Lexique de la Guerre sous Louis XIV [ A venir ]

Les régiments sont organisés en 4 bataillons d'environ 5 compagnies (donc, en 20 compagnies). Vers 1635, une compagnie comporte un capitaine, un lieutenant, un enseigne, deux sergents, trois caporaux, cinq anspessades et quarante soldats (fantassins), ce qui nous donne un total de 53 hommes par compagnie et 1060 hommes par régiment. A partir de 1653, une ordonnance royale indique que chaque compagnie ait 1/3 de piquiers et 2/3 de mousquetaires. Dans une compagnie, on a plusieurs escouades d'une dizaine d'hommes chacune.

• Le colonel est à la tête du régiment.
  
• Le commandant est à la tête du bataillon.
  
• Le capitaine est à la tête de la compagnie.
  
• Le caporal est à la tête de l'escouade.
  

La cavalerie est organisée en régiments de 2 ou 3 escadrons.
Un escadron de cavalerie regroupe de 70 à 120 hommes en 1659 (environ). Il est composé de plusieurs brigades, d'une dizaine d'hommes chacune.
La cavalerie regroupe des régiments de ligne, des régiments légers, des régiments de carabins (cavaliers armés de mousquets légers) et des dragons.

• Le mestre de camp commande 1 régiment.
  
• Le commandant commande 2 escadrons.
  
• Le capitaine commande 1 escadron.
  
• Le brigadier commande 1 brigade.
  

[...]

Le titulaire d'un office est un officier.

Un office peut s'obtenir de la main du Roi ou héréditairement. En effet, les régiments sont des biens patrimoniaux que l'on peut acquérir ou recevoir en héritage ; ainsi, on pouvait se trouver devant des colonels âgés de cinq ou six ans (on parlait alors de "colonel à la bavette")... ils étaient remplacés jusqu'à ce que l'âge d'assumer leurs fonctions soit atteint.

Le possesseur d'un office militaire a pour devoir de défendre son pays en cas de guerre.

Plusieurs grades sont accessibles aux nobles.


Le colonel général, ou général, est celui qui commande tous les régiments d'une armée. On distingue alors le colonel général de l'Infanterie (ce poste ayant trop d'importance, il sera supprimé par Louis XIV en 1661) et le colonel général de la Cavalerie [ 1657-1675 : le vicomte de Turenne. C'est grâce à lui que la bataille de Dunkerque est gagnée. ].

Le colonel général devait viser de son "attache" tous les actes concernant l'infanterie/la cavalerie et exerçait par ce biais un contrôle sur les nominations d'officiers.

Il existe aussi des colonels généraux au rôle plus honorifique, qui ont autorité sur seulement certaines compagnies :

• Colonel général des Cent-Suisses et Grisons [ 1657-1673 : le Comte de Soissons ]
  
• Colonel général des Gardes Françaises
  

A partir de 1661, le colonel, ou capitaine colonel, est éthymologiquement un "capitaine qui commande une colonne", ou régiment. Avant, on appelait cela un "mestre de camp". Les colonels sont présents exclusivement dans l'Infanterie ; la Cavalerie conserve ses mestres de camps.

Le commandant est celui qui commande un bataillon (ou un escadron, autrement dit, éthymologiquement, un "bataillon rangé en carré"). En cavalerie, le commandant est aussi appelé chef d'escadrons (au pluriel, car il en commande deux).


Le capitaine, mot qui vient de "caput", "la tête" en latin, est à la tête d'une compagnie dans l'Infanterie, ou d'un escadron dans la Cavalerie. On le nomme alors chef d'escadron (au singulier).


Le caporal, mot qui vient aussi de "caput", dans l'Infanterie, est à la tête d'une escouade. Son équivalent dans la Cavalerie est le brigadier ou général de brigade, qui est à la tête d'une brigade.

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