notre jeune intrépide avait réponse. Après une petite réflexion, un savant sourire en coin apparut sur les lèvres d'Isabelle, et elle répondit, tortillant songeusement une de ses mèches, tout simplement :


"Je vais te dire, Marie. Un homme, parfois, il faut savoir le remettre à sa place... D'accord, c'est le Roi de France, mais c'est toujours un gentilhomme. Il suffit de lui faire comprendre que cette fois-ci, c'est toi qui parles, et lui, il écoute. Tu saisis ?"


Peut-être un peu compliqué, hein ? C'est vrai, on ne dit pas 'chut' aux Rois. Ni aux princes, d'ailleurs. Alors, Brunette, éclaircissement, s'il vous plaît ?

"Je m'explique. Je veux dire que c'est à toi de contrôler la situation... Oblige-le à rester au niveau que tu voudras. S'il se montre un peu plus entreprenant que prévu, fuis... pour une fois, sois supérieure."


Assez satisfaite de son explication, la brune pencha la tête, se représentant une scène plaisante. Frustrer François, bien que cruel, la tentait terriblement.

Il n'avait qu'à pas partir, ç'ui-là.

Après un silence d'intense réflexion, Is révéla ainsi son intention de procéder à Marie. Serait-ce bien la meilleure manière ? Peut-être. Disons aussi que la Brunette n'était jamais allée si loin. Je veux dire, jusqu'à présent, la "torture" dont nous parlons n'était qu'un jeu innocent... Okay, pas si innocent que cela. Mais un jeu. Jamais cela n'avait imposé, hum... une raison aussi engagée. Si François réagissait merveilleusement bien à ce genre de jeu, que ferait-il en comprenant que la raison aujourd'hui était toute autre ?

Une ombre d'inquiétude voila quelques secondes son regard. Voilà qu'elle se représentait, très hésitante, la 'torture' marcher quelques temps, et soudain... François qui ne s'y prenait plus ?

Serait-il capable de se détourner d'elle en apprenant cette raison ? Et Isabelle Tremblay, aurait-elle encore une carte à jouer cachée dans sa manche ?

Pas si sûr.

Mais le plan de départ semblait bien réfléchi...

Bah, François était un homme. Est-ce qu'un homme résiste bien longtemps ?

Croisons les doigts, et supposons que non.

Ou alors elle avait réellement intérêt à trouver de bons arguments.

Oui, de bons arguments. "Je t'aime" ? Oui, mais... Bien que les femmes soient plus sages et réfléchies, comme le disait Marie, il n'en restait pas moins que la Brunette, elle, se trouvait tout à fait hésitante.


"Oh, moi, je lui ai dit... je lui ai dit, tu sais. En chuchotant, mais il le sait." Brunette s'autotriturait les mains de nervosité. "Et je veux lui dire... C'est vrai que je ne me rappelle plus comme il a réagi, car cela fait longtemps. Mais j'ai tellement peur... Peut-être pas de sa réaction, mais des conséquences. J'ai... hum... ouï dire qu'une femme se devait de garder un peu de mystère, et moi... Tu crois qu'on peut s'offrir sans se dévoiler ?"

C'était le genre de chose auquel elle aurait mieux fait de ne pas penser. Une onde de panique la submergea un instant. La question toute seule était en elle-même effrayante. S'offrir sans se dévoiler ? Qu'était-ce encore ? Dévoiler l'ultime mystère sans en dévoiler un autre ? La tête lui tourna. La chose ne faisait plus de sens.

S’offrir sans dire « Je t’aime ? »

Ne sonnerait-ce pas un peu faux ? Un peu hypocrite ?

Il ne fallait pas. Si elle s’offrait à lui, ce ne serait pas que pour le forcer à rester. Ce serait par amour, aussi. Parce qu’elle voulait. Elle voulait vraiment qu’il soit celui…

Celui-là. Le premier. Sûrement le seul.

Alors, elle le lui dirait. Tant pis. Qu’importe ce qu’il en penserait ? Elle s’était déjà trop enfoncée là-dedans pour tenter de s’en réchapper maintenant.

De toute façon, il savait.

Qu’elle était folle de lui.

Que sans lui, sa vie n’avait pas plus de sens qu’une page sans encre.

