Quand il faut partir en guerre ...

Tout était fin prêt. Enfin le plan était prêt. Marie ne l'était pas spécialement. A vrai dire elle avait encore deux trois arguments déséspérés dans sa poche qui lui éviterait peut-être de faire ce qu'elle risquait de faire. Pas qu'elle n'en n'ai pas envie non ! Marie désirait Louis autant que lui la désirait. Mais ce qu'elle s'apprêtait à faire était Totalement contraire à tout ce qu'on lui avait toujours appris et tout ce à quoi elle avait cru pour une fois bon d'obéir. Cela pourrait très bien être un moment très beau, un moment magique. Mais cela lui demandait par la même occasion le sacrifice de ce qu'elle avait de plus précieux et de ce en quoi elle croyait.

"Tout ce qui est bon mérite des Sacrifices ..."

C'est ce que murmura la jeune femme alors qu'elle remettait en place une mèche de ses cheveux qui refusait de rester à sa place depuis cinq bonne minutes. Elle se regarda une nouvelle, et dernière fois dans le grand miroir qui était dans sa chambre.
Elle était magnifique. Pour employer une expression de notre temps, Isabelle et Elle avaient mis le paquet. Marie portait une magnifique robe de couleur blanche et Or. A vrai dire la robe était toute blanche mais toutes les décorations et finitions étaient faites de fils dorés. Ses épaules n'étaient pas couvertes et le haut de sa tenue ressemblait en quelque sorte à un bustier blanc avec de longue manche de mousseline dorée. Ses cheveux n'étaient pas non plus attachés sur sa tête en une coiffure complexe. Seuls des "colliers" de perles les empêchaient de cacher son visage et les faisaient tomber de par et d'autre de sa tête sur ses épaules.

¤Il est l'heure d'y aller¤

Isabelle n'était pas la en ce moment. Marie aurait bien aimé. Elle aurait pu recevoir une parole d'encouragement, un sourire. Mais Isabelle aussi avait une "mission" à accomplir. Les deux meilleures amies devaient retenir chacune l'homme qui faisait battre leur coeur. Après une dernière pensée pour la Brunette qui pouvait être n'importe où dans le château Marie fit pivoter la poignée de la porte de ses appartements et se dirigea dans le couloir, vers son destin.

~~

La jeune femme venait d'arriver devant les portes qui allaient peut-être sceller le destin de sa vie, de Louis. Son visage était presque rouge, comme si elle avait courut pour arriver jusqu'ici. Ce qui n'était bien évidemment pas le cas. Mais elle était, pourrons nous dire, quelque peu stressée.

Elle s'adressa au valet devant la porte et celui ci rentra pour aller la faire annoncer et lui dire par la suite si oui ou non elle pourrait rentrer.
Petit moment de panique intérieur chez la Blondinette. Et si Louis finalement n'était pas la, si il étaient en réunion avec quelque uns de ses ministres, et si son oncle ou la reine était la, et si tout simplement il ne voulait pas la voir justement car il savait qu'il risquait de ne plus avoir le courage par la suite de partir.

¤Ca n'est pas le moment de penser ce genre de chose. Courage, tout va bien ce passer et ce soir je m'endormirais en sachant que Louis restera auprès de moi, sain et sauf !¤

Marie chassa d'un mouvement de tête ces mauvaises pensées et se força de ravala toutes ses couleurs étalées sur son visage. D'ailleurs il fallai faire vite, elle était sur d'entendre les sons des pas du valet revenir vers elle à travers la porte qui se dressait devant elle.
Et elle n'avait pas tort. A peine la dernière petite trace d'angoisse et d'inquiétude avait quitter son visage, a peine avait-elle réussit à faire rennaître ce sourire qui était si familier à son visage que la poignée s'abbaissa et que le corps de valet en question refit surface dans le champ de vision de Marie.

"Vous pouvez entrez Mademoiselle. Le Roi vous attend dans le salon d'Appolon"

Une petite courbette, un signe de la tête en remerciement et voici Marie qui entrait. Une fois la porte refermée derrière elle, elle se permit d'accélérer le pas. Ici personne ne pouvait l'observer, la voir et juger son comportement indigne d'une femme de la cours. Il y avait plus urgent. Et puis après tout elle connaissait déja presque toutes ses pièces, ça n'était pas la première fois qu'elle venait ici. Les richesses exposées ne l'atteignaient même pas aujourd'hui.

Après plusieurs minutes à presque errer dans ces appartements aussi grand qu'un Labyrinthe Marie arriva enfin devant les portes du sallon d'Apollon. Elle n'y était jamais entrée mais la porte était entreouverte et comme elle n'entendait pas de voix de l'autre côté elle poussa doucement la porte devant elle pour l'ouvrir. Ne laissant dépasser que sa tête par l'ouverture.

