Découverte de la Roseraie

Les paroles de l'être aimé de la jeune fille, lui parurent bien mystérieuses, mais si cela voulait dire qu'il serait lui aussi à la fête donnée en l'honneur du Roi, pour une fois elle irait le coeur léger et joyeux.

En sentant la main du jeune homme dans son dos, des frissons parcoururent l'échine de Marie, et une de ses mains se crispa sur le manteau de celui-ci. Qu'elle aimait être la ! Pourquoi le jour devait-il se coucher ? Ne pouvait-il pas retarder son coucher aujourd'hui ?

"Je viendrais avec joie à la fête donnée en l'honneur du Roi si vous y êtes vous aussi..."

Le ton du jeune homme avait légèrement changé, peut-être même que sa voix avait légèrement tremblé, mais pourquoi Marie ne le savait pas.

Ce genre de fête, même donnée pour le souverain de la cours dans laquelle elle était hébergée ne lui plaisait guère. Làs bas les gens ne devaient que plaire, paraître et distraire: chose qu'elle avait beaucoup de mal à faire. De plus, il lui paraissait, que les gens étaient encore plus hypocrites dans leur attitude quand le Roi était la ...
La relation qui venait de s'installer entre eux deux changerait-elle a cause de ça ?

..."mais si vous n'y êtes pas"

Sans qu'elle puisse s'en apercevoir, Louis haussa les sourcils. Bien sur qu'il sera là, il n'en avait guère le choix d'ailleurs...
Cependant, les paroles de la jeune femme le rassurèrent quelques peu, ainsi, elle serait là, il ne serait donc pas seul au milieux de cette meute de loups que constituait la cours de sa mère, sienne depuis peu...

- J'y serais...

A ces mots, il leva la tête, puis avec sa droite qu'il placa délicatement sous le menton de la jeune femme, il releva la sienne. C'est donc en la regardant droit dans les yeux qu'il continua

- Je vous le promet...

Elle pouvait lui faire confiance, rare sont les promesse que Louis n'a pas tenues. Le plus souvent d'ailleurs cela n'était pas de sa volonté, un élèment perturbateur venait se glisser entre lui et sa parole...

En la regardant de la sorte, le jeune homme avait l'impression de celer quelque chose, sa promesse ?
Peut être était ce tout simplement leurs amour qu'il était en train de celer dans le beton armé de leur coeur, ainsi, personne ne pourra jamais le détruire. Toutes les tentatives pour le détruire échoueront,ne laissant qu'une simple égratinure à sa surface...

Il venait de lui promettre qu'il serait la, demain, à la grande feste dans les jardins de Versailles. Comment décrire le bond que venait de faire son coeur dans sa poitrine.
Relevant la tête sous la commande du jeune homme elle put lire dans ses yeux que sa promesse était tout ce qu'il y avait de plus sincère.

Demain serait donc un grand jour pour Marie, elle se lèverait pour une fois avec le sourire aux lèvres, se préparant de son mieux pour la grand après-midi qui lui ouvrait les bras.

"Si vous me le promettez alors je vous croit"

Bien que de plus petite taille que son amant, son visage n'était pas très éloigné du sien. Elle n'avait jamais un autre visage d'aussi près, et ce semblant de contact lui donnait chaud.
Elle aurait bien voulut poser ses lèvres contre celles qui s'offraient à elle, mais peut-être que c'était trop tôt.
Pour éviter de succomber à toutes tentations, bonnes ou mauvaises, elle reposa sa tête sur la potrine de l'être aimé. Ce rapprochement des plus simples lui procurait cependant le plus grand bien

"Il me tarde d'être à demain"

La tentation de gouter aux lévres surement sucrées de la jeune femme était pratiquement intenable pour le jeune homme. Cependant il se retint, non pas car son statut le lui exigeait, mais simplement parce qu'il voulait allé au rythme de celle pour qui son coeur battait à présent.

Il ne voulait pas briser cette étreinte, il n'avait cependant pas le choix, il le fallait car la nuit était déjà presque là... Alors, à contre coeur il recula quelque peu, au passage il prit l'un des mains de la jeune femme qu'il sera au coeur des siennes...

- Ne croyez pas que j'ai envie de partir, cela serait faut...

Toujours avec la même douceur, il déposa un baiser sur sa main avant de la déposer sur son coeur à lui, comme pour prolonger un peu plus le contact...

- Il nous faut cependant rentrer, il se fait tard..

Alors, avec un pincement au coeur, il lacha sa main pour lui présenter son bras droit...
C'est ainsi que tout deux entrons au chateaux, à la vue de tous et toutes.

» Philippe dans la roseraie