Ou qu’un canard en plastique sur la table de chevet d’Henri XVI.

Bref.

Vous m’avez comprise.

Donc, passons.

Il faut dire que, le Shopping Intrachambre comme l’on peut le nommer si aisément, n’était pas une chose qui déplaisait à notre Brunette non plus. En vérité, comme une petite fille devant une poupée, elle se plaisait toujours à admirer rêveusement les robes de sa courtisane d’amie ; et choisir les tenues de Marie devenait un réel plaisir, presque une passion ou un passe-temps. Ce que la Blondinette ne savait sans doute pas, c’est que parfois, Isabelle se surprenait à planifier de nouvelles tenues de temps à autres dans son esprit. Peut-être un moyen de retomber en une enfance qu’elle n’avait pas connue ; car enfin, ses poupées à elle n’avaient jamais eu autant d’habits.

Pourtant, bien que cela lui soit déjà passé par l’esprit, elle n’avait pas coutume de s’attarder sur comment iraient les vêtements d’une courtisane sur son propre corps. Certes, les robes étaient magnifiques, de véritables robes de princesse. Certes, c’était très enviable. Mais Isabelle éprouvait une sensation tellement étrange en regardant les corsets ultraserrés et les froufrous parfois si nombreux qu’ils en devenaient inutiles qu’elle ne se posait pareille question que très rarement. Non. Elle préférait habiller, coiffer et poudrer la poupée-Marie plutôt qu’elle-même. Et puis, Marie était tellement plus jolie…

Mais cette robe, d’apparence si simple, que Marie n’utilisait pas beaucoup (en réalité, c’était une des rares robes qui ne lui allaient pas vraiment), elle lui avait tout de suite semblé plus sympathique. D’accord, jusqu’à aujourd’hui, elle n’avait pas réellement pensé à la vêtir. Mais c’était bon. Elle n’avait pas de doutes. Il faut dire qu’elle supposait avoir à peu près la même taille de guêpe que Marie, et c’était suffisant. Et puis, selon elle, c’était une robe « supportable », et elle ne s’y sentirait pas comme une étrangère (ou alors rien qu’un peu).

On ne recule devant aucun moyen pour attirer le séduisant François, hein ?

Noooon. Jamais.

Mais occupons-nous maintenant de la robe de Blondinette.

Ravie, la demoiselle afficha un sourire d’approbation à Marie. Excellent, excellent, excellent.


"Ex-cel-lent choix ! Cette robe est superbe. Tu vois ? Par ses couleurs, elle te rendrait plutôt sage ; mais je trouve que la coupe est très juste. Elle équilibre le tout, et harmonise ton apparence, la rendant fraîche et même… moderne."

Et voici la nouvelle potiche des émissions télé-vente qui radote devant un produit particulièrement cher.

Hourra.

En bref, Isabelle avait jugé cette explication nécessaire pour faire le point. Car, oui, mademoiselle avait déjà des idées derrière la tête quant à cette robe.


"Maintenant, Marie Mancini, essayage immédiat de ta tenue de mission. Tu vas être grandiose. Parce que, en tant que ta femme de chambre et ton amie, je peux t’assurer que par mes soins, Sa Majesté sera incapable de seulement se détacher de toi."

Tout à fait détendue à présent (après tout, on ne parlait plus d’elle mais de Marie), et même excitée à l’idée d’élaborer un nouveau plan, une nouvelle tenue, et de participer à la première et plus belle histoire d’amour de Versailles, la Brunette claqua des doigts et tendit la robe à la courtisane. Ensuite, au plus vite, elle fila du côté de la coiffeuse et fouilla dans les tiroirs, afin de récupérer tout ce qui lui passait par l’esprit.

Marie Mancini serait tout simplement sublime, foi d’Isabelle.
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MessageSujet: Re: Des rumeurs qui font peur...   Des rumeurs qui font peur... Icon_minitimeSam 19 Avr - 21:23

Je te promet vraiment pas une réponse qui tue, je suis désolé mais au moins tu en auras une … Je crois qu’il va me falloir un peu de temps pour reprendre l’habitude d’écrire.

