Marie mancini et Philippe complotent

Phlippe était dans les couloirs avec Isabelle tremblay. Il la menait à ses appartements. Il était aller la chercher dans les cuisines alors qu'elle revenait du marché. Il la prit par le bras et, sans dire un mot, la traina dans les couloir.

Isabelle devait surement croire que la comtesse d'ambremesnil avait donner une autre version à Philippe de ses comportements et Philippe fout de colère l'emmenait vers la comtesse pour qu'elle se fasse punir.

Ils traversèrent Versailles. Le visage de Philippe était impassible et sans émotion. Il voulait que la jeune fille doute et ait peur.

Ils arrivèrent devant les appartements de Philippe. Le garde à l'entrée ouvrit et referma vite la porte derrière eux après que Phlippe lui ait dit, sans qu'Isabelle qu'il avait poussé dans son salon privé l'entende,:

"Que l'on ne me dérange sous aucun prétexte, seules mademoiselle Mancini et ses couturières peuvent entrer."

La situation était plus qu'étrange. Isabelle se retrouvait dans les appartements d'un noble, le genre d'homme qui ne se gène pas pour prendre ce qu'il veut, le frère du roi qui plus ait (mais ça elle ne le savait pas). Elle semblait en colère et sur le point de réagir aggréssivement lorsque que l'on entendit gratter à la porte.

Celle-ci s'ouvrit pour laisser entrer mademoiselle Mancini. Philippe et cette dernière regardèrent gravement Isabelle.

"Nous avons obtenus que vous soyez la dame de compagnie de mademoiselle Mancini."

Ce qui devait être étrange pour la jeune fille était toute la mise en scène pour dire uniquement cela. Ce fût les seuls mots prononcer par Philippe et Marie. Le temps s'écoula et Isabelle n'en savait toujours pas plus.

Mon Dieu, mon Dieu ! Que se passait-il ? L'enlevait-on ? Qu'est-ce que l'homme qu'elle avait rencontré l'autre jour dans un passage secret, qu'elle avait appris s'appeler Philippe, allait faire d'elle ? La jeune domestique s'en retournait du marché, sereine, tranquille, lorsqu'une main l'avait attrappée au vol et l'avait tirée sans trop de délicatesse à travers les couloirs du château de Versailles. Elle avait beau poser des questions depuis tout à l'heure, celui-ci n'avait rien dit.

"Où m'emmenez-vous ?" demandait-elle d'une voix presque suppliante.

Zéro réponse.
La jeune fille ouvrit de grands yeux en comprenant que c'était sans doute à cause de la Comtesse d'Ambermesnil. Oui, la Comtesse avait dû... euh... descrédité Isabelle aux yeux de Philippe... c'est que, voyez-vous, celle-ci n'avait pas été sa première maladresse face à cette comtesse. Et après tout, il semblait en colère, ou que sais-je...
Ou alors, il y avait un motif encore pire ! Peut-être qu'il allait l'utiliser la battre, la jeter par la fenêtre, l'obliger à respirer au-dessous de son lit, ou la violer, ou...

AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !

"S'il vous plaît, je vous en supplie, lachez-moi..." pleurnicha-t-elle en essayant de se dégager.

Mais il tirait tellement fort qu'essayer de se dégager faisait mal. Elle dut se laisser guider, tout en continuant à le harceler de questions. Comme il ne répondait toujours pas, peu à peu, elle commença à s'énerver.

"Mais lachez-moi ! Lachez-moi ou je me fâche, m'entendez-vous ? Je vais hurler au scandale !"

Il y avait juste un bémol : qui viendrait la secourir, face à un gentilhomme qui vraisemblablement était assez important et imposant à la Cour ?

Sans comprendre vraiment comment, elle se retrouva tout d'un coup dans un salon privé, poussée par Philippe. Elle fulmina quelques secondes, avant que...

Avant qu'elle ne s'aperçoive dans quel pétrin elle s'était fourrée.

C'était à peine si son menton ne touchait pas le sol. Elle contempla comme une hallucinée les dorures, les détails riches et soignés, les matériaux précieux... tout le luxe qu'elle n'avait jamais vu. La chambre où elle avait dormi chez François faisait pâle figure devant ces appartements. C'était dire.

"Oh mon D..."

Elle ne put finir sa phrase, eberluée, qu'elle tombait dans un fauteuil moelleux du salon. C'était un rêve. Un cauchemar. Une hallucination. Une illusion d'optique. Tout ce que vous voulez, mais ce n'était pas la réalité.
Tous les appartements de nobles étaient-ils comme cela ? Non, elle en avait vu ! Ils n'étaient pas ressemblants à... à ça. Pas aussi riches et ornés... et...