Si elle avait tenu quelque chose dans ses mains vous pouvez être sur qu'à l'instant ce quelque chose serait tomber avec fracas sur le sol. Non, je vous rassure il n'y avait aucune vision d'horreur de l'autre côté de la porte mais quelque chose de plus qu'inhabituel pour la jeune femme. Depuis qu'ils s'étaient rencontrés et qu'ils étaient tombés amoureux, Louis l'avait toujours prié de ne voir en lui que Louis, pas le Roi, de ne pas l'appeler Majesté mais Louis. Et voila qu'elle le voyait ... avec sa couronne.
Cet fois ce fut un vrai sourire qui se peignit sur le visage de la jeune femme, pas un de ses sourires presques forcés de tout à l'heure. Il était vraiment beau comme ça. Il était déja magnifique sans sa couronne mais avec Marie avait l'impression de le voir rayonner. Roi de droit divin comme on disait à l'époque.

Mais il était temps de se dévoiler et d'entrer en scène. La jeune femme toussota pour signaler sa présence et rentra dans la pièce.

Voilà un drôle retournement de situation pour le jeune Monarque, lui qui d'ordinaire fuyait les moments dit "mondains" n'avait de cesse de les rechercher en ce moment. Cela lui permettait d'oublier l'espace d'un instant qu'il allait bientôt devoir quitter tout ce qui comptait pour lui, Versailles, son trône mais mais surtout, il allait devoir laisser derrière lui Marie. Alors certes son frère lui avait promis qu'il veillerait sur elle, mais Philippe avait fort à faire avec son recent accident et les responsabilités qui lui incombe que Louis doutait vraiment de sa capacité à tenir sa promesse et ce même si Philippe était un homme de parole. Voilà donc notre Louis dans une pièce qu'il n'avait aucunement l'habitude de fréquenter. Des murs recouverts de tentures rouges sur lesquelles des tableaux représentant les anciens Rois, membres de la famille Royale et parfois même Maîtresse Royales recouvraient ces même murs. Qui sait, peut être un jour Marie aura t-elle elle aussi son portrait sur l'un des murs des appartements du Roi. Cela serait tellement beau de pouvoir lui offrir ce privilège réservés aux maîtresses et non pas amantes Royales. Qu'elle drôle de différence tout de même ! Devait-il systèmatiquement avoir consommation pour prouver que l'amour que l'on éprouve pour quelqu'un est sincère et véritable ?

Sans doute insconsciement, Louis ne cherchais pas qu'à fuir la pensée de la guerre en enchainant une montagne de rendez vous mondains. Non, il y avait autre chose et, comme vous devez vous en douter, ce quelque chose n'était autre que la belle et douce Marie. Cela est étrange me direz vous, pourquoi chercher à fuir une femme que l'on aime ?! Et bien tout simplement pour ne pas avoir à lui avouer une vérité que l'on sais douloureuse. En prenant la décision de partir à la guerre, Louis avait conscience du danger qu'il prenait, il risquait de perdre sa vie à tout moment ! Etre Roi n'a jamais signifié avoir une peau en quevlar et encore moins être invincible ou immortel. Aussi, enchainer ainsi les séance repoussé encore et toujours l'inivitable. Plus que tout au monde le Roi redoutait le moment où il croiserait les yeux suppliants de sa belle, ou il l'entendrait lui demander de ne pas partir au nom de leur amour, jamais il n'aurait la force de lui résister il le savait !
Pourtant il le fallait, il se devait de partir. "Le bien de l'Etat est la seule chose que vous devez avoir à l'esprit" lui avait dit sa mère lors de son couronement officiel en l'église de Reims voilà maintenant quelques années. S'il n'avait pas directement le couteau sous la gorge, on peut dire qu'indirectement c'était le cas. Marie pourrait-elle comprendre cela ? Arrivera t-elle à concevoir que son titre lui demande de sacrifier son bonheur et sa vie pour quelque chose d'abstrait ? D'iréel ? Cela était déjà difficil à concevoir pour le Roi lui même que je doute que la jeune femme y parvienne... Une chose n'avait de cesse de torturer l'esprit de Louis, jamais il n'avait eu l'occasion de prouver son attachement à Marie par un acte physique dira t-on. Je sais bien que cela ne se faisait pas à l'époque avant le mariage mais cela avait une telle portée que Louis aurait aimé pouvoir aimer Marie de tout son être avant de partir au front. S'il venait à être blessé et je ne sais pour quelle raison il ne pouvait plus accomplir cela, Louis ne s'en remettrait surement pas.