La jeune femme comprenait parfaitement où son amie voulait en venir. Le seul problème, elle n’avait pas du tout un caractère aussi marqué que la Brunette. Certes, Marie avait tout de même du caractère, mais elle n’avait jamais aimé s’imposer. Elle préférait laisser les autres sur le devant de la scène et se contenter des plaisirs plus simples que la vie voulait bien lui accorder. Bref, tout ça pour dire qu’elle ne se voyait pas vraiment imposer sa volonté, ses décisions à son amant.
Marie était le genre de femme qui laissait toute liberté aux autres de façon à ne pas les froisser et ne pas les blesser. Isabelle avait raison et elle le savait.

Il y avait peut-être une solution ….

Isabelle n’avait qu’à y aller à sa place !!!!

Non très mauvaise idée. Déjà elle n’était pas sur du tout que la Brunette accepte, c’était même évident. Et puis le message passerait surement moins bien auprès de Louis. Vous imaginez bien: si elle était censé user de son argument final pour retenir le Roi autant qu'elle soit la et pas Isabelle >< C'était peut-être sa meilleur amie mais elle ne comptait pas partager ce genre de chose.

Mieux valait garder ce genre de réflexion pour elle. Elle ne partagea donc pas son manque de confiance à la Brunette et se contenta donc d'opiner d'un signe de tête. De plus la conversation repartait déjà dans un sujet plus sérieux et plus intime. L’amour. Marie se demandait encore ce que c’était. Elle ne savait même pas expliquer vraiment aux autres ce qu’elle ressentait, comment expliquer qu’elle savait qu’elle aimait Louis. Elle le savait c’était tout.
Essayons de trouver des arguments : dès qu’elle le voyait son cœur se mettait à battre de plus en plus fort et de plus en plus vite. C’était à chaque fois au début de leur rencontre qu’elle avait peur de mal paraître, d’être moins belle que le jour d’avant. C’était à la lui qu’elle pensait avant de s’endormir et qu’elle imaginait à ses côtés le matin en se réveillant. A vrai dire elle ne pensait pas du tout être un mystère pour l’homme qu’elle aimait. Elle aurait plutôt pensé à un livre ouvert.


Je pense que c’est possible. Mais les seuls exemples que je possèdent son ceux de la cœur et pour la plupart il n’y a jamais eu d’amour véritable. Enfin, je ne suis pas juge. Comment s’offrir si on ne s’offre tout d’abord par les mots ?

Oula, bien trop compliqué pour la Blondinette. Tout cela allait surement partir à l’improvisation le moment venu. C’est presque dire si elle ne regrettait pas de ne pas avoir été plus libertine dans une autre vie. Cela les aurait surement aidé un peu … un petit peu … Un petit peu beaucoup même ! Comment faisaient toutes ces autres courtisanes pour séduire autant d’hommes, les attirer tous un par un, pour en profiter un par un … Sans jamais paraître destabiliser.

Il va falloir te durcir un petit peu Marie.

Le problème c’était que la jeune femme ne voulait pas changer. Elle voulait rester elle même. Elle avait peur de passer ce cap qui faisait qu’à son époque une jeune fille devenait une vraie femme. L’enfance offre une sécurité que Marie n’était pas sur d’être prête à abandonner. Heureusement pour nous tous, les Walt Disney n’existaient pas encore … . Marie souhaitait devenir femme, et elle voulait que cela se produise avec Louis. Mais sa nature devait être plus pessimiste qu’elle ne le pensait. Marie ne pensait qu’aux mauvaises choses qui pouvait arriver à elle et à ses proches. Dans sa relation avec le Roi elle ne percevait qu’une déchirure et maintenant l’ombre de la mort. Vous pouvez comprendre qu’elle ai peur de s’engager.

Heureusement Isabelle ne semblait pas perdre le nord. Et voilà que les deux jeunes femmes étaient en train de choisir les tenues qui feraient d’elle des femmes, espéraient-elles, assez désirables pour retenir leurs preux chevaliers. Et en moins de temps qu’il ne le faut pour dire « Louis XIV », Marie se retrouvait déjà en train d’essayer la robe choisit pour l’opération . L’atmosphère était tout à coup beaucoup plus détendu. Cela pouvait presque ressembler à un jeu à présent. Et la Blondinette ne crachait jamais sur un moment ou Isabelle s’occupait d’elle. Même si elle faisait partit des courtisanes plutôt simple elle adorait, comme toutes les petites rêveuses de sa condition que l’on s’occupe d’elle.
Et Isabelle avait de véritable doigts de fée. Elle était capable de transformer tout les matins le crapaud Marie en jolie Colombe piégeuse de cœur de Loulou. Un Véritable Miracle !