Oh mon Dieu. Philippe était vraiment très important. Ce qui signifiait sans aucun doute...

Qu'il avait décidé de la tuer pour son bon plaisir et divertissement.

Encore AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !

Elle allait mourir ! Elle allait mourir !

Sous le regard du frère du Roi, elle se leva et commença à faire les cent pas. À peine si elle ne s'arrachait pas les cheveux.

Quelqu'un gratta à la porte. Isabelle y porta son regard comme à sa seule chance de survie.
Ou seraient-ce les complices de Monsieur ?

Non. C'était Marie.

"Marie, Marie ! Sors-moi d'ici ! Je..."

Marie ne semblait pas exactement pressée de la sortir, en réalité. Isabelle, voyant ses pires craintes se confirmer, ne laissa le temps à personne de s'exprimer.

"Oh, ne me dis pas que tu es complice !"

C'en était trop. Elle se serait bien évanouie, mais ce serait encore plus facile pour les deux de la tuer dans son sommeil. Que faire ? Ah ! Que faire ?

Soudain, après quelques minutes de silence et deux regards très graves posés sur elle qu'elle n'avait pas vraiment remarqué, une phrase retentit et se répercuta sur les murs. Comment ?

"Hein ?" lâcha la domestique stridamment. "Tout cela... pour me dire cela ?"

La phrase était confuse, mais aucunement équivoque. Isabelle, totalement perdue, se demandait si elle devrait les fusiller sur place ou bien sauter de joie à leur cou. Elle choisit une solution neutre : celle d'attendre plus d'informations.

Sauf que... personne ne dit rien, pendant plusieurs minutes. Peut-être n'était-ce qu'une ruse, pour mieux l'assassiner après...

Philippe alla s'asseoir dans un autre fauteuil en face d'Isabelle. IL croisa les jambes et posa ses coudes sur les accoudeoires. Il rejoingnit ses doigts entre eux comme si il attendait quelque chose. Marie, quant à elle, s'était mise derrière Phlippe. Il regardèrent Isabelle. Philippe prenait quand même un malin plaisir à lui faire peur. Au bout de quelques minutes et se leva et dit à Marie tout en regardant Isabelle:

"Je crois qu'ils ne devraient plus tarder. Nous allons pouvoir commencer le travail!"

Philippe tira les rideaux de la partie chambre de ses appartements.

"Vous aurez assez de temps et d'aide pour avoir fini d'ici ce soir, mon amie. Je vous remercie encore de votre aide."

Phlippe se rassit et repris sa position dans le fauteuil. Marie attendait sans trop frémir.

La jeune fille paniquée les regardait tour à tour l'un et l'autre, se demandant ce qui allait bien pouvoir se passer. C'était sadique. Sadique de ne rien dire, de la faire attendre.

"Qu'allez-vous me faire, de grâce ?" demanda-t-elle avec une voix faible.

Elle porta un regard désespéré sur Marie, comme demandant sa pitié. N'étaient-elles pas amies ? Marie ne lui ferait rien de mal... n'est-ce pas ?

"Marie, est-ce une vengeance ? Parce que je ne t'ai pas pardonnée lorsqu'il le fallait ? Ou pas assez épaulée ? Je te jure que j'avais beaucoup de travail ! Ils ne me laissaient pas de repos, à la cuisine, et..."

Eh. Attendez. Mais que signifiait cette histoire de "au service de Mademoiselle Mancini" ? Oh, non.

"Attends ! Ne me dis pas que tu m'as engagée rien que pour mieux pouvoir me tuer, sans laisser de traces ?"

Les yeux d'Isabelle, ronds comme une soucoupe, étaient plus à rire qu'à pleurer par le ridicule de la situation. Pourtant, elle avait sincèrement peur. D'accord, peut-être qu'au fin fond de soi-même, elle ne croyait pas vraiment qu'ils puissent la tuer ; mais elle avait peur de les avoir mis en colère. Ou alors la faisaient-ils languir pour leur simple plaisir ?
Quel sadisme...

Philippe s'immobilisa, choqué par les paroles d'Isabelle.

"Vous tuez? D'où vous vient cette idée complètement saugrenue?"

Philippe se mit à rire de son petits rire aiguë et fort qui rappellait étrangement celui d'une femme. [HJ: voilà Isabelle Cadeau pour le rire. Le rire style quand il embrasse son mignon dans la comédie.]

