Ninon prospecte (Libre)

Ninon, ou Anne, de Lenclos adorait la littérature. A 42 ans, après une jeunesse passée à s'instruire, elle pouvait se vanter d'une excellente connaissance de l'Espagnol, de l'Italien et des grands classiques. Mais, malgré cela, elle cherchait toujours, entre deux amants et son fils, à s'instruire. Ainsi, il lui arrivait d'être prise d'une boulimie de lecture. Elle venait alors dans la Bibliothèque de Versailles où elle lisait pendant des heures. Ici, tout semblait magique, même pour Ninon, habituée à ce faste. Versailles l'impressionnait, bien qu'elle n'en montre rien. Une fois arrivée dans la Bibliothèque, elle lisait, prenait des notes. Il lui arrivait aussi d'écrire sa correspondance dans ce lieu sublime. Néanmoins, la magnifience du lieu avait ses points faibles: il y était quasiment impossible de rester seule. Généralement, des courtisans passaient, vaguement interressés par ses étagères de livres, tous plus incroyables les uns des autres. Ils étaient en plus, décorés avec soin.

Ce jour-là, elle choisit avec soin un volume, qui lui semblait passionnant, puis s'assit dans un grand fauteuil, recouvert d'un velours pourpre, très confortable. Elle commença à lire. Pour un observateur qui n'aurait pas été au courant de son âge, Ninon pouvait facilement passer pour une jeune trentenaire. Mais plus que sa beauté physique, de chacun de se sgeste se dégagaient une sensualité, une grace peu ordinaire. C'était ce qui avait fait son succès, cette sensualité exacerbée, dont elle faisait profiter ses amants. Là, dans sa robe, profondément décolleté, car n'est pas Niinon de Lenclos qui veut, n'est-ce pas, elle était tout à fait tentante.

hj: je te préviens tout de suite, une fois que tu auras posté ta réponse, n'attends pas un autre message de ma part avant samedi soir ou dimanche après midi prochain. Je suis en prépa et se sont les seuls horaires ou je peux venir.

Cela faisait déja quinze bonnes minutes que Marie se déplaçait entre les allées tout en cherchant un livre. Aujourd'hui elle s'ennuyait. La seule chose qu'elle avait trouvé pour s'occuper c'était lire, mais elle ne trouvait rien à son goût. Une pièce de théâtre par ci, un ouvrage italien par là, et encore un livre historique. Peut-être qu'elle n'avait pas tellement envie de lire tout compte fait. Alors que faisait-elle la ? A croire que cette pièce l'apaisait. Il n'y avait en son sein aucun bruit, tous les coutisans devant respecter le silence imposé. Il y a avait seulement deux trois murmures par ci par là, de temps en temps.

Au détour d'une nouvelle année, une grosse couverture en cuir verdâtre retint l'attention de la jeune femme qui s'en saisit. Maintenant il fallait qu'elle se trouve un endroit où s'assoir. Quelques pas de plus, et voila un groupe de fauteuil poupre dont un seul était occupé par une femme. Sans un bruit Marie s'approcha et s'assit sur le fauteuil le plus à droite. Un simple coup d'oeil lui suffit pour reconnaître la jeune femme près d'elle: c'était Ninon de l'Enclos, une des femmes probablement les plus belles et les plus influentes de la cours.

Elle lui offrit un petit sourire hésitant et un murmure semblant dire "Excusez moi", avant d'ouvrir son livre ...

Au milieu d'un silence relatif, Ninon avait entendu quelqu'un se déplacer dans les rayonnages. Etonnée, elle avait relevé la tête et tendue l'oreille. Lorsque la jeune personne s'approcha, Ninon put en déduire que c'était une femme, ou même une jeune fille. Elle semblait virginale dans ses habits et une sorte d'innocence flottait autour d'elle. Ninon sourit, légérement ironique, car innocente, on le restait pas longtemps dans ce château. Elle évita de la regarder trop longuement pour ne pas la gêner. Elle n'avait pas l'habitude de se gêner pour les autres, mais elle ne souhaitait pas mettre à l'aise les nouveaux arrivants de la cour.