Je te fais totalement confiance Isabelle !, répondit Marie dans un rire cristallin . N’oublie pas qu’il est tout de même censé écouter mes arguments, alors ne me rend pas trop désirable. Trop près de moi il risque de ne pas faire attention à mes paroles.

Le ton se voulait à la plaisanterie. Marie avait un peu d’espoir. Elle savait Louis têtue mais avec Isabelle elle se croyait capable de réussir les choses les plus folles. Et de toute manière, après métamorphose, personne ne pourrait lui résister. Il en avait été décidé ainsi par la Brunette. Et quand la Brunette parle on l’écoute !
La robe était à présent enfilée, il ne restait plus qu’à la lacer dans le dos. Marie se plaça devant le grand miroir de la pièce et attendit avec confiance la suite des opérations.



Hj : Je suis vraiment désolé Is, je suis vraiment pas fière de ma réponse, mais je pense vraiment pas faire mieux pour cette fois ci ><. J’espère que tu mes pardonneras, et que je ferais mieux les prochaines fois.
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MessageSujet: Re: Des rumeurs qui font peur...   Des rumeurs qui font peur... Icon_minitimeJeu 8 Mai - 0:59

Marie avait beau être courtisane, je constatai qu'elle avait autant de mal que moi. Pour de vrai. Je suis sérieuse. Et quand je dis autant de mal que moi, c'est-à-dire qu'elle est très, très, très mal.

Donc, en deux mots, nous n'irions pas bien loin si je continuais à poser des questions débiles et dénuées de sens.

Oh, comprenez-moi. Si je posais ce genre de question, c'est bien parce que je n'avais pas d'autre référence. Moi, cela m'avait toujours fait peur de dire "je t'aime" à François, parce que je pensais qu'il pouvait me délaisser si je me montrais trop facile. D'accord. Mais cela, je n'avais eu l'occasion de l'expliquer à personne.

Alors à qui d'autre aurais-je pu poser mon problème, à part à Marie ? Même si elle n'avait pas la solution ?

En tout cas, surtout pas à François. Manquerait plus que ça, hein. Ca lui donnerait des idées. Voyez ; si je lui dis ce genre de chose, il comprendra à quel point je suis pathétique, et me quittera. C'est ce que vous voulez ?

Noooon. Personne ne peut vouloir des choses aussi terribles, voyons.

Sauf Mazarin, mais je suppose qu'il s'en moque éperduement sur le moment.

En tout cas, je grimaçai plus ou moins en entendant la réponse de mon amie à ma question. En fait, elle finissait par me renvoyer le doute. Qu'est-ce que j'en sais, moi ? Je signale que je suis paumée.



"Je ne sais pas..." émis-je après quelques secondes silencieuses perdues à tenter de réorganiser mes idées. "Je n'en ai aucune idée. Peut-être... peut-être que si un homme et une femme sont suffisament attirés l'un par l'autre... alors, peut-être que les mots ne sont pas nécessaires."

Ha. Ha. Ha. Je joue aux philosophes amoureuses. Ca ne me ressemble tellement pas !

Du moins... je... je crois que ça ne me ressemble pas.

Mon Dieu. Serais-je une philosophe amoureuse qui sort des phrases mièvres tous les trois quarts d'heure ?

MAIS JE NE SAVAIS PAS !

Oh. Dans ce cas, POURQUOI est-ce que je ne peux pas dire "je t'aime" à François ? Hein ?

CQFD. Je ne suis pas une philosophe amoureuse, ou du moins, mon cas n'est pas perdu.

En parlant de mots qui ne sont pas nécessaires et de femmes mystérieuses qui se dévoilent, j'eus soudain l'envie de faire une confession à ma Blondinette d'amie. Autant lui raconter ma vie amoureuse, un peu, comme elle le faisait avec moi ; je me disais, tout simplement, que comparer nos histoires pourrait nous aider à nous y retrouver.