Enfin bref ! Le jeune monarque se trouvait donc dans le Salon d'Appolon face à son trône de près de 3m de haut a attendre son peintre. Ce dernier devait en effet réaliser une peinture du Roi en costume de sacre. Voilà donc qui justifie le fait que Louis ais sa couronne sur la tête, le manteaux d'hermine quand à lui n'était sorti qu'au dernier moment du fait de longueur. Vetûe d'un vêtement marron et or Louis attendait sur son trône quand tout à coup le peintre en question entra dans la pièce. Bienséance oblige se dernier s'inclina en une respectueuse révérence devant son Roi, Louis quand à lui se contenta d'un hochement de tête. Les deux hommes commencerent alors à discuter du tableau, il cherchere la meilleure position, le meilleur angle pour peindre cette toile qui serai suspendue juste au dessus de la cheminée de cette même pièce. Ayant trouvé ce q'u'ils cherchaient, le peintre se dirigea en direction de l'antichambre renfermant le précieux manteaux d'hermine quand on frappa à la porte pourtant close. Louis pria le valet d'entrer et écouta ce qu'il avait à lui dire.

- Melle Mancini demande à voir sa Majesté

Louis ressut la nouvelle comme un coup de massue, lui qui cherchait, un peu lachement je l'avoue, à fuir le moment fatidique se trouvait à présent face à lui sans moyen de le fuir ou du moins de le repousser. Il reflechissa quelques instants avant d'ajouter au valet n'ayant pas bougé d'un milimètre.

- Faites la entrer, je la recevrai en cette pièce.

- Oui Sire.

Le valet repartit donc chercher Marie. L'attente ne fut pas longue à dire vrai. Peut être la jeune femme avait-elle courru dans les appartements vides à cette heure si, enfin toujours est-il que Louis n'avait pas eu le temps d'ôter sa couronne qu'il entendit quelqu'un toussoter derrière lui. Il se tourna et l'aperçut plus belle que jamais avec ses cheveux laches et dans sa robe or et blanche qu'il aimait tant. Je dois dire qu'il s'agissait là de la plus belle et précieuse robe que possédais la jeune femme, l'avait-elle sortie pour une occasion particulière ? Aussi étrange que cela puisse paraître, le simple fait de voir le visage rayonant de Marie avait suffit à faire disparaître toutes les craintes du jeune homme, a présent il n'avait qu'une envie, la prendre dans ses bras et l'embrasser comme jamais auparavant, il voulait sentir une dernière fois les formes de la jeune femme contre les siennes, il voulait sentir l'odeur de ses cheveux et passer ses doigts dedans, il savait qu'elle aimait cela.
Les rumeurs à la Cour se faisant de plus en plus vivaces, le jeune peintre n'était sans doute pas sans ignorer ce qui se passé entre les deux jeunes gens. Aussi se permit-il à son tour de toussoter pour rappeler au Roi qu'il était encore la. Détournant à contre coeur le regard de sa belle, Louis regarda son peintre et ami pour lui dire.

- Remetons cette séance à plutard je vous prie.

- Si votre Majesté le désire il en sera fait ainsi.

Le peintre rassembla ses affaires et sorti de la pièce par la porte opposé à celle devant laquelle Marie se tenait les mains derrière le dos telle une petite fille ayant fait une bétîse. Cela fit sourire Louis d'ailleurs. S'approchant d'elle, il termina de fermer la porte et enfin il se permit de relacher la préssion de te prendre celle qui détenait son coeur dans ses bras déposant au passage un doux baiser dans le coup de cette dernière. Cela faisait si longtemps qu'il attendait ce moment que son coeur battait à tout rompre, on aurait pu croire qu'il était anxieu mais pas du tout, il était tout simplement extrêment heureux...Tellement heureux de la retrouver qu'il en avait complètement oublié sa couronne n'étant pourtant pas très légère, mais que voulez vous, l'amour donne des ailes.

Et voila ils étaient en fin seuls, la discussion pouvait commencer. Un pas, deux pas, pour se rapprocher. Marie ouvrit la bouche pour commencer à parler et se rendit compte que finalement non, ils n'étaient pas seuls. Pas de chance. Il faudra attendre son tour. Mais après tout Marie n'était pas tout à fait prête. Dans ses appartements, depuis que ce plan avait été décidé par Isabelle et elle, elle avait tenté d'apprendre par coeur le petit discours qu'elle pourrait déballer. Mais il n'y avait plus rien dans sa tête, elle était vide et elle ne voyait pas du tout comment commencer. Cette petite interruption lui permettrait peut-être de reprendre un peu ses esprits.