Lorsque la jeune femme s'assit assez proche d'elle, Ninon observa sa manière de se déplacer. Il était assez rare que les courtisans prennent la peine de se cultiver, pour que Ninon s'arrête à ceux qui le faisaient. Elle remua légérement dans son fauteuil et regarda Marie quelques secondes. Celle-ci eut un sourire, qui aurait pu passer pour des excuses et Ninon le lui rendit.

Ninon lisait son livre, sans plus se préoccuper de la jeune femme qui était installé près d'elle. Elle fut donc surprise d'entendre la voix de la ejuen femme retentir dans la pièce. Elle leva les yeux de son livre, puis regarda quelques secondes l'importune avant de répondre:

-C'est un roman sur l'histoire de la royauté espagnole.

Elle sourit puis remarqua le titre que la jeune fille lisait, et demanda alors:

-Ce livre vous plait-il? Je me rapelle m'être beaucoup ennuyée durant sa lecture.

Elle attendit élegamment la réponse de la jeune fille, la regardant avec une attention assez appuyée. Elle n'en avait cure, après tout, n'est pas Ninon de l'Enclos qui veut!! Elle changea sa position sur le fauteuil, afin de pouvoir regarder plus commodémment la jeune fille.

-A vrai dire, cela ne vaut pas une conversation intéressante...

répondit aimablement Ninon. La jeune femme qui lui faisait face lui plaisait assez, bien qu'elle la trouvat plutôt...timide. Mais ce n'était pas un mal incurable, et Ninon saurait s'en accomoder, du moins, elle le pensait. Elle referma son livre avec un bruit sec, qui n'était nullement voulu, et se le va pour le poser sur la table basse qui était à proximité des fauteuils. Elle revint ensuite se rasseoir et demanda avec un léger sourire:

-Excusez-moi, mademoiselle, mais il ne semble pas que nous nous soyons déjà rencontrées?

Elle réfléchit quelques brèves seconde, regardant le joli visage de Marie, ses cheveux, mais rien en son interlocutrice ne lui rapellait une quelconque courtisane. Elle reprit donc:

-Non, vraiment, votre visage ne me revient pas.

Elle attendit la réponse de la jeune femme avec une certaine curiosité, bien que son visage fut paisible, et ne marqua aucun intérêt particulier. Elle préférait ne pas se dévoiler, ne la connaissant pas encore.

HJ: Je suis désolé de ne pas avoir répondu ce matin, mais il y a des circonstances qui font que je ne suis pas dans mon assiette ni très motivée pour écrire, mais e vais me forcer histoire que tu es quelque chose à te mettre sous la dent ... Alors je te garantie malheureusement rien quand à la qualité de mon post

Hum la réponse à donner était plus tôt ambigüe, bien sur les deux jeunes femmes n'avaient jamais été présentée officiellement mais Marie avait pu assister à quelques unes des "manifestations" publiques de Ninon. Alors bien sur elle en connaissait plus sur elle, que Ninon sur Marie. Enfin, elle connaissait quelques aspect de sa personnalité en public, mais pas en privée, et celle ci semblai plutôt agréable au premier abord.

"En effet, nous n'avons jamais été présentées cependant je sais qui vous êtes: la grande Ninon.Quand à moi, Je m'appelle Marie Mancini"

Et accessoirement je suis la nièce du cardinal Mazarin, l'amante secrète du Roi, une grande timide et romantique qui n'a pas encore trouvée sa place à a cours.
Bien sur tout ça, la jeune femme le gardait pour elle, quoi que le premier point devait être connu dès que l'on connaissait son nom. Ce qui pouvait lui valoir quelques inimitiés car certaines personnes pouvaient penser qu'elle profitait que son oncle soit le cardinal pour obtenir des faveurs.

Il en était tout autre et ce membre de la famille le refermait en fait toutes les portes.

