Rends visite

Invité

Un cheval d'un noir éclatant s'arrêta devant les lourdes grilles de la demeure du duc de Beaufort. Adélaïde descendit de son cheval et poussa les portes pour entrer dans une allée. Tout autour d'elle était assez froid et vide vu de l'extérieur et ne reflétait en rien le François qu'elle connaissait. Ce François était gentil et plein de vie, pas du tout comme ce qu'elle voyait là.

Pourquoi était-elle là en fait? Parce que cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas vu François à la Cours et s'inquiétait de ce qu'il était devenu. Elle avait donc décidé sur un coup de tête de prendre son cheval et de venir lui rendre visite. Il serait sûrement heureux d'avoir un peu de compagnie ou du moins elle l'espérait.

Avec toutes ces réflexions elle n'avait pas remarqué qu'elle était arrivée devant une lourde porte d'entrée en bois. Elle releva les yeux et l'examina.
Espérons qu'il est là et que je ne dérange pas! pensa-t-elle soudain angoisser.
Elle intima à sa monture de ne pas bouger et toqua à la porte.
Quelques secondes d'attente pour qu'une dame vienne lui ouvrir. Elle l'accueillit souriante, ce qui allégea un peu son poids.

-Bonjour, Est-ce que François est ici?

Respirer c'est la clé. Ne pas s'en faire de toute façon pourquoi lui en voudrait-il d'être passé juste pour avoir des ses nouvelles et lui tenir un peu compagnie.

-Oui Mlle, il est là je vais le prévenir. Entrez et attendez-le ici.

Elle lui montra une petite pièce avec quelques fauteuils et un bon feu qui crépitait dans la cheminée. Elle s'avança et sourit reconnaissante à la dame.

-Merci beaucoup Mme dîtes lui s'il vous plait qu'Adélaïde est là.

La dame inclina la tête et monta les escaliers. Une fois qu'elle eut disparut à l'étage elle laissa échapper un soupir et attendit passement que l'on revienne.

François était installé dans son bureau. Il avait, la veille, reçu une lettre de sa soeur, Elizabeth et se devait de lui répondre. Il n'avait jamais beaucoup vécu ensemble mais ils s'appréciaient quand même énormément. Elle avait eu la chance de rencontrer un homme droit et charmant qui était assez différent de la majorité des riches. Le jeune Duc était très content de cela car il pensait que sa soeur méritait de l'amour et méritait donc de connaître ce que lui-même avait découvert quelques semaines auparavant. Il avait donc prit sa plus belle plume et noircissait des parchemins d'une fine écriture penchée et appliquée.

Il pensait, en même temps, à Isabelle, et entama donc une présentation à sa soeur. De toute manière, il ne la voyait jamais et il savait très bien qu'elle ne le réprimenderait pas, ayant elle-même trouvé l'amour et sachant le conheur qu'il apporte. De plus, elle n'en parlerait certainement pas car, bien qu'aimant son frère, elle ne parlait jamais de sa famille, de peur de ressentir quelconque honte. En cela les deux jeunes gens ne se ressemblaient pas: François, lui, ne craignait pas de d'être ridicule devant les autres; elle oui! Elle attachait beaucoup d'importance à l'image, chose que lui ne faisait pas.

Bref, il entendit frapper et leva donc les yeux vers Marthe. Son oeil interrogateur n'était pas du tout réprobateur. Si elle le dérangeait c'est que quelque chose d'important se passait donc il tendit simplement l'oreille.

"François, une certaine Adélaïde vient d'arriver en la demeure. Elle te réclame, donc je viens te chercher."

Souriante, comme toujours, la bonne vieille femme savait très bien que cette relation n'était qu'amicale car elle savait comment son petit avait regardé Isabelle, comment il se sentait depuis son départ. Elle l'avait vu revenir, sans un sourire, et bien qu'il n'exprime en rien son ressentiment, elle savait décripter la moindre tonalité de sa voix. C'est alors qu'elle se retira, sachant très bien qu'il suivrait ses pas.

Le jeune brun se leva donc de son fauteuil avant de ranger la plume et de refermer son encrier. Il ferma la porte derrière lui et descendit les escaliers avant d'arriver dans le salon où Adélaïde l'attendait. Il était toujours vêtu de noir. Il s'approcha de la jeune femme.

"Bonjour Adélaïde. Que me vaut le plaisir de votre visite?"

N'oubliant pas les convenances, il baisa la main de la courtisane avant de l'inviter à se rasseoir sur l'un des divans. Il fit de même, sur le fauteuil le plus éloigné du foyer de la cheminée.

Invité

Ce que cela pouvait être long d'attendre dès fois. Et puis resté debout commençait à lui être assez difficile ses pieds n'allaient plus le supporter longtemps. Elle préféra donc s'asseoir sur un des nombreux fauteuils devant un feu bien chaud et réconfortant.

Elle laissa son esprit vagabonder dans tous les sens possible et inimaginable pour revenir à une seule et même question: Pourquoi était-elle vraiment venu?
Elle-même n'en savait trop rien. Elle n'avait fait cela que par instinct. Celui-ci lui intimant de venir rendre visite à François. Elle se sentait seule et François était la première personne qu'elle avait rencontrée, voilà sûrement pourquoi elle était venue le voir lui plutôt que d'aller parler à Marie ou à quelqu'un d'autre.