Seulement ses esprits, elle ne pourrait pas les reprendre de sitôt. Pourquoi ? Voila que Louis la prenait dans ses bras et l'embrassait dans le cou. Tout ce qu'elle adorait. Tout ce qui lui faisait perdre la tête. Il fallait qu'elle se reprenne, il ne fallait pas qu'elle se laisse aller. Mais à vrai dire c'était trop dur de résister. Cela faisait une semaine qu'ils ne s'étaient pas vu tout les deux et cela lui faisait un bien fou de sentir les lèvres de Louis contre sa peau.

Aussi, lorsque celui ci quitta son cou, elle ne pu résister à l'envie qui lui tenaillait le ventre depuis quelques secondes et elle s'empara de sa bouche avec fougue. Qui sait, si Louis ne voulait pas l'écouter, si même sa proposation ne lui suffisait et qu'il partait ... et ne revenait pas. Cela serait peut-être leur dernier baiser. Leur dernière preuve d'amour. Il lui semblait que cela faisait une éternité que ses lèvres n'avaient pas rencontrés celles pour lesquelles elles étaient faites. Et elle ne voulait pas les quitter, aussi elle approfondit le baiser faisant en sorte qu'il dure le plus longtemps possible.

Mais le moment de la séparation du arriver, et il arriva bien trop tôt au goût de la jeune femme. De un parce qu'elle en avait toujours envie, tout son corps frémissait d'être aussi prêt de celui de Louis, puisque cela faisait trop longtemps à son goût qu'ils ne s'étaient vu.
Il était grand temps de rentrer, en scène. Aussi son visage devint plus triste et elle se dégagea avec douceur de l'étreinte de son amant.

"Il parait que les Espagnols sèment le trouble prêt de Dunkerque. La guerre a éclaté n'est ce pas, j'ai entendu dire que vos armées se mobilisent pour partir."

Tout avait été fait comme si elle n'avait pas été au courant du départ de son amant. Bien sur le moment venu elle lui dirait qu'elle le savait depuis déja un moment et qu'elle lui en voulait de ne le lui avoir dit plus tôt, de l'avoir laissé dans l'ignorance et de l'avoir appris par mégarde au détour d'une table de jeux entre femme. Oui, sur ce point elle était en colère contre lui, et elle lui en voulait.

Marie fit quelque pas, s'éloignant par la même occasion de Louis et de sa couronne, en direction d'une grande peinture murale sur le mur de la salle du trône. C'était la mère de Louis, sur ce portrait elle était jeune, belle, mais son regard était triste. Totalement différent du regard noir et dur qui existait dans ses yeux à chaque fois qu'elle la voyait. Il était du d'imaginer que cette femme avait pu être un jour différente de ce qu'elle était aujourd'hui.

S'il est une constatation évidente à faire c'est que, hier comme aujourd'hui, les Hommes sont des êtres entierement constitués de paradoxes. Ils penssent quelque chose mais disent l'inverse, on envie de faire quelque chose mais ne le font finalement pas pour je ne sais quelle raison totalement absurde ainsi, serrer ainsi Marie dans ses bras procurait au jeune Roi l'impression de revivre. C'était un peu comme si la partie de son âme dont il c'était volontairement privée depuis une semaine, venait tout à coup de se racrocher à lui. Sentiment étrange vous en conviendrez dans la mesure où fuir sa belle durant tout ce temps était une décision lache certes, mais consciente.

C'est donc ainsi que, sans qu'il ne demande quoi que ce soit, la jeune femme décida d'elle même d'approfondir leur baiser. Elle était visiblement aussi heureuse que lui de le retrouver, et puis je dois vous avouer que la toilette de Marie ne laissait pas le jeune homme indifférent ! Jamais il ne l'avait vue aussi belle, cette robe blanche et or était toute simple mais extrêment belle, elle avait une façon de mettre en valeur les formes de la jeune femme tout à fait exquise. Comme d'ordinaire cette étreinte ce termina bien trop tôt pour Louis, cependant une chose changea. Tandis que d'habitude ils restaient dans les bras l'un de l'autre, cette fois si Marie se defit de l'étreinte, son visage se ferma et elle se mit à parler du siège de Dunkerque.

Attention, Louis était amoureux certe, mais pas complètement dupe non plus. Bien qu'elle face mine de ne pas avoir ouïe dire du départ de son amant, Louis était persuadé que les mauvaises langues du château c'étaient empressé de lui annoncer son prochain départ à sa place. Ainsi, tournant le dos à la jeune femme il partit en direction de son trône, y déposa la couronne délicatement et croisa les bras. Son expression de ferma et, sans se tourner vers sa belle il ajouta

- C'est exact Marie, la guerre a bel et bien éclatée. Nous sommes aux portes d'un désastre pour le Royaume si nous perdons cette guerre, je ne pourrais supporter de voir les Espagnols triompher, c'est d'ailleurs pour cela que je me dois de partir avec mes troupes. Mais je suppose que vous le saviez déjà et que ...

