Petite halte dans la bibliothèque… [libre]

Jeanne s'était égarée dans les nombreux couloirs du château…tous aussi interminables les uns que les autres…Ici, tout se ressemblaient tellement…Et tout était unique à la fois…Jeanne pensait bien qu'elle se s'habituerait jamais à l'immensité de ce somptueux palais qu'avait fait bâtir le Roi à Versailles. Bien que la jeune femme ait accomplie une visite guidée des lieux en compagnie de Monsieur le frère du Roi quelques jours plus tôt, elle était bien incapable de se repérer toute seul dans ce véritables labyrinthe…Les salons succédaient aux antichambres, qui suivait elles-même à des appartement privés ou bien des salles de bal…Bref, Jeanne était complètement perdue.

Jeanne profitait de son égarement pour admirer sur son passage les peintures et les sculptures toute plus magnifiques les unes que les autres. Sans être une spécialiste en la matière, la demoiselle s'intéressait beaucoup aux arts. Cela devait être du à son naturel plutôt curieux et sensible… Elle se plaisait à graver dans sa mémoire les moindres détails des toiles qu'elle croisait…La demoiselle pouvait ainsi, le soir avant de s'endormir se remémorer tout à loisir les beautés entraperçue dans la journée…nourrissant ses rêves d'une réalité qui ressemblait tant à un songe…

Alors que la demoiselle s'attendait à se retrouver dans une aille du château où étaient logés les invités, elle entra dans une magnifique bibliothèque…La jeune femme resta un instant stupéfaite devant la décoration de la pièce…Les tapisseries brodées d'or et les lourds rideaux rouges donnaient à la pièce un aspect chaleureux. Le mobilier était nombreux et imposant, d'un style baroque quelque peu tape à l'œil. Les fauteuils étaient nombreux et un écritoire avait été laissé à la disposition d'écrivain en herbe soudainement inspirés…Jeanne s'avança d'un pas hésitant vers le centre de la salle avec la sensation de ne pas être à sa place. Elle était désespérément seule dans l'immense pièce, entourée d'étagère croulant sous le nombre de livres. Décidément, il n'y avait personne dans ce château! A croire que tous avaient disparus.

La jeune femme jeta un coup d'œil par une imposante fenêtre donnant sur les allées du parc…Un timide soleil, tout juste levé, se cachait derrière de sombres nuages, présage d'un orage qui éclaterait sûrement dans l'après-midi. Ce devait être l'heure du levé du roi! Voilà pourquoi elle ne croisait personne…Tous se trouvait probablement dans les appartements du souverain espérant attirer son attention…La jeune femme trouvait cette attitude dés plus amusante. Elle était toujours surprise par la façon dont un homme avait réussi à faire plier tout une société à sa volonté. Le Roi de France devait être quelqu'un de remarquable pour arriver à un tel résultat.

Jeanne n'avait pas envie de reprendre sa pérégrination à travers les couloirs du château. Elle longea les étagère à la recherche d'un livre qui pourrait l'intéresser. La jeune femme avait apprit à lire dans son enfance bien qu'elle soit issue d'une famille du peuple. Elle lisait aujourd'hui avec encore quelques difficultés, mais essayait de exercer dés qu'elle avait un peu de temps libre. D'ailleurs, des progrès commençait déjà à venir… Ayant trouver son bonheur, la demoiselle choisi un fauteuil moelleux et s'y installa. Elle ouvrit le petit livre qu'elle avait choisi et commença sa lecture.

Passionnée l'histoire qu'elle découvrait, Jeanne n'entendit pas des bruits de pas résonnèrent non loin… La jeune femme n'avait pas vue le temps passé… Elle était bien incapable de dire depuis combien de temps elle était ici. Cela devait faire plusieurs heures maintenant… Un craquement sonore du parquet surprit la demoiselle, la faisant sursauté. Son livre lui échappa des mains et tomba sur le sol. Vive, Jeanne se leva et se retrouva face à un nouvel arrivant…

Voilà maintenant quelques jours que sa dispute avec Marie était passé mais Louis ne pouvait s'empêcher d'y penser à chaques instants. Il avait beau se repasser le moment où tout avait basculé, le Monarque ne parvenait pas à trouver une réponse satisfaisante à sa question, comment avait-elle put dire une chose pareille ? Cette interrogation était à tel point présente qu'elle parvenait à faire douter le souverain quand à la véritable personnalité de Marie. La jeune femme ne faisait-elle que jouer lorsqu'elle lui avoua l'aimer ? Etait-elle comme toutes les autres, seulement attiré par son titre et sa fortune ? Non il ne pouvait le croire ! Elle lui avait fait découvrir tellement de chose quand à l'humanité qu'il était invrésemblable qu'elle ne fasse que jouer un rôle. Quelle pouvait alors bien être l'explication à un tel comportement ?! Elle l'avait profondement déçue ce jour là et le voir ainsi partir sans lui dire un mot avait dû le lui faire comprendre. Si ce n'était pas le cas, le silence du Monarque à quelques jours de son départ avait du le lui faire comprendre. Alors qu'en temps normal il aurait tout faire pour être avec elle, pour passer ces derniers moments ensemble à partager promesse et projets futurs, il était là principal acteur d'un levé auquel il assistait plus en tant que spectateur.