"Je crois que je vous ai vu pour la première fois il y a un an, au grand bal organisé pour l'anniversaire de Sa Majesté"

Tiens, ces mots résonnaient bizarrement dans sa bouche, elle n'avait plus vraiment l'habitude de parler du Roi avec d'autres personne qu'Isabelle et lorsque c'était le cas elle parlait de Louis et nom pas de Sa Majesté.

H: Je comprends tout à fait. Aucun problème...J'espère que tout va se résoudre le mieux possible.

Ninon esquissa une petit moue lorsque Marie lui annonça qu'elle était la "grande Ninon". Néanmoins, elle eut la grâce de sourire à la jeune femme. Elle trouvait que cette appellation ne lui convenait pas vraiment. Certes, elle avait l'oreille de personne influent...mais cela n'expliquait pas tout. Ce qu'elle aimait c'était l'intrigue mais aussi, fatalement la conclusion de celle-ci. Qu'elle soit d'ordre sentimentale ou politique. Elle regarda avec attention Marie quand celle-ci se fut présentée. Ainsi, c'était donc elle, la nouvelle coqueluche du roi... Elle était certes très jolie, même belle, mais Ninon aurait pensé que le Roi préférait les jeunes femmes plus...piquantes. Encore que celle-ci le soit peut-être, lorsqu'elle perdait un peu de sa gentille timidité. Ninon dit alors d'une voix calme et posée:

-Je suis enchantée de vous rencontrer, Marie.

Elle regardait la jeune femme avec une attention qui aurait pu sembler étrange à un observateur extérieur, mais qui en fait, ne reflétait que son engagement dans la conversation. Lorsque Marie parla du bal d'anniversaire de Sa Majesté, Ninon se rapella ce moment avec précision. Ce soir-là, elle avait revêtu une robe d'un vert éclatant, comme elle aimait à le faire. Elle se rapellait très bien, même. Elle s'était beaucoup amusé, et eut un bref sourire à cette évocation.

-Le bal d'anniversaire de Sa Majesté? C'est fort possible!!

déclara-t-elle à Marie avant de continuer sur cette lancée:

-C'était une fort divertissante soirée, d'ailleurs!!

Ninon eut un sourire indulgent à la denrière remarque de la jeune fille. Elle se rappellait elle aussi, ses émois, lors de ses premiers bals et de son plaisir à changer si souvent de partenaires. Elle se souvenait de ces valses langoureuses, lorsqu'elle avait encore l'âge de porter des robes pastels. Maintenant, elle ne pouvait plus être considérée comme une jeune fille, ce qui ne la gênait pas le moins du monde et les réactions de ses jeunes femmes qui découvrait le monde l'amusaient. Marie paraissait encore si jeune, et si la Cour lui prêtait une aventure avec le Roi, Ninon était prête à parier que cela devait être du à de l'amour, et non pas, comme tant d'autres avant elle, pour le prestige. Ninon avait toujours assumé ses relations et savait comment les ragots pouvaient blesser un coeur tendre. Elle espérait qu'il n'en serait rien pour Marie.

-Il est vrai que la Cour semblait merveilleuse à la lumière de cette soirée...

répondit pensivement Ninon, avant de retrouver rapidement sa gaieté et sa joie de vivre naturelle. Elle demanda à Marie avec un entrain à peine dissimulé:

-Etait-ce votre premier bal?

Ninon sourit, rêveuse. Ainsi, elle ne s'était pas trompé et Marie avait bien commencé à prendre part aux festivités ce soir-là. A la façon dont elle en avait parlé, Ninon s'en était douté. Elle écouta avec attention ce que lui disait la jeune femme puis répliqua:

-En effet, j'avais 41 ans à l'époque, et ce n'était donc pas mon 1er bal. Mais j'avoue y avaoir pris moi aussi beaucoup de plaisir.

Elle se demanda pourquoi marie n'aimait pas les festivites. Habituellement, les jeunes filles adoraient prendre part à ce genre de manifestations. Et comme Ninon ne serait pas Ninon sans son franc parler, elle posa la question:

-Vous n'aimiez pas les festivités, voilà qui est étrange...