Ce n'est qu'à ce moment qu'il eut le courage de lui faire face. Son coeur d'homme disait au jeune Roi de ne pas partir, qu'il pourrait être tué et ainsi ne jamais la revoir, mais sa raison de Roi, qui lui dictait le devoir et la sureté de l'Etat avant tout, ne lui laissait pas le choix, il devait partir. Adoucissant sa voix il fixa Marie dans les yeux avant de rajouter

- Et que tu comprendras ma décision.

Esperons qu'elle comprenne et qu'elle n'en veuille pas à Louis car, s'il ne pourrait supporter de voir les Espagnols triompher, perdre Marie serait une chose encore plus grave à ses yeux. Le regard suppliant et plein d'amour il était là, à une dixaine de mètres d'elle à attendre, attendre qu'elle face un geste ou qu'elle dise quelque chose.

Non, Marie ne craquerait pas si facilement. Elle en avait discuté et rediscuté avec Isabelle, elle devait se montrer ferme, Elle devait mener la discussion pour que cela tourne à son avantage. Mais il faut bien l'avouer, des deux jemmes ça n'était pas Marie qui avait le plus de caractère, elle devait donc prendre sur elle pour faire ce qu'elle avait à faire aujourd'hui. Et au début, elle avait un petit peu ratée >< On peut pas dire qu'elle avait été maîtresse d'elle même et de ses sentiments. Elle lui avait littéralement sauté dessus ! Mais la elle avait réussit à rentrer dans le vif du sujet et la gravité du sujet avait suffit à ce qu'elle se ressaisisse.

Cependant ne pas oublier non plus qu'Isabelle avait dit de faire preuve de fermeté, de maîtrise de soi mais aussi d'utiliser la séduction, de le rendre fou. Histoire qu'il se rende compte de ce qu'il risquait de perdre si il partait en guerre. Alors pendant que Louis s'adressait elle mais qu'il était encore retourné elle mis d'un seul côté de sa tête sa longue chevelure blonde. Ainsi son coup étaient dégagée. Elle avait fait ça alors qu'il était retournée car même si elle s'était entrainée devant la glace elle n'avait pas encore le don de réussir tout les tour de passe passe de séduction d'Isabelle tout à fait naturellement.

Mais elle avait écouté hein ! Et non elle ne comprenait pas sa décision. Rien ne l'empêchait de diriger son armée de Versailles, rien ne l'empêchait de laisser son oncle Mazarin partir seul à la tête des troupes. Et puis tant qu'à faire il ne reviendrait pas mais lui ça ne serait pas si grave. Non. Marie n'était pas ce genre de jeune femme. Mais il n'empêche qu'elle ne voulait pas que son amant prenne ce risque.

"J'avoue avoir du mal à comprendre. Tu as des généraux qui son plus que compétents, en qui tu dois surement avoir confiance. Laisse les partir pour toi.

Marie trouvait la décision de son amant complètement égoïste. Elle trouvait égoïste qu'il décide de partir en la laissant seule ici à Versailles à ne pas avoir de nouvelle et imaginer le pire minute après minute. Egoïste d'avoir pris cette décision sans en avoir parler avec elle, en attendant le dernier moment pour le lui annoncer officiellement.

Bien sur Louis n'était pas non plus le seul égoïste présent dans la salle. Marie savait aussi que ses motifs l'étaient. Mais c'était différent. Et tout le monde sait que dans ce genre de situation une femme à toujours raisons même quand elle a tort. Alors ses raisons à elle était justifiée, par contre Louis n'avait aucune excuse. Et pas la peine de sortir l'excuse de la couronne. Elle n'avait que faire du Roi, elle ne voulait garder auprès d'elle que l'homme.

"Est ce que tu as pensé à ce que j'ai pu ressentir tout au long de cette semaine. Est ce que tu as pensé à tout ce que je pourrais ressentir une fois que tu seras partie. Et si quelque chose t'arrives, je ne m'en remettrais pas."

Tout en parlant elle s'était rapprochée de sa cible et avait baissée les yeux laissant un peu plus découvert son cou. Puis lorsqu'elle eu finit de parler elle releva la tête. Son cou toujours à découvert. Mais son visage était presque sévère, elle voulait montrer qu'elle n'appréciait pas du tout la décision de son amant. Qu'elle voulait qu'il en soit autrement.