D'un commun accord avec l'étiquette de la Cour, le jeune Monarque se laissa ainsi toiletter, habiller, poudré et coiffé. Deux heures après que son valet de chambre ait ouvert les rideaux de son lit à baldaquin, il était fin prêt, plus Roi que d'ordinaire dans la tenue et la posture. Laissant les courtisans sortir les uns après les autres, il s'éclipsa afin d'être un peu seul, il en avait besoin ces derniers temps. Il voulait revoir et faire en quelque sorte ses adieux à ce chateâu qu'il ne reverrait peut être jamais. C'est ainsi que, durant des heures il revisita des dizaines de pièces, se rememorant les anecdotes leurs étant associées. Comme d'ordinaire il rencontra beaucoup de personne et vit beaucoup de réverence sur son passage, ce comportement ne l'étonnait plus comme autrefois mais quelque chose avait changé aujourd'hui. Les regards des gens se faisaient plus lourd de sens, plus évocateurs. Les courtisanes d'un certains age posées un regard satisfait sur lui, leur maris semblaient plus compréhensif et déçus tandis que leurs filles avaient un regard de chasseur venant de repêrer une bonne proie. La rumeur de sa récente dispute avait du faire le tour du chateâu, chacun penssant ainsi que le coeur du Roi était de nouveau à prendre.

A chaque pas qu'il faisait les regards se faisaient de plus en plus pesant, Louis ne fut donc pas mécontent de parvenir enfin à la dernière pièce qu'il voulait voir, sa bibliothèque, et oui techniquement tout appartient au Roi ici ! Pensant y être seul et à l'abri des regards il se permit d'ôter la perruque recouvrant sa tête laissant ainsi ses cheveux courts à l'air libre. Marie aimait tant le voir sans sa perruque, elle disait que cela mettait plus en valeur ses yeux bleus. Posant ces faux cheveux sur une table il se mit à errer au travers des rayons, effleurant la cote des livres du bout de ses doigts quand il entendit un bruit sourd. Pensant qu'il avait sans le vouloir fait tomber un ouvrage il fit le tour du rayon. Se stoppant net il tomba nez à nez avec une jeune femme brune dont le visage ne lui était pas inconnu...

Jeanne resta un instant stupéfaite face à l'inconnu qui venait de sortir d'un rayon. La jeune femme était persuadée qu'elle se trouvait seule. La surprise la stupéfia bien plus que le rang du monarque. En effet, elle n'avait pas reconnue le souverain, n'ayant jamais eut l'honneur de le rencontrer auparavant. De plus, le Roi ne portait pas de perruque…et ne ressemblait donc que vaguement aux représentations qu'elle avait put apercevoir de lui. Néanmoins, elle remarqua à sa tenue qu'il devait s'agir d'un membre éminent de la noblesse. La jeune femme resta encore quelques secondes figée sur place tellement cette rencontre la déroutait…Jamais elle ne se serait attendue à croiser quelqu'un ici. D'ailleurs, elle aurait préférait être à des kilomètres d'ici...La demoiselle était toujours mal à l'aise dans se genre de situation, ne sachant que dire, ni que faire...Peut-être que ce jeune homme voulais être seul...Peut-être qu'il cherchait quelqu'un...Peut-être qu'il attendait quelqu'un...Dés milliers d'hypothèse défilèrent dans la être de Jeanne, et dans chacune d'elle, elle jugeait qu'elle n'était pas à sa place dans cette bibliothèque. D'ailleurs, elle ne pensait pas vraiment avoir sa place à Versailles tout simplement...La brunette avait toujours une peur bleu de déranger les personnes qu'elle croisait...C'était dans sa nature et bien qu'elle essayait de lutter contre, elle ne changeait pas.

Finalement, la demoiselle réussi à reprendre un peu le contrôle d'elle même et effectua une gracieuse révérence en guise de salut au jeune homme qui lui faisait face. Puis se relevant, elle lui offrit un charment sourire et se présenta.

_Jeanne Tremblay, commença-t-elle sans réfléchir. J'espère que je ne vous dérange point monsieur…

Elle ne se rendit pas compte qu'elle commettait une grave entorse aux règles établies par la noblesse et que chaque courtisans appliquait scrupuleusement… Elle avait prise la parole avant que le souverain ne l'ait invitée à le faire. Bon nombre de noble se serait offusqué de cette situation, bien que Jeanne ait agit spontanément et provoquer cet incident de façon involontaire…Elle ne se rendit d'ailleurs pas compte de l'erreur qu'elle venait de commettre.

La jeune femme se pencha pour ramasser le livre qu'elle avait emprunté et qu'elle avait laissé tombé. La personne à qui elle avait affaire essayerait peut-être de lui faire comprendre qu'il désirait être seul et qu'elle le dérangeait. Elle s'apprêtait à se faire gentiment congédiée… Elle épousseta l'ouvrage qui devait sûrement être de grande valeur, se reprochant intérieurement sa maladresse. Par chance, elle ne l'avait pas abîmé…La jeune femme se serait sentie terriblement mal à l'aise si elle l'avait endommagé.

Jeanne baissa les yeux, attendant que le jeune homme se présente à son tour. Dans sa timidité naturelle, la demoiselle n'aimait pas croiser le regard des personnes qu'elle rencontrait. On pouvait lire dans de chose dans les yeux…Ils s'exprimait bien souvent plus que les mots. La personnalité d'une personne se reflétait dans ses prunelles et elle ne voulait pas la découvrir sans y avoir été invitée...

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