Ninon écouta attentivement les propos de Marie en silence. Chose rare chez elle, elle ne souriait pas. Son visage encore jeune, était d'un sérieux étonnant. Mais Ninon n'était pas seulement une femme comme les autres, elle était cultivée et avait le don d'écouter, de percevoir ses interlocuteurs. Elle entendant une note de timidité percer dans la voix de Marie, mais également une certaine force. Ninon était curieuse de la voir grandir, murir et s'épanouir. Qui aurait pu dire comment elle changerait? Elle garderait sans doute une partie de cette fragilité qui faisait son charme, mais deviendrait également plus forte. Du moins, nInon l'esperait-elle...

-Comparer un livre à une partie de cartes? Je n'y aurais pas pensé...

releva Ninon, en retrouvant le sourire, ce qui l'illumina. Elle réfléchit quelques secondes, mais avait déjà une opinion bien tranchée.

-Je ne sais ce que je préfère, mais pour moi, tout dépend de la compagnie. Il est certain qu'à une compagnie ennuyante, je préferais un bon livre.

*Quelle genre de compagnie n'aimes-tu pas, Ninon?*

s'interrogea Ninon, même si la réponse lui monta rapidement aux lèvres...Elle détestait les gens ridicules, par leur attitude bien sur, mais parfois par leurs pensées alambiquées également. Et plus encore, les sots l'agaçaient. Et encore, l'agaçement n'était pas un mot assez fort. Elle chercha une manière de synthétiser ses idées d'une façon correcte puis déclara:

-La bêtise m'est insupportable, tout comme l'intolérance...Je vous laisse faire le rapprochement!!

Voilà, c'était dit. Ninon avait parlé d'une voix convaincante et posée, comme à son habitude lors d'une conversation de ce type. Elle aimait son timbre de voix, qu'elle savait pouvoir rendre rauque ou doux selon les besoins. Or, elle ne souhaitait pas en imposer à Marie. Son but n'était absolument pas celui-ci. Elle souhaitait simplement entretenir une relation interessante , et si possible, désinteressée!!

-Pour ma part, comme vous devez vous en rendre compte, je parle, mais j'espère savoir écouter aussi!!

déclara-t-elle après avoir entendu la réfléxion de Marie.

Quand Marie évoqua les rumeurs et ragots qu'elle semblait ne pas apprécier, Ninon fit la moue puis déclara:

-Si les rumeurs et ragots vous font horreur, ma colombe, vous ne devez guère apprécier Versailles, qui, entre nous, est le pire nid de vipère qui ait jamais existé.

Elle regarda la jeune femme avec douceur mais ne regretta pas sa franchise. Ninon savait comment il était difficile à cette âge de s'affranchir du regard des autres. Elle voyait encore tant de matrones terrorisaient à l'idée de ne pas être au goût du jour...

Marie lui fit alors un compliment qu'elle reçut en souriant. Elle savait n'être point trop mauvaise dans les arts qu'évoquaient cette jeune femme, mais loin s'en faut qu'elle fut excellente. Néanmoins, si Ninon avait appris quelquechose, c'était bien de prendre la vie et les compliments comme ils viennent. Elle répondit posément à Marie:

-Je vous remercie...Mais il est vrai que j'aime à parler, à discuter comme à débattre!!

Hs: déjà, je te prie de m'excuser du long retard... Ma vie est pssée à 1000 à l'heure ces derniers temps...

Ninon sourit quand la jeune femme mis en avant le fait qu'elle était écoutée. Oui, Ninon avait du plomb dans la cervelle s'il est permis d'utiliser une expression si vulgaire mais plus que cela, elle était capable de poser un problème et d'y trouver une solution satisfaisante. Elle se plaisait à penser qu'elle avait pu éviter à certaines personnes d'énormes bourdes mais également, qu'elle avait la capacité de faire réfléchir. Elle regarda Marie, quelques secondes avant de dire:

-On m'a fait le plaisir de me dire cela parfois...