Que penserait feu Louis XIII s'il voyait son fils en ce moment ? Lui qu'on avait nommé Dieudonné car après plus de 10 ans de stérilité du couple Royal, sa venue était considéré comme un cadeau du ciel non seulement pour ses parents, mais aussi pour son pays. Oui, ils étaient sûr, ce garçon serait un grand Roi. Seulement toute médaille posséde son revers, aussi depuis tout petit cet homme avait des oeilleres l'empêchant de voir tout ce qui ce trouvait autour de lui, n'en ayant pas conscience on peut dire qu'il vivait plutôt bien comme ça, jusqu'à ce qu'il rencontre Marie... Ce petit bout de femme avait été d'un grand secours auprès de son Roi. Elle lui avait non seulement oté ces oeilleres mais elle lui avait aussi apris à aimer... Grace à elle, Louis avait pris goût à l'art, la peinture, le dessin, la guitare ou encore à la lecture ! Mais outre les aspects culturels, il c'était également rendu compte que la vie d'autrui pouvait avoir plus de valeur que la sienne, que lui aussi avait besoin de se lover dans les bras de quelqu'un, de se sentir en sécurité et d'oublier un instant le poids de sa couronne. En résumé, elle lui avait tout simplement appris à être un homme comme les autres, à ne plus être Louis XIV, Roi de France et de Navarre, mais Louis, juste Louis...

Aussi, lui faire l'affront de partir alors qu'il lui avait promis de ne jamais la quitter lui faisait horriblement mal au coeur. Mais c'est là que demeure le devoir d'un Roi, si Louis avait des devoirs envers son coeur, il en avait aussi envers son pays et ses habitants. Si jamais les Espagnols venaient jusqu'ici, la France serait réduite à l'état de Royaume secondaire. La vie de milliers d'innocents, dont Marie, serait alors en jeux.

La tension était palpable entre les deux amants, Marie jouait de ses charmes Louis le savait mais il ne pouvait pas lui en vouloir. Qu'avait elle à part ses charmes et son amour pour le retenir ici ? Et puis, n'oublions pas que le Roi était amoureux de cette jeune femme, alors voir ainsi son coup briller de mille feux sous la lumière du soleil l'éclairant n'était pas fait pour lui déplaire. Il devait cependant se contrôler, l'heure n'était pas aux battifolages, d'ailleurs Marie elle même était très sérieuse lorsqu'elle évoqua les Généraux.

- Là n'est pas la question. Mes généraux sont certes très compétents, mais en partant avec mes hommes, je montrerais à nos ennemis " Que la France tient désormais un Roi " !

Ne tenant plus en place Louis se dirigea vers l'une des fenêtres de la pièce. Comme toute celles de ces appartements, celle ci offrait une vue imprenable sur les jardins cependant, cette dernière avait un petit quelque chose en plus, elle donnait sur la roseraie. Ce lieux où voilà déjà presque 1 ans nos deux jeunes gens avaient faient l'expérience de l'amour. Elle ne sachant pas qu'il était Roi et lui ne sachant pas qu'elle était nièce de son parrain. Un frisson se mit à parcourir le corps du jeune Roi à la pensée de cette magnifique soirée, croisant les bras il se mit à se frotter les avant bras pour diminuer le frissons. La voix empreinte de tristesse et de nostalgie il ajouta

- Tu m'a ouvert les yeux quand à la part d'humanité qu'il y a en moi et c'est en partie grace à cela que je t'aime Marie. Mais si les Espanols venaient à prendre le contrôl du pays, le Royaume ne serait plus que ruine et des milliers de vies dont la tienne, seraient en jeux. Je préfere donner ma vie pour sauver la tienne mon amour.

Zut ! Marie était en train de se demander si son petit numéro de charme avait de l'effet. Elle n'avait déceler aucune réaction chez son amant. Ce n'était peut-être pas un bon signe. Peut-être avait-il arrêté sa décision et que lui aussi c'était préparé à avoir cette discussion. Etant donné qu'il était Roi de France, si jamais il s'était préparé alors elle était vraiment mal barré, par ce qu'il n'y avait pas à dire il était beaucoup plus entrainé qu'elle. Mais elle ne se rendrait pas s'en combattre ça aussi c'était sur.

Le dialogue devait être équitable, aussi elle écouta les arguments de Louis. Mais ils ne la convainquirent pas. A vrai dire rien ne la ferait changer d'avis. Elle était une femme bornée. Le plus simple serait de dire haut et fort: "j'ai raison, tu as tort. Reste ou je te quitte." Clair, net, précis, concis. Mais Louis se serait surement doutée qu'une partie de ce discours n'était pas vrai. La partie du "J'ai raison et tu à tort" est on ne peu plus véridique. Quand au "Si tu pars je te quittes", ça l'est déja un peu moins.