Eh bien, oui, quoi. Marie est ma seule référence, que voulez-vous que j'y fasse ?


"Tu sais..." murmurai-je avec un pauvre sourire. "C'est assez étrange... je n'arrête pas de me répéter que je dois préserver le mystère, pour qu'il ne me trouve pas trop facile à son goût. Mais... lorsque j'y pense... il parvient à être bien plus mystérieux que moi sans aucun effort."

Le mystère... c'est la marque de mon duc. Dès le début, dès la première fois que je l'ai vu, j'ai compris que ce n'était pas n'importe quel homme. Il cache quelque chose. Oh, je ne sais pas s'il a un secret ; mais ses yeux, son sourire, son allure, tout en lui cache quelque chose. Toujours un air enigmatique, comme s'il savait quelque chose que j'ignore... mais qu'il partage en silence avec moi, comme s'il m'invitait juste à découvrir. Je ne sais pas, ça me fascine.

Autant de mystère, c'en est presque irritant. Mais ça me fascine. Ca m'intrigue. Ca m'attire.

Pas étonnant. J'ai toujours été curieuse.

Allons, pas question que mon duc parte. Je refuse qu'il meure avant d'avoir partagé son secret avec moi.

Je suppose qu'il n'y a pas pensé, à ça...

Quoiqu'il en soit...

J'en étais à la tenue de Marie. Je lui avais tendu la robe, plus un jupon. Je lui demandai du regard d'attendre quelques minutes. Ensuite, je me dirigeai vers le tiroir de sa coiffeuse, les idées en fusion.

Bien plus simple de s'occuper de Marie que de me poser des questions sur l'amour. J'vous fais pas dire.


"Ne t'inquiète absolument pas,"
fis-je en riant. "Il sera tellement subjugué par ta beauté qu'il ne pourra rien faire d'autre que t'écouter pendant quelques instants. Après... à toi d'être plus rapide que lui !"

Mouahahah. J'imaginais très bien Marie Mancini courir dans les couloirs du château, un Loulou possédé à ses trousses, hurlant "MA DOOOOOUCE !" comme un maniaque.

C'est gai, si les gens voient le plus top des monarques agir de la sorte.

Bref.

Dans le tiroir, que je fouillai très rapidement, je trouvai trois bijoux dorés qui feraient l'affaire. Deuxième tiroir, et je trouvai de jolies boucles d'oreilles... au final, tout un bric à brac d'accessoires clinquants et plus ou moins brillants.

Jusqu'à ce que je me souvienne que Marie Mancini attendait toujours et que les bijoux viendraient après.

Boooon, oui, d'accord. Mais ça m'avait déjà donné quelques idées de coiffures et de disposition de bijoux. Joignons l'utile à l'agréable.

Je revins enfin à ma poupée blonde taille géante, afin de l'habiller convenablement. Pour cela, il fallait déjà ôter la robe de chambre qu'elle avait déjà enfilée. Mieux, que je lui avais enfilée. Je lui fis signe de lever les bras, que je puisse enlever sa chemise de nuit. Elle ne resta pas exposée aux courants d'airs trop longtemps ; je m'empressai d'accrocher le lourd jupon à sa taille, par-dessus ses bas, et ensuite, je me procurais rapidement un corset, que je lui attachai promptement. Pas trop serré, évidemment. Je considérais qu'il était inutile de s'étouffer pour une séance d'essayage. Et puis, si ma Marie a mouru, elle pourra pas convaincre le Roi, et tout ce que je faisais ne servirait pas à grand-chose.

Ensuite, la robe... quelle belle robe, vraiment. Je l'admirai pendant deux secondes, étendue sur mes bras, admirative que j'étais. Marie avait de la chance, il faut le dire. Sans m'y attarder plus, je vins à habiller Marie de la robe.

Ouah. En plus, cela lui allait très bien.

Je fis un énoooooorme sourire. Toujours en silence, je repris la direction de la coiffeuse, où je saisis les quelques accessoires qui m'avaient séduite, des images défilant dans ma tête.

Je vais faire de Marie Mancini la vision la plus inoubliable que le Roi n'ait jamais vu.

Glamour à mort.
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