Le ton était pensif mais décidé. Ninon pesa ses mots puis elle continua à trahir ses pensées à Marie:

-Je ne sais si je peux influer sur des décisions mais je sais qu'on écoute assez attentivement ce que je dis. Vous savez, l'âge donne certains droits, même si je ne pense pas être arrivée à la fin de ma vie entre nous, et celui d'être écouté en fait parti.

Hj: Je t'excuse à 1000%. Pour moi aussi ces dernières semaines, c'était presque mission impossible d'aller sur l'ordinateur. J'ai voulu te répondre hier, mais j'ai commencé à regarder un film .... Désolé, alors je mis met tout de suite.

Ninon avait raison. Et c'était bien la le problème. Si le fait d'être plus agé donnait le droit d'être écouté par les autres alors il serait très difficile pour elle et Louis d'avoir le dernier mot le jour où le reste de la cours apprendra leur histoire. Il suffira à toutes personnes opposées à leur relation comme son oncle, le cardinal pour dire qu'étant plus agés, il sont plus sages et ils savent bien mieux ce qui est bien pour nous.

Un peu d'optimisme ! Profiter du moment présent. Le plus important. Point barre.

A présent, revenir à la conversation en cours. Un hochement de tête en direction de Ninon pour dire qu'elle aquiesçait à sa remarque.

"Et pourtant ce ne sont pas toujours les personnes avec le plus d'expériences qui ont raison ..."

Oups, encore une fois Marie avait pensée à voix haute, avec une légère pointe de regret

"... Si je puis me permettre. Je ne parle pas de vous !"

Oulala, embrouille à l'horizon. Quand la jeune femme perdait le contrôle de la situation généralement cela n'allait qu'en empirant. Elle se mettait à paniquer et à enchaîner les erreurs.

Ninon eut un sourire ironique et ses yeux pétillèrent. Elle se rendait bien compte de la confusion de la jeune femme, et à vrai dire, elle se revoyait au tout début de son entrée dans le monde, comme on dit. Ninon n'était pas cruelle mais elle aurait avoué sans complexe qu'elle prenait plaisir à jouer quelques tous à sa façon à certaines personnes qui l'agaçaient. Mais là n'était pas le problème avec Marie. Ninon passa l'éponge et son sourire s'adoucit avant de dire, non sans malice:

-Non, ma chère, je ne suis pas encore complétement finie...

Elle poursuivit, les yeux pétillants, s'amusant follement:

-Mais je ne suis que trop d'accord avec vous!! L'âge n'apporte que très rarement la raison!

Oui, Ninon savait le sentiment de frustation que la jeunesse pouvait avoir: ignorante pour certains mais admirée par tous, même si quelques uns ne l'avouaient pas, la jeunesse était parfois un fardeau pour ceux qui la consumaient.

-Ce que je conseillerais??

répéta Ninon, en réfléchissant. les pensées se bousculèrent, la ramenant des années en arrière, lorsqu'elle avait l'âge de Marie et qu'elle faisait ses débuts. Qu'aurait-elle donné alors pour répondre à ces "vieillardes" comme elle les surnommait. Mais c'était impossible, comme beaucoup d'autres choses, si l'on voulait vivre tranquille, un minimun. Ninon ne souhaitait pas à Marie d'être mise en marge de la societé par quelques éclats. Elle la regarda fixement avant de répondre:

-Tout est dans l'apparence, Marie... Grace à elle, vous pouvez faire taire ou parler qui vous souhaitez.

Remarque sybilline, s'il en fut, qu'elle espéra bien interpréter par la jeune femme qui lui faisait face dans cette bibliothèque, lieu du savoir et de la distraction, deux notions bien peu mêlées. Elle avait écouté attentivement la jeune femme qui semblait sérieuse et elle répondit:

-Il n'y a pas de réponses miracles, mais une certaine assurance, même feinte, permet beaucoup.

Ceci fait, elle croisa le regard de la jeune femme à nouveau. Cherchant à lui faire comprendre, elle se déplaça sur le fauteuil avec gravité, mais un léger sourire aux lèvres.