Sa décision à elle était prise, Louis ne partirait pas coûte que coûte. Cependant ces arguments à lui tenaient la route, donc il fallait qu'elle change de stratégie.
A pas de Loup elle se rapprocha de lui, puis elle posa la main sur son épaule pour lui répondre.

"Mais à quoi servira à la France d'avoir un Roi si celui ci ne revient pas"

De sa même main elle força Louis à se retourner afin de pouvoir le voir. Plan B en action. En faite Plan B mélanger avec le Plan A. Parce que tout le monde sait bien que le Plan A ne marche jamais alors il en faut toujours un, deux, ou même trois autres de réserves. Marie se força à retrouver son sourire. Elle rapprocha dangeureusement son visage de celui de Louis se se pencha pour murmurer quelque chose à son oreille.

"Et penses aux conséquences: laissez une jeune femme complètement désespérée à la cours n'est pas forcément une très bonne chose. Je suis sur qu'il y a plein de jeune homme qui donnerait tout pour la consoler."

Jolie petite allusion, pas du tout difficile à comprendre. Parce que même si Marie n'était pas du prête du tout à tromper Louis. D'ailleurs ça ne lui avait encore jamais traversée l'esprit il faut avouer que personne ne peut prédire ce qu'il est capable de faire sous le coup du désespoir. Les gens font déja parfois de drôle de chose quand parle leur coeur, alors si de plus leur moitié est danger ... Puis de toute manière si ça pouvait servir à leur faire peur.

Toujours avec le même sourire espiègle, Marie recula son visage afin de pouvoir voir celui de son amant. Elle se mordit la lèvre consciente de ce qu'elle avait dit qui était complètement contraire à l'étiquette la plus stricte de l'époque, surtout en présence du Roi lui-même. Mais elle ne rougissait pas, elle était parfaitement consciente de ce qu'elle faisait.

Elle voulait laisser penser qu'elle allait laisser déborder ses sentiments. Qu'elle allait l'embrasser mais au dernier moment elle se retira de l'étreinte de Louis. Et tout ça pour repartir sur un sujet, disons un argument un peu plus sérieux. Elle espérait juste que Louis commençait à craquer, et qu'il craquerait bientôt.

"De plus je ne sais pas si laissez votre cours sans surveillance est une très bonne chose. Je suis quasiment certaine que presque tous ses membres vous sont plus que fidèle, mais le sont t-ils tous réellement. Disons que si vous êtes absent, certain essayeront peut-être d'avoir plus d'influence"

Pour cet argument, on avoue, totale improvisation. Marie n'était pas une cruche mais en matière de politique il y avait surement plus que beaucoup plus rusée. Mais peut-être que ce qu'elle avançait n'était pas très absurde. Près on s'en fiche, le tout est de faire mouche, d'imposer le doute.

Même s'il n'en montrait rien Louis n'était pas insensible aux tours de séductions auxquels se livraient la jeune femme. Nul doute que s'ils eurent vécus à notre époque Louis n'aurait pas hésité une seule minute à lancer une musique comme " What goes around comes around " et à danser un slow endiablé avec Marie. Je suis sûre que comme moi vous visualisez très bien le genre de scène dont je parle, celle dans laquelle les corps sont tellement collés qu'ils ne font plus qu'un, où la transpiration provoqué par la chaleur rend la tension intense plus qu'elle ne dégoute, enfin de compte une scène basé sur la sensualité et pas la vulgarité. Marie serait sans aucun doute parvenue à ses fins à notre époque, mais voilà, au 17ème il en était tout autrement déjà parce que les slows n'existaient pas et puis parce qu'on n'avait normalement pas ce genre de pratique en dehors du mariage, normalement...

Toujours face à sa fenêtre Louis sentie la main de la jeune femme venir se poser sur son épaule, à son contact il ferma les yeux, cela lui faisait tellement de bien mais aussi tellement de mal. Il voulait partir à la guerre mais il ne désirait plus avoir cette impression de trahison, d'abandon qu'il ressentait en permanence et contre laquelle il devait se battre. Faire face à cela était déjà dur, mais front et résister aux charmes de jeune femme mit en avant l'était encore plus. Perdu dans ses pensées il n'entendit pas la première réplique de Marie, tout ce qu'il sentie c'est qu'elle le forçait à lui faire face, sans trop comprendre ce qui se passait il la vit approcher sa bouche de la sienne, comme pour l'embrasser mais au dernier moment elle bascula vers son oreille. Ce jeux de séduction produisait de l'effet sur le jeune monarque, si la jeune femme avait envie de se faire désirer elle avait gagné.