"Bonjour Adélaïde. Que me vaut le plaisir de votre visite?"
Elle sursauta. Elle était tellement plongée dans ses réflexions qu'elle ne l'avait pas entendu descendre. Elle se leva et se retourna souriante du si bon accueil que son ami lui faisait.

-Bonjour François. Pour tout vous dire, je ne sais moi-même. Je voulais venir vous voir, cela fait si longtemps que nous ne nous sommes vus.

Qu'il était bon d'avoir une conversation amicale avec quelqu'un que l'on apprécie et à qui l'on peut sourire en toute franchise et non faire semblant à s'en décrocher la mâchoire XD.

[hj: dsl du retard...]

La jeune femme avait sursauté. Avait-elle eut peur? Enfin, son sourire était franc, cela ce voyait. François n'avait rien contre Adélaïde, au contraire. C'était l'une des courtisanes qui était là contre son grès et dont le seul but était de trouver le véritable amour, non pas celui que ses parents choisiraient.

"En effet, cela fait longtemps. Il faut dire que je m'éternise pas à la Cour lorsque j'y vais donc, peu de chance de se recroiser là-bas."

François essayait d'aller le plus souvent possible à Versailles, comme son cousin l'avait demandé, mais il n'y restait jamais bien longtemps. Une demi-journée de rires abusifs et d'histoires imaginaires était déjà bien assez.

Enfin, l'une des principales raisons pour laquelle il allait à la Cour était sans doute qu'il espérait y croiser le chemin d'Isabelle. Cela était évidemment peu probable mais bon, on ne sait jamais! Il continuait à y croire, et probablement que cet espoir lui permettait d'avancer, de se lever chaque matin avec le sentiment que cette journée serait la bonne.

"Vous plaisez-vous à la Cour? Vous êtes-vous fait des amies?"

Invité

Elle comprenait vraiment pourquoi il ne voulait pas trop séterniser à la Cours. Après la Fronde beaucoup de gens ne l'aimait guère et cela était à vrai dire normal. Les nobles voulaient pourvoir continuer à vivre dans le luxe et ne pas avoir à payer d'impôts alors que le peuple en avait besoin. Mais après tout que pouvait-elle en savoir, elle n'était jamais vraiment sortit du palais, seulement aujourd'hui.

-Je vous comprends très bien François. Vous ne devez pas être à votre place là-bas.

Elle lui sourit gentiment.
Elle regarda la pièce qui s'offrait à ses yeux, tout y était sombre et presque aucune lumière ne filtrait par les fenêtres.Puis tout en montrant la pièce d'un geste de la main elle s'adressa à lui.

-Je trouve vraiment dommage qu'il y est si peu de lumière, cela serait vraiment magnifique sinon.

Enfait elle avait juste dit cela car elle ne savait que dire. François et elle n'avait parlé que peu de fois ensemble et elle ne le connaissait pas assez bien pour entamerune grande conversation.

[hj: je m'excuse encore une fois du retard mais j'avais pas vu que tu avais répondu et puis avec le bac et tout, j'ai pas vraiment eu le temps avant... Je vais me ratrapper maintenant! ]

Oh non, il n'était pas à sa place; et voir qu'Adélaïde comprenait le rassura quelque peu, surtout le fait qu'elle soit sincère. Car les courtisanes attentionnées seulement dans le but de séduire, il connaissait très bien. Peut-être qu'elles étaient également l'une des raisons pour lesquelles François évitait d'aller à la Cour trop souvent.

Le jeune Duc avait très tôt abandonné l'idée de comprendre comment les résidents de la Cour faisaient pour être aussi faux et aussi stupides. Non pas qu'ils idiots à proprement parler, mais leur façon d'être les rendaient tel quel et c'était vraiment triste. Par leurs inventions, par leurs idées farfelues, ils en devenaient détestables... Mais bref, comprendre permettrait peut-être d'entrer dans leur jeu, et cela, Beaufort ne le cotionnerait jamais.

La demoiselle évoqua la noirceur de la pièce. Il est vrai que les épais rideaux de velours empêchait les rayons du soleil d'entrer mais François n'y faisait plus attention, et il faut dire que rares étaient les fois où il recevait quelqu'un ici. Mlle de Morsnille venait parfois mais, trop préoccupée par lui-même, jamais elle n'avait fait attention à la pièce. Le jeune homme se remémora alors l'image qu'il avait eut en amenant Isabelle ici. Tel un rayon de soleil, son âme avait tout de suite rendue l'atmosphère chaleureuse; la pièce avait immédiatement retrouvé ses couleurs pétillantes d'antan. Il sourit don très légèrement en se remémorant la présence de son amante ici, auprès de lui.

"Vous avez certainement raison. Mais vous savez, peu de gens entre ici et je n'ai moi-même pas l'habitude de vivre dans cette pièce."

» Une visite impromptue (PV Phillipe)
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