"Vous tuez! Réfléchissez si on voulait vous tuer, on ne l'aurait pas fait de nos mains et encore moins dans mes appartements. Marie a eut une idée fantastique et j'avoue que je me suis laisser prendre par cette fantaisie."

On gratta à la porte et une farandole de couturiers et habilleuses, maquilleuses et coiffeuses. La porte se referma. Marie se mit derrière et Isabelle, et le couturier en chef montra plusieurs tissus.

"Isabelle montrez nous celui qui vous parait le mieux habillé et surtout celui qui vous plaît le plus."

Pendant un moment, aux justifications de Monsieur, Isabelle cessa de faire la paniquée et prit un regard très soupçonneux. L'idée n'était pas si saugrenue que ça, quand même. Les nobles se croient souvent tout permis, et peuvent faire des bêtises. Beaucoup de bêtises. [ Hein, Monsieur ? Faut dire que certaines de tes petites fêtes se sont très mal passées xD ] Avec le sourcil haussé, elle observa son ami pris d'un rire exagérément suraigu.

"L'idée n'est pas si saugrenue. J'imagine bien un gentilhomme de haute noblesse commettre des crimes envers une gueuse. J'ai entendu certains cas... plus surprenants les uns que les autres."

Et puis, songea-t-elle, convaincue de ses arguments, mais un peu réticente à révéler complètement sa vision à des courtisans, peut-être que le gentilhomme de haute noblesse en question préfèrerait la tuer de ses propres mains, pour plus de divertissement ; et qu'importe le lieu, puisqu'il est tout-puissant devant son inférieure ? Une histoire semblable était arrivée à la mère d'une de ses amies, Lina. Un noble l'avait convaincue de devenir sa maîtresse, et le résultat avait été une expulsion et la naissance d'un enfant.
Le monde n'était pas aussi splendide que le laisserait croire tout le luxe dans lequel vivaient les nobles.

Ok, ils n'étaient pas tous comme cela, elle en avait conscience. N'éxagérons rien. Ceux qui seraient capable de violence sur une jeune fille qui n'a rien fait étaient tout de même rares. Relativement, on va dire. Et il fallait admettre qu'Isabelle avait été un peu excessive sur le moment. Mais Philippe l'avait surprise et n'avait pas répondu à ses questions, impassible. Il y avait de quoi s'inquiéter. Et Isabelle, toujours aussi méfiante envers les nobles, avait laissé son imagination l'emporter, comme si le manque de réponses traduisait tout de suite un crime à être commis.

Maintenant partiellement rassurée, il ne restait plus qu'à s'inquiéter de l'idée géniale que Marie avait apparemment eue. Et ne lui avait rien dit, la traitresse.

"Hum... très bien... et quelle est cette... idée fantastique ?"

Elle eut à peine le temps de prononcer la dernière syllabe qu'on entendit à nouveau gratter à la porte.

Les ennuis commencent.

"Qu'est-ce que... ?" questionna la brunette, hésitante, se demandant s'il valait mieux ne pas le savoir.

Effectivement, il aurait peut-être mieux valu de se taire. Des dizaines (d'accord, peut-être un peu moins) de gens entrèrent en coup de vent dans le salon luxueux de Philippe, faisant sursauter la jeune domestique, tendant des tissus doux, soyeux et de couleurs spectaculairement belles de partout. Elle ouvrit à nouveau des yeux anormalement ronds.

"Je... quoi ? Mais..."

Choisir un tissu, elle ? M-m-mais...

C'était QUOI ce délire ?

"Vous moquez-vous ?" émit-elle, abasourdie. "Pourquoi devrais-je choisir un tissu ? Je... je ne suis pas la mieux placée pour... Je veux dire, je ne m'y connais pas, voyons !"

C'était trop bizarre. Il y avait quelque chose d'étrange, dans cet histoire, et selon Isabelle, ce n'était pas bon signe. Et choisir un tissu pour quoi faire, d'abord ? D'un regard qui demandait des réponses, elle scruta ses deux prétendus amis fermement. Elle comptait bien qu'on lui explique, et ne montrerait rien du tout jusqu'à ce qu'on lui ait tout dit. Et tant pis pour les couturiers, habilleuses ou je ne sais quoi qui attendaient. Elle voulait savoir, c'est tout.

Il faut aavouer, Philippe s'amusait à la voir paniquée. C'était divertissant mais très vite il se remit les idées en place et regarda Isabelle d'un air pressant. Elle devait choisir un tissus qui lui plairait à elle seule sur les conseil de la belle Marie.

"Nous ne nous moquons pas de vous! Choississez!"