Mais voilà que d'un coup, alors qu'il ne s'attendait pas à cela, elle vient lui dire explicitement qu'il se pourrait qu'elle le trompe s'il venait à partir. D'un coup d'un seul toute la tension sexuelle et le désir du monarque disparu pour laisser place à la colère, l'indignement et la déception. Comment pouvait-elle lui dire ça après tout ce qu'ils c'étaient promis et avaient vécus ensemble ? Tout en la fixant dans les yeux il se dégagea lentement de son étreinte, tous ces gestes étaient emplis de cette deception qu'il ne pouvait s'empêcher de ressentir. Elle venait vraiment de le decevoir...

Ne sachant pas quoi lui répondre il préfera ne rien lui dire, son silence ferait peut être comprendre à la jeune femme qu'elle venait de le blesser au plus haut point. S'il est bien une personne dont il n'attendait pas de tel mots c'était bien elle, comment avait-elle put ? Baissant le regard il croisa les bras, une sorte de geste de protection nous dirais certains psychologues, tout en regardant le sol il avança, il s'écarta d'elle, la laissa seule elle et sa robe prêt des fenêtre tandis que lui se trouvait à présent à côté de son trône. Tournant le regard il apperçu sa couronne que quelques instants plutôt il avait déposé là pour être plus à l'aise. Même s'il est vrai que cette royauté était un fardeau, Louis se rendit compte pour la première fois que, contrairement aux femmes, son titre lui pourrait jamais lui faire autant de mal...Relevant silencieusement les yeux il fixa le mur quelques instants et s'en fut par l'une des portes lattérales laissant ainsi Marie seule avec sa conscience...

[ Hj : Fallait pas jouer avec le feu, now il est partie et tu peux même pas le ratraper Twisted Evil

]

HJ: Sa va être un défi de répondre à ce post =)

Oups. L'effet obtenu n'était pas l'effet excompté. La discussion ne dérivait pas dans le bon sens. Marie était complètement désespérée et voila que Louis était blessé. Ca n'allait pas facilitée les choses, elle en était sur. Après ça il n'aurait plus qu'une seule envie, celle de partir. A cause de ce faux pas elle était pratiquement sur qu'elle devrait user de son dernier argument. De son derniers recours. Au moins lorsqu'elle lui en ferait part, peut-être se rendrait-il compte qu'elle n'avait jamais réellement eu l'intention de se donner à un autre.

Le silence s'installa et Marie se dirigea un peu plus vers la fênetre. Avec la main elle écarta le fin rideau qui l'empêchait de voir les jardins. C'était à son tour de voir le lieux ou les deux amants avaient laissés l'amour pénétrés dans leur coeur pour la première fois.
Oui, elle avait peut-être été un peu dur. Elle n'en laissa rien paraître mais elle était morte de peur. Terrorrisée. Et elle était très très mal barrée.

"J'ai peur, peur que tu ne reviennes pas. J'ai peur de me retrouver seule, sans ne plus jamais pouvoir te sentir auprès de moi."

Au moins cette fois ci elle avait été franche. Il n'était pas question qu'elle parte dans les pleurs et les larmes mais le son de sa voix avait laissé transparaitre clairement ce qu'elle ressentait. Comment faire comprendre à l'homme que l'on aime qu'il est hors de question qu'elle le laisse risquer sa vie même pour elle. Le soir ou elle avait appris par la bouche des rumeurs son départ elle en avait fait un cauchemard des plus horrible. L'image du corps de Louis sans vie, allongé sur le champ de bataille baignant dans son propre sang ne voulait pas quitter son esprit. Peut-être qu'il ne risquait rien après tout ! Mais peut-être qu'il ne reviendra pas. Et ça serait de sa faute.

"Tu m'en veux. Tu m'en veux de tout faire pour te retenir ici. Tu m'as demandé si je comprenais ta décision ... mais est ce que tu comprends la mienne ?"

Marie quitta la fenêtre pour poser les yeux sur Louis toujours dos à elle .... sauf qu'il n'était plus la ! Il était partit sans un mot. Finalement peut-être qu'elle allait devoir prendre la porte du couvent pas plus tard que tout de suite. Elle s'appuya contre le mur derrière elle leva les yeux au plafond. Les peintures étaient magnifiques, mais la beauté du lieu ne l'atteignait pas en ce moment. Elle ne croyait pas ce qui venait de se passer et tout était de sa faute. Elle n'avait plus envie de vivre, toute passion avait désestée son corps. Doucement elle se laissa tomber contre le mur, laissant ses larmes qu'elle retenait depuis le début, dégouliner sur son visage.

Il allait partir. Il ne l'aimait plus. Elle l'avait perdu.

Sujet clos ( dans les larmes snifff )

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