Arrivée à la Cour...

Isabeau était encore vêtue d'une simple robe moirée, déchirée par endroit et si petite qu'elle lui donnait l'impression d'être momifiée vivante. Elle parvenait à peine à respirer. De plus, ce fichu n'arrivait pas à ses chevilles, malgré les efforts d'Isabeau pour les cacher. Elle tirait tant et si bien sur sa robe qu'elle eut peur, à un instant, qu'elle lache et qu'elle fut déshabillée devant la foule. Elle avait un peu honte, aussi, de paraître ainsi à la Cour du plus grand Roi du Monde, d'après ce qu'elle avait ouï dire dans ses campagnes.
Les courtisans affluaient de toutes parts, vêtus d'habits tous plus beaux es uns que les autres. Isabeau, se sentant encore plus honteuse de sa modetse tenue défraîchie, ne savait que faire: devait-elle en apostropher un, pour lui demander le chemin ? Lui rirait-il au nez ?
Elle éprouva des remords. Quitter sa maison sans mot dire était-il raisonnable ? Ne ferait-elle pas mieux de retourner d'où elle venait ? Ce monde n'était pas fait pour elle, elle s'en rendait maintenant compte. Ah, tout ce qu'avait dit Père était donc vrai ! Le rouge lui monta au joues... Quelle terrible erreur elle avait faite ! Se croire capable de tenir tête aux grands de ce monde lui serait impossible...

[ Note : Tu peux faire jouer les personnages non-joueurs introduits par le Narrateur. ]

Soudain, effervescence : quelque chose se passe dans la Cour. Juste devant Isabeau, qui voici, qui voilà ? Un maaaaagnifique carosse, très très riche et très très orné, qui manque de l'écraser.

Arrivée à la Cour... Narrat11

Ouh.

Et qui donc sort de ce très très riche et très très orné carosse ? Huh...

Arrivée à la Cour... Narrat12

Un vieil homme. Très vieux, en fait. Il a l'air sympathique, mais un peu perdu. En fait, il a perdu la moitié de sa raison.

Dès qu'il a posé les pieds à terre, alors que beaucoup de gens lui font la révérence (c'est sans aucun doute quelqu'un de très important), il semble chercher de son regard myope quelqu'un. Et son regard se pose sur...

... vous l'aurez deviné, il se pose sur Isabeau de Nitain.

Le vieil homme sourit, et hurle :

"MA MIE ! VOUS VOILA ENFIN !"

Et il se rue sur la jeune fille.

Derrière lui, deux jeunes dames, ses filles sans doute, sortent du carosse, richement parées. Elles ont l'air inquiètes et appellent le monsieur :

"Mais enfin, père..."

Comment Isabeau pourra-t-elle échapper à ce zigoto, sans pour autant le froisser (c'est qu'il est vraiment très important, parait-il) ?

To be continued...

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