Il avait dit cela avec un ton froid que Marie lui fit remarqué d'un petit coup de pied dans la jambe. Philippe la regarda en se demander ce qu'il avait de mal, humouritiquement bien sûr.

Le fait d'être l'amante du Roi, même secrète pouvait avoir bien des avantages, surtout lorsque le frère de celui ci vous appréciait. Après plusieurs discussions avec celui-ci, Marie apprit que celui-ci connaissait Isabelle. La jeune femme n'avait pas cherché à comprendre de qu'elle manière cette rencontre avec pu se produire, mais elle avait aussi penser utiliser cela à son avantage. Oui, elle avait eu une idée, qu'elle avait aussitôt soumise à Philippe, croisant les doigts pour que celui-ci accepte.

Connaissant Monsieur, Marie n'aurait même pas eu besoin de douter, car cette idée plutôt saugrenue lui plu dès qu'il l'entendit et il fut même le premier à proposer des moyens de la réaliser. A croire que rien ne lui faisait peur et qu'il était prèt à tout dès que quelque chose le passionait. Mais qu'elle était cette idée me direz vous ? Elle était ma fois toute simple. Isabelle étant sa meilleure amie, et connaissant les conditions misérables dans lesquelles elles vivaient, elle se disait qu'un petit coup de pouce serait le bienvenue et leur permettrait aussi d'être plus proche.

~~

Marie était en retard ...
Elle avait rendez vous avec Philippe, celui ci avait eu pour mission de conduire Isabelle dans ses appartements où Marie devaient retrouver les deux jeunes gens pour apprendre à la Brunette la bonne nouvelle et préparer tout ce qui serait utile à ses nouvelles "fonctions" et sa nouvelle condition.
La porte enfin en vue Marie pressa une nouvelle fois le pas. Elle n'eu besoin d'aucun mot pour passer entre les deux gardes postés devant les appartements de Monsieur, elle était effectivement bien attendu.

Marie rentra dans la pièce richissimement ornée de Philippe. Sur que ses propres appartements faisaients pâles figures à côtés, mais elle avait déja vu encore bien plus luxueux. Et oui cela pouvait exister ! Mais peut avec surement eu sa chance, la chance de pénétrer dans les appartements du Roi en personne. La jeune femme n'accorda aucun mot à Isabelle, non pas par dédain, mais son esprit était déja occupé par la longue séance qui les attendaient. Il fallait penser à beaucoup de choses en même temps.

Tout se passe à vrai dire assez vite, même pour Marie qui était au courant de tout. Elle arrivait donc à comprendre pour la Brunette semblait si désemparée, mais ils avaient peu de temps devant eux. Marie s'autorisa un léger sourire lorsqu'elle vit Isabelle ouvrire des yeux ronds comme des soucoupes en voyant les serviteurs entrer avec des tonnes de tissus plus brillant et doux les uns que les autres. Il n'y avait pas forcément de quoi rire mais il fallait avouer qu'Isabelle en peut de temps venait de dévoiler une palette d'émotion sur son visage: passant de la colère, à la peur, à l'étonnement par toutes les variantes possible.

"Ne t'inquiètes pas Isabelle, choisis juste celui qui te plaîs le plus. Dîs toique grâce à cela c'est moi qui te ferais visiter mon monde, que c'est une occasion unique qui se présente à toi"

En disant cela, Marie venait subtilement d'évoquer une chose que Philippe ne pouvait comprendre et que personne ne connaissait, une expérience unique qu'avait vécue Marie. C'était sa première rencontre avec la Brunette qui était devenue sa meilleure amie: Un jour elle avait visité les rues de Paris, habillée comme une femme du peuple, chose qu'elle ne ferait plus jamais de sa vie, mais expérience gravée dans sa mémoire. Elle avait pu ressentir au plus profond d'elle même la liberté qu'elle n'avait jamais connue auparavent et qu'elle avait essayé de cultiver au maximum à la suite de cette rencontre.

Philippe regarda les deux jeunes femmes d'un air amusé. Isabelle semblait rien comprendre et Marie essayait de la calmer de sa paranoïa.

"A moins que vous ayez fait quelque chose de mal, vous n'avez rien à craindre."

Il la regarda en jouant de ses sourcils [HJ: comme dans un geste de vous quand il est par terre] et fit une sourire.

"Pressez vous le temps passe, ma chère. Mademoiselle Mancini a eu une excellente idée ne me faite pas regretter d'y participer. Contre mon gré!!"

Il eut un rire aiguë dont il a le secret.

SUJET